Exo Noël : La fille de neige et le bonhomme qui fond

Il était un hiver
Une histoire cousue de fil blanc, fil blanc,
D’une fille de neige et d’un bonhomme qui fond

Tout deux écharpés par la tragédie

Parce que la fille
-Aux yeux boule de neige –
L’avait roulé, roulé
Sous un camion
Après que le bonhomme
L’ait poussé dans la cheminée !

« il fait vin chaud au coin du feu »
Crépitait-il
En la regardant soudain
Se liquéfier

Un verre à la main.

« Ce n’est pas tous les jours
Que je t’envoie aux anges ! »
Se gaussait le bonhomme

« Peut-être voudras-tu enfin
Délier ta langue
Toute aiguisée de cristaux ? »

Mais la fille de neige
Se cabana dans son mutisme

Alors
Le bonhomme se mit en boule
Se sentant floué
Comme un flocon

Econduit d’un revers de main.

Il avait pourtant bien ressenti
Depuis quelque temps
Son soudain penchant
Pour le frigo

Eté comme hiver au top zéro.

C’est alors que
La fille de neige
Etouffa le feu
De ses mains d’eau

Puis s’élança
Sur le bonhomme blanc
Aux yeux cailloux
Ecarquillés

Elle s’élança et le roula,
Roula
Sous un camion

Abandonnant ainsi
Leur Idylle craquelée sous les roues…

Elle s’en alla alors
-Dos au camion-
Doucement s’étendre
Dans le bac à glaçons.

Moins convaincue par celui-ci Lyra, parce qu'il s'étire trop je pense et que le travail sur les mots ne semble pas toujours naturel.
Par ailleurs, dans cette strophe :

Parce que la fille
-Aux yeux boule de neige –
L’avait roulé, roulé
Sous un camion
Après que le bonhomme
L’ait poussé dans la cheminée !

je trouve que le "L' " porte à confusion.
Et puis :
Après que le bonhomme
L’eut poussé dans la cheminée !
(indicatif après "après que", pas un subjonctif)

J'aime bien quand tu viens ici Délier ta langue toute aiguisée de cristaux Lyra !
La fille de neige
Etouffa le feu
De ses mains d’eau

ça aussi j'aime bien, l'ensemble formant une jolie fable où ne manquent que les anges pour être dans la contrainte. A moins que cette fille de neige n'en soit un, en dépit des apparences ?

Pour enfoncer le clou derrière Easter :
Après que le bonhomme
L’eut poussée dans la cheminée ! non?

Arielle a écrit:J'aime bien quand tu viens ici Délier ta langue toute aiguisée de cristaux Lyra !
La fille de neige
Etouffa le feu
De ses mains d’eau

ça aussi j'aime bien, l'ensemble formant une jolie fable où ne manquent que les anges pour être dans la contrainte. A moins que cette fille de neige n'en soit un, en dépit des apparences ?

Pour enfoncer le clou derrière Easter :
Après que le bonhomme
L’eut poussée dans la cheminée ! non?

tout d'un coup, je me dis qu'il est peut-être là l'ange (enfin, elle..), phonétiquement :
L’avait roulé, roulé

je suis resté tout reveur à la lecture , c'est une fable qui m'a pris par la main ...

Ma petite Lyrette, enfin je te commente (mais je t'avais lue en son temps).

J'ai aimé te lire, je retrouve avec plaisir tes jeux sur les sonorités, d'autant plus que dans le cas présent, tu n'en fais pas trop et j'apprécie cette sobriété. L'histoire tient la route, roule en boule même, avec des côtés attachants, drôles même ou encore graves à souhait. Bref, une déclinaison de Noël (mais pourquoi donc n'y a-t-il pas d'adjectif pour Noël ?) qui me plaît bien !