A la dernière heure

Lorsqu’à la dernière heure
La nuit
Penche sa chevelure
Sur ses branches
Il vomit une brindille
Qui le gène
Et parle fort pour susciter
L’énervement des ombomanes
Et la peur aux serpents

Sous le rythme de ses syllabes
Sa voix impose au vent
Une danse neuve
Mais comme le vent ne bouge pas dans sa solitude
Il se lasse du dialogue
Il s’aperçoit qu’il n’a pas encore assez de talent
Pour accomplir un tel miracle

J'aime l'association symbolique entre l'arbre et le serpent (pour autant que je ne me trompe et qu'il soit bien question d'un arbre ici !).

Je suis en revanche plus partagée sur l'idée conductrice de la deuxième strophe, l'association entre la danse du vent et son immobilisme. La répétition du mot vent saute aussi aux yeux; ça joue peut-être dans mon ressenti.

J'aime bien l'évocation de la première strophe (même si je ne comprends pas "ombomane") mais la deuxième devrait, à mon avis, être revue : le rythme est laborieux, il y a une répétition très visible/sonore, et les deux derniers vers donnent l'impression d'avoir été posés là sans vraie réflexion sur une expression plus poétique de l'idée. Et puis le lien entre les deux strophes m'échappe en partie, et ça, ça me gêne.