Papillon

I

Papillon pilleur d’île, d’yeux sans creux, sans bille
D’un mille million, je dis, c’est fini, plume danse
De ce vaurien qu’une poussière de viscère, je grille
Dans ces tendances de survivance, c’est une chance

Dans ce dialogue, forme d’épilogue, pas de prologue
Je te suis dépravé, genoux crevés, sans vie
Raclure d’histoire, bribe d’espoir, brise vague
Muse, tu m’aimes, je t’amuse, crédible à l’infini

Je fous ta folie dans la ferme de mon enfer
Existence sans substance, insiste mon amour, incise
Plante tes doigts dans ma carotide fétide d’insert
Insecte sectaire parasite d’acropole je crise

Pour tant, j’aurais duré plus longtemps, cent trente balles
Crucifiées sans scrupules sur mes paupières de croûte
De sang, deux fois bonsoir de deal je suis banal
À mourir, je préfère sans peur quitter la route


II

Gratte sale imposture sans posture, sans rythme sans la,
Dessus la plaine de l’une d’elles, sans blafards postiche
Systématique critique mouvement alléluia
Fatidique crissement de croisement, je triche

Anna j’hurle le jour où j’ai ouvert les yeux
Feux de joie cernés de noir mortels qui vive
Sur le quai du soleil profond, la-bas, ce lieu
D’incertitude je dégringole, morte larme cive

Garçon promis, j’ai dis que mon cœur pleurerait
Chœur d’âmes filtrent le sang, ailés de faux semblants
Barbier sanglant, coutelas qui me barbent, vrai
Vissent ma tête, pèsent mon corps, soudent mon cœur purement




Pupille de poussière, drogue d’un autre astre que moi
Voie lactée de mon sang, tachée de cet amour
Collé au dessous du ciel, corpus de ma croix
Crucifié mais gravé de ce maux doux balourd

Il est dit dans la ligne éditoriale de ce site : " Ecrire, ce n'est pas balancer des mots à la volée pour son seul plaisir, etc. "
C'est exactement l'impression que j'ai avec ce poème. Je dois avouer que je ne suis pas allée au bout de la lecture. Impossible donc pour moi de le commenter.
Désolée. Une autre fois peut-être...

Pour être sincère, je n'ai pas tout compris, mais je m'en fous un peu: j'ai trouvé certains passages très beaux :

Je te suis dépravé, genoux crevés, sans vie
Raclure d’histoire, bribe d’espoir, brise vague
Muse, tu m’aimes, je t’amuse, crédible à l’infini

Ou bien encore :

Existence sans substance, insiste mon amour, incise
Plante tes doigts dans ma carotide fétide d’insert
Insecte sectaire parasite d’acropole

Et je ne crois pas du tout que ce soit "du vrac ". Il y a une vraie recherche de sonorités et de rythme.

j'ai été gené par la surabondance des virgules au début, ça m'a haché ma lecture , vraiment ...

je souhaite lire de toi un texte plus épuré , moins riche , qui ne me perdra pas en route , bienvenue ...

:-)

Les jeux sur les sonorités et le rythme me plaisent. C'est dense, soutenu, vif... bref, de quoi m'enchanter. Pourtant, je suis perplexe par rapport à l'effet recherché qui se ressent un peu trop à mon goût, emprisonnant l'écriture dans un besoin de plaire avant un besoin de réellement surprendre. C'est dommage car je pense que le potentiel est là mais qu'il est encore bridé.