Une fille qui marche

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Une fille qui marche
ça peut sentir la sueur
La peau elle sent
c'est à ça qu'on reconnaît un corps.
quand il est contre soi.
la bouche qui s'ouvre, les lèvres
qui se posent sur les lèvres, et la joue
et l'épaule, elles prennent la bouche
pour sentir l'odeur de peau,
le nez conduit à la bouche.

Une fille qui marche ça peut marcher vite.
C'est comment de dos une fille qui marche?
et quand elle est en jupe ou en robe, on voit
ses jambes, ses mollets, les muscles qui
travaillent. ça peut dessiner une ligne sur le côté
des rondeurs tendues derrière tirées par un fil.

Une fille en jupe qui marche sur des
talons hauts est une fille aux jambes
longues. on regarde ses fesses
elle sent son bassin en action.
Son bassin tracte ses jambes par ses fesses.
Les fesses aussi ça fait des rondeurs, des rondeurs bien pleines
quand elles sont tenues dans un jean, ici
des rondeurs qu'on devine au mouvement de la jupe.

Une fille qui marche c'est moi
je sens ma sueur sous mes bras
je grimpe, j'allonge la jambe arrière
ça tire mes muscles - je penche le
souffle avec mon buste.
Une fille qui marche, elle ne sait pas
les regards dans son dos - elle sait
les regards de face. des femmes qui regardent
ses jambes et sa robe, des hommes
qui la regardent dans les yeux.

Une fille qui marche c'est toi qui me regarde
de ton corps de 20 ans sur mes désirs de femme;
c'est moi qui te devance dans le noir curieux de tes yeux,
ce sont tes mains sur mes cuisses
et ta langue qui m'explore et mes doigts à tes seins;
une fille qui marche elle s'arrête des fois, elle fait stop
sur la route ou sur le trottoir ou sur le parking. En plein, là.
La chaleur collée aux jambes, aux pieds.
Elle se colle contre un arbre ou s'allonge.
ne bouge plus.

Bonjour claire,

je préfère ce poème, je le trouve beaucoup plus consistant, j'ai bien aimé dans l'ensemble...

Que te dire, si ce n'est que j'ai aimé.
Bon, pas très constructif comme commentaire, j'en conviens, mais voilà, je prends ce poème dans son ensemble et il me plaît. Pour ses sonorités, ses mots qui dansent et qui rebondissent, ces répétitions, l'histoire qui est racontée, cette fille qui prend réellement corps sur la page... bref, j'ai aimé, c'est tout :-)

Très réussi, ça me plaît beaucoup.
Ce texte est sensuel, peut-être le plus sensuel que j'ai pu lire sur VE, et ça fait du bien de se réveiller avec un pétillement d'oeil.
Parce que c'est beau une fille qui marche...
Merci.

merci de vos lectures.. de corps !


< Merci de répondre aux commentaires dans le fil adéquat, afin d'éviter de faire remonter votre propre texte au détriment de ceux des autres.
La Modération. >
.

sans doute quelques passages à retravailler , mais j'aime bien ces mots qui avancent au rythme de la marche et ce mouvement des corps

en poésie les corps ne sont pas éthérés, c'est de la chair que l'on palpe , que l'on étreint, que l'on désire

sans doute mitsouko... mais je ne retravaillerai aucun passage!
oui pour les corps qu'on touche et qui touchent.



< Voir remarque un peu plus haut !
Merci.
La Modération >
.

J'ai bien aimé le fond de l'histoire.

Vers d'ether

Un poème tellement descriptif... Je ne suis pas un adepte, il y a les romans pour ça et quelques poètes qui, dans ces cas là, ont l'art de faire bref. C'est pour ça que je les aime.
De beaux passages sensuels, il faut le reconnaître : mais il y a sur la fin un excès d'érotisme rapide et gratuit que je trouve un peu "too much". Mais que voulez-vous, j'ai les mains sèches en ce moment... selon Balzac, cela peut en dire long...

Perdue.
Et c'est bien d'hommage...chère et claire...

j'ai lu et j'ai aimé
l'équilibre du style, entre autopsie et attirance

j'ai été curieux de voir ce que "claire" a posté,
j'ai été un peu déçu par le deuxième

dommage que vos envois se soient arrêtés, j'aurai bien voulu concrétiser mon plaisir de lecteur

C'est claire qu'on suit la fille à la trace de son odeur et sur la ligne de ses rondeurs.
On ne regrette pas de l'avoir suivi jusqu'à la fin