Chroniques en Nuevo León

Première semaine à Monterrey. Arrivée à Allende, N-L, le samedi. Deux jours de repos, assez pour voir passer un nombre incalculable de pick-up avec la musique norteña si forte qu'elle en fait trembler le sol de la maison. Beaucoup ont ici un complexe par rapport aux USA, beaucoup de choses sentent l'autre côté de la frontière et comme les incas ont adopté la tenue des anciens paysans colons espagnols, les fast-food, les pick-up, les mots "spanglish", sont pratiquement passés dans la culture. D'aucun les prendrait même pour du folklore...

Eloigné d'Allende et de sa campagne, Monterrey ressemble à un grand lac de routes d'où sortent des maisons. Dans le grand centre, le chaos des trottoirs oblige à se concentrer à chaque pas. Les racines des arbres ont boursouflé le ciment au point de n'avoir que très rarement les deux pieds au même niveau.

- La palme de l'étonnement reviendra quand même au siège des toilettes "emprunté" de sa partie antérieure ; comme un vieux sans dentier. En grand individualiste, la chasse aspire le contenu de la cuvette et ne laisse plus d'eau pendant quelque secondes pour ensuite se re-remplir. Etrange et effrayant pour les néophytes.

Je trouve que ces impressions de voyage sont trop courtes pour qu'on s'installe... mais j'aime bien ces notations.

Une remarque :
"D'aucuns les prendraient", me semble-t-il.

J'aime bien ces voyages ailleurs.
Un peu de grandiloquence par rapport à la chasse d'eau : En grand individualiste, la chasse aspire le contenu de la cuvette

Une belle phrase : Eloigné d'Allende et de sa campagne, Monterrey ressemble à un grand lac de routes d'où sortent des maisons.
Le reste me laisse un peu indifférente.

J'aime l'idée, j'aime l'ensemble, mais il me laisse un goût de trop peu, vraiment trop peu. Les descriptions n'ont pas besoin d'être très détaillées mais ici, il n'y a pas assez de temps pour que l'atmosphère s'installe; je suis donc partagée.

Beaucoup ont ici un complexe par rapport aux USA
Ceci par exemple est une affirmation péremptoire et généraliste qui se marie assez peu avec la magie qui devrait se dégager du texte.

Alors, voilà : trop vite, trop loin. Je n’ai pas eu le temps de boucler ma valise qu’il était temps de repartir. Des images s’imposent parce que la géographie et le vocabulaire me manquent, mais le temps de les interpréter m’est refusé par la brièveté du texte et me voilà perdu avant que d’avoir cheminé.
Dommage.