Tomate et cerise

Tu disais qu’on pouvait mourir d’un souvenir
Tu disais les morts sont des chansons rêvées
La pluie n’a d’importance que si elle touche
Les cieux ont l’avenir qu’on y réserve

En silence
En silence

Les caresses jamais le temps n’aura raison
La route cet horizon d’espoir
Qu’il faut prendre
Et pendre les remords
ET suspendre les regrets
Rien qu’un peu
Un temps
Qu’ils laissent au courage le choix de partir

Loin,
Plus loin encore

Le quotidien se réserve d’avance
À tous ceux qui naissent de bon pays
S’y soustraire, s’y plaire, ces pleurs, ses heures!
Quand est-il de la vie

Celle qui passe sous tes yeux
À glisser sous les billets
Le rire de la mer
Et le chant des étoiles
Ne sera plus, lors tes yeux
se fermeront

Faut-il un retour,
Cette barrière
Des visas armés

À qui appartenons-nous,
Quelle est la saveur
Des morts

" Visas armés " presque tout est dit souvent dans peu.

Certains passages m'ont plu:

La pluie n’a d’importance que si elle touche
Les cieux ont l’avenir qu’on y réserve

S’y soustraire, s’y plaire, ces pleurs, ses heures!

Faut-il un retour,
Cette barrière
Des visas armés

À qui appartenons-nous,
Quelle est la saveur
Des morts

Mais dans l'ensemble j'ai trouvé un ton plaintif, voire moralisateur qui m'a un petit peu agacée...

Les petits détails qui me déplaisent:
- Tu disais répété de la sorte, comme si ça créait un leitmotiv puis non en fin de compte
- En silence répété
- Les caresses jamais le temps n’aura raison Je trouve ce vers un peu bancal et pas très clair

J'aime beaucoup:
Qu’il faut prendre
Et pendre les remords
ET suspendre les regrets
Rien qu’un peu
Un temps
Qu’ils laissent au courage le choix de partir

et aussi:
À qui appartenons-nous,
Quelle est la saveur
Des morts


De manière générale, j'ai trouvé que ça avait des tonalités décousues, avec quelques belles idées pas assez exploitées et un fil conducteur par moment trop présent. Le rythme me paraît déséquilibré et le tout parfois confus. Mais il reste quelques saveurs en bouche qui me plaîsent beaucoup, malgré tout.

La ponctuation n'est pas flamboyante.
Comme une prise de risque qui n'aurait pas été prise.
Je te l'ai déjà dit un jour. Dans tes textes , elle me parait indispensable, bien plus que les majuscules à gogo. Celui là serait si chouette avec une articulation complétée.