En vagues de perles

C'est la grande marée
Et l'Amour déferle
En vagues de perles, en vagues de perle

Les nues sont chamarrées
Le soleil darde ses rais
De l'autre côté de l'horizon
Plus rien ne semble vrai
Sur cette mer en pâmoison

C'est la grande marée
Et la Haine déferle
En vagues de perles en vagues de perles

Les bateaux amarrés
Tous se disloquent
Et vont abandonnés
Ridicules breloques
Sur la mer déchaînée

C'est la grande marée
Et la Mort déferle
En vagues de perles en vagues de perles

L'adorer, l'abhorrer
Quelque soit le mobile
Soudain tout est immobile
Soudain c'est le silence
La terrible violence du silence

C'était la grande marée
Et la Vie déferlait
En vagues de lait, en écume perlée

Ne reste plus que la mer
Amère et désolée
Et ses larmes d'écume
En vagues d'amertume
Pour pleurer

Un texte qui, je crois, gagnerait beaucoup à être mis en musique : sa structure strophe et refrain, son rythme, appellent pour moi la forme chantée... La fin est un peu trop pathos à mon goût (à partir de "la terrible violence").

Une remarque :
"Quel que (et non "Quelque") soit le mobile"

Il y a pas mal de jolies choses dans ce texte mais le rythme m'a paru par moments bancal, déséquilibré. Sans doute à cause de quelques coupures non-existantes ( par exemple En vagues de perles en vagues de perles mériterait un retour à la ligne, pour marquer différemment la répétition) ou bien d'une idée étirée dans plusieurs sens sans réellement trouver de direction.

Ceci mis à part, j'aime l'idée de cette grande marée qui déferle et transporte la haine.

L'adorer, l'abhorrer

essaye de freiner ces élans. Je sais c'est dur, toi et moi on pourrait en vivre et d'eau fraîche, mais ça fait tache.

J'aime beaucoup le "refrain" et ses variations, il donne du rythme à ton poème.
Par contre je pense que les vers font un peu trop "forcés à rimer". Pas tous mais certains comme : "Le soleil darde ses rais
De l'autre côté de l'horizon
Plus rien ne semble vrai
Sur cette mer en pâmoison"

ou les deux silences aussi qui, selon moi sont une répétition (peut être voulue) mais un peu lourde.

Bien aimé la métaphore, bien aimé le rythme heurté pour traduire la mer imprévisible et violente ; mais il l'est peut-être un peu trop, heurté, je veux dire j'attendais aussi et malgré moi la fluidité de l'élément...
J'ai préféré ceci, vraiment parlant :
Les bateaux amarrés
Tous se disloquent
Et vont abandonnés
Ridicules breloques
Sur la mer déchaînée

La répétition "en vague de perles" ne me paraît indispensable. A part ce petit détail, j'aime beaucoup !!

Par un réflexe pavlovien, le premier vers m'a immédiatement remis ça dans les oreilles

https://youtu.be/3_B8vLm-tNU

quoique...à la réécoute (plus de trente ans!!!... :°) je ne trouve pas que ce soit le même propos.
En tout cas le parallèle reste pour moi un compliment à ce texte, que je remercie Lisa d'avoir extirpé des profondeurs intestines de VE.

Une sensation d'avoir ressenti les mêmes mouvements, le sel d'un paysage connu, des souvenirs qui vont et viennent quand sur le sable la mer a jeté sa dernière vague.

Un texte qui me touche.

Peut être pas très objectif car quand il y a vagues, j'aime.
L'Océan en furie m'apaise (sur la cote bien sur...) et les embruns de ce texte m'ont touché.