Elle laisse filer l'été...

Voilà que l'été " s'affaissait ", libérant avec obstination ses derniers rayons .
Septembre s'imposait avec des petits bouts d'automne......Elle, assise au fond du jardin,observait ce passage d'une saison à une autre....elle voyait ses grands peupliers se déshabiller, et bientôt il y aurait à débarasser le gazon des feuilles mortes...

Août descendait de son piedestal...s'inclinait, laissant à la mémoire un flot de souvenirs..

Elle avait retenu ce séjour à Portneuf...elle , au pays des merveilles...dans un chalet , au bord d'un lac où se reflétaient les épinettes, les érables, les bouleaux, les rochers...dans cette belle province du Québec !

elle, complétement ahurie devant tous ces décors : l'eau , le ciel, les arbres...la tranquillité ! vu cela qu'en image, carte postale, poster.... elle, qui , les yeux fermés, prenait plaisir à "refaire" ses escapades en barque, à la découverte d'autres rives, d'autres lacs.....à reprendre les sentiers cahoteux dans le silence de la forêt, à en retenir les odeurs d'herbes mouillées et de résine...

Au milieu de tant de beauté, elle s'excusait d'être si peu de chose....elle sentait frémir cet été ; bien des fois elle aurait hurlé d'allégresse pour exhaler toute sa joie...

Elle savait que bientôt sa plume glisserait sous ses doigts....elle raconterait le vent qui soupire, l'immensité autour d'elle...elle aurait pleuré d'igorance, dans la crainte de ne pas trouver les mots justes pour dire cette "grandiosité " .... et quand le soleil couchait ses braises à la surface de l'eau, elle aurait voulu savoir d'un pinceau, fixer ce tableau ...

Elle avait encore tout cela à l'esprit : il lui suffisait d'abaisser les paupières et elle était là-bas à revivre ces instants magiques.

La fraîcheur la sortit de sa rêverie, une feuille se détacha du peuplier...les nuages s'étiraient en formant une barre...la haie frissonna, elle se dit que le jardin aussi avait son charme ; c'était , en tout cas, le lieu de ses pensées ...et elle s'y sentait bien !

Demain, les pluies d'octobre, la vigne-vierge qui rougit....l'arrière-saison et les séquences perpétuelles de rêveries mélancoliques...avec l'inspiration qui vient décider la plume...
demain elle n'oublierait pas Portneuf, La "Jacques Cartier", la Baie St Paul, l'îled'Orléans, la cabane à sucre de " l'entailleur", le Saint-Laurent....

Mais là...d'autres occupations l'attendaient !


kimannzo

Des souvenirs de voyage... ils pourraient amorcer une histoire, mais là, je trouve, tout tourne court. Dommage, l'écriture est soignée bien qu'un peu raide à mon goût, avec des expressions toutes faites.

Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !

Remarques :
"bientôt il y aurait à débarrasser le gazon"
"la haie frissonna, elle se dit que le jardin aussi avait son charme" : ici, je trouve la construction maladroite, car elle donne à penser que c'est la haie qui se dit que le jardin a aussi son charme ; bien sûr, le sens s'impose très vite, mais la disposition des mots, à mon avis, en distrait un instant

pour ce premier commentaire dont je prends note .

D'accord avec socque : le texte est bien écrit mais ne se suffit pas, à mon goût, à lui-même, il pourrait servir de point de départ à un récit. J'aimerais en savoir plus sur Portneuf, sur les tenants et aboutissants de ce voyage, sur la narratrice même ; il me semble que ce texte ouvre des horizons...

Rien que le titre semble vouloir raconter une histoire ....

..que je vais continuer d'écrire à l'abri des regards ..pour moi..rien que pour moi ! merci à vous qui me laissez entendre que j'ai encore beaucoup à faire !

kimannzo a écrit:..que je vais continuer d'écrire à l'abri des regards ..pour moi..rien que pour moi ! merci à vous qui me laissez entendre que j'ai encore beaucoup à faire !

beaucoup à nous raconter oui... pas tenté(e) de venir nous offrir la suite de cette histoire ?

Il manque pas mal d'âme à cette histoire. Pourtant, les éléments sont là, il suffirait de s'en servir, de les exlploiter autrement, en leur extirpant tout ce qu'ils auraient à dire. Quelques belles images, des idées en devenir mais dommage que tout ceci se contente d'esquisser au lieu de réellement raconter.

....elle raconterait le vent qui soupire... voilà ce qui m'intéresserait, cette histoire là, ce soupir précisément. Un travail plus ardu que de simples notes jetées sur un papier.
Tu possèdes un vrai sujet à exploiter car tu en as déjà ressenti la chaleur l'humidité, la présence, absorbé les couleurs, humé les odeurs. Un sujet grandiose à l'image de ce vaste pays.

J'ai assez aimé cette mélancolie, ce goût d'inachèvement, toutes les demi-teintes qui colorent ce texte...
En revanche, je trouve dommage que deux ou trois critiques courtoises et mesurées t'incitent à rentrer ainsi dans ta coquille !