Violon, rosiers et obus de 140
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Violon, rosiers et obus de 140
L’été se déroula ainsi. Le matin, j’étudiais la musique avec Oma, qui me houspillait, m’encourageait, alternait compliments et critiques, de sa voix un peu grinçante, qui n’était pas sans parenté avec les miaulements des cordes sous le frottement de l’archet. Le reste de la journée s’organisait à ma guise ; j’avais tout loisir pour m’enfuir dans le domaine, me percher en haut d’un arbre pour observer les oiseaux, lire, flâner. Parfois je dormais sous un saule. Certains jours, je prenais part aux travaux d’Opa sur les rosiers. Il m’expliquait comment se faisait la sélection, à quel moment tailler les tiges, quels critères pour les choisir, me montrait les gestes du bouturage….
J’écoutais mais ne retenais pas. Franz me manquait. Sans lui, j’avais la pénible sensation d’être une coquille vide, un corps qui avançait tout seul, mais qui ne savait pas réellement où aller.
Mes journées se structuraient de cette manière. Cours de violon le matin, déjeuner avec mes grands-parents, puis quartier libre jusqu’au soir. Pendant le repas de midi, je devais me tenir impeccablement. La conversation portait soit sur mes éventuels progrès ( mais Oma était si exigeante ), soit sur les différents soucis liés au domaine : les ouvriers qu’il fallait constamment surveiller, l’entretien des plantations, les maladies… J’entendais des mots étranges, aux sonorités souvent curieuses : chlorose, oïdium… Mais le plus souvent, à table, le sujet privilégié, c’était politique et argent.
Quand cette question était abordée, c’est Opa qui pérorait, commentait laconiquement les décisions prises, avec beaucoup de sarcasmes. Ses jugements étaient sans appel. Oma approuvait le plus souvent ; ils avaient des idées semblables, elle n’était pas de reste pour condamner nos dirigeants. Cependant, cet été-là, je ne sais pas pourquoi, je pris conscience du fait que malgré les apparences, c’était elle qui avait toujours l’avantage, le dernier mot. Elle pilotait la conversation, avec une réelle économie de moyens, parlant avec parcimonie, se contentant de hocher la tête. Opa s’exprimait plus, haut et fort, il avait l’impression de mener la danse ; mais il suffisait d’être un peu observateur pour constater qu’elle était là et l’influençait, constamment. Comme on m’oubliait, qu’on partait du principe que je n’étais qu’un gamin, j’avais toute latitude pour écouter, tout en triturant la nourriture dans mon assiette. Quand par hasard Opa aurait hésité, elle balayait ses doutes à coups de petites phrases presque anodines mais qui faisaient mouche, clôturant le débat parce qu’on ne trouvait rien à y répondre, le tout se présentant sous une forme concise, faussement ingénue, dans une simplicité feinte, remplie de duplicité. J’admirais sa vivacité d’esprit et j’avais tendance à associer cette aisance verbale avec sa virtuosité au violon. Ma grand-mère était vraiment quelqu’un, et son mari, tout haut gradé qu’il avait été, finissait invariablement par se ranger à ses conceptions ; mais cela se passait de façon feutrée, sans heurts. Elle l’avait convaincu avec l’air de celle qui se borne à donner son avis en passant, par petites touches, mine de rien. Die Rosengarten était dirigé par elle, en réalité. Opa trônait derrière son bureau, arpentait infatigablement les hectares de plantations, à pied ou sur le dos de son cheval pie. Il donnait des ordres, établissait de façon stricte l’emploi du temps et les attributions de chacun, se faisait craindre par ses manières autoritaires, sa cravache toujours prête à servir. Oma, pendant ce temps, n’avait l’air de se préoccuper que de son concerto, indifférente à tout le reste. Ce n’était qu’une façade, mais travaillée à la perfection, toute en legato.
Je devais passer six semaines à la propriété. Elles s’étirèrent sur ce mode, entre musique, errances dans le domaine, et observation attentive des subtils jeux de pouvoir entre mes grands-parents, quand nous étions réunis tous trois autour de la grande table, sous les lustres en cristal de Bohème. Oma, de ses mains fines et pâles, tournait délicatement le café dans sa tasse en porcelaine de Meissen. Et elle distillait ses pensées, très sûre d’elle, tout en s’appliquant à conserver une attitude neutre et, en apparence, totalement désintéressée. Elle sirotait à petites gorgées, avec sur le visage une expression de bonté teintée d’ennui, comme si donner la réplique à son mari avait fait partie d’obligations courtoises mais pesantes. En réalité, elle avançait ses pions, mais avec l’air de ne pas y toucher.
Certains jours, Opa me rejoignait dans la bibliothèque et, stimulé par la présence de ces objets chargés d’histoire, me racontait des anecdotes sur telle ou telle pièce de sa collection ; il partait dans d’épiques récits concernant la bataille de Tannenberg, ou sur la grande épopée de Verdun. Autant sa femme se montrait détachée, mondaine, autant lui s’emportait, et je reconnaissais bien là le caractère dont mon père avait hérité. Opa s’animait, plein de panache et je l’écoutais, rivé à ses lèvres ; j’oubliais le temps qui passait. J’adorais ses chroniques, sa façon de décrire, de fouiller les détails, d’exalter les sentiments… Opa savait s’y prendre, il restituait très bien l’ambiance de fracas, de danger, de bravoure ; j’avais l’impression d’avoir assisté aux événements, de sentir l’odeur de la poudre. Il régnait entre nous une complicité, dans ces moments…
J’aimais nettement moins quand la conversation s’aventurait sur le terrain psychologique. « Tu comprends, me disait-il, ta grand-mère, comme toutes les femmes, ne sait pas ce qu’un homme peut ressentir. Pour elles, la guerre n’est que vacarme inutile. Elle me respecte et sait ma valeur. Mais elle accorde bien plus d’attention à son crincrin et ses fichues partitions. Elle a bien quelques opinions intéressantes en politique, mais ce ne sont pas des affaires destinées aux dames. Je suis bien content que tu viennes de temps en temps ; avec toi je peux parler, tu sais écouter ».
Pour ça oui, j’avais des dons. Mon père m’avait formé à la patience. J’avais appris à paraitre attentif, à hocher du chef au bon moment, même quand je m’ennuyais à mourir ou quand le discours de l’autre devenait trop abstrait. Je savais accrocher un mot au passage et rebondir, voire répondre, prendre l’air d’avoir suivi, même si en réalité je n’avais rien compris, ou si peu. Ce qui fait qu’en définitive, passionné ou complètement noyé sous d’assommantes allocutions, je présentais toujours cet aspect lisse, ce regard neutre, cette attention, cette réceptivité polie, qui faisaient de moi un interlocuteur agréable.
Opa entretenait volontiers l’idée que plus tard, je serais, moi aussi, général ou quelque chose comme ça. Mon père, lui, me voyait déjà dans la peau d’un médecin. Oma voulait me pousser vers la musique. Et moi, je n’avais qu’une envie : qu’on me laissât rêver en paix.
J’écoutais mais ne retenais pas. Franz me manquait. Sans lui, j’avais la pénible sensation d’être une coquille vide, un corps qui avançait tout seul, mais qui ne savait pas réellement où aller.
Mes journées se structuraient de cette manière. Cours de violon le matin, déjeuner avec mes grands-parents, puis quartier libre jusqu’au soir. Pendant le repas de midi, je devais me tenir impeccablement. La conversation portait soit sur mes éventuels progrès ( mais Oma était si exigeante ), soit sur les différents soucis liés au domaine : les ouvriers qu’il fallait constamment surveiller, l’entretien des plantations, les maladies… J’entendais des mots étranges, aux sonorités souvent curieuses : chlorose, oïdium… Mais le plus souvent, à table, le sujet privilégié, c’était politique et argent.
Quand cette question était abordée, c’est Opa qui pérorait, commentait laconiquement les décisions prises, avec beaucoup de sarcasmes. Ses jugements étaient sans appel. Oma approuvait le plus souvent ; ils avaient des idées semblables, elle n’était pas de reste pour condamner nos dirigeants. Cependant, cet été-là, je ne sais pas pourquoi, je pris conscience du fait que malgré les apparences, c’était elle qui avait toujours l’avantage, le dernier mot. Elle pilotait la conversation, avec une réelle économie de moyens, parlant avec parcimonie, se contentant de hocher la tête. Opa s’exprimait plus, haut et fort, il avait l’impression de mener la danse ; mais il suffisait d’être un peu observateur pour constater qu’elle était là et l’influençait, constamment. Comme on m’oubliait, qu’on partait du principe que je n’étais qu’un gamin, j’avais toute latitude pour écouter, tout en triturant la nourriture dans mon assiette. Quand par hasard Opa aurait hésité, elle balayait ses doutes à coups de petites phrases presque anodines mais qui faisaient mouche, clôturant le débat parce qu’on ne trouvait rien à y répondre, le tout se présentant sous une forme concise, faussement ingénue, dans une simplicité feinte, remplie de duplicité. J’admirais sa vivacité d’esprit et j’avais tendance à associer cette aisance verbale avec sa virtuosité au violon. Ma grand-mère était vraiment quelqu’un, et son mari, tout haut gradé qu’il avait été, finissait invariablement par se ranger à ses conceptions ; mais cela se passait de façon feutrée, sans heurts. Elle l’avait convaincu avec l’air de celle qui se borne à donner son avis en passant, par petites touches, mine de rien. Die Rosengarten était dirigé par elle, en réalité. Opa trônait derrière son bureau, arpentait infatigablement les hectares de plantations, à pied ou sur le dos de son cheval pie. Il donnait des ordres, établissait de façon stricte l’emploi du temps et les attributions de chacun, se faisait craindre par ses manières autoritaires, sa cravache toujours prête à servir. Oma, pendant ce temps, n’avait l’air de se préoccuper que de son concerto, indifférente à tout le reste. Ce n’était qu’une façade, mais travaillée à la perfection, toute en legato.
Je devais passer six semaines à la propriété. Elles s’étirèrent sur ce mode, entre musique, errances dans le domaine, et observation attentive des subtils jeux de pouvoir entre mes grands-parents, quand nous étions réunis tous trois autour de la grande table, sous les lustres en cristal de Bohème. Oma, de ses mains fines et pâles, tournait délicatement le café dans sa tasse en porcelaine de Meissen. Et elle distillait ses pensées, très sûre d’elle, tout en s’appliquant à conserver une attitude neutre et, en apparence, totalement désintéressée. Elle sirotait à petites gorgées, avec sur le visage une expression de bonté teintée d’ennui, comme si donner la réplique à son mari avait fait partie d’obligations courtoises mais pesantes. En réalité, elle avançait ses pions, mais avec l’air de ne pas y toucher.
Certains jours, Opa me rejoignait dans la bibliothèque et, stimulé par la présence de ces objets chargés d’histoire, me racontait des anecdotes sur telle ou telle pièce de sa collection ; il partait dans d’épiques récits concernant la bataille de Tannenberg, ou sur la grande épopée de Verdun. Autant sa femme se montrait détachée, mondaine, autant lui s’emportait, et je reconnaissais bien là le caractère dont mon père avait hérité. Opa s’animait, plein de panache et je l’écoutais, rivé à ses lèvres ; j’oubliais le temps qui passait. J’adorais ses chroniques, sa façon de décrire, de fouiller les détails, d’exalter les sentiments… Opa savait s’y prendre, il restituait très bien l’ambiance de fracas, de danger, de bravoure ; j’avais l’impression d’avoir assisté aux événements, de sentir l’odeur de la poudre. Il régnait entre nous une complicité, dans ces moments…
J’aimais nettement moins quand la conversation s’aventurait sur le terrain psychologique. « Tu comprends, me disait-il, ta grand-mère, comme toutes les femmes, ne sait pas ce qu’un homme peut ressentir. Pour elles, la guerre n’est que vacarme inutile. Elle me respecte et sait ma valeur. Mais elle accorde bien plus d’attention à son crincrin et ses fichues partitions. Elle a bien quelques opinions intéressantes en politique, mais ce ne sont pas des affaires destinées aux dames. Je suis bien content que tu viennes de temps en temps ; avec toi je peux parler, tu sais écouter ».
Pour ça oui, j’avais des dons. Mon père m’avait formé à la patience. J’avais appris à paraitre attentif, à hocher du chef au bon moment, même quand je m’ennuyais à mourir ou quand le discours de l’autre devenait trop abstrait. Je savais accrocher un mot au passage et rebondir, voire répondre, prendre l’air d’avoir suivi, même si en réalité je n’avais rien compris, ou si peu. Ce qui fait qu’en définitive, passionné ou complètement noyé sous d’assommantes allocutions, je présentais toujours cet aspect lisse, ce regard neutre, cette attention, cette réceptivité polie, qui faisaient de moi un interlocuteur agréable.
Opa entretenait volontiers l’idée que plus tard, je serais, moi aussi, général ou quelque chose comme ça. Mon père, lui, me voyait déjà dans la peau d’un médecin. Oma voulait me pousser vers la musique. Et moi, je n’avais qu’une envie : qu’on me laissât rêver en paix.
Re: Violon, rosiers et obus de 140
Une ambiance et des personnages efficacement posés, avec une belle économie de moyens (j'affectionne moi aussi cette expression). Je suis impatiente de connaître la suite...
Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !
Mes remarques :
« j’étudiais la musique avec Oma, qui me houspillait, m’encourageait, alternait compliments et critiques, de sa voix un peu grinçante, qui n’était pas sans parenté avec les miaulements des cordes » : je trouve lourdes les deux relatives imbriquées introduites par « qui »
« les lustres en cristal de Bohême (cf. Wikipedia) »
« J’avais appris à paraître attentif »
Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !
Mes remarques :
« j’étudiais la musique avec Oma, qui me houspillait, m’encourageait, alternait compliments et critiques, de sa voix un peu grinçante, qui n’était pas sans parenté avec les miaulements des cordes » : je trouve lourdes les deux relatives imbriquées introduites par « qui »
« les lustres en cristal de Bohême (cf. Wikipedia) »
« J’avais appris à paraître attentif »
Invité- Invité
Re: Violon, rosiers et obus de 140
Un superbe texte. Rien à jeter ! Bravo.
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 64
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Violon, rosiers et obus de 140
Un monde suranné qui surgit, couleur sépia , décrit avec délicatesse mais précision et intensité, un beau regard qui donne à partager.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Violon, rosiers et obus de 140
Hello,socque a écrit:Une ambiance et des personnages efficacement posés, avec une belle économie de moyens (j'affectionne moi aussi cette expression). Je suis impatiente de connaître la suite...
Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !
Mes remarques :
« j’étudiais la musique avec Oma, qui me houspillait, m’encourageait, alternait compliments et critiques, de sa voix un peu grinçante, qui n’était pas sans parenté avec les miaulements des cordes » : je trouve lourdes les deux relatives imbriquées introduites par « qui »
« les lustres en cristal de Bohême (cf. Wikipedia) »
« J’avais appris à paraître attentif »
Merci pour ces encouragements. Concernant les remarques : des fois j'ai des constructions un peu complexes, je le reconnais. Pour le reste, je me fais de temps en temps avoir par mon correcteur orthographique, qui m'induit en erreur.
Ayant été publié, j'ai tendance à me dire que de toutes façons, si je laisse passer des bourdes, mon éditeur sera là pour veiller, à la virgule près. Mais il y a aussi des fautes qui se répètent, des difficultés que je n'ai jamais surmontées ( certains accords, des redoublements de consonnes, etc ). C'est étrange, même après explications claires, je bute quand même. Allez donc comprendre.
Merci en tous cas. A suivre...
Ubik.
Re: Violon, rosiers et obus de 140
Merci. J'appréhendais de m'inscrire sur un forum purement littéraire, je me disais que j'allais tomber sur des gens qui me prendraient de haut, me diraient que je jongle avec les clichés. Il faut dire que mon roman traite d'un sujet ( la montée du nazisme ) qui ne peut éviter certains sujets, bien connus, et je m'efforce de le traiter à ma façon... pas facile.demi-lune a écrit:Un superbe texte. Rien à jeter ! Bravo.
Merci encore.
Ubik.
Re: Violon, rosiers et obus de 140
Merci. L'idée du sépia m'amuse : pour me documenter sur cette période, j'ai cherché aussi des images et j'en ai trouvé beaucoup traitées dans ce mode de rendu. Mais pas pour le passage en question ici.Rebecca a écrit:Un monde suranné qui surgit, couleur sépia , décrit avec délicatesse mais précision et intensité, un beau regard qui donne à partager.
Très difficile pour moi de restituer la vision de Wolfgang, à propos d'événements qui se sont déroulés quand il avait huit ans, alors qu'il est sensé écrire tout ça bien plus âgé... Donc il y a sa vision actuelle, son jugement, ces instants de distance... et puis la saveur intacte de ses sensations de l'époque, qui lui reviennent à mesure qu'il écrit...
Le tout en sachant que je ne partage pas du tout sa vision des choses, donc exercice d'autant plus terrible pour moi...
Drôle d'idée d'écrire ça. Mais bon, c'est le sujet qui m'a choisi, et non l'inverse.
A suivre...
Ubik.
Re: Violon, rosiers et obus de 140
Ps : la règle ici , si tu veux commenter tes commentaires, est qu' il te faut aller dans le fil "commentaire prose"conçu à cet effet.
Sinon ton texte remonte dans la file des textes proposés à la lecture au détriment des autres. Seuls les commentateurs autres que toi sont censés le faire monter en première ligne en y inscrivant leurs propos dessous.
< Merci Rebecca.
La Modération >
.
Sinon ton texte remonte dans la file des textes proposés à la lecture au détriment des autres. Seuls les commentateurs autres que toi sont censés le faire monter en première ligne en y inscrivant leurs propos dessous.
< Merci Rebecca.
La Modération >
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Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Violon, rosiers et obus de 140
Bien, désolé, je me le tiendrai pour dit...Rebecca a écrit:Ps : la règle ici , si tu veux commenter tes commentaires, est qu' il te faut aller dans le fil "commentaire prose"conçu à cet effet.
Sinon ton texte remonte dans la file des textes proposés à la lecture au détriment des autres. Seuls les commentateurs autres que toi sont censés le faire monter en première ligne en y inscrivant leurs propos dessous.
Bonne continuation alors...
Ubik.
Re: Violon, rosiers et obus de 140
N'hésite pas à y aller , il est lu par tous les commentateurs de prose.
Il existe le même fil utilitaire pour "les commentaires de commentaires" de poèmes dans la section poésie.
A plus.
Il existe le même fil utilitaire pour "les commentaires de commentaires" de poèmes dans la section poésie.
A plus.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Violon, rosiers et obus de 140
Le texte s'appesantit un tout petit peu trop sur la duplicité de Oma mais c'est à peine perceptible. J'ai vraiment beaucoup aimé le tout, fond autant que forme et attends la suite.
Invité- Invité
Re: Violon, rosiers et obus de 140
La suite me donnera sans doute tort, mais l’économie de moyens dans l’écriture et l’absence d’incursion dramatique dans l’introduction me font craindre un récit autobiographique. Je ne dis pas que cela ne conviendrait pas, simplement que je ne m’y retrouverais pas. Mais le titre me fait espérer quelques rebondissements propres à capter mon attention pour continuer de goûter votre style dénudé et efficace.
Re: Violon, rosiers et obus de 140
Conselia,
au vu de ce que précise Ubik :
au vu de ce que précise Ubik :
je serais étonnée que ce soit une histoire autobiographique ou alors Ubik est un très très vieux monsieur ;-)mon roman traite d'un sujet ( la montée du nazisme )
demi-lune- Nombre de messages : 795
Age : 64
Localisation : Tarn
Date d'inscription : 07/11/2009
Re: Violon, rosiers et obus de 140
Tout me plaît dans le peu que j'ai lu jusque là, vraisemblance des situations, pertinence des réflexions, véracité des personnages. Et bien sûr une langue maîtrisée, souple et disciplinée, qui se prête de bonne grâce aux subtilités psychologiques.
J'ai hâte de lire l'opus entier.
J'ai hâte de lire l'opus entier.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Violon, rosiers et obus de 140
C'est sur le conseil d'Easter(Island) que j'ai pris le chemin du catalogue pour lire de vous un peu plus que ce que vous venez de nous offrir (dans un autre fil) . Et je ne le regrette pas. Belle écriture, vraiment. Et l'ambiance créée donne envie d'en savoir plus.
Invité- Invité
Je n'ai pas perdu mon temps...
Merci. C'est vrai qu'à force, tout ça s'est accumulé...
J'ai commencé mon roman quand Wolfgang avait neuf ans. Je ne sais plus l'année, car j'ai dû tout décaler plusieurs fois. Mais à présent, mes deux lascars ont la trentaine, et ils se préparent à de bien cruelles missions : ils sont à la veille de septembre 39, incorporés au SD, la terrible police SS de Heydrich, et ils ont pour mission de "pacifier" la Pologne. Autrement dit, décimer les élites : clergé, notables, intellectuels, sans compter bien sûr les Juifs et les communistes.
Je bute sur des difficultés spécifiques à ces unités Einsatzkommandos : autant à partir de 41 on a de la documentation, mais en 39, pratiquement rien. Donc j'attends de trouver ce qui me manque. C'est pour cette raison que j'avais ralenti le rythme de mes apparitions ici. Cela fait drôle de voir "remonter" un de ses plus anciens textes.
Merci pour les compliments. C'est vrai que j'adore m'approprier un matériau extérieur, objectif. L'incorporer dans un mouvement d'ensemble, à savoir la vue subjective d'un des acteurs, et comment il perçoit ça au su des anecdotes qui ponctuent sa vie personnelle. Intriquer étroitement la petite et la grande histoire et surtout, faire fonctionner le tout de façon crédible.
J'en suis à environ 450 pages. J'ignore sincèrement si je posterai ensuite des extraits de la seconde partie, nettement plus concernée par la guerre et les exactions commises par ces unités mobiles de tuerie - et donc par mes personnages.
Ravi de voir que ces quelques lignes ont pu apporter du plaisir à autrui. Au moins, je n'ai pas perdu mon temps.
A suivre... Si les petits cochons ne me mangent pas avant.
Ubik.
J'ai commencé mon roman quand Wolfgang avait neuf ans. Je ne sais plus l'année, car j'ai dû tout décaler plusieurs fois. Mais à présent, mes deux lascars ont la trentaine, et ils se préparent à de bien cruelles missions : ils sont à la veille de septembre 39, incorporés au SD, la terrible police SS de Heydrich, et ils ont pour mission de "pacifier" la Pologne. Autrement dit, décimer les élites : clergé, notables, intellectuels, sans compter bien sûr les Juifs et les communistes.
Je bute sur des difficultés spécifiques à ces unités Einsatzkommandos : autant à partir de 41 on a de la documentation, mais en 39, pratiquement rien. Donc j'attends de trouver ce qui me manque. C'est pour cette raison que j'avais ralenti le rythme de mes apparitions ici. Cela fait drôle de voir "remonter" un de ses plus anciens textes.
Merci pour les compliments. C'est vrai que j'adore m'approprier un matériau extérieur, objectif. L'incorporer dans un mouvement d'ensemble, à savoir la vue subjective d'un des acteurs, et comment il perçoit ça au su des anecdotes qui ponctuent sa vie personnelle. Intriquer étroitement la petite et la grande histoire et surtout, faire fonctionner le tout de façon crédible.
J'en suis à environ 450 pages. J'ignore sincèrement si je posterai ensuite des extraits de la seconde partie, nettement plus concernée par la guerre et les exactions commises par ces unités mobiles de tuerie - et donc par mes personnages.
Ravi de voir que ces quelques lignes ont pu apporter du plaisir à autrui. Au moins, je n'ai pas perdu mon temps.
A suivre... Si les petits cochons ne me mangent pas avant.
Ubik.
Re: Violon, rosiers et obus de 140
Juste une question : tu n'as pas encore fini de le peaufiner, ce roman ?
J'avais pourtant l'impression qu'il n'avait plus besoin que d'un éditeur...
J'avais pourtant l'impression qu'il n'avait plus besoin que d'un éditeur...
Invité- Invité
Au pied de la face Nord.
Hello,
Non, je finis juste la première partie, qui s'achève sur l'ouverture de la Blitzkrieg en Pologne. Me reste à traiter ce qui se passe pendant la guerre, et ça n'est pas rien.
Je gage que tout ça fera un pavé.
J'ai un éditeur. Maintenant, voudra-t-il du pavé, ça... D'autant que c'est tout à fait différent de mes productions antérieures...
Donc voilà, pour moi, psychologiquement, je me sens au pied de la face Nord. Et les jambes en coton.
Non, je finis juste la première partie, qui s'achève sur l'ouverture de la Blitzkrieg en Pologne. Me reste à traiter ce qui se passe pendant la guerre, et ça n'est pas rien.
Je gage que tout ça fera un pavé.
J'ai un éditeur. Maintenant, voudra-t-il du pavé, ça... D'autant que c'est tout à fait différent de mes productions antérieures...
Donc voilà, pour moi, psychologiquement, je me sens au pied de la face Nord. Et les jambes en coton.
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