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L'arbre aux chimères

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CROISIC
Claire d'Orée
outretemps
Louis
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L'arbre aux chimères Empty L'arbre aux chimères

Message  Louis Lun 11 Jan 2010 - 18:36

« Viens, suis-moi. Dès que l'aube poindra, je te le montrerai. C'est à ce moment-là qu'il faut le voir, quand le jour se lève, au point du jour naissant.
Jamais, vraiment, tu ne l'as vu ?
Comment est-il possible que toi, mon compagnon, tu ne connaisses pas même son nom ? Tu ne l'as pas reconnu, mais il est dans cette allusion qu'en font les paroles les plus folles, les songes des nuits de fièvre, les mélodies nostalgiques, et puis l'accent des harmoniques, les chants déchirants, et les regards brillants des hommes, des enfants, et les profonds soupirs aussi.
Jamais, vraiment, tu ne l'as vu ?
Je te le montrerai, il se dresse sur une petite hauteur, sur un talus à la sortie de la Cité Meaubourg-Crèvecœur.
N'oublie pas : prépare une feuille de papier. Ecris ton rêve. Imagine, imagine ce qu'il y a de plus beau, de plus grand ; écris le sublime, le grandiose. Confie à la feuille ce qui t'attendrit, te ravit. Trace les lignes de l'émotion, les nervures de mondes aux soleils rayonnants, les arabesques de tes rêves adolescents. Ecris comme tu aimes, mets un peu du plus beau de l'élan qui te pousse, de ce qui t'appelle, dans tes fibres les plus profondes, dans le souffle de tes ailes. »

Drôle de type quand même, ce mage, ce prophète, cet illuminé, là, devant moi, derrière cette table, au fond du bar, très tard le soir. Allure d'un poète égaré dans les entrelacs d'une soirée, écheveau de pluie, de vin et d'alcool, de vent et de solitude, de silence et d'hébétude, vide intérieur et nostalgie des années perdues, tissu gris de tristesse et de mélancolie. Rencontré dans les lacis de falaises abruptes des hauteurs de l'esprit et de couloirs sombres où l'âme s'égare, drôle de type, aux cheveux blancs qui s'éparpillent, fils d'argent, type aux yeux étincelants, brillants, une lueur profonde étonnant la croisée des regards. Approché à quelques pas du comptoir, l'homme devant moi, depuis plusieurs soirs, dans la fumée, l'odeur de tabac, les lueurs rouges du vin, et la vie que l'on vide en mots d'alcool des bouteilles de hasard.

J'ai écrit sur la table crasseuse de ce bar, au milieu de la nuit. Au dos d'une vieille facture trouvée au fond de ma poche, un ticket de caisse d'un grand magasin, j'ai griffonné quelques mots. Sans y croire. Sans savoir. Par un simple balbutiement pour sortir des nuées de cafard.
Il me reste un filet de voix à côté des torrents d'alcool et de fleuves d'amertume pour lui demander
- Raconte-moi. Dis-moi encore. Comment est-il apparu ?
- Une nuit. Il est apparu une nuit. En une nuit, une seule - tu ne vas pas me croire ! il est sorti de terre. Il a grandi, très vite il s'est dressé, très droit, bras tendus là haut vers les étoiles. C'est un bel arbre. Un arbre bleu. Bleu comme l'océan est bleu. Bleu, il est irrigué par l'océan, par la mer, sa sève, bleuté de l'aubier.
Il faut le voir le matin, le soir, se dessiner à l'horizon. Ça te donne des frissons. Et tu restes de longs moments à le regarder, fasciné. Tu ne peux plus le quitter des yeux, tu ne peux plus t'éloigner, il prend tes rêves dans ses bras, il étreint tes songes, il les élève au-dessus du sol, les suspend entre terre et ciel, et tu frissonnes.
La lune souvent caresse ses branches qu'il tend vers le firmament, elle glisse derrière lui doucement, elle dépose dans ses bras un peu d'or scintillant.
Tu es un autre quand tu le contemples, quand tu oublies tout des longueurs du temps ou de la brièveté des instants. Tu es un autre et tu es le même. C'est une chose étrange et belle, bouleversante, cette émotion quand tu te présentes près de l'arbre bleu, bleu comme les yeux.
Un jour gris et froid, un homme est venu. Des cheveux teints, verts et orangés, dressés sur la tête comme des pics, des pointes pour mettre partout en pointillé la vie déglinguée, des chaînes de métal en pendentifs sur ses habits en guenilles, des boucles aux oreilles. « C'est là que je ferai mon trou » : c'est ce qu'il a dit, l'homme tatoué d'un arbre mort, sur le dos, sur le corps. Il a creusé, s'est installé, pas très loin, à quelques pas de l'arbre bleu, taches vertes et orangées, à quelques pas de l'arbre aux chimères. Et jamais plus il ne l'a quitté, il est resté là, il y est resté, crois-moi, dans son trou.
Il ne regarde pas l'arbre bleu. Il ne le regarde jamais. Il scrute les yeux, les yeux de tous ceux qui regardent l'arbre bleu. Il ne veut le voir que dans leur regard. Il guette son reflet dans les orbes saisis, éblouis, quand les pupilles étincellent. Il surprend cet instant précieux et rare, l'entrée de l'arbre dans le regard. Toujours attentif, toujours vigilant à ne rien perdre de cette rencontre entre l'homme creux, vidé des fibres vivantes du rêve, de la vie désirante, tronc sans écorce, exposé à tous les vents, à toutes les intempéries de l'existence, et l'arbre bleu, bleu comme le fond des cieux, l'arbre bleu de toutes les chimères.
Suis-moi. Quand l'aube poindra, tu le verras.

Je l'ai suivi, le mage poète, je l'ai suivi au milieu de la nuit. En titubant, lentement, à petits pas, dans cette nuit à ne pas dormir. Les rêves sont ailleurs, ils ont quitté le sommeil, ils sont devant moi, à la sortie de la Cité Meaubourg-Crèvecoeur, ils se tiennent droit comme un arbre, entre terre et ciel, et je suis le mage qui m'emmène, je marche vers la terre où poussent les songes aux mille branches. Je continue à boire, je bois un autre vin, la liqueur des étoiles, et je marche dans l'ivresse des immensités silencieuses au dessus de ma tête nue, sous le grand bar infini de l'univers qui saoule, brille, d'un nombre de verres scintillants infiniment.

Le jour bientôt. Bientôt l'arbre bleu. Une voix se lève.

- Ecoute, me dit mon compagnon poète, c'est le roi. C'est ainsi qu'on le nomme. Le matin, il vient près de l'arbre, et il déclame un discours toujours différent à la face du soleil levant.

J'écoute la voix étrange, grave et sonore, dans la nuit encore noire à peine maquillée de quelques lueurs pâles, j'écoute la voix exaltée :

« Moi, prospecteur de néant, hypnotiseur de chat-huant, je salue le jour levant ; moi, qui ai roulé ma bosse sur les routes du Bengale et de Baltimore, moi, inspecteur intégral, moi qui ai traversé, au pas de course, tous les déserts, né demain, mort hier, présent d'avant-hier, aventurier des pôles, ouest, est, des versants, du ponant, du couchant, moi, régisseur des mondes à l'envers, grand-duc des mares aux oiseaux argentés, moi, qui ai passé à gué tous les fleuves, toutes les rivières, ordonnateur des matins bleus, bouffeur de fleurs, grandes éclaires, chélidoines, moi, éboueur du ciel, étendard d'arc-en-ciel, écumeur des mauvaises humeurs, blasphémateur, usurpateur, moi, empereur des empyrées, je donne un soleil au jour levant »
La voix est portée par le vent. Le roi déclame, s'enflamme. J'écoute la voix que les yeux entendent.
Un regard plonge dans le mien, l'homme dans son trou, debout, les yeux exorbités, et moi comme dans un trou, après un détour du chemin, éberlué, dans mes prunelles l'arbre bleu de lumière, et la ritournelle du roi : « Moi, coureur de décimales, coupeur de tiges des astragales, fouilleur des décombres d'univers, ruines des royaumes en bandoulières, je salue le jour levant », et des yeux dans mes yeux qui voient l'arbre bleu, et la voix de mon mage compagnon : « Regarde, regarde, l'arbre aux chimères », et les frissons dans le vent du matin, quand le jour déclame un soleil, et que brille le roi, quand l'homme sort de son trou, et les rayons du jour qui surgissent du sombre puits, abîme de toutes les nuits.

Il a des feuilles, l'arbre bleu. Des milliers et des milliers de feuilles de papier. Des feuilles blanches par milliers. Milliers de mots sur les papiers suspendus. Des rêves en continu des songes en contenu d'imagination, de rêveries, utopies, en continu des fictions, irréalités, en contenu d'illusions, de fantasmes éblouis, à jamais écrits, ponctués d'émotion, visions, mirages, messages aux grandes ailes, en continu de réel en décomposition.
Ecritures ramures, tiges vertiges, rameaux de mille mots.
Le vent souffle, léger, et chantent les voiles de papier blanc sur l'arbre bleu océan. Mélodie, musique des mots, des nuits, des chants, au souffle du matin d'un monde demain, jamais, demain peut-être, peut-être jamais, sûrement jamais, les chants sans fin, sans lendemain, sur les papiers à musique des rêves aux songes des jamais de rêves mélodiques, au souffle d'irréalité, toujours sans jours, sans réalité, à demain jamais.

Il me fait signe, mon mage compagnon, de sortir ma feuille de papier griffonnée dans la nuit. A peine éclose du fond de ma poche elle s'envole, mon rêve vole vers l'arbre bleu, lentement, comme un papillon aux ailes de désir, porté par un souffle mystérieux ; doucement, attiré, aimanté, il s'accroche sur la cime, dans le houppier du grand arbre feuillu, les frondaisons des songes de papier, billets d'entrée pour les bals d'éternité, les forêts impossibles, le charme des bois dormants où s'éveillent en des courses éphémères, fulgurantes, les licornes et les nymphes, les faunes fantastiques, les royaumes de l'après-midi de temps enfantés dans l'étreinte d'un ciel et d'une musique, joyeuse comme une perpétuelle sérénité.

Devant mes yeux, l'arbre bleu, et son feuillage de rêves, les pages écrites, grand livre du monde où se rassemblent, suspendus, frémissants dans le vent, tous les songes en attente d'un temps qui les livre au réel, les délivre du virtuel, de l'inactuel, de l'intemporel, de l'inachèvement de ce qui advient du fond des cratères volcaniques, de l'imagination exubérante, éruptions magiques des bouillonnements d'émotions, fermentations oniriques de rayons d'effervescence hallucinés.
Devant mes yeux, l'arbre bleu. Je frissonne.

Je questionne mon compagnon poète, mage prophète : « Y a-t-il un automne ? Y a-t-il une saison des feuilles mortes ? ».

Il ne répond pas. Il signale du regard, un sourire aux lèvres, une nouvelle présence : deux hommes aux rivages de l'arbre bleu océan. Deux êtres étrangement semblables, deux longues gouttes d'eau, des jumeaux. Très longs, très minces, très hauts. Traits d'union entre l'un et le deux. Traits saillants de visages glabres, austères, sévères. Très droits, géométriques, traits parallèles à l'arbre magique. Immobiles, et le regard rayonnant perpendiculaire à l'arbre aux chimères.
Mon compagnon m'éclaire :
- Tu vois, ces hommes-là, ils viennent en stage d'existence, une journée entière. Un jour par semaine, ils viennent. Il y a Celui-qui-ne-rit-jamais et il y a Celui-qui-ne-pleure-jamais, mais je ne sais pas les distinguer, ils sont si ressemblants. Ils attendent longtemps, sans rien dire, jamais, en face de l'arbre tout bleu.
- Mais qu'attendent-ils ?
- Que cherchons-nous ? Qu'attendons-nous, chaque heure, chaque jour ? Oh, de ces jumeaux, je crois savoir l’attente ! De l'arbre, ils cherchent à se pénétrer. Ils cherchent à faire pousser en eux un arbre tout semblable à celui qui leur crève les yeux, un arbre jumeau à l'intérieur. Ils cherchent l’essentiel dans l'essence de l'arbre aux chimères.
Deux gouttes d'eau, grises, devant l'arbre-océan, étincelant. Pas de pleurs, pas de rires, une attente, un silence.
Moi aussi, j'attends. Je ne sais quoi... J'attends.
« Y a-t-il une saison des feuilles mortes ? ». Pas de réponse.
« Tu restes de longs moments à le regarder, fasciné. Tu ne peux plus le quitter des yeux. Tu ne peux plus t'éloigner. » Non, je ne m'éloigne pas. J'attends, fasciné.
Y a-t-il une saison des feuilles mortes ?

Sous le soleil, sous la pluie qui tombe doucement, j'attends… Un nuage gris déverse sur nos têtes une ondée légère, pluie fine, froide, pénétrante.
J'écoute attentivement les mots de mon compagnon poète :

" Quand il pleut, un homme vient et s’installe sous l’arbre bleu, tête levée vers le ciel. La pluie ruisselle sur les feuilles de papier, se mêle à l'encre des limbes, glisse sur son visage, suit le chemin des rides de son front, et de tout son corps par les années ravagé. Il pleut dans ses yeux. Il sourit. Le bleu des mots dilué dans l'eau du ciel, encre essentielle, barbouille son visage de tous les mirages, inonde ses yeux de toutes les splendeurs de moments impossibles d'illusions, de chimères, de visions insensées, de reflets d'irréel, ourlés dans le vent et dans les franges du ciel éblouissant. Et le flop des gouttes de pluie sur le sol dessine des auréoles, des ondes bleues, des zébrures bleutées d'un chemin sinueux et compliqué, des ondes de terre, des vagues longues et minuscules, et l'ensemble encré, mouillé, trace une écriture mystérieuse, indéchiffrable, impénétrable. Pendant qu'un autre homme, cheveux vert-orangé, dans son trou, dans la boue, enseveli, guette au loin le prochain regard, l'arrivée des yeux nouveaux mouillés mais éberlués par l'arbre tout bleu. "
Il est venu, fidèle au rendez-vous de la pluie, de l'arbre, et des chimères, le vieil homme à la tête d'oiseau tombé de son nid, il s'est installé, sur le sol allongé, pour quelques moments enchantés, le temps que des ruisseaux charriés de songes s'écoulent lentement sur son visage redevenu enfant.

Cet espace autour de l'arbre me semble maintenant comme détaché du monde, un grand plateau, au centre l'arbre bleu, une grande scène un peu à côté de tout, un peu au-dessus de tout.

Entre alors dans ce décor, quand le soleil est revenu pour aller rejoindre l'horizon, une étonnante sarabande bariolée, bruyante. A sa tête, un enfant noir, grand sourire, dents très blanches, sautille et danse. Ronflants, sonnants, des instruments, des bassons, de grands hélicons, et des violons. Quel tintamarre, sur les tambourins, on tape, on frappe, on tambourine ! Une bande joyeuse, extravagante, musiciens et magiciens, pitres étonnants, saltimbanques braillards, histrions dérisoires, illusionnistes, fantaisistes, clowns et jongleurs, funambules, cracheurs de bulles, tous font cercle autour de l'arbre bleu.
Ils jouent à vivre des rêves impossibles : les cracheurs de feu tout bleu, les souffleurs de nuages, les dresseurs de lions rugissant des mondes fulgurants.
Ils jouent à vivre des rêves impossibles : les tricoteurs d'arc-en-ciel, les crieurs de bonne aventure, les embaumeurs des oiseaux de paradis, pendant que gonflent les décibels, guimbardes, bombardes et crécelles.
Ils rêvent de vies impossibles : les allumeurs d'étoiles, les collectionneurs de dragons fulminant des mondes de flammes et de larmes, les charmeurs de serpents tortueux, les éleveurs de tortues géantes délivrées du temps, plus rapides que les flèches, porteuses ambulantes d'univers colorés, les magnétiseurs, les acteurs, les inventeurs d'amours insensées.
Ils miment l'impossible, les rimeurs d'infini, avancent sur le fil ténu de l'impossible, les funambules au-dessus du ravin, vertige du réel, gouffre de réalité, sur le fil tendu entre l'arbre bleu et l'horizon, entre deux infinités.

Ils sont tous là, tous les branchés, les hommes accrochés à leurs rêves qui se balancent dans le vent, suspendus, fragiles, au dessus d'un néant, dans une étourdissante farandole, au rythme fou, au tournoiement rapide, de plus en plus rapide, folle de plus en plus folle, tourbillonnante farandole, c'est le pouls du monde aimanté, attiré vers d'impossibles clartés, qui bat fort, de plus en plus fort, parcelles de réalité, particules, minuscules, élémentaires, autour du pôle magique, du centre magnétique, de sources hypnotiques, d'impossibles sublimes, de grandeurs inaccessibles, de foyers aux densités subtiles, les sols fertiles où pousse l'arbre tout bleu.

J'attends, immobile, spectateur incrédule, devant ce tourbillon tonitruant, j'ai juste la tête qui tourne, autour de mes pensées tourne : y a-t-il une saison des feuilles mortes ? L'arbre bleu, branches rives de l'arbre océan, est-ce un arbre à feuillage caduc ? Qu'ai-je écrit dans la nuit sur la feuille sessile suspendue dans l'arbre chimérique ? Y a-t-il une saison des feuilles mortes ? Y a-t-il un automne pour l'arbre bleu ? Branches rives de l'arbre océan. Feuille sessile suspendue dans l'arborescence bleue.
Sessile ? Non, oh non, je suis le pétiole de cette feuille où s'écrivent, pour toujours s'écrivent, les songes d'amours insensées, les ailleurs enchantés, d'absolues tendresses émerveillées.
Y a-t-il une saison des feuilles mortes ?
J'attends encore l'éclosion des fleurs de printemps sur l'arbre bleu océan.

Louis

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Message  Invité Mar 12 Jan 2010 - 14:46

Une sorte de conte initiatique donc. Ce qui, presque inévitablement, signifie qu'on risque de tomber dans une espèce de démonstration moralisatrice, tu y échappes ici en majeure partie, bien que certains des personnages soient un peu caricaturaux.
L'écriture a gagné en sobriété mais j'ai trouvé une fois encore que le texte tournait un peu en rond, que l'idée était développée à outrance. J'aurais vraiment aimé lire un condensé, une réflexion plus resserrée.
Il y a de très belles choses poétiques ( ce passage : Quand il pleut, un homme vient et s’installe sous l’arbre bleu, tête levée vers le ciel. jusqu'à "Pendant qu'un autre homme") et j'ai aimé le personnage du poète.

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Message  outretemps Mar 12 Jan 2010 - 17:05

De belles images, une sensibilité réelle, peut-être un peu trop d'insistence, mais, beaucoup de poésie.
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Message  Claire d'Orée Mar 12 Jan 2010 - 19:36

Malgré la longueur, j'ai été happée par ce texte plein de poésie et de merveilleux. Je l'ai donc lu en entier. Cet arbre aux chimères fait un peu penser à l'arbre de la connaissance dans la Bible ou chez Descartes où les racines sont la métaphysique, le tronc la physique et les branches sont toutes les autres sciences. Quand perd-il ses feuilles, quand fleurit -il ?L'idée que chaque poème, chaque véritable poème possède un tronc commun est intéressante.
Amicalement
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Message  Invité Mar 12 Jan 2010 - 20:07

Ta poésie est un albatros, Louis !
C'est magnifique, mais, tu sais bien : ses ailes de géant..."
Resserre. Je sais, c'est difficile ! Mais c'est tellement " envolant", ça mérite une petite coupe qui permettrait un décollage sans peine.
J'aime ce que tu racontes... Un tronc commun, oui ...

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Message  CROISIC Mer 13 Jan 2010 - 12:48

J'ai vu ces arbres en Turquie. J'ai tenté de parler à ceux qui les habillaient de feuilles de toutes couleurs....difficile. J'ai beaucoup aimé ce texte.
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Message  Rebecca Mer 13 Jan 2010 - 17:18

Texte hallucinogène.
De belles visions , ça fait décoller, parfois ça tourne un peu la tête tellement c'est rempli de sons de couleurs de mots d'images.
Psychédélique , ennivrant jusqu'à l'inquiétude.
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Message  Romane Jeu 14 Jan 2010 - 13:48

Nom d'un chien, cette écriture ne m'est pas inconnue, elle m'est même terriblement familière, et même fait partie de la toute petite poignée de celles dont je pense qu'elles ont "un truc en plus".

Alors je lis. Et ne m'en lasse pas. Merci encore, Poète.
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Message  Zenati Ven 22 Jan 2010 - 16:09

texte bien fait, Je l'ai donc lu deux fois. C'est plein de poésie... Je trouve certains mots merveilleux. .
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Message  Sahkti Ven 19 Fév 2010 - 9:22

Il y a un peu de L'oiseau bleu de Maeterlinck dans cette manière de raconter, une vision onirique du monde, un rêve qu'on vivrait éveillé, le tout sur des tonalités contées colorées.
Une histoire chargée, bien servie par une écriture qui tente la retenue (sans pour autant tout le temps y arriver, ceci dit) et ouvre de multiples portes aux regards curieux. Un beau voyage en quelque sorte. Qui vaudrait la peine d'être quelque peu raccourci. Je ne sais trop comment, en allégeant de ci de là, en supprimant quelques précisions apportant peu, en faisant ressortir certains éléments essentiels... tout en ne perdant rien de cette précieuse poésie. Parce qu'elle est belle et forte.
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