Le juste nécessaire

De toi, j’inventerai le juste nécessaire
Tous les mots de l’absence
D'éphémères regrets
Des destins en retard une gorge qui tremble
Des paroles d’oiseaux que tu n'entendais pas

J’inventerai le vent qu’un matin me fredonne
Si le temps le permet si le cœur est bien là.
Comme un chat dans sa langue.
Comme un loup me ronronne.
Tous tes rêves d’enfant que tu ne me dis pas

Des matins de chasseur où le cœur est à prendre
Dans un piège à musique un geôlier dans ta voix.
Tout le souffle de l’eau d’un cheval aquatique
A ta lèvre où s’agrippe un murmure de toi.

Je serai sous ton pas l’invisible d’un ange
Des fanfares en treillis une armée sans combat
Ma guitare à minuit un théâtre exotique.
Tout de toi dans ma tête
Comme moi, comme toi...

Au matin ranimé où s’en va ta blessure
Un bateau sur le sable aux voilures d’un drap
Un orage en hiver allumé à l’azur
Une source mouillée du brillant dans ta voix.

Puis quand rien n’ira plus comme un rêve s’en va
Je serai un soleil en baiser sur ta bouche
Un sourire à tes veilles.
Au matin, qui se couche
L’infini d’un sommeil
Rien, qu’un rêve de toi

C'est superbe !

Un poème se prend dans son entier ou ne se prend pas, un peu comme un tableau.

Je prends celui-là, même si deux trois petites choses me taquinent.

Il est d'une belle envergure avec une robe ample, de beaux tanins et quelques fulgurances.

j'aime beaucoup ...

Je profite du fait que le texte se trouve en haut pour vous remercier de votre lecture

J'aime le début, les deux premières strophes ; j'aime la dernière ; j'aime moins ce que disent les strophes du milieu dans lesquelles je ressens le travail d'écriture, alors que le reste me fait un effet de plus grande spontanéité.

euh , tu n'es pas JG que j'ai dejà croisé ( par hasard) ?

Poussetontraino a écrit:euh , tu n'es pas JG que j'ai dejà croisé ( par hasard) ?

ou Virgule ou le plombier, vu déjà depuis au moins 2006 mais ailleurs
;-)

mentor a écrit:

Poussetontraino a écrit:euh , tu n'es pas JG que j'ai dejà croisé ( par hasard) ?

ou Virgule ou le plombier, vu déjà depuis au moins 2006 mais ailleurs
;-)

Ah les vaches ! On ne peut plus s'cacher, si j'comprends bien

Athor a écrit:

mentor a écrit:

Poussetontraino a écrit:euh , tu n'es pas JG que j'ai dejà croisé ( par hasard) ?

ou Virgule ou le plombier, vu déjà depuis au moins 2006 mais ailleurs
;-)

Ah les vaches ! On ne peut plus s'cacher, si j'comprends bien

Google est notre ami
;-)

J'ai lu ton poème avec, dans ma tête, ta voix (entendue sur un autre texte) qui me le récitait... J'ai beaucoup aimé, moi aussi, certaines images me parlent (les "fanfares en treillis une armée sans combat", notamment.)

J'ai trouvé ce poème tout à fait excellent.
Comme la plupart de ceux d'Athor, c'est un régal.

Une belle évocation avec de belles images, de l'érotisme à fleur de peau, une belle musique, du rythme, beaucoup de poésie et d'originalité dans un thème pourtant très couru.

Et puis la forme est parfaite. Ce que, pour ma part, j'apprécie au plus haut point.

Je pense que les règles de la poésie ne se démodent pas. Le tout est de savoir les maîtriser. Alors leur côté contraignant disparaît et les mots ont l'air de couler de source avec une belle mélodie et sans fausse note.

Objectivement, je reconnais le soin apporté à l'écriture, le travail de recherche tant dans les mots que dans le rythme. Tout cela me paraît abouti et de qualité.

Subjectivement, le sujet ne m'a pas intéressée et je suis donc passée à côté, mais ceci n'a rien à voir avec l'écriture, c'est juste une question de goûts. Amour toujours, ça me laisse de marbre, tous comme les baisers et autres soleils. Subjectivité, je l'ai dit.

Je garde tout de même en tête un vers porteur:
De toi, j’inventerai le juste nécessaire

j'aime beaucoup cette manière de décliner les mots, de se les approprier et des les tordre un peu....
c'est une belle écriture
mais je trouve un peu long ce poème certaines strophes sont à mon goût superflues, même si leur contenu est joliment décliné
j'aime beaucoup les derniers vers

ça chante ce texte, serait-ce une chanson?