Exercice en direct ce soir mardi 5 Septembre, 21h

ok ! on a eu du bol sur le choix des mots, ça aurait pu être pire ! A tout à l'heure alors !

Les mots sont parfaits pour l'exo !
A plus tard, postage 21h50 - 22h maxi !

Baignoire
Je me souviens vaguement d’une histoire de baignoire, avec un type mort dedans, sans culotte d’ailleurs, mais ça c’était normal… Je sais plus trop, il voulait pas faire la ola pour les Girondins de Bordeaux, alors sa rivale Charlotte, qui le serinait depuis longtemps l’a suriné. C’est vieux ça, oui, un tout vieux cours d’histoire. Ca m’avait révolté.

Bicyclette
Je me souviens d’un écrivain génial, très anar, très « je dis c’que j’pense, même au Pape ». Je l’aimais bien, il avait un œil à Paris et l’autre à Moscou. Il était coiffé comme un dessous de bras, la chemise qui sortait du futal, même s’il gagnait bien sa vie. Et puis un jour son mauvais œil l’a trahi. Et il est tombé de vélo. Il est mort sur le coup.

Cabas
Je me souviens bien quand mon père me parlait de l’inflation à 14 %. Même que son salaire il montait pas d’autant mais que le cabas de la ménagère, lui, il s'allégeait comme son porte-monnaie à chaque fois qu’elle faisait les courses. Surtout celles de moins de 50 ans. Ah les statistiques, où ils vont pêcher leurs modèles !

Zut j'avais pas lu la contrainte supplémentaire !
pas grave, ça a l'air de coller ;-)

C'est exactement ça mentor, la contrainte supplémentaire des 7-14 ans est là pour aider un peu la mémoire à trouver son chemin, mais on est pas obligé de la respecter !

Voilà, c'est un peu à la limite de la contrainte, ce dont j'espère on voudra bien me pardonner !


Bicyclette
Je me souviens que le voisin du dessus avait acheté une chaîne Hifi toute neuve, une des premières qui était sortie et dont il n'était pas peu fier, mais qu'il l'utilisait principalement pour écouter un seul et unique tube : "à bicyclette", interprété par Yves Montand. Ca, et "les roses de Picardie". C'est à ce moment de ma vie que j'ai commencé à me dire que la technique ne faisait pas tout.

Baignoire
Je me souviens d'avoir vu dans un film une actrice dans une baignoire pleine de mousse, un homme armé d'un poignard s'apprêtait à venir l'assassiner. Loin d'être effrayé, je me suis demandé quel genre de savon pouvait mousser autant, et à peine plus tard, et malgré mon jeune age, je me suis pris à regretter que l'eau n'eut pas été plus translucide...[/size]

Cabas
Je me souviens que la voisine avait acheté un nouveau cabas dont elle ne cessait de faire l'éloge : il était en toile cirée, imprimé façon tissu écossais comme il s'en faisait tant à l'époque, et il sentait le poireau. C'est à ce moment de ma vie que j'ai commencé à me dire que les goûts et les couleurs, ça ne se discutait pas, et que quoi qu'il arrive, on avait toujours l'air un peu stupide en transportant un poireau.

Salut les garçons !
Vais peut-être m'y risquer ;-)

Zou a écrit:Salut les garçons !
Vais peut-être m'y risquer ;-)

yeeesssss !
j'ai mis 12 mn, tu pourrais faire mieux toi !

Zou a écrit:Salut les garçons !
Vais peut-être m'y risquer ;-)

Ah, Zou ! :-)
Tu es la bienvenue, on se sentait un peu seuls ...

Baignoire
Je me souviens d’une baignoire, emplie d’eau chaude, un soir d’hiver. Mon visage seul émergeant, le bourdonnement silencieux emplissant mon esprit. Mélancolie de Novembre, le collège... Je préférais l’école.

Bicyclette
Je me souviens qu’il faut toujours utiliser le frein arrière ! Mon genou aussi d’ailleurs se souvient, lui qui garde au travers des années la cicatrice légèrement blanchâtre de sa rencontre avec un petit muret de vieilles pierres.

Cabas
Je me souviens de ces matinées d’été où le soleil filtrait au travers des persiennes. La maison de campagne endormie s’emplissait du chant des cigales et moi, éveillé, j’écoutais, j’attendais ton pas dans le couloir pour entrouvrir ma porte. Laissant le mas en sommeil, nous partions, grand mère et petit fils, pour le marché de Saint Pierre de Vassols, une main dans la tienne, l’autre tirant fièrement ton cabas de jacquard bordeaux et bleu marine.

bon, c'est pas vraiment des souvenirs collectifs mais bon ...
coucou Zou !

Mentor : J'aime beaucoup l'esprit, un peu de naieveté, des jeux de mots, de l'humour, une narration qui sonne "enfantine". Joli ! Une préférence pour la bicyclette, puis la baignoire en 2. Un peu moins accroché au cabas, un peu plus brouillon!

Charles a écrit:Mentor : J'aime beaucoup l'esprit, un peu de naieveté, des jeux de mots, de l'humour, une narration qui sonne "enfantine". Joli ! Une préférence pour la bicyclette, puis la baignoire en 2. Un peu moins accroché au cabas, un peu plus brouillon!

merci Charles ! Il m'a fallu 20 mn pour retrouver le nom de mon écrivain, il m'avait complètement échappé !
Ca te dit quelque chose ? Devinette !! :;-)

C'est pas mal Charles !
Personnel, mais ça touche aussi à un souvenir collectif parce qu'on s'imagine bien et qu'on a vécu pour beaucoup des choses presque pareilles :-)

Loup : Un peu partagé, j'aime bien ce que tu racontes, j'ai souri mais dans l'ensemble, ça m'a semblé un peu moins bien tourné que d'habitude. Peut être un peu en difficulté à cause de la contrainte de la briéveté. Pas facile de faire drôle, subtile et poser une ambiance en si peu de lignes. Peut être une préférence pour la bicyclette ! J'ai bien aimé tes 3 phrases de fin en forme de clin d'oeil de conclusion.

Charles : oui, souvenirs d'enfance touchants, parce que nous en avons tous plus ou moins des comme ça. Sauf la baignoire, moi c'était toujours des douches, et bien souvent sous la gouttière en saison des pluies pour économiser ! ;-)

pour l'écrivain, avec les yeux qui vivent chacun leur propre vie, je pensais à Sartre ! mais bon, suis pas sûr qu'il ait eu un problème de vélo ?

Loup : très colorés les cabas ce soir ! J'aime bien le coup de la baignoire... le gamin qui regrette de ne voir que les épaules de la fille qui va prendre un coup de couteau entre les 2 !

Je me souviens qu’au Nouvel An chaque année chez mes grands parents nous ne coupions pas à la retransmission de l’épreuve de saut à ski de Garmisch-partenkirchen.
Qu’à cela ne tienne, je serai moi aussi une grande sauteuse – à défaut d’être jamais un jour, une grande sauterelle, mais ça je le savais pas encore - .
Le lendemain, j’arrime ma corde à sauter d’un côté à la balustrade de la terrasse et de l’autre au guidon de ma bicyclette à 3 roues.
Je place juste en dessous de la corde deux longs cartons qui me paraissaient faire l’affaire en guise de skis.
Ne me restait plus qu’à prendre mon élan, sauter au dessus de la corde, retomber sur les skis et glisser jusqu’à la victoire.
En fait de victoire c’est le mur d’en face que j’ai rencontré à la faveur d’un pied pris dans la corde et d’une bicyclette qui ne demandait qu’à suivre.
Me voilà victorieuse à Gamelle-paterrecrashée !


Je me souviens que petite le samedi soir mijotant dans la baignoire et alors que les cloches de l’église toute proche sonnaient la fin de la récréation ou plutôt l’appel à la messe -c’est un peu la même chose, non ? Quoique !- je ne pouvais pas m’empêcher de penser aux romains martyrisant les premiers chrétiens en les précipitant dans l’eau bouillante.
Aujourd’hui, c’est pareil mais en plus grave, puisque je n’ai même plus besoin du son des cloches de …Pavlov pour toujours y penser.
Satané imagerie catholique qui vous poursuit jusque dans votre jacuzzi.


Je me souviens que petites, ma sœur et moi, n’avons jamais eu droit à avoir une balançoire. Trop dangereux, disaient les parents.
Comme je supporte difficilement les frustrations, j’improvisai une balançoire en nouant les deux bouts d’une corde à une branche du pêcher.
Pas de planche évidemment où poser le postérieure mais je pouvais me balancer la tête en bas en posant le ventre sur la corde et en soulevant les pieds. Le pied jusqu’à ce que la corde cède et que je me retrouve face contre terre avec nez et dent cassés.
- Véro, ça va ?
- Cabas.

euh pour mes souvenirs, euh , ben , ya que la bicyclette qu'est vraie !!

la baignoire, sûrement que j'ai vécu un truc comme ça mais pas de souvenir précis.
et le cabas, totalement imaginaire !

Charles a écrit:pour l'écrivain, avec les yeux qui vivent chacun leur propre vie, je pensais à Sartre ! mais bon, suis pas sûr qu'il ait eu un problème de vélo ?

Non, c'était Jean Edern-Hallier ! Véridique en plus la mort à vélo, ça m'avait frappé. En 97, je viens de vérifier sur google

C'est pas vraiment un souvenir collectif, mais peut-être que j'aurais dû raconter plutôt comment une fois, quand j'avais peut-être huit ans, j'avais surpris ma petite voisine du même age nue dans sa baignoire, ça ne m'avait fait aucune impression, mais bizarrement, dix ans plus tard j'aurais aimé que la situation se reproduise.

Sinon, je suis d'accord avec toi Charles, j'ai écris un peu rapide ce soir, un petit coup de flemme !

Zou, de la profondeur dans le 2, de la casse dans le 1 et le 3. Un pied-de-nez (cassé) à la petite cascadeuse qui rêvait d'être une grande sauterelle...
J'aime bien les 3 en définitive, c'est très vivant, même si pas trop "mémoire collective"

:-))))) hé Zou !

J'adore ton cabas ! Je m'en souviens bien également !

Pas forcément ta qualité d'écriture habituelle mais le tout reste touchant, vrai et forcément, on se souvient aussi ! un peu moins accroché à la baignoire ! Mon préféré étant le cabas même si petite triche ! ;-)

Loupbleu a écrit:C'est pas vraiment un souvenir collectif, mais peut-être que j'aurais dû raconter plutôt comment une fois, quand j'avais peut-être huit ans, j'avais surpris ma petite voisine du même age nue dans sa baignoire, ça ne m'avait fait aucune impression, mais bizarrement, dix ans plus tard j'aurais aimé que la situation se reproduise.

ah ben bravo !

Zou, pas trop collectif, style pas trop travaillé peut-être, mais c'est rigolo et bien sympa tes "je me souviens".

Alors donc merci Loup pour l'idée, j'espère que le prochain coup nous verra une dizaine ? ;-)
Bonne nuit et à demain si vous le voulez bien !

Mentor : Une préférence pour le côté suggestif (vas pas mal penser, hein !) du premier texte.

Loup : J'aime dans les trois textes le point de vue décalé de l'auteur.

Charles : Plein de nostalgie bien rendue se dégagent de tes textes "baignoire" et "cabas".

Je me souviens aussi de Jean-Edern, le coup du vélo, il me faisait bien rigoler, et juste avant les présidentielles de 95 il avait invité Chirac - qu'il soutenait contre Balladur - à l'émission littéraire qu'il animait : absolument inoubliable !

Bonne nuit Mentor ! suis quasi sûr que certains absents vont le faire en différé !

Et bonne nuit Zou et Loup ! Je vais également à la rencontre de ma couette !

Et aussi merci Loup pour tes nombreuses idées et animations qui nous rendent ce site si indispensable !

Bonne nuit Mentor et merci Loup.
C'était un très chouette sujet d'exo qui méritrait qu'on le reprenne une prochaine fois.

Petite participation, ça arrive, merci à ceux qui ont participé !
En espérant avoir plus de monde la prochaine fois...

Zou a écrit:Bonne nuit Mentor et merci Loup.
C'était un très chouette sujet d'exo qui méritrait qu'on le reprenne une prochaine fois.

Je suis bien d'accord, on refera ça une prochaine fois !

Bonne nuit à toi aussi Charles

mentor a écrit:Sahkti était venue mais sans rien dire

ben non, rien dit, parce que rencard prévu à confirmer et rencard bien eu lieu finalement à Liège, soirée sympa, désolée de pas avoir particpé, je vous lirai demain!

Avec du retard (je n'étais point là le soir de l'exo, ça peut arriver, mes excuses), j'apporte ma modeste contribution

BAIGNOIRE
Je me souviens, j'étais une petite fille, je regardais Michel Drucker à la télé et tout le monde s'est mis a pleurer. Drucker avait l'air atterré, Claude François était mort, électrocuté dans sa baignoire. Tout le monde pleurait et moi aussi, parce que même à quatre ans, j'aimais bien les chansons de Claude François. Mon père n'a pas compris mon chagrin, ça l'aurait presque fait rigoler. Des années plus tard, la scène s'est répétée. Pleurant devant un Ayrton Senna pulvérisé par un mur et mon père me demandant si j'avais bien toute ma tête... certes, je n'avais plus quatre ans...

CABAS
Je me souviens, j'étais haute comme une dizaine de pommes, on voyait un peu partout à la télé, un duo de vieilles femmes moches et sans doute puantes (on peut tout imaginer à la télé), avec un horrible cabas, qui se faisaient appeller Les Vamps, mais ressemblaient surtout à des vampires. Un jour, "Ginette et Germaine" ont ôté leur déguisement, c'étaient de jeunes et jolies femmes... quelle tromperie... décidément, on ne peut pas faire du tout confiance à ce qu'on voit à la télé...

BICYCLETTE
Je me souviens qu'avant, je tenais avec Miguel Indurain au Tour de France et je disais tout le temps "Hola Miguel!", même que ça énervait mon père qui trouvait l'Espagnol prétentieux. Lui il aimait mieux Delgado. Même qu'un jour, on a vu Delgado s'effondrer sur la bas-côté en pleurant parce qu'on venait de lui apprendre que sa mère était morte. Il pleurait. Mon père ne disait rien. Peut-être il avait envie lui aussi de pleurer. Mais je ne lui aurais pas demandé si il avait toute sa tête...

Sahkti : Jolie boucle et ça nous parle à tous !

Très chouette Sahkti, contraintes respectées dans un registre nostalgique à souhait, oui, joli, bravo et merci de cette participation ! ;-)

Hé, Sahkti ! J'étais sûr que tu allais participer en différé, sais pas pourquoi !

jolis "je me souviens" ... C'est drôle parce qu'on m'a dit que j'avais pleuré le jour de la mort de Claude François !!

C'est vrai le coup de Delgado qui s'arrête ... ?

Joliment écrit, des souvenirs originaux, bien trouvés et qui forment un tout. J'aime beaucoup.

Charles a écrit:C'est vrai le coup de Delgado qui s'arrête ... ?

vrai de vrai, il avait beaucoup de chagrin et faisait peine à voir, il pleurait comme un petit enfant