L'âme et la mort

L'âme et la mort

Comme le soir tombait en larmes sépulcrales
Dans un vacarme affreux de lueurs incertaines,
Les arbres décharnés, de leurs branches hautaines,
S'égouttaient des surplus de leurs eaux lacrymales.

Les esprits ténébreux s'inventaient des cabales,
Remontant, sans remord, des époques lointaines,
Les naufrages sanglants de glorieux capitaines
Engloutis au profond des mers occidentales.

Les nuages vêtus de leur couleur de mort
Semblaient, à l'horizon, précipiter leur sort
Dans une charge vaine en cette heure dernière.

Et l'âme qui tremblait dans cette fin de monde,
Sans ressort, accablée par une peur profonde,
En un dernier sursaut, s'abîmait en prière !

De l'allure, oui, un beau classicisme et des vers impeccable... mais un ensemble un peu trop attendu à mon goût.

A la gloire de qui la prière finale ?

Un texte dont la solennité et l'allure générale, très classique, me plaisent, parce que bien maîtrisées, dans des vers élégants.

Dans la première strophe, j'ai ceci dit un petit bémol sur une répétition de sens: les larmes sépulcrales du ciel, suivies des eaux lacrymales des arbres.

Sonnet de très belle facture. Mais quelle vision désolée des puissances de l'âme et de la prière ! Je trouve quand même ce poème d'un pessimisme facile...

Merci à tous les trois pour vos commentaires.
A la gloire de qui la prière finale ? Chacun prie le Dieu auquel il croit et s'il ne croit en rien.....
Pour ce qui est de la répétition de sens, c'est un peu voulu : si le ciel verse des larmes, l'eau qui tombe des arbres ne peut être que d'origine lacrimale.
Mais, si ceci te dérange trop, je pourrai esayer de trouver autre chose.

Oh ! Que c'est majestueux ! Et visuel, sonore, tout quoi.
Bravo.

une forme classique qui se lit bien, bravo pour la rédaction, c'est soigné.
par contre je n'ai pas été enthousiasmé de ces noms longs en ales :

Comme le soir tombait en larmes sépulcrales

je repars grincheux avec l'impression que je ne suis pas diverti.