Chez Grand-mère

Bonjour

Je suis un nouvel inscrit mais ça fait un moment que je me balade dans l'espace littéraire d'ici. J'ai écrit quelques choses, un peu dans le même esprit à chaque fois mais indépendantes, alors puisque ce site me donne l'opportunité de les améliorer... voici une premiere ébauche.



Chez Grand-mère.

" Vous serez sages et optimistes en arrivant chez Grand-mère. Vous ne l'appellerez pas Grand-mère. Vous vous tairez ", nous disait notre mère pendant le voyage. L'envie de parler ne nous serait même pas venue à l'esprit en entrant dans le village de Grand-mère. Le village ne lui appartient pas, seulement elle y habite, c'est tout. à l'entrée de la forêt. Il paraît qu'elle est laide. La maison où Grand-mère habite. Le jardin, devant, est plus grand. Quand nous entrons, il n'y a personne. Elle est à l'étage. Nous ne la voyons pas, nous le savons, c'est tout.

[...]

"-Bonjour madame.
-Bonne nuit." Nous nous allongeons sur le carrelage de la cuisine. Nous dormons. Une odeur envahit la cuisine. Nous ne nous en apercevons pas, puisque nous dormons. Il doit être entre minuit et sept heures du matin.
Le lendemain, je crois, nous nous réveillons. Il fait nuit dehors, c'est jour de marché. La place est envahie de poissonniers et de bouchers, mais nous ne le savons pas. Nous sortons de la forêt. Nous nous réveillons. En arrivant chez Grand-mère, elle pend au bout d'une corde. Elle fait de la balançoire. Elle nous ignore. C'est le soir.

"- Il y a de la confiture sur le lit.
- Nous n'avons pas faim. Nous n'avons pas mangé depuis deux jours.
- Votre mère vous a dit de ne pas m'adresser la parole.
- Nous le savons."

Nous ouvrons le pot de confiture à l'étage et étalons la confiture sur les draps de grand-mère. En montant dans les escaliers, nous avons faim. Nous retournons dans la chambre de Grand-mère, et admirons la confiture. Nous nous en approchons, nous la respirons, nous l'étalons sur nos doigts et notre visage, sur notre pubis. Puis nous retournons dans la forêt.

Nous sautons dans la rivière glacée, le soleil apparaît alors. Nous mourons lentement mais heureux.








... pensez-vous que c'est assez bizarre pour ne pas être prétencieux ?
et dans un plus large entendement, que pensez-vous de la fin ? et du reste ?

.

quel drôle de texte !
je n'ai pas vraiment compris son but
y en a-t-il un ?
on y trouve autant de quoi sourire que dêtre horrifié
curieux méli-mélo
original, donc

Mouuuiiiiiiiiii
Laissez venir vos souvenirs, ne vous bloquez pas, respirez calmement, qu'est-ce qu'évoque selon-vous cette confiture que vous étalez ?
Ouuuuiiiiiii...
bien sur...
Vous pensez que plus vous êtes compris des autres plus vous apparaissez comme prétentiteux...
C'est celàààààààààààà ouiiiiii
On est pas sortis de l'auberge

Bon...c'est écrit en bon Français...
C'est original...
Même si Mentor il l'a déjà dit
Mais je n'ai rien compris...

De l'allure je trouve ! J'ai vraiment aimé cette manière de prendre une situation a priori banale et de la dévoyer. J'ai énormément pensé à ce film de Terry Gilliam, Tideland, où une gamine se retrouve isolée au milieu de nulle part avec son père mort d'une overdose. Très beau film, onirique comme ce texte, mais à l'ambiance plus légère. Je serais bien restée encore dans cet univers perdu, à côté.

Une belle entrée sur Vos Ecrits où je vous souhaite la bienvenue et espère vous relire bientôt !

- Votre mère vous a dit de ne pas m'adresser la parole.
- Nous le savons."

Amorce d'une situation perverse? Ils ont parlé, donc transgressé.
J'aime bien; il n'y a pas grand chose, c'est minimaliste, quelques touches de ci delà, et un malaise sourd; quelque chose ne tourne pas rond.
Cela dit la chute gâche un peu le tout à mon sens: ce n'était donc qu'un rêve; lors que j'aurais bien aimé voir tout cela prendre corps.

Et soyez le bienvenu sur VE, j'aurais dû commencer par cela. Mais somme toute nous avançons masqués de nos textes, et il est logique que ce soient eux qui soient accueillis en premier, en émissaires, voire ambassadeurs.

Beaucoup aimé le ton décalé et maîtriséde ce texte, qui prend le contrepied d'une certaine morale (avec le grand-mère); ça m'a fait l'effet d'une bouffée d'air frais, comme une claque vivifiante. J'en redemande !!

Premier paragraphe, normal. Quelques points (ponctuation) inappropriés, mais peu importe. A partir de Bonjour madame je balance entre le désir de surprendre, voire choquer dès le premier texte "j'annonce la couleur, attendez-vous au pire" ou la relation sincère d'un vrai cauchemar.
Je souhaite que la deuxième impression soit la bonne, et si c'est le cas je t'encourage à écrire beaucoup pour te libérer au maximum de ces images morbides.
La fin me paraît logique dans le contexte où tu la places.

...
merci

alors comment l'améliorer ? ( en conservant le "malaise" et la non-chronologie )

Y a t-il quelque chose de lourd, de sous/sur développé ?

.

ouais c'est bien, mais un peu court en l'état... et donc un peu facile (les dialogues par exemple). C'est l'ensemble qui est sous-développée à mon avis.

J'ai beaucoup aimé ce texte, tout en lui reprochant simultanément un manque de consistance. Il y a de l'idée, intéressante, avec cette perversité, cette grand-mère décalée et ces enfants qui complotent, mais certaines parties sont trop rapidement esquissées; c'est dommage.
Dommage parce que justement, ce qui est là est plaisant et j'aurais aimé en apprendre plus, autrement, et lire un chouia plus de cette histoire !

socque a écrit:J'ai énormément pensé à ce film de Terry Gilliam, Tideland, où une gamine se retrouve isolée au milieu de nulle part avec son père mort d'une overdose. Très beau film, onirique comme ce texte, mais à l'ambiance plus légère.

Ha oui, en effet, maintenant que je lis ceci, je suis tout à fait d'accord. Bien vu socque !

J'ai vraiment beaucoup aimé :D!
Tout cet aspect malsain, sordide, la confiture, la grand mère... vraiment je wow ! J'adore !
En espérant relire bientôt d'autres textes de vous ! Peut être un peu plus longs mais... s'ils sont dans cet état d'esprit j'adopte !

Bien aimé aussi l'installation progresssive d'une inquiétante étrangeté fort bien maîtrisée. la longueur du texte ...me convient parfaitement, ^^^of course !
Seul bémol : le jardin est plus grand ....que quoi ? phrase bancale qui détonne, comme un chardon dans un jardin soigné ( c'est ma période jardinière en ce moment !)