Nos Rêves et nos Amours

Nos Rêves et nos Amours

Que deviennent après nous les traces de nos pas ?
Le temps s'échappe et fuit quand rien n'est à venir
Si fort souffle le vent, l'eau ruisselle et s'en va
Et passent les saisons qu'on n'a pu retenir

La vie n'efface pas les traces de nos pas
Evanouis, sont nos rêves au pied de nos chimères !
Un baiser, un soupir et nos amours sont las...
Toujours le souvenir se ramène en misère

Les traces de nos pas nous poursuivent sans bruit
Rien ne sera rendu, nos jamais, nos toujours...
Et quand viennent au soir les ombres de la nuit
Vont-ils encor mourir, nos rêves et nos amours...

un brin mélancolique.. mais j'aime ça! Ta poésie est toujours aussi chantante SJB!

Très beau ! un vrai poète classique. ça me parle

De parfaits alexandrins pour une ode (est-ce une ode au sens poétique ?) classique et jolie comme une ritournelle d'amour

Vrai que c'est un brin nostalgique mais bien mené : eternel sur le fond, classique dans la forme.
Oserais-je répondre que de nos "Toujours" reste peut-être, les générations futures.
Joli SJB

SJB introspectif... un texte doux et mélancolique, un brin métaphysique, mais surtout très joli. Rythme et musicalité, un classicisme qui t'est propre mais que tu manies à merveille.

mentor a écrit:De parfaits alexandrins pour une ode (est-ce une ode au sens poétique ?) classique et jolie comme une ritournelle d'amour

Au contraire !

Car, justement, au-delà du fond qui est tout simplement magnifique, humain, universel, avec une réflexion profonde et métaphysique (et qui me fait d’ailleurs penser au lac de Lamartine avec ce temps qui semble fuir à nos pieds), la forme, quant à elle, contient une subtilité qui renforce encore le fond, qui lui donne une dimension temporelle et une profondeur supérieures ! Et même au-delà de ça, ça rend cette poésie originale et personnelle ! (Enfin ? Je crois…)

En bref, superbe !

Bob a écrit:

mentor a écrit:De parfaits alexandrins pour une ode (est-ce une ode au sens poétique ?) classique et jolie comme une ritournelle d'amour

Au contraire !

Au contraire quoi svp ? Pas bien compris ta démonstration Bob, et je ne demande qu'à apprendre, surtout que j'ai posé une question ! ;-)

mentor a écrit:

Bob a écrit:

mentor a écrit:De parfaits alexandrins pour une ode(...)

Au contraire !

Au contraire quoi svp ? Pas bien compris ta démonstration Bob, et je ne demande qu'à apprendre, surtout que j'ai posé une question ! ;-)

Au contraire, il n'y a justement pas que des alexandrins parfaits. ;-)

Il y a une petite subtilité au niveau de la forme de deux (mi-)vers qui fait que le poème, au-delà de parler du temps, se situe dans le temps, si je peux dire. Le moment présent, écrasé entre le passé et le futur, est très bien illustré par cette forme originale.

Bob a écrit: et métaphysique (et qui me fait d’ailleurs penser au lac de Lamartine avec ce temps qui semble fuir à nos pieds)

"métaphysique"* pas le mots que j'aurais employé pour Lamartine, sinon, sans vouloir être trop terre-à-terre "Ô temps suspend ton vol" c'est plutôt aérien que *terrestre. Lacustre à la limite :-)

Bob a écrit:

mentor a écrit:

Bob a écrit:

mentor a écrit:De parfaits alexandrins pour une ode(...)

Au contraire !

Au contraire quoi svp ? Pas bien compris ta démonstration Bob, et je ne demande qu'à apprendre, surtout que j'ai posé une question ! ;-)

Au contraire, il n'y a justement pas que des alexandrins parfaits. ;-)

Il y a une petite subtilité au niveau de la forme de deux (mi-)vers qui fait que le poème, au-delà de parler du temps, se situe dans le temps, si je peux dire. Le moment présent, écrasé entre le passé et le futur, est très bien illustré par cette forme originale.

arrêtez de parler comme les animateurs d'arte les gars, je vous jure ça fout la trouille
sinon, sjb, ton poème est, comment dire...si je n'avais lu ton nom en haut, j'eus cru avoir affaire à un poète du XIXème siècle. C'est tellement parfait au niveau de la forme et du fond que j'en suis bluffée

Bob a écrit:

mentor a écrit:Au contraire quoi svp ? Pas bien compris ta démonstration Bob, et je ne demande qu'à apprendre, surtout que j'ai posé une question ! ;-)

Au contraire, il n'y a justement pas que des alexandrins parfaits. ;-)

ok Bob, merci, mais moi qui ne suis pas féru de poésie, là j'ai trouvé PARFAITE la lecture à haute voix, avec un rythme idéal, donc m'en fiche un peu des élisions, terminaisons muettes et autres subtilités ! ;-)
en plus, comme j'ai vu que SJB écrivait encor et pas encore, je me suis dit que oui, il avait dû chercher la perfection et je lui fais confiance !

mentor a écrit:ok Bob, merci, mais moi qui ne suis pas féru de poésie, là j'ai trouvé PARFAITE la lecture à haute voix, avec un rythme idéal, donc m'en fiche un peu des élisions, terminaisons muettes et autres subtilités ! ;-)
en plus, comme j'ai vu que SJB écrivait encor et pas encore, je me suis dit que oui, il avait dû chercher la perfection et je lui fais confiance !

C’est dommage, puisque justement, dans ce cas-ci, ça rend le fond encore plus beau ! ;-) (Et puis, si SJB a voulu aller encore plus loin dans la perfection en brisant deux de ses alexandrins et que tu lui fais assez confiance pour être sûr qu’il les ait brisés volontairement, ce serait d’autant plus dommage de ne pas le lui faire remarquer…) ;-)

Yali a écrit:

Bob a écrit: et métaphysique (et qui me fait d’ailleurs penser au lac de Lamartine avec ce temps qui semble fuir à nos pieds)

"métaphysique"* pas le mots que j'aurais employé pour Lamartine, sinon, sans vouloir être trop terre-à-terre "Ô temps suspend ton vol" c'est plutôt aérien que *terrestre. Lacustre à la limite :-)

:-))) Yali ! Je faisais le poirier quand j’ai pensé à Lamartine…

Pourtant :

Que deviennent après nous les traces de nos pas ?
Le temps s'échappe et fuit quand rien n'est à venir
Si fort souffle le vent, l'eau ruisselle et s'en va
Et passent les saisons qu'on n'a pu retenir

La vie n'efface pas les traces de nos pas
Evanouis, sont nos rêves au pied de nos chimères !
Un baiser, un soupir et nos amours sont las...
Toujours le souvenir se ramène en misère.

************

Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive;
Il coule, et nous passons !

Là, je n’ai pu m’empêcher de faire le lien avec Lamartine !

Pour moi, ces quatrains sont très semblables ! En outre du style, de la présence de l’eau, du vent, du temps qui fuit, de la brièveté de l’amour et de son importance, de la forme qui est plus ou moins identique, ils posent aussi une question métaphysique (si, si !) quant à la présence de l’homme et à son devenir au milieu d’une telle immensité que le temps ne semble pas influencer !

Pour moi, Lamartine aborde bien une certaine forme de métaphysique dans son lac ! (ou je ne m’y connais pas ! Ce qui n’est pas impossible, d’ailleurs…)

(Petite dédicace à Giny en passant !) :-))))

C'est doux et nostalgique. Le sujet est un brin éculé mais du coup il s'adapte de bien à la forme académique que tu as choisie. Pour ce qui est des pieds, je ne les ai pas comptés, ça me coupe l'effet. Mais ça coule bien à l'oreille et pour moi c'est l'essentiel.

C'est très beau SJB! Tu maîtrises bien la forme, le rythme et j'aime beaucoup cela, rien n'est pesant, c'est fluide et harmonieux. Un poème classique dans la forme et Giny a raison quand elle dit que cela évoque un texte d'un auteur du XIXe siècle. Le romantisme poétique cher à certains auteurs.

Je reconnais toute la qualité du poème, SJB, mais je reste un peu sur le côté, c'est une affaire de goût personnel et ça ne remet pas en question ton texte !

Tiens, on va faire remonter celui-là aussi..