Etape
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Etape
C’est l’orage de peau que soulèvent tes mains,
Au sommet de ce ciel toujours trop haut pour nous.
Cette nuit qui s’endort au fond de nos ravins,
Et tes yeux où la vie grêle son rire fou.
C’est le temps qui coule tel un filet de sang
Du coin de mes lèvres jusqu’aux plis de tes rides,
Et le jour qui attend nos travers au tournant,
Porté par ce vent chaud autant qu’il fût humide.
C’est cette ombre buvant chaque trait de soleil,
Allongeant les maisons au milieu de la route,
Où arrive le temps que la lune nous veille,
Emerveille nos sens, dessus, dessous les voûtes,
Chasse les paroles et les gestes en l’air,
Couleurs et pinceaux des pavés du Pont Charles.
Le parfum musical sous la blondeur des bières,
Offre enfin Karluv Most dont les statues me parlent,
Me racontent ces soirs où l’on s’aimait sans fin,
Tremblant des morsures et des cris de l’hiver,
Au dessus des flots vifs déployant en leur sein
La Vlatava nourrie par l’éclat des lumières.
C’est toujours et encore Malá Strana qui erre
Au bout de mes pensées, va et vient lancinant,
Devant les fenêtres où tes mots qui me serrent
Me plongent sous ton corps et tes doigts sinuant.
Et dans un souffle à peine,
La rumeur de la rue…
La foule qui se tait.
Le refrain de Praha fait le tour du cadran,
Demain il fera beau, nous serons en été,
Brno nous tend les bras depuis le train suivant.
Au sommet de ce ciel toujours trop haut pour nous.
Cette nuit qui s’endort au fond de nos ravins,
Et tes yeux où la vie grêle son rire fou.
C’est le temps qui coule tel un filet de sang
Du coin de mes lèvres jusqu’aux plis de tes rides,
Et le jour qui attend nos travers au tournant,
Porté par ce vent chaud autant qu’il fût humide.
C’est cette ombre buvant chaque trait de soleil,
Allongeant les maisons au milieu de la route,
Où arrive le temps que la lune nous veille,
Emerveille nos sens, dessus, dessous les voûtes,
Chasse les paroles et les gestes en l’air,
Couleurs et pinceaux des pavés du Pont Charles.
Le parfum musical sous la blondeur des bières,
Offre enfin Karluv Most dont les statues me parlent,
Me racontent ces soirs où l’on s’aimait sans fin,
Tremblant des morsures et des cris de l’hiver,
Au dessus des flots vifs déployant en leur sein
La Vlatava nourrie par l’éclat des lumières.
C’est toujours et encore Malá Strana qui erre
Au bout de mes pensées, va et vient lancinant,
Devant les fenêtres où tes mots qui me serrent
Me plongent sous ton corps et tes doigts sinuant.
Et dans un souffle à peine,
La rumeur de la rue…
La foule qui se tait.
Le refrain de Praha fait le tour du cadran,
Demain il fera beau, nous serons en été,
Brno nous tend les bras depuis le train suivant.
cyclid- Nombre de messages : 24
Age : 47
Localisation : Marseille
Date d'inscription : 03/11/2008
Re: Etape
Trés beau texte, riche d'une musique profonde et d'images fortes et sensuelles.
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Etape
Tout aussi enthousiaste que Hellian. La musique, la sensualité des images, suffisent à combler ce qui peut m'échapper. Un texte qui transporte.
Note :
Porté par ce vent chaud autant qu’il fut humide
Au-dessus des flots vifs déployant en leur sein
Note :
Porté par ce vent chaud autant qu’il fut humide
Au-dessus des flots vifs déployant en leur sein
Invité- Invité
Re: Etape
Je suis beaucoup moins enthousiaste, j'ai tendance à trouver l'ensemble lourd. Et puis une ville qui tend les bras (Brno), vraiment j'ai du mal avec l'image...
Quelques vers qui, selon moi, pourraient être améliorés, mieux "balancer" :
C’est le temps qui coule tel un filet de sang (la césure est bien après la sixième syllabe, mais cette sixième syllabe est muette oralement, ce qui rend, à mon avis, la scansion du vers difficile dans la mesure où on a du mal à s'appuyer sur cette syllabe pour prononcer la suite)
Du coin de mes lèvres jusqu’aux plis de tes rides (idem)
Chasse les paroles et les gestes en l’air (idem)
Cou-leurs-et-pin-ceaux-des-pa-vés-du-Pont-Charles (11 syllabes)
Tremblant des morsures et des cris de l’hiver (césure après une sixième syllabe "faible")
C’est-tou-jours-et-en-co-re-Ma-lá-Stra-na-qui-erre (13 syllabes)
Devant les fenêtres où tes mots qui me serrent (césure après une sixième syllabe "faible")
Quelques vers qui, selon moi, pourraient être améliorés, mieux "balancer" :
C’est le temps qui coule tel un filet de sang (la césure est bien après la sixième syllabe, mais cette sixième syllabe est muette oralement, ce qui rend, à mon avis, la scansion du vers difficile dans la mesure où on a du mal à s'appuyer sur cette syllabe pour prononcer la suite)
Du coin de mes lèvres jusqu’aux plis de tes rides (idem)
Chasse les paroles et les gestes en l’air (idem)
Cou-leurs-et-pin-ceaux-des-pa-vés-du-Pont-Charles (11 syllabes)
Tremblant des morsures et des cris de l’hiver (césure après une sixième syllabe "faible")
C’est-tou-jours-et-en-co-re-Ma-lá-Stra-na-qui-erre (13 syllabes)
Devant les fenêtres où tes mots qui me serrent (césure après une sixième syllabe "faible")
Invité- Invité
Re: Etape
Bonjour cyclid,
je pense que dans la poésie, la chose à laquelle nous devrions peut-être faire le plus attention en dehors du rythme et tout le reste, c'est la sonorité des mots...
C'est sûrement mon esprit qui est bizarre mais je n'ai pu m'empêcher de penser à"Zezette épouse X", je ne crois pas que c'était le but...
je pense que dans la poésie, la chose à laquelle nous devrions peut-être faire le plus attention en dehors du rythme et tout le reste, c'est la sonorité des mots...
C’est cette ombre buvant chaque trait de soleil,
C'est sûrement mon esprit qui est bizarre mais je n'ai pu m'empêcher de penser à"Zezette épouse X", je ne crois pas que c'était le but...
Peter Pan- Nombre de messages : 3709
Age : 48
Localisation : Pays des rêves et de l'imaginaire
Date d'inscription : 16/04/2009
Re: Etape
Je suis quelque peu partagée entre la beauté de certains tableaux esquissés dans ce texte et un ensemble un brin trop dense à mon goût. Une densité qui épouse certes bien la mélancolie qui peut ressortir de tout cela mais donne tout de même au texte des allures un peu lourdes.
Ceci mis à part, c'est à un voyage chargé d'émotions que tu nous invites là. Si le contenu me plaît tel quel, la forme me séduit moins.
J'ai aimé ceci, qui illustre bien l'atmosphère de la ville, certains jours:
Le refrain de Praha fait le tour du cadran
Ceci mis à part, c'est à un voyage chargé d'émotions que tu nous invites là. Si le contenu me plaît tel quel, la forme me séduit moins.
J'ai aimé ceci, qui illustre bien l'atmosphère de la ville, certains jours:
Le refrain de Praha fait le tour du cadran
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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