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un nouveau départ

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Message  nini031 Mar 14 Juil 2009 - 23:22

Salut, pouvez-vous me donner vos avis sur cette nouvelle? Merci.
Vos critiques, vos remarques aussi.


Je m’avançai à pas lents, d’une démarche chancelante. Mes yeux grands ouverts, la bouche légèrement entrouverte, j’aperçus le sol du haut de la falaise. Mes muscles engourdis opposaient une résistance farouche, me criant d’arrêter, de revenir en arrière. Mais je les ignorai et continuai d’avancer, mes pas lourds s’inscrivant dans le sol. Une forêt envahissante s’étendait au loin, les nuages gris cachaient les lueurs chatoyantes de la nuit. Le temps était glacial, mais les êtres sommeillaient, chacun dans son abri.
Je m’effondrai, et ressentis la douleur que m’infligeait la plaie béante que j’avais reçue en trébuchant sur les rochers du chemin sinueux. Ma chemise était en lambeaux, mes cheveux ébouriffés collaient sur mon visage affligé. Seul la lune et les étoiles offraient une clarté pure et solennelle.
D’une main tremblante et poussiéreuse, j’essuyai les larmes sur mes joues pâles. Ma main heurta au passage un rocher dont les formes restèrent indistinctes. Le sang coulait abondamment le long de ma paume, alors que l’obscurité le noyait de ma vue.
Je gémissais, car la douleur était insupportable, mais aussi parce que je sentais que la fin approchait…et que je l’avais choisie. Mais à ce stade, mes pensées demeuraient floues et mes gestes incontrôlables. J’agissais en me sentant comme à moitié évanouie. Je n’arrivais pas à préciser les contours de mes sentiments et de mes actes, étroitement emmêlés. Les astres célestes et lumineux semblaient fêter l’occasion. Ils m’encerclaient, dominants. Je croyais les entendre m’encourager et effectuer une danse au sein d’une lueur fantomatique. A la lueur des étoiles, ma silhouette pitoyable était recroquevillée, les bras serrés contre ma poitrine, les cheveux recouvrant mon visage tailladé.
Mon corps et mon âme harassés se reposèrent un bref instant lorsque je plongeai, les yeux fermés, dans un monde paisible.
C’était le chaos. Rien ne bougeait. Rien n’existait. Tout s’était éteint. Le noir épais régnait dans un monde infini.
« Où suis-je » me demandai-je
Mais le vent sifflait à mes oreilles, murmurant des paroles de désespoir chargées de souffrance, qui s’engouffraient dans mon esprit.
Puis, soudainement, des souvenirs que je croyais estompés se ravivèrent, des souvenirs horribles.
Des visages au sourire narquois, des rires railleurs, des doigts moqueurs et des injures injustifiées. Ils s’agitaient autour de moi, me persécutant.
J’hurlai d’un cri inhumain dans les ténèbres de la nuit. Mon cœur chavira à ce souvenir. Mon cri féroce ancrait, gravait mes sentiments violents dans chacun des éléments de ce décor cauchemardesque. Ce souvenir disparut le temps d’une seconde mais d’autres succédèrent, m’arrachant des plaintes et des gémissements qui se renouvelaient à chaque raisonnement dans l’obscurité.
La respiration saccadée et sifflante, j’ouvris enfin les yeux, s’avançant, courant presque au bord de la falaise, ne pensant qu’à abréger cette souffrance insupportable. Je me relevai dans la nuit, ma silhouette clarifiée par une pleine lune sereine. Mes larmes coulaient tel un flot éternel. Je pensai que c’était la fin, que c’était le dernier moment qu’il me restait. Que je ne pourrais plus ressentir ne serait-ce qu’un invisible rayon de bonheur. L’Espoir, la Joie, l’Amour et même l’Amitié ne représentaient pour moi que des illusions, des sentiments irréels, un rêve insaisissable. J’avais ressenti depuis trop longtemps la souffrance en excès effaçant de mon cœur toutes autres émotions.
C’était la douleur qui avait la plus grande place dans ma vie. La douleur qui guidait le sort de mon quotidien. J’allais s’écraser des mètres plus bas sur le sol sableux. J’allais mourir et en finir. Je demeurerai éternellement imperturbable. Mais le moment était enfin venu. J’étais persuadée que personne ne regretterait ma mort. Ni ma mère, ni mon père, ni des amies que je n’avais pas. Ma petite sœur, peut-être. Mais j’avais pris la peine de lui expliquer que je partirai bientôt m’envoler, dans un autre monde lointain où son insigne en serait un sourire, où le bonheur serait réel, où le monde serait peuplé de couleurs vivantes. Je fermai les yeux un instant, écoutant pour la dernière fois, le chuchotement des feuilles, le vent frais, les bruits des animaux apeurés, le sifflement nocturne des cigales. Ces bruits qui représentaient la Vie. Je m’avançai d’un pas incertain, les larmes aux yeux, puis un autre et basculai dans le vide en perdant l’équilibre. Je tombai pendant un long moment avant de m’écraser d’une détonation forte et sèche….
Le sang coulait au coin de ma bouche…
Mon cœur ne battait plus, la vie s’était envolée…


nini031

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Message  Invité Mer 15 Juil 2009 - 6:45

Je trouve que, sur le fond, votre texte souffre du fait que finalement on ne sait pas pourquoi la narratrice se suicide ; son désespoir paraît très violent, physiquement elle a été molestée, semble-t-il (à moins que seule sa course dans les rochers l'ait blessée ?), mais on n'a pas d'idée précise de ce qui la pousse à ce geste. Cela pourrait venir d'un sentiment de désespoir général, mais le fait qu'elle coure en pleine nuit laisse à penser qu'il s'est passé quelque chose, qu'il y a eu un élément déclencheur. Le fait qu'on n'en apprenne pas davantage, selon moi, nuit, rend le texte désincarné et empêche qu'on s'intéresse au sort de la narratrice.
Du coup, ça dure ! Moi, lectrice hors du coup, j'en suis venue à me dire : "Bon, alors elle y va ? Elle saute ?", avec presque de l'impatience.

Sur la forme, je pense que vous abusez des participes présents et des adjectifs, ce qui englue davantage votre texte.

Bienvenue sur Vos Ecrits, à vous lire bientôt !

Je me permets de vous signaler quelques maladresses – selon moi :
"Je m’avançais (ça se discute, mais je pense que l’imparfait est préférable ici, puisqu’on a une action qui se prolonge dans le temps) à pas lents"
"Mes (« Les » serait mieux, je pense, d’ailleurs vous écrivez « la » bouche) yeux grands ouverts"
"Seules la lune et les étoiles"
"Je hurlai [b](le « h » est aspiré dans « hurler »)"
"qui se renouvelaient à chaque raisonnement (je trouve le mot curieux ici, où justement on est dans l’émotion pure et où la raison n’a guère sa place) dans l’obscurité"
"j’ouvris enfin les yeux, m’avançant"
"J’allais m’écraser des mètres plus bas"
"Je demeurerais éternellement imperturbable"
"Mais j’avais pris la peine de lui expliquer que je partirais bientôt m’envoler, dans un autre monde lointain où son insigne en serait (« dont l’insigne serait », si l’insigne est celui du monde lointain ?) un sourire, où le bonheur serait réel, où le monde (attention à la répétition de « monde », je trouve qu’elle se voit) serait peuplé de couleurs vivantes. Je fermai les yeux un instant, écoutant pour la dernière fois, (pourquoi cette virgule entre le groupe verbal et le premier complément d’objet direct ?) le chuchotement des feuilles"
"Je tombai pendant un long moment avant de m’écraser d’une détonation (je ne suis pas sûre que le mot convienne, un corps qui s’écrase, selon moi, produit plutôt un bruit sourd) forte et sèche"

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Message  Invité Mer 15 Juil 2009 - 11:11

Un peu beaucoup nébuleux tout ça, le pourquoi du comment.
Que s'est-il passé avant ? Pourquoi en est-elle là ? On ne décide quand même pas de se suicider sur une impulsion, parce que ça paraît tout d'un coup une bonne façon de mettre fin à ses souffrances physiques et autres. On comprend qu'elle souffre, qu'elle a même sûrement souffert dans le passé : de quoi ? Qu'est-ce qui a pu provoquer cette détresse ? Ce serait bien de donner quelques indices au lecteur, sans nécessairement être trop explicative.
Socque te l'a dit, tu recours de façon excessive aux adjectifs.
Pour les fautes, elles t'ont été signalées ; personnellement il y en a une qui me fait *Hhhhhhhhurler chaque fois que je la rencontre : J’hurlai (* H aspiré)

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Message  nini031 Mer 15 Juil 2009 - 11:42

Merci beaucoup pour vos commentaires. Ca m'aide beaucoup. En fait, justement je trouvais qu'il y avait quelque chose qui clochait mais je n'arrivais pas à savoir quoi, mais maintenant je vois bien.
Sinon, les adjectifs, oui je l'avais remarqué, ça donne de la lourdeur aux phrases.

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Message  Sahkti Lun 3 Aoû 2009 - 12:48

J'ai trouvé qu'il y avait pléthore d'adjectifs; pratiquement à chaque mot lui est lié une précision. C'est un peu beaucoup à la longue, d'autant plus que certains ne font que répéter la même chose.

la plaie béante que j’avais reçue en trébuchant
Est-ce correct de parler de recevoir pour une plaie ?

Je n'ai pas réussi à entrer dans ce texte, empli d'une émotion trop proche du pathos à mon goût, avec une même idée étirée encore et encore; j'ai eu le sentiment que ça tournait pas mal en rond. Je pense que ça vaudrait la peine d'alléger tout cela.
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