À rebrousse-matins

On the road nuages !
Pèlerins éclatants
à rebrousse-matins déroulez vos écharpes
suspendez vos besaces
à l'épaule des vents

On the road nuages !
Oubliez les falaises
de Douvres
d'Etretat
oubliez cette mer
morne
qui enfanta
les langueurs pelucheuses
de vos haleines vierges

Ultreïa baroudeurs !
Pour vous
chantent au loin de blondes Lorelei
dont les peignes d'écaille lisseront vos crachins
Pour vous
roule là-bas
l'accent des Babouchka
qui bercent des flocons dans les plis de leurs voix
et couchent leurs chagrins sous des duvets de neige

Ultreïa camarades !
La Chine est pour demain
la Terre est ce levain que pétrissent vos pas
cette femme lascive
que fécondent vos grains

Ah, à part la dernière strophe dont j'ai aimé la sobriété, j'ai été peu convaincue par l'ensemble du poème...

J’ai aimé, Arielle, la poésie des images de ce texte. Très belle sonorité aussi de cette expression « Ultreïa » ! Bonne idée l’emploi de ce mot. Par contre, j’ai moins aimé l’expression « On the road nuages ».

Je n'arrive pas à dépasser l'espèce de transe créée par cette incantation magique, cette invitation au voyage : ultreïa !
Ça me plaît, ça me plaît, au-delà des Loreleï et autres Babouchka.

:-)
rien...je t'aime.
On the road à gaine.

Merci d'avoir repris ce vieux mot si cher aux pélerins de compostelle :ultreïa ! dont la seule prononciation ouvre droit au champ (chant) des étouiles.

Oui, et pour toujours, suspensons nos besaces à l'épaule du vent !

A ma mort, je ferai de ce vers mon slogan pour l'éternité.

Trés évocateur.
J'aime particulièrement :

On the road nuages !
Pèlerins éclatants
à rebrousse-matins déroulez vos écharpes
suspendez vos besaces
à l'épaule des vents

Comme je persiste à ne pas poser de regard scalpel sur l'ouvrage des tisseurs de mots, je garde enroulés " les pelucheux, les nuages et les incantations " derniers bastions contre le morne regard de l'huitre.

cumulus de mots poétiques

sauf peut être "on the road nuages", dont la sonorité casse le rythme

les vers irréguliers , comme des rêves en marche

j'ai bien aimé ce titre

Et hop ! Y a pas à dire, ça a de la gu..., de l'allure et tout ce qu'on veut, c'est vif et tonitruant, rudement bien mené, Arielle. J'aime cete harangue poétique. Et ce Ultreïa qui me parle tant, haaa...
Tu as bien fait de ne pas opter pour des vers réguliers dont la mécanique aurait tué la vivacité du texte; là, c'est impeccable !