Actualité littéraire et publications des Véliens

Dans ce bien nommé fil d'actualité littéraire, je vous propose de découvrir le roman de l'été à paraître sur le site de MEDIAPART.

Ce roman à pour titre Un roman du réseau. Il a pour auteure Véronique Taquin.
Un roman du réseau est composé de 9 livraisons de 12 à 14 pages. Il sera diffusé chaque vendredi du 1er juillet au 26 août 2011, dans le cadre d’une « Édition participative » du Club de Mediapart, à l’invitation de « la rédaction de Mediapart ».

Pour savoir ce que raconte ce roman, suivez le lien: http://blogs.mediapart.fr/edition/un-roman-du-reseau/article/290611/quelques-mots-en-introduction-la-lecture-d-un-roman-d

Pourquoi en parler ici?

D'abord parce que je pense que la qualité sera au rendez-vous. L’histoire de ces personnages qui se recréent, qui se prennent au jeu au point que le jeu n'en est plus un, et l'amour, le grand amour, le vrai amour... et puis l’enquête, le démêlage du sens dans un texte qui dit s’inspirer de Mulholland Drive ou de Twin Peaks de Lynch… Tout ça sent bon ! Mais ça n'engage que moi ; non, je vous en parle surtout parce que je pense à VE, alors que je parcours les quelques lignes de présentation du projet:

Un roman du réseau enquête sur la constitution collective d’un imaginaire contemporain et représente des formes de relations interindividuelles d’abord nouées par des dialogues et des correspondances sur Internet.

Bon, j'admets, dit comme ça, c'est peut-être un peu compliqué; mais tout de même.
L'espace de VE, c'est exactement ça (trouve-je): un espace où se nouent des amitiés et des inimitiés, où se construisent des identités, au filtre de la machine. Un espace où se créé un tissu de culture, un tissu d'entre-soi, une possibilité qui est à la fois nouvelle dans la forme, et très ancienne dans le fond: celle de se rencontrer, et de se reconnaître comme membre d'une communauté.
Ce qui se fait à VE est absolument nouveau. L'univers est plus grand, un peu plus vaste quand on décide de participer à l'aventure. Et chacun vient à VE avec une valise pleine et une valise vide: avec son vécu et sa volonté d'un à vivre. Je pense qu'il y a beaucoup à dire là-dessus, d'autant que sur VE, autour d'un texte se croisent, se rencontrent ou s'entrechoquent tout un ensemble de valeurs, de celles qui font dire j'aime, je n'aime pas, je comprends, je ne comprends pas, je trouve que c'est classique, je trouve que c'est moderne, je trouve que c'est bon et bien fait, j'améliorerais ceci, cela... Avec au fond l'idée qu'ensemble, nous progressons. Les débats, l'atelier, les intérêts partagés ou contraires, c'est ce qui fait la vie de VE.
Un roman du réseau est un texte sur les personnes qui se créent des identités, qui se commentent, qui se regardent commenter et commentent les autres. Et c'est aussi un texte qui demande à être commenté, à son tour. Non pas pour boucler la boucle: pour l'ouvrir.
Ici, sur VE comme dans le roman, on se construit et on construit quelque chose - des identités, des valeurs, un imaginaire, un ensemble qui n'a d'existence que grâce au réseau.
Je n'en dis pas plus pour l'instant. J'espère en tout cas qu'on pourra en reparler - par exemple ici, sur VE, ou mieux: sur le site même du roman, puisque ce dernier, je le disais, demande explicitement à être commenté.
Pour voir ce que cela donne, suivez le lien.
http://blogs.mediapart.fr/edition/un-roman-du-reseau

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