Nouveau monde
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Peter Pan
Saint Georges
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Nouveau monde
Premier texte posté sur le forum, je compte sur votre indulgence
Nouveau monde
Les mouvements lents de la symphonie
Soufflent un chant lyrique et la pression
Des archets sur les cordes attendries
Appelle des nues un chœur d’illusions.
La pastorale des monts et bergers
Sous le rayon d’où point un jour naissant
S’éveille. La nuit sombre, noire de jais,
Soulève de sa robe couleurs et chants.
Les trilles d’une flûte sifflent gaiement
Chante ruisseau ! Clapotis et cascades,
Mêlez vos sons clairs au doux sifflement !
Immense déjà, la prairie s’évade.
Le parfum terreux de l’herbe jaunie
S’élève de la plainte du hautbois.
La caresse de l’aurore assoupie
Nait d’un violon, de deux, puis de trois.
Je vois des cimes majestueuses
Claironnées par cors, cuivres et trompettes,
Des sapins séculaires aux souches pieuses,
Une neige rose orne les arêtes.
Le ruisseau se change en une rivière
Qui dévale la plaine de verdure
Sur une note de piano, vibrante et claire,
Et rejoint le lac qui baigne l’azur.
Sur sa surface avance une barque
Poussée par un indien au scalp d’argent
Laissant sur l’eau sans rides une marque :
Une strie, qui se ferme doucement.
Le silence terrasse la vision
La note meurt seule mais solidaire
Elle laisse dans mon esprit un million
De roses, de fleuves et de chimères.
Nouveau monde
Les mouvements lents de la symphonie
Soufflent un chant lyrique et la pression
Des archets sur les cordes attendries
Appelle des nues un chœur d’illusions.
La pastorale des monts et bergers
Sous le rayon d’où point un jour naissant
S’éveille. La nuit sombre, noire de jais,
Soulève de sa robe couleurs et chants.
Les trilles d’une flûte sifflent gaiement
Chante ruisseau ! Clapotis et cascades,
Mêlez vos sons clairs au doux sifflement !
Immense déjà, la prairie s’évade.
Le parfum terreux de l’herbe jaunie
S’élève de la plainte du hautbois.
La caresse de l’aurore assoupie
Nait d’un violon, de deux, puis de trois.
Je vois des cimes majestueuses
Claironnées par cors, cuivres et trompettes,
Des sapins séculaires aux souches pieuses,
Une neige rose orne les arêtes.
Le ruisseau se change en une rivière
Qui dévale la plaine de verdure
Sur une note de piano, vibrante et claire,
Et rejoint le lac qui baigne l’azur.
Sur sa surface avance une barque
Poussée par un indien au scalp d’argent
Laissant sur l’eau sans rides une marque :
Une strie, qui se ferme doucement.
Le silence terrasse la vision
La note meurt seule mais solidaire
Elle laisse dans mon esprit un million
De roses, de fleuves et de chimères.
Saint Georges- Nombre de messages : 174
Age : 36
Localisation : Suisse et France
Date d'inscription : 23/06/2009
Re: Nouveau monde
Bonjour et bienvenue Saint Georges (heureux que vous ayez retrouvé toute votre tête ;-))
Ne vous inquiétez pas, vous n'aurez pas d'avis inclément de ma part.
J'ai beaucoup apprécié votre poème malgré une ou deux petites choses :
Il faut que je me sauve, désolé de ne pouvoir faire un commentaire plus constructif, je viendrais vous relire plus tard, bonne journée à vous...
Ne vous inquiétez pas, vous n'aurez pas d'avis inclément de ma part.
J'ai beaucoup apprécié votre poème malgré une ou deux petites choses :
Peut-être la répétition rapproché de "de" aurait-elle pu être évitée.La nuit sombre, noire de jais,
Soulève de sa robe couleurs et chants.
Idem pour "sifflent" et "sifflement".Les trilles d’une flûte sifflent gaiement
Chante ruisseau ! Clapotis et cascades,
Mêlez vos sons clairs au doux sifflement !
Il faut que je me sauve, désolé de ne pouvoir faire un commentaire plus constructif, je viendrais vous relire plus tard, bonne journée à vous...
Peter Pan- Nombre de messages : 3709
Age : 49
Localisation : Pays des rêves et de l'imaginaire
Date d'inscription : 16/04/2009
Re: Nouveau monde
Un hommage qui manie à la fois l'ampleur de l'expression et la fraîcheur des images. J'ai surtout aimé la fin, à partir de l'indien "au scalp d'argent", mais de mon point de vue néophyte l'ensemble me paraît réussi.
Invité- Invité
Re: Nouveau monde
Toujours délicat de donner sa propre vision des images que suggèrent une symphonie ou tout autre morceau de musique classique.
Chaque auditeur ayant les siennes qui peuvent être très différentes. Votre interprétation me semble un peu pompeuse et solennelle. D'autre part les irrégularités dans la métrique me gênent ce qui ne serait pas le cas si vous aviez choisi de traiter votre sujet avec plus de légèreté.
je retiendrais cette stophe pour sa musicalité et sa fraîcheur.
Bienvenue sur Ve où je lirais volontiers un autre de vos poème.
Chaque auditeur ayant les siennes qui peuvent être très différentes. Votre interprétation me semble un peu pompeuse et solennelle. D'autre part les irrégularités dans la métrique me gênent ce qui ne serait pas le cas si vous aviez choisi de traiter votre sujet avec plus de légèreté.
Les trilles d’une flûte sifflent gaiement
Chante ruisseau ! Clapotis et cascades,
Mêlez vos sons clairs au doux sifflement !
Immense déjà, la prairie s’évade.
je retiendrais cette stophe pour sa musicalité et sa fraîcheur.
Bienvenue sur Ve où je lirais volontiers un autre de vos poème.
Re: Nouveau monde
Merci à tous pour vos avis
Je suis un grand amateur de symphonies, ce poème m'a été inspiré par la célèbre 9ème de Dvorak "du Nouveau Monde" et par la pastorale de Beethoven.
Peter Pan vous avez relevé avec justesse des répétitions, je dois vous avouer qu'elles ne me choquent pas: parfois en voulant trop parfaire l'écriture on en vient à se priver des mots justes simplement par un souci de perfection trop poussé qui peut finalement nuire à l'ensemble. Je vous comprends très bien néanmoins, j'ai moi même toujours cette exigence en tête quand j'écris, en certaines occasions cependant je me suis rendu compte qu'une répétition peut enlever un texte au lieu de l'alourdir. Je pense surtout, en ce qui me concerne, à celle que vous avez relevé concernant les mots "sifflent" et "sifflement".
Arielle, vous frappez au coeur du sujet quand vous relevez la pompe et la solennité de mon écrit, c'est en effet un reproche que je conçois totalement. Ce texte est évidemment imparfait, notamment pour les inégalités métriques que vous avez soulignées. Le défi est ardu sur des vers de cette longueur, deux ou trois dépassent d'un pieds. Par contre ma vision sur le reste est légèrement différente de la votre: la pompe et la solennité sont en rapport avec l'ampleur de la vision que suggère le morceau qui a inspiré le texte. Sur un quatuor ou une fugue, cela aurait été pesant, alors que sur une symphonie telle que celle de Dvorak... Mais, encore une fois, mon point de vue est doublement subjectif à la fois sur l'écriture et sur la musique, je comprends donc vos réserves.
Je suis un grand amateur de symphonies, ce poème m'a été inspiré par la célèbre 9ème de Dvorak "du Nouveau Monde" et par la pastorale de Beethoven.
Peter Pan vous avez relevé avec justesse des répétitions, je dois vous avouer qu'elles ne me choquent pas: parfois en voulant trop parfaire l'écriture on en vient à se priver des mots justes simplement par un souci de perfection trop poussé qui peut finalement nuire à l'ensemble. Je vous comprends très bien néanmoins, j'ai moi même toujours cette exigence en tête quand j'écris, en certaines occasions cependant je me suis rendu compte qu'une répétition peut enlever un texte au lieu de l'alourdir. Je pense surtout, en ce qui me concerne, à celle que vous avez relevé concernant les mots "sifflent" et "sifflement".
Arielle, vous frappez au coeur du sujet quand vous relevez la pompe et la solennité de mon écrit, c'est en effet un reproche que je conçois totalement. Ce texte est évidemment imparfait, notamment pour les inégalités métriques que vous avez soulignées. Le défi est ardu sur des vers de cette longueur, deux ou trois dépassent d'un pieds. Par contre ma vision sur le reste est légèrement différente de la votre: la pompe et la solennité sont en rapport avec l'ampleur de la vision que suggère le morceau qui a inspiré le texte. Sur un quatuor ou une fugue, cela aurait été pesant, alors que sur une symphonie telle que celle de Dvorak... Mais, encore une fois, mon point de vue est doublement subjectif à la fois sur l'écriture et sur la musique, je comprends donc vos réserves.
Saint Georges- Nombre de messages : 174
Age : 36
Localisation : Suisse et France
Date d'inscription : 23/06/2009
Re: Nouveau monde
c'était assez clair :-)Saint Georges a écrit:Merci à tous pour vos avis
Je suis un grand amateur de symphonies, ce poème m'a été inspiré par la célèbre 9ème de Dvorak "du Nouveau Monde" et par la pastorale de Beethoven.
Invité- Invité
Re: Nouveau monde
Saint Georges a écrit:la pompe et la solennité sont en rapport avec l'ampleur de la vision que suggère le morceau qui a inspiré le texte. Sur un quatuor ou une fugue, cela aurait été pesant, alors que sur une symphonie telle que celle de Dvorak... Mais, encore une fois, mon point de vue est doublement subjectif à la fois sur l'écriture et sur la musique, je comprends donc vos réserves.
Oui, mais... Dvorak n'est pas pompeux et la solennité de sa musique n'est que façade, car en tendant bien l'oreille, on y trouve tout de même pas mal de liberté et de légèreté, ça virevolte avec de grands airs.
C'est sans doute ce qui me manque ici, malgré les qualités d'élégance du texte, c'est ce grain de vie qui ferait la différence.
Le poème ci-dessus me semble être enfermé dans quelque chose, dans un moule qui correspond à une interprétation très personnelle ne lui laissant aucune marge de manoeuvre.
Je comprends que le compositeur et le chef d'orchestre aient besoin de balises mais celles-ci doivent aussi pouvoir s'exprimer.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Nouveau monde
je ne vais pas être spécialement indulgent, j'ai apprécié votre texte jusqu'à :
on j'ai eu la désagréable impresion que vous me racontez un truc vu à la télévision : un reportage de Discovery Channel avec du Bach en illustration sonore. Désagréable impression donc. Mais l'écriture est saine, agréable.sur sa surface avance une barque
Poussée par un indien au scalp d’argent
Laissant sur l’eau sans rides une marque :
Une strie, qui se ferme doucement.
Invité- Invité
Re: Nouveau monde
Si la plupart de vos décasyllabes manquent de rythme cela est dû au fait qu'ils sont souvent mal césurés.
Les arts - musique, peinture, littérature...- dépendent de techniques tellement différentes qu'il est périlleux de chercher à démontrer que l'un d'eux ait pu en influencer un autre. Pierre Jean Jouve, par exemple, a été profondément marqué par l'audition d'Alban Berg...mais s'il ne titrait pas l'un de ses poèmes "Mémoire d'un Ange", ferions-nous un rapprochement entre les deux artistes ?
Cordialement.
Les arts - musique, peinture, littérature...- dépendent de techniques tellement différentes qu'il est périlleux de chercher à démontrer que l'un d'eux ait pu en influencer un autre. Pierre Jean Jouve, par exemple, a été profondément marqué par l'audition d'Alban Berg...mais s'il ne titrait pas l'un de ses poèmes "Mémoire d'un Ange", ferions-nous un rapprochement entre les deux artistes ?
Cordialement.
Madeline- Nombre de messages : 197
Age : 60
Localisation : France.
Date d'inscription : 22/05/2009
Re: Nouveau monde
Alors là, si on me parle de LVB ! La pastorale pourtant si galvaudée, St Georges vous me " terrassez "...
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
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