Nos premières fois

Attention, public averti



…




Je flânais et d’un coup une dame de couleur m’annonça :

« Pour 100 francs, je te fais tout ! »
( me saisissant la main , me fixant le regard, son visage près du mien , ses lèvres immenses comme des cactus )
« eeuuuhhh … tout, comment ça ? »
« Ben, tu viens, tu fais ton truc et après quand tu as fini, tu pars …»
« ???? »

Du haut de mon jeune âge, je me sentais coincé, entre l’impression d’être soudainement materné par cette présence, cette main et l’envie du moment d’être pris pour un grand.

Je n’ai pas dit oui, nul doute, mais…je n’avais pas dit non ….

Là , j’ai connu ce qui aurait du être l’eldorado de l’inconscient collectif des males , le gravissement des escaliers … Mais plus encore… la clé qu’on sort, que l’on pénètre, tourne et la chambre qui s’ouvre … ma vision du petit bidet de fortune précéda celle d’une personne qui se positionne d’une manière où je ne pouvais pas alors deviner le mode d’emploi , l’entrée , la sortie …mon initiatrice du moment se ravisa, se dit sans doute que pour accélérer la cadence il lui fallait mettre la main à la pate et dans des dispositions ( ou une disposition) plus consensuelle ( si , sans jeux de mots , on peut dire… ) me fit connaître la joie des chairs …

Ce qui me marqua c’est son visage. Elle, si prévenante en bas semblait avoir les traits dans un autre ailleurs, un monde où elle seule peut rentrer, où elle aurait jeté les clefs …la besogne finie, je suis parti, la queue basse, le reste aussi …

Parler de soi pour le geste n’a pas d’importance. Dans l’idée du partage tout est différent.
N’oubliez pas, n’oubliez jamais qu’en toutes choses les premières fois se doivent d’être sacrées.

En tout rêve, tout espoir, tout aboutissement, le plus beau devra être toujours avant …juste avant …




…

bof j'ai raccourci ton titre, il est light ton texte

un peu maladroit dans certaines expressions, comme brouillon
y aurait moyen d'étoffer un peu, on sent bien que tu veux faire passer quelque chose, mais ça reste coincé quelque part

Bonsoir Poussetontraino,

Votre texte est désagréable ... et ce n'est pas le thème qui est en question ... Puisque vous utilisez le pluriel "Nos premières fois ", nous pourrions lancer un exercice qui consisterait à raconter notre première fois, personnellement je la raconterais volontiers ou j'en inventerais une, mais cela personne ne pourrait le deviner !
L'orthographe de votre texte est presque parfaite, le problème n'est pas là, il ne manque que trois accents circonflexes ... je ne vous en donne pas le détail car je ne me suis pas encore résolu à essayer de prendre la place laissée vacante par socque ...
Mentor emploie les mots "light", "maladroit" et "brouillon" ... Effectivement !
J'ai lu beaucoup ce soir sur ce que doit être un site comme VE et sur ce que nous en attendons tous.

J'irais donc plus loin que Mentor : votre texte est mauvais ...
1. il témoigne d'une maîtrise perfectible de la langue française à laquelle je ne vois qu'une excuse : que le Français ne soit pas votre langue maternelle ... mais alors, il n'est peut-être pas nécessaire de nous faire lire vos textes en Français !
- ligne 1 : plutôt tout à coup que "d'un coup",
- ligne 3 : plutôt me fixant des yeux ou me fixant du regard que me "fixant le regard",
- ligne 11 : on ne pénètre pas une clef ... la clef pénètre dans la serrure,
- ligne 11 : pourquoi "clé" ici mais "clef" à la ligne 17 ? Les deux orthographes sont bien sûr possibles, personnellement je préfère "clef" ...
- ligne 15 : la joie de la chair plutôt que "la joie des chairs"
2. Beaucoup de phrases sont lourdes comme des fers à repasser alors que le sujet aurait demandé beaucoup de délicatesse ...
Les phrases des trois dernières lignes sont difficilement compréhensibles et ne semblent même pas en rapport avec la célèbre phrase - qui n'est pas une obligation mais une simple constatation - de Clémenceau, ni pour la développer, ni pour la confirmer ou l'infirmer !
Le Tigre a bien sûr dit : le meilleur moment en amour, c'est quand on monte l'escalier !

Cordialement,
midnightrambler

Poussetontraino a écrit:En tout rêve, tout espoir, tout aboutissement, le plus beau devra être toujours avant… juste avant…

Je ne serai pas aussi sévère que les autres lecteurs, car ton texte me rappelle une mésaventure vécu par John Ruskin, le critique d'art. On sait (ou on ne sait pas) que l'art Occidental avant le XXᵉ siècle ne représentait pas les poils pubiens. Ruskin, un homme très naïf et tout entier occupé d'art, n'avait jamais vu une femme avant sa nuit de noces. Sa biographe Mary Lutyens raconte que Ruskin fut tellement déconcerté par l'anatomie d'Effie Gray qu'il refusa de s'approcher d'elle et finalement le mariage fut annulé. Je pense qu'il y a un peu le même sentiment chez ton personnage : juste avant, tout était idéal...

D'autres biographes ont depuis contesté le fait, quoique Oscar Wilde, un étudiant de Ruskin à Oxford, l'ait confirmé. Référence : Cet article de J. Saltz sur ArtNet.
 

C'est la première fois qu'on te trouve dans cet exercice Pousse... ceci explique peut-être cela. C'est un texte touchant, par ce qu'il raconte (j'ai aimé l'observation sur le visage de la femme), par la façon dont il le fait avec ses maladresses. Je crois que tu aurais peut-être voulu dire plus, mais a choisi de garder ce format court qui a aussi son charme dans le sens où tu nous laisses à deviner, et ça j'aime toujours. J'irais jusqu'à dire que la maladresse du texte reflète celle du jeune garçon à l'orée de sa première expérience, son malaise, accru peut-être par la présence de cette femme mûre et professionnelle.
Je pense qu'il serait bon que tu retravailles ce texte à la lumière des commentaires qui t'ont été faits.

On t'a signalé les erreurs de langue, je t'indique les trois fautes d'accent :

Là , j’ai connu ce qui aurait dû être l’eldorado de l’inconscient collectif des mâles , le gravissement des escaliers … Mais plus encore… la clé qu’on sort, qui pénètre, tourne et la chambre qui s’ouvre … ma vision du petit bidet de fortune précéda celle d’une personne qui se positionne d’une manière où (je ne sais pas exactement ce que tu veux dire mais "dont" me semble juste) je ne pouvais pas alors deviner le mode d’emploi , l’entrée , la sortie …

il lui fallait mettre la main à la pâte

C'est bizarre, seuls les hommes racontent leur première fois.

J'ai beaucoup aimé ce texte, en dépit de ses maladresses et de ses fautes, peut-être même à cause d'elles ! Quand la langue française est violée d'une façon qui provoque chez le lecteur un sentiment fort en accord avec le propos, ça me semble préférable à un texte impeccable grammaticalement mais qui ne laisserait absolument indifférent.
Comme l'a souligné Easter, les maladresses d'expression révèlent la jeunesse et la gêne du malheureux gamin, il y a une parfaite adéquation entre le fond et la formeet c'est ce qui fait tout le charme !
Pas du tout d'accord avec toi, Midnightrambler !

J'ai beaucoup aimé ce texte dans sa brièveté. Court et tellement de choses sont dites !
Mais je n'aime pas l'expression "femme de couleur", c'est démodé et paternaliste. Et puis, quand tu parles de ses lèvres, c'est limite pub Banania.
A ces deux détails près, le texte est riche tel qu'il est.

Pourquoi le titre est-il "Nos premières fois" ?

Plotine a écrit:C'est bizarre, seuls les hommes racontent leur première fois.

On se fait un p'tit EXO : Première fois au féminin ?

Brouillon comme l'est la première expérience elle-même.
J'ai bien aimé...

La première fois, Melody déconna brusquement à un micron de la jouissance et, les yeux obstinément baissés, alla marcher pieds nus dans la neige.

Le thème me laisse froide, que ce cette "fois" soit féminine ou masculine ou les deux.
Cela dit le texte vaut ce qu'il vaut, Pouss' est sans doute plus coloré en poésie, qu'importe les mots sont à lui il jongle comme il veut avec.
Quant au bon emploi ou non de la "langue française " eh, eh, mieux en rire...°0-)

C'est la ponctuation qui me gêne :

- pas d'espace à l'intérieur des parenthèses et toujours à l'extérieur : (comme ceci) et non ( comme cela ) ou pire( comme ça)par exemple
- pas d'espace avant un point de suspension mais toujours après : comme ceci… pas comme cela …ni comme ça
- pas de point après un point de suspension : pas comme ça….
- idem pour les virgules : pas d'espace avant, mais toujours après
- etc.

Plus d'infos par ici : http://www.interpc.fr/mapage/billaud/ponctua.htm, ou par là : http://www.la-ponctuation.com/

cdlt

Pas super intéressée par le thème, même si...
Même si mon appart genevois est situé au milieu des filles qui ont dû, donnent et donneront encore à de jeunes tiges leurs premiers plaisirs
Même si mon marsu printanier est rentré à la maison avec, en douce dans le cartable, une adresse donnée par un copain de classe pour mater des filles nues sur le net (ben oui, 12 ans depuis peu hein...)
Même si... ben rien, c'est déjà bien comme ça et ces même si ne m'empêchent pas de trouver que la maladresse générale du ton du texte contribue à donner à celui-ci des airs touchants et familiers.

Bonjour, ça trébuche de temps en temps, mais il suffit de se relever. J'ai apprécié dans l'ensemble.