Une dance en Inde

Dans la soirée, nous prenons donc place pour le spectacle. Notre entourage est âgé et aisé, qu’il soit indien ou occidental. La nuit tombe, les musiciens s’accordent, la danseuse apparaît, le silence se fait et le spectacle débute. Il ne faut qu’un instant à la musique pour nous transporter, nous faire ressentir l’essence du peuple qui l’anime. Ainsi, toute l’Inde est dans sa musique. Rien ne sert de visiter les temples, de lire les livres, d’errer dans les montagnes ou les steppes. Elle dessine ses paysages : splendeur, richesse de sa nature, raconte l’histoire de son peuple, le tumulte de leurs passions, leur foi, leurs doutes, leurs joies, leurs souffrances et nous berce dans les délices de la beauté, la sensibilité et la poésie. L’émotion m’envahit progressivement et s’intensifie à mesure que le corps, dans toute sa souplesse et sa dextérité, s’identifie à la subtilité de la mélodie. Les mouvements de la danseuse sont si proches de la musique qu’ils semblent être la forme vivante des notes dans l’espace. Son corps tourne et vole sur la scène, d’une suavité et d’une finesse qui surplombe l’art indien. Enfin, l’orage est tombé sur nous avec, en quelques minutes, une pluie diluvienne. Les gens restaient pourtant figés sur leur tabouret. Les musiciens ne s’arrêtaient pas non plus et la danseuse ouvrait ses bras à la pluie en continuant de tourner dans un délire que le bruit de la foudre rendait plus incroyable. Et puis les gens ont commencé à courir pour se réfugier dans tous les sens comme si le spectacle les avait rendus fous. Mais, la plaine était nue et la boue s’épaississait. Finalement la musique s’étouffa et tout le monde reprit ses esprits ou alors seulement moi qui l’avais perdu. Je me frottai les yeux ruisselant sous les lourdes gouttes d’orage. Nous reprîmes, tremblants, le chemin qui nous avait amenés ici. Je repartais avec, dans le ventre, une sensation, une énergie qui m’avaient tout abasourdi.

Dilo

Un petit essai pour savoir si ce style vous plaît... plutôt récit.

Oui, c'est soigné et ça se lit tout seul. C'est agréable à lire, et la scène est bien retranscrite. En somme, c'est relativement joli!
Tout dépend vraiment de ce qu'on attend d'un texte. Ici, c'est gentil. Attend toi à des commentaires avides de quelque chose de plus corrosif.
Je n'ai pas relevé d'erreur de langue particulière.
Un bémol pour cette phrase, laborieuse et mal tournée:

Finalement la musique s’étouffa et tout le monde reprit ses esprits ou alors seulement moi qui l’avais perdu.

Rien ne semble justifier le passage du présent au passé à partir de l'orage, c'est maladroit. de façon générale, je trouve la première partie du texte mieux travaillée que la deuxième partie.
Sinon, oui, une jolie scène exotique, mais c'est un peu court comme texte.

Maintenant, dans le détail, j'ai relevé des choses bizarres :

Enfin, l’orage est tombé sur nous avec, en quelques minutes, une pluie diluvienne. ( proposition : "l'orage éclate et quelques minutes plus tard une pluie diluvienne s'abat sur nous" ?)

Et puis les gens ont commencé (commencent) à courir dans tous les sens pour se réfugier dans tous les sens (sinon on comprend qu'ils se réfugient dans tous les sens) comme si le spectacle les avait rendus fous.

Finalement la musique s’étouffa ("se tait", peut-être ?)

Je suis d'accord avec le commentaire de Sergei.
C'est bien écrit, ça reste un peu anecdotique.
Noté la même phrase maladroite.
Je te relirai volontiers pour être convaincue.

Si tu veux tu peux te présenter brièvement dans "Présentez vous ici" dans le fil des conversations/ateliers

C'est de la dance ou de la danse ?
Je vois mal Sahkti encoder de la dance au catalogue

Cela m'a davantage fait penser au type de texte qu'on adjoint à une photo dans un magazine pour la commenter qu'à quelque chose de fort, qui frappe quelque part en nous, qui dit une émotion. Je dirais : soit, mais ça ne me touche pas. Trop sage et descriptif en somme.

Pas très convaincue par ce texte sans originalité notable et qui comporte des phrases assez étranges :

Et puis les gens ont commencé à courir pour se réfugier dans tous les sens (...)

On ne sait pas qui parle, ce qui empêche de s'identifier et contribue à laisser le lecteur très extérieur au récit, et , partant, assez indifférent.
Je pense qu'il faut, sur un texte aussi court, que quelque chose de fort accroche l'attention du lecteur.