Alassia
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Alassia
Prologue :
Il est, dans un pays sans frontières d’un continent sans nom, le village d’Alassia.
C’est un patelin charmant, de ceux que l’on retrouve au centre de tout imaginarium pittoresque, où les briques de maisons sans âge rivalisent d’ancienneté avec les imposants pavés qui bordent l’allée principale. Le long des balcons pendent mollement lianes et feuilles -jaunies, verdâtres- de plantes inconnues, prenant le contrepied des vignes grimpant langoureusement sur les murs, se répandant d’encoches en échancrures, là ou le souffle du temps avait rendu la pierre poreuse.
Il faut ici préciser que ceci n’est qu’une expression : cela faisait bien longtemps que le temps ne soufflait plus sur Alassia. Il est même vrai de dire qu’il n’y souffla jamais. Il s’y était posé telle une méduse, qui nimbait le village de sa vaste et translucide ombrelle, et ses tentacules vagabonds avaient déposé lichen et orseille sur les parois intemporelles des bâtisses. Les habitants d’Alassia qui ne furent, ni ne seraient jamais, embrassaient la notion d’existence (car ils sont, cela est acquis), mais celle de la vie et de son éventuel sens leur demeurait inconnue.
Il y avait là bien sur artistes, musiciens, poètes et peintres, mais ils semblaient s’être enfermés dans un lyrisme atemporel qui se complaisait dans la contemplation de la métamorphose perpétuelle de la nature qui les entourait. Car les saisons passaient sur Alassia. A quel rythme ? Je ne le sais pas, mais elles passaient, seules représentantes du cycle d’éternelle renaissance qui caractérise notre macrocosme. Ainsi, les saisons rythmaient la vie des habitants, si bien qu’à cause de cela, ils se croisaient rarement.
En effet, quand la pâleur de l’aube conférait au printemps toute la grâce éphémère de l’éveil, les éleveurs sortaient le bétail, car la saison était propice à leur épanouissement : la lumière était douce, l’herbe fraiche et une brise apaisante ragaillardait bourgeons et bêtes, se perdant ensuite dans un horizon rose pâle qui virait lentement au bleu, ou l’on sentait que le soleil se réveillait lentement. Quand ce dernier arrivait au zénith, il était déjà l’été, et sa chaleur inondait le village et ses alentours.
Les bêtes étaient rentrées et sommeillant dans l’ombre de l’étable, elles observaient d’un œil entrouvert les cultivateurs faucher les blés, l’orge et le sarrasin. Il leur fallait certes supporter la chaleur, mais la seule vue des champs dont les céréales se dressaient fièrement, défiant l’astre du jour de leur éclat, suffisait à donner aux travailleurs le courage de mener leur tâche à terme. De plus, ils savaient que quand le soleil déclinerait viendrait l’automne, et que comme toute végétation, les céréales perdraient alors leur vitalité jusqu’à mourir silencieusement. Ils se hâtaient donc de finir leurs diverses récoltes indispensables à la survie du village et aux travailleurs de l’hiver, puis s’en retournaient chez eux en chantant un air que le vent, qui gagnait en ampleur, leur amenait de par delà les champs ; les légendes et madrigaux du village racontaient que là bas il y avait des montagnes, des mines et des mineurs.
A Alassia, l’architecture de chaque maison et de chaque pièce était conçue en fonction du métier de ses résidents. Voilà pourquoi les maisons de poètes ne comportaient que quelques fenêtres sur la façade ouest, dont la hauteur ne dépassait pas la cheville, si bien que la lumière n’y pénétrait que quand le soleil entamait sa désescalade empyréenne , annonçant le début de l’automne.
Ces derniers se réveillaient alors, revêtaient leurs chandails et s’en allaient rejoindre artistes, exaltés, romantiques et opiomanes à l’extérieur, où le rose pâle du printemps s’était mu en un rouge-orangé inquiétant et fascinatoire. Le ciel s’immisçait alors dans les ruelles et les cœurs de toute chose, propageant cette folie épaisse et délicieuse qui fait s’emballer le cœur et dilate les pupilles des rêveurs. C’est sous cette coupole spleenétique qu’ils s’abandonnaient, et tous grattaient, peignaient, fumaient et contemplaient silencieusement l’âme s’élever alors que le ciel continuait à enserrer et engloutir le village tel une pieuvre, et dans ce songe éveillé la vie et la folie se brassaient jusqu’à ne faire plus qu’un. Enfin, s’arrachant à cette exquise torpeur, poètes, artistes, exaltés, romantiques et opiomanes rentraient chez eux, empoignant au passage un balais pour dégager les feuilles mortes qui obstruaient leurs fenêtres, puis se recluaient dans leurs chambres et s’allongeaient sur leurs lits. N’osant plus regarder dehors de peur d’y retourner, ils fixaient le plafond et l’observaient devenir rouge obscur, et ils auguraient le malsanité de la folie qui devait se déchainer au dehors, le foehn leur jetant d’irréelles plaintes contre la vitre.
Enfin, la pieuvre céleste se retira et la fusion se rompit. Mais discernant sa fin, elle emporta toute la vie qui s’était tantôt mêlée à elle, car la mort montait de la terre comme de toxiques fumerolles, et quand elles caressèrent les tentacules de la pieuvre, ces dernières se nécrosèrent et se détachèrent. Tout était devenu sombre, car le soleil avait disparu à l’horizon, et la pieuvre continuait désespérément sa course contre la mort, montant toujours plus haut vers le néant, quand tout à coup, elle s’arrêta. Tout son corps devint lumineux, d’un blanc immaculé et divin : elle venait de trépasser.
Les tentacules restés en suspens dans l’atmosphère explosèrent alors en une infinité de paillettes blanches, dont certaines furent propulsées dans le ciel, tandis que les autres se mirent lentement à retomber sur terre. Dans le firmament, le corps de la pieuvre était devenu lune, et paisiblement, les paillettes de cendres devinrent étoiles et neige, recouvrant d’abord d’un linceul, puis d’une couverture funéraire tellement épaisse qu’elle dépassait les fenêtres des poètes, les restes de vie qui demeuraient encore au sol : l’hiver était arrivé.
Alors les fourniers, gindres et mitrons sortirent et s’en allèrent ouvrir leurs échoppes. Les réverbères et les lanternes s’embrasèrent, et une épaisse et dense fumée se mit à sortir à grosses bouffées des cheminées des fours à pain. C’était en hiver, sous la clarté bienveillante de la Pieuvre-lune, que les habitants avaient le plus de chances de se croiser, car travailleurs du printemps, de l’été et de l’hiver se côtoyaient alors, choisissant avec soin leurs denrées et flânant de devantures en étalages, s’arrêtant à papoter devant un étal ou embuant les vitrines de leur souffle envieux. Seuls ceux sortant en automne se montraient rarement en hiver, -bien qu’ils aient tantôt besoin d’acquérir de quoi se nourrir- car la saison déréglante (aliénante, démente, d’égarement ou encore de folie selon les différents écrits et les divagations des vieilles personnes), laissait ceux qui y prenaient goût dans une étrange torpeur, qui leur sapait toute envie de sortir et les calfeutrait dans une rêverie latente dont on se défaisait avec difficulté.
A la fin de l’hiver, les habitants allaient tous dormir. Personne ne savait ni combien de temps ils dormaient, ni ce qui se passait pendant qu’ils dormaient ; c’eut été absurde dans un lieu ou le temps n’existe pas. Une chose pourtant était sûre : après l’hiver venait le printemps, et au printemps se réveillaient les éleveurs.
C’est dans ce village, qu’aucun cartographe ne cartographiera jamais sur aucune carte, qu’existait Tylas.
Voilà voilà j'espère n'avoir transgressé aucune règle du forum en postant ce texte, merci de m'en informer si c'est le cas et bien sur n'hésitez pas à donner votre avis.
Il est, dans un pays sans frontières d’un continent sans nom, le village d’Alassia.
C’est un patelin charmant, de ceux que l’on retrouve au centre de tout imaginarium pittoresque, où les briques de maisons sans âge rivalisent d’ancienneté avec les imposants pavés qui bordent l’allée principale. Le long des balcons pendent mollement lianes et feuilles -jaunies, verdâtres- de plantes inconnues, prenant le contrepied des vignes grimpant langoureusement sur les murs, se répandant d’encoches en échancrures, là ou le souffle du temps avait rendu la pierre poreuse.
Il faut ici préciser que ceci n’est qu’une expression : cela faisait bien longtemps que le temps ne soufflait plus sur Alassia. Il est même vrai de dire qu’il n’y souffla jamais. Il s’y était posé telle une méduse, qui nimbait le village de sa vaste et translucide ombrelle, et ses tentacules vagabonds avaient déposé lichen et orseille sur les parois intemporelles des bâtisses. Les habitants d’Alassia qui ne furent, ni ne seraient jamais, embrassaient la notion d’existence (car ils sont, cela est acquis), mais celle de la vie et de son éventuel sens leur demeurait inconnue.
Il y avait là bien sur artistes, musiciens, poètes et peintres, mais ils semblaient s’être enfermés dans un lyrisme atemporel qui se complaisait dans la contemplation de la métamorphose perpétuelle de la nature qui les entourait. Car les saisons passaient sur Alassia. A quel rythme ? Je ne le sais pas, mais elles passaient, seules représentantes du cycle d’éternelle renaissance qui caractérise notre macrocosme. Ainsi, les saisons rythmaient la vie des habitants, si bien qu’à cause de cela, ils se croisaient rarement.
En effet, quand la pâleur de l’aube conférait au printemps toute la grâce éphémère de l’éveil, les éleveurs sortaient le bétail, car la saison était propice à leur épanouissement : la lumière était douce, l’herbe fraiche et une brise apaisante ragaillardait bourgeons et bêtes, se perdant ensuite dans un horizon rose pâle qui virait lentement au bleu, ou l’on sentait que le soleil se réveillait lentement. Quand ce dernier arrivait au zénith, il était déjà l’été, et sa chaleur inondait le village et ses alentours.
Les bêtes étaient rentrées et sommeillant dans l’ombre de l’étable, elles observaient d’un œil entrouvert les cultivateurs faucher les blés, l’orge et le sarrasin. Il leur fallait certes supporter la chaleur, mais la seule vue des champs dont les céréales se dressaient fièrement, défiant l’astre du jour de leur éclat, suffisait à donner aux travailleurs le courage de mener leur tâche à terme. De plus, ils savaient que quand le soleil déclinerait viendrait l’automne, et que comme toute végétation, les céréales perdraient alors leur vitalité jusqu’à mourir silencieusement. Ils se hâtaient donc de finir leurs diverses récoltes indispensables à la survie du village et aux travailleurs de l’hiver, puis s’en retournaient chez eux en chantant un air que le vent, qui gagnait en ampleur, leur amenait de par delà les champs ; les légendes et madrigaux du village racontaient que là bas il y avait des montagnes, des mines et des mineurs.
A Alassia, l’architecture de chaque maison et de chaque pièce était conçue en fonction du métier de ses résidents. Voilà pourquoi les maisons de poètes ne comportaient que quelques fenêtres sur la façade ouest, dont la hauteur ne dépassait pas la cheville, si bien que la lumière n’y pénétrait que quand le soleil entamait sa désescalade empyréenne , annonçant le début de l’automne.
Ces derniers se réveillaient alors, revêtaient leurs chandails et s’en allaient rejoindre artistes, exaltés, romantiques et opiomanes à l’extérieur, où le rose pâle du printemps s’était mu en un rouge-orangé inquiétant et fascinatoire. Le ciel s’immisçait alors dans les ruelles et les cœurs de toute chose, propageant cette folie épaisse et délicieuse qui fait s’emballer le cœur et dilate les pupilles des rêveurs. C’est sous cette coupole spleenétique qu’ils s’abandonnaient, et tous grattaient, peignaient, fumaient et contemplaient silencieusement l’âme s’élever alors que le ciel continuait à enserrer et engloutir le village tel une pieuvre, et dans ce songe éveillé la vie et la folie se brassaient jusqu’à ne faire plus qu’un. Enfin, s’arrachant à cette exquise torpeur, poètes, artistes, exaltés, romantiques et opiomanes rentraient chez eux, empoignant au passage un balais pour dégager les feuilles mortes qui obstruaient leurs fenêtres, puis se recluaient dans leurs chambres et s’allongeaient sur leurs lits. N’osant plus regarder dehors de peur d’y retourner, ils fixaient le plafond et l’observaient devenir rouge obscur, et ils auguraient le malsanité de la folie qui devait se déchainer au dehors, le foehn leur jetant d’irréelles plaintes contre la vitre.
Enfin, la pieuvre céleste se retira et la fusion se rompit. Mais discernant sa fin, elle emporta toute la vie qui s’était tantôt mêlée à elle, car la mort montait de la terre comme de toxiques fumerolles, et quand elles caressèrent les tentacules de la pieuvre, ces dernières se nécrosèrent et se détachèrent. Tout était devenu sombre, car le soleil avait disparu à l’horizon, et la pieuvre continuait désespérément sa course contre la mort, montant toujours plus haut vers le néant, quand tout à coup, elle s’arrêta. Tout son corps devint lumineux, d’un blanc immaculé et divin : elle venait de trépasser.
Les tentacules restés en suspens dans l’atmosphère explosèrent alors en une infinité de paillettes blanches, dont certaines furent propulsées dans le ciel, tandis que les autres se mirent lentement à retomber sur terre. Dans le firmament, le corps de la pieuvre était devenu lune, et paisiblement, les paillettes de cendres devinrent étoiles et neige, recouvrant d’abord d’un linceul, puis d’une couverture funéraire tellement épaisse qu’elle dépassait les fenêtres des poètes, les restes de vie qui demeuraient encore au sol : l’hiver était arrivé.
Alors les fourniers, gindres et mitrons sortirent et s’en allèrent ouvrir leurs échoppes. Les réverbères et les lanternes s’embrasèrent, et une épaisse et dense fumée se mit à sortir à grosses bouffées des cheminées des fours à pain. C’était en hiver, sous la clarté bienveillante de la Pieuvre-lune, que les habitants avaient le plus de chances de se croiser, car travailleurs du printemps, de l’été et de l’hiver se côtoyaient alors, choisissant avec soin leurs denrées et flânant de devantures en étalages, s’arrêtant à papoter devant un étal ou embuant les vitrines de leur souffle envieux. Seuls ceux sortant en automne se montraient rarement en hiver, -bien qu’ils aient tantôt besoin d’acquérir de quoi se nourrir- car la saison déréglante (aliénante, démente, d’égarement ou encore de folie selon les différents écrits et les divagations des vieilles personnes), laissait ceux qui y prenaient goût dans une étrange torpeur, qui leur sapait toute envie de sortir et les calfeutrait dans une rêverie latente dont on se défaisait avec difficulté.
A la fin de l’hiver, les habitants allaient tous dormir. Personne ne savait ni combien de temps ils dormaient, ni ce qui se passait pendant qu’ils dormaient ; c’eut été absurde dans un lieu ou le temps n’existe pas. Une chose pourtant était sûre : après l’hiver venait le printemps, et au printemps se réveillaient les éleveurs.
C’est dans ce village, qu’aucun cartographe ne cartographiera jamais sur aucune carte, qu’existait Tylas.
Voilà voilà j'espère n'avoir transgressé aucune règle du forum en postant ce texte, merci de m'en informer si c'est le cas et bien sur n'hésitez pas à donner votre avis.
Invité- Invité
Re: Alassia
Une belle idée, un texte qui pourrait être envoûtant si l'écriture inutilement alambiquée, lourde (à mon avis : emploi de mots savants pour faire genre, construction parfois pataude) ne le desservait, n'avait tendance à en noyer la poésie... Celle-ci se maintient cependant, je trouve. Ce début est intéressant.
Je vous souhaite la bienvenue sur Vos Écrits, Herbie, et vous signale l'existence d'un pseudonyme de publication commun, "jaon doe", qu'on peut employer pour présenter ses textes mais pas pour commenter ni pour répondre aux commentaires sur ses textes. Le but est de permettre au lecteur d'aborder un texte sans a priori sur son auteur, non de se livrer à un jeu de cache-cache stérile pour savoir qui a écrit quoi. Si cela vous intéresse d'utiliser ce pseudonyme pour publier par la suite, vous pouvez m'écrire pour m'en demander le mot de passe ; vous trouverez mon adresse mail à la deuxième page du sujet "Anonyme", dans le salon "Conversation / atelier".
Sinon, mes remarques :
« là ou le souffle du temps avait rendu la pierre poreuse. » : le plus-que-parfait est étrange dans ce paragraphe au présent, je trouve
« Les habitants d’Alassia qui ne furent, ni ne seraient jamais, embrassaient la notion d’existence (car ils sont, cela est acquis), » : ? inutilement alambiqué je trouve, comme un truc qui voudrait faire profond mais n’est que creux
« Il y avait là bien sûr »
« qui se complaisait dans la contemplation de la métamorphose perpétuelle de la nature qui les entourait » : lourd, pour moi
« l’herbe fraîche »
« un horizon rose pâle qui virait lentement au bleu, où l’on sentait que le soleil se réveillait »
« Les bêtes étaient rentrées et (je pense qu’il pourrait être intéressant d’insérer une virgule ici, pour compléter l’incise) sommeillant dans l’ombre de l’étable, elles observaient »
« racontaient que là-bas il y avait des montagnes »
« ne comportaient que quelques fenêtres sur la façade ouest, dont la hauteur ne dépassait pas la cheville, si bien que la lumière n’y pénétrait que quand le soleil entamait sa désescalade empyréenne » : lourd, là aussi, à mon avis
« Le ciel s’immisçait alors dans les ruelles et les cœurs de toute chose, propageant cette folie épaisse et délicieuse qui fait s’emballer le cœur » : la répétition se voit, je trouve
« engloutir le village telle une pieuvre »
« un balai (et non « balais ») pour dégager les feuilles mortes »
« la folie qui devait se déchaîner au-dehors »
« quand elles caressèrent les tentacules de la pieuvre, ces derniers se nécrosèrent »
« car la saison déréglante (aliénante, démente, d’égarement ou encore de folie selon les différents écrits et les divagations des vieilles personnes), (pourquoi une virgule ici ?) laissait ceux qui y prenaient goût »
« c’eût été absurde dans un lieu où le temps n’existe pas »
Je vous souhaite la bienvenue sur Vos Écrits, Herbie, et vous signale l'existence d'un pseudonyme de publication commun, "jaon doe", qu'on peut employer pour présenter ses textes mais pas pour commenter ni pour répondre aux commentaires sur ses textes. Le but est de permettre au lecteur d'aborder un texte sans a priori sur son auteur, non de se livrer à un jeu de cache-cache stérile pour savoir qui a écrit quoi. Si cela vous intéresse d'utiliser ce pseudonyme pour publier par la suite, vous pouvez m'écrire pour m'en demander le mot de passe ; vous trouverez mon adresse mail à la deuxième page du sujet "Anonyme", dans le salon "Conversation / atelier".
Sinon, mes remarques :
« là ou le souffle du temps avait rendu la pierre poreuse. » : le plus-que-parfait est étrange dans ce paragraphe au présent, je trouve
« Les habitants d’Alassia qui ne furent, ni ne seraient jamais, embrassaient la notion d’existence (car ils sont, cela est acquis), » : ? inutilement alambiqué je trouve, comme un truc qui voudrait faire profond mais n’est que creux
« Il y avait là bien sûr »
« qui se complaisait dans la contemplation de la métamorphose perpétuelle de la nature qui les entourait » : lourd, pour moi
« l’herbe fraîche »
« un horizon rose pâle qui virait lentement au bleu, où l’on sentait que le soleil se réveillait »
« Les bêtes étaient rentrées et (je pense qu’il pourrait être intéressant d’insérer une virgule ici, pour compléter l’incise) sommeillant dans l’ombre de l’étable, elles observaient »
« racontaient que là-bas il y avait des montagnes »
« ne comportaient que quelques fenêtres sur la façade ouest, dont la hauteur ne dépassait pas la cheville, si bien que la lumière n’y pénétrait que quand le soleil entamait sa désescalade empyréenne » : lourd, là aussi, à mon avis
« Le ciel s’immisçait alors dans les ruelles et les cœurs de toute chose, propageant cette folie épaisse et délicieuse qui fait s’emballer le cœur » : la répétition se voit, je trouve
« engloutir le village telle une pieuvre »
« un balai (et non « balais ») pour dégager les feuilles mortes »
« la folie qui devait se déchaîner au-dehors »
« quand elles caressèrent les tentacules de la pieuvre, ces derniers se nécrosèrent »
« car la saison déréglante (aliénante, démente, d’égarement ou encore de folie selon les différents écrits et les divagations des vieilles personnes), (pourquoi une virgule ici ?) laissait ceux qui y prenaient goût »
« c’eût été absurde dans un lieu où le temps n’existe pas »
Invité- Invité
Prologue
Bonjour, et bienvenue sur VE,
Je suis assez peu intéressé par le genre de littérature que je vois se dessiner sous votre plume ...
Vous avez besoin d'expliquer ... c'est ce qui fait toute la lourdeur de ce qui n'est, certes, qu'un prologue ... une sorte de mode d'emploi compliqué aussi pénible à déchiffrer que la notice d'un four à micro-ondes ou d'un régénérateur plasmatique à impulsions neuro-induites de quatorzième génération !
Mais, félicitations pour la richesse et la qualité du texte ... bonne année en hypokhâgne à partir de septembre !
Cordialement,
midnightrambler
Je suis assez peu intéressé par le genre de littérature que je vois se dessiner sous votre plume ...
Vous avez besoin d'expliquer ... c'est ce qui fait toute la lourdeur de ce qui n'est, certes, qu'un prologue ... une sorte de mode d'emploi compliqué aussi pénible à déchiffrer que la notice d'un four à micro-ondes ou d'un régénérateur plasmatique à impulsions neuro-induites de quatorzième génération !
Mais, félicitations pour la richesse et la qualité du texte ... bonne année en hypokhâgne à partir de septembre !
Cordialement,
midnightrambler
midnightrambler- Nombre de messages : 2606
Age : 71
Localisation : Alpes de Haute-Provence laclefdeschamps66@hotmail.fr
Date d'inscription : 10/01/2010
Re: Alassia
< Merci de proposer un TITRE pour ce texte, à cause de l'encodage au catalogue VE qu'on peut consulter ici :
http://rollotomasi.free.fr/VE_cat
Merci également de bien voulor répondre aux commentaires de vos textes ici :
https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-prose-f1/reponses-aux-commentaires-prose-t5939-480.htm#199798
La modération >
.
http://rollotomasi.free.fr/VE_cat
Merci également de bien voulor répondre aux commentaires de vos textes ici :
https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-prose-f1/reponses-aux-commentaires-prose-t5939-480.htm#199798
La modération >
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Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Alassia
Tu as une richesse de vocabulaire qu'on ne rencontre pas si souvent, mais cette qualité peut se muer en défaut si tu n'y prends pas garde : trop surchargé, le texte perd sa poésie et sa lisisbilité.
Je me demande comment un pays peut n'avoir pas de frontières ? C'est comme une figure géométrique sans limites, ou, pire : un trou sans bords !
J'attends un peu pour donner un avis : l'histoire semble prometteuse, mais la fantasy recèle tellement de pièges, dont le principal est que tout le monde veut en écrire !
Je me demande comment un pays peut n'avoir pas de frontières ? C'est comme une figure géométrique sans limites, ou, pire : un trou sans bords !
J'attends un peu pour donner un avis : l'histoire semble prometteuse, mais la fantasy recèle tellement de pièges, dont le principal est que tout le monde veut en écrire !
Invité- Invité
Re: Alassia
Ah! Moi je dis oui! Un beau oui! Moi qui voulais voyager un peu à travers mes lectures, je suis servi. Ce côté biblique et créationniste, c'est succulent. Cette représentation de l'âge d'or au début du texte, envoutant. Le vocabulaire est très riche, et savoureux. Je trouve en plus que ce n'est guère lourd.
Et enfin, le thème me plaît beaucoup. J'aime ces récits vagues aux échos mythologiques.
Et enfin, le thème me plaît beaucoup. J'aime ces récits vagues aux échos mythologiques.
Sergei- Nombre de messages : 315
Age : 109
Date d'inscription : 22/09/2008
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