Prose Alcoolique

Tu es l'innocent
O toi ! Mon saint liquide, mon népanthès, ma panacée !
Me redonnant le goût et réflexions profondes
Tu effaces avec agilité toute la neurasthénie
Que je ne pourrai subir dans toute ma vie
Hommage à toi liqueur :
Tes illusions divertissent tant mon coeur
Frère du Léthée et voisin du Thé
Tu affectionnes ma pensée
Tu crées mais tu détruis, voilà ton paradoxe !
Si l'âme t'admire, le corps te méprise.

Il est tout à fait réconfortant, pour qui pratique communément l'eucharistie paiënne sous les espèces laïques du Chambolle-Musigny et du Pouilly qui s'avéra exquis, d'où son auxiliaire, fuisse, d'entendre une voix s'élever pour s'inscrire en faux contre les avis des pisse-vinaigre en tous genres.
Mais la démonstration suffira-t-elle à convaincre les instances de régulation du bien-fondé de l'absorption de potions aussi efficaces?

Avec modération ou bien excès ? Quoi qu'il en soit, l'abreuvé imprégné s'exprime ici (je parle bien sûr du narrateur) avec un lyrisme en adéquation avec le divin breuvage. Même si celui-ci me semble un brin trop travaillé pour être totalement éthylique :-)

Si l'âme t'admire, le corps te méprise.
Je ne sais pas comment tu te l'envoies dans l'âme, ton divin nectar, mais je sais qu'avec le mien je me flatte les papilles, la glotte et tout ce qui s'en suit sans le moindre mépris ...
A ta santé !

Le retour sur terre est parfois désastreux quand les vapeurs se sont envolées, mais qu'il est bon quelquefois de s'enivrer....
J'aime beaucoup ton texte, un sujet difficile à traiter...
Je reprendrai donc une petite goutte de ce nectar :-)

Bonjour Jim Morrison,

J'ai eu un peu de mal avec ton poème... J'ai eu l'impression qu'il hésitait entre la dérision et le sérieux et je n'ai pas su comment le prendre...

Je te signale « Népenthès » et non « Népanthès » ainsi que « Léthé » et non « Léthée »...

« Me redonnant le goût et réflexions profondes » je n'ai pas trop aimé cette ellipse après « goût », je me suis dit le goût à quoi, à faire ses devoirs, à faire la cuisine, à sortir le chine de nouveau ?... Et puis « me redonnant... réflexions profondes » je ne trouve pas ça très joli, peut-être à la limite « des réflexions profondes »...

« Tu effaces avec agilité toute la neurasthénie
Que je ne pourrai subir dans toute ma vie »

Une fois « toute » ça va, deux fois, bonjour les dégâts :-)

« Tes illusions divertissent tant mon coeur »

Je n'ai pas trop aimé le « tant mon cœur », une autre formule m'aurait je pense d'avantage plu...

L’alcool pour le lyrisme , je ne trouve pas ça attachant …

J’attends mieux de toi ..

A jeun , ça donne quoi ?

;-)

on fait un Exo "super cuite" ? " , "mechante Biture" ? " , "dépravation totale ? "

Pas convaincu par ce texte qui se la joue un peu alors que la fiole est vide. On sort les grands mots (Léthé & co'), on saupoudre le tout de quelques clichés de zinc et l'élixir est proprement imbuvable.

Pour être moins cru, je n'ai pas vraiment aimé ce poème qui hésite entre lyrisme grandiloquent et belle ampleur classique. Mais je suis sûr que tu pourras me convaincre une autre fois. Je suis assez bon public.

A la relecture, finalement, c'est à chier. Et encore.
Explication de texte suit.

Au final, et sans joindre ma voix au concert des rations, je cuve ceci :

" L'horrible soif qui me déchire
Aurait besoin pour s'assouvir
D'autant de vin qu'en peut tenir
Son tombeau; - ce n'est pas peu dire "

abrutissons-nous de vin, au lieu de mener nos vies de cons. j'ai bien aimé, malgré quelques expressions trop grandiloquentes à mes yeux