Dans ce grand désert absurde

Dans ce grand désert absurde
Au chemin pourtant tracé
L'homme fuit la solitude
Penchée sur sa destinée

Notre vie a-t-elle un sens ?
Pourquoi faut-il s'accrocher
A ce rideau de silence
Posé sur l'humanité ?

Le radeau peut chavirer
Sous l'impitoyable sort
Jusqu'au néant révélé
Par le baiser de la mort.

Tu as la poésie réflective ces temps, Opaline. Il y a dans ceci un parfum de déterminisme, de fatalisme dérangeants. N'aurais-tu pas été tentée de développer ? Je pense qu'il y aurait matière à ; ainsi décliné, l'ensemble me paraît un peu bref, un peu insubstentiel.
Et j'aime vraiment beaucoup le titre (et premier vers).

avant de commenter, j'aimerais savoir si vous êtes certaine de l'orthographe de « penchée »

Qui donc est «penchée sur sa destinée»? L'homme ou la solitude?

Je me suis posé la même question quant à l'orthographe de "pensée".

L'utilisation de l'heptasyllabe est très judicieuse ici, à mon sens : quel rythme!
Cela contraste totalement avec le fond du sujet, bien plus grave. J'ai l'impression à la lecture que ce ton guilleret se joue finalement de ce grand désert absurde. Cela m'a sauté aux yeux. Pour cela, bravo.

Veuillez m'excuser ; je fais déjà des indélicatesses.
Les modérateurs auront l'amabilité d'éditer mon message précédent. Il fallait y lire, à la place de "pensée"... "penchée".
Toutes mes excuses une fois encore pour la confusion.

Le pire c'est que la réponse sera tout aussi évasive que la question...

Je trouve que cela ne va pas assez loin et mériterait d'être exploité autrement, histoire de quitter les sentiers battus des généralités pour se plonger au cœur de la réflexion. On sent que ça pointe le bout du nez ici, qu'il n'en faudrait pas beaucoup pour y arriver mais de la sorte, tout aussi plaisant soit ce texte, il demeure trop en surface à mon goût. Dommage, car il y a quelques idées à exploiter.

Notamment ceci que j'aime beaucoup:
Dans ce grand désert absurde
Au chemin pourtant tracé