Rencontre éphémère
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silene82
ubikmagic
Mammouth-Féroce
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Rencontre éphémère
Olivier vit arriver l'interminable série de mannequins. Elles étaient évidemment toutes plus maigres et plus jeunes les unes que les autres. Olivier était l’aide de la directrice marketing d’une marque de prêt-à-porter très renommée. Il n’était pas du tout comme ces assistants que l’on peut apercevoir dans les films, à la féminité exacerbée. Bien que cela fasse bientôt un an qu'il travaillait à ce poste, il n’avait jamais vraiment été intéressé par la mode. C’était juste pour lui un moyen comme un autre d’assurer son avenir.
Il y avait donc cette longue file-indienne de mannequins devant la porte transparente de l’atelier. Elles étaient une vingtaine. La séance devait durer une heure, elle dura une heure et demie. La directrice marketing finit par choisir une dizaine de mannequins. Olivier regarda le défilé d’un œil absent, encore troublé par le conflit qu’il avait eu le week-end dernier avec sa petite amie, et qui avait débouché sur leur séparation. Il n’avait jamais été très doué pour la vie à deux, il n’était pas fait pour cela. Il avait besoin de solitude et de liberté. Il était tombé amoureux plusieurs fois dans sa vie, mais ces deux besoins étaient plus forts que tout l’amour qu’il pouvait ressentir.
La séance fine, il rentra chez lui, seul, exténué par la journée qu’il avait eue, la directrice marketing ayant des exigences qu’il devait remplir, et qui le faisaient courir à travers toute la ville. Il mangea un plat de pâtes, et s’endormit seul dans son grand lit. Demain serait une autre dure journée.
Au même endroit que la journée précédente, Olivier regardait le photographe installer son appareil. Les mannequins se préparaient dans les vestiaires. Il était décidé à rester concentré, car il devrait faire un rapport à sa supérieure pour le lendemain sur la séance de photographies. Les filles posaient cinq par cinq. La première séance photo dura environ trois quart d’heures. Ensuite, le deuxième groupe de filles prit place sur le grand sofa couleur crème. Dans le groupe, une des mannequins détonait aux yeux d’Olivier. En effet, contrairement aux autres filles allongées lascivement sur le sofa, elle dégageait une aura infiniment sauvage. Ses yeux verts en amandes, sa peau très mate, ses sourcils recourbés naturellement vers son front, tout en elle contribuait à l'image du félin sauvage et défiant.
Quand la séance de photo fut entièrement finie, il était 20h30. Olivier fut le dernier à partir. Il récupéra la veste et l’écharpe qu’il avait déposées sur une chaise en arrivant. Il ferma l’atelier, et descendit l’étroit escalier de service qui menait à la rue. Il n’habitait pas très loin, il commença donc à marcher d’un pas énergique vers son appartement. Une rue plus tard, il aperçut une forme recroquevillée sur un banc. C’était une jeune femme avec de grandes bottes à talons, une écharpe rouge enroulée autour de son cou. Son visage était dans ses mains. En s’approchant, Olivier vit que son corps était secoué de sanglots douloureux. A chaque sanglot, cette fille se renfermait un peu plus sur elle-même. Olivier, qui avait toujours été très empathique, se rapprocha et posa une main sur son épaule. Elle leva son visage sillonné de larmes, et soudain la lumière des lampadaires combinée à la lumière de la lune l’éclaira. C’était cette jeune femme qui dégageait une grâce féline si impressionnante, ce mannequin qui posait vingt minutes plus tôt à demi dénudée devant lui. Il lui demanda d’une voix douce si ça allait -il voyait bien que ça n’allait pas, mais c’est un reflexe conditionné chez l’humain que de poser des questions auxquelles il connaît les réponses. La jeune femme replongea le visage dans ses mains en faisant non de la tête. Il s’assit près d’elle sur le banc, plaça son visage face au sien. Il lui demanda son prénom. Elle s’appelait Shénoa. Entre plusieurs sanglots, elle lui expliqua que son groupe n’avait pas été choisi pour la publicité de la marque, que signer un contrat ce soir avait été son dernier espoir de ne pas dormir dehors cette nuit. Elle n’avait plus assez d’argent pour passer la nuit à l’hôtel. Nous étions au milieu du mois de novembre, il faisait très froid la nuit dans les rues. Elle ne savait pas quoi faire. Olivier éprouva tant de compassion pour cette jeune femme que sa décision ne fut pas longue à prendre. Il se retrouvait tout seul dans un appartement pour deux, il pouvait bien inviter Shénoa cette nuit, si elle l’acceptait. Il lui fit la proposition.
Shénoa savait bien qu’il ne fallait pas se fier à des inconnus. Mais elle savait aussi qu’elle pouvait se fier à son instinct. Et son instinct lui criait de suivre cet inconnu dont elle ne savait même pas le prénom. Il ne regardait pas les mannequins qui posaient d’un regard torve, et il lui parlait avec gentillesse et compassion. Et quand il avait posé la main sur son épaule, elle avait senti son désespoir refluer. Elle accepta la proposition de cet homme avec soulagement.
Olivier tenait à laisser son lit à Shénoa, mais elle refusa catégoriquement. Il prépara un repas frugal pour deux. Après avoir mangé, Olivier offrit à Shénoa de prendre une douche. Elle accepta. Elle ne possédait qu’une petite valise et un sac de couchage. Elle dormirait sur le canapé dans le salon. Pendant qu’elle prenait sa douche, le jeune homme commença son rapport sur la séance de photos ayant eu lieu aujourd’hui. Quand elle eu fini de se laver, elle alla se coucher, en remerciant mille fois son hôte de l’accueillir. Olivier fit ses ablutions, fini son rapport, l’envoya puis alla se coucher. Demain il ne travaillait pas, ainsi qu’après demain, c’était le week-end. Il aurait l’occasion de faire plus ample connaissance avec Shénoa.
Shénoa et Olivier eurent du mal à s’endormir, l'un pensant à son invitée, l'autre à son avenir.
Olivier ouvrit les yeux, jeta un coup d’œil à son réveil. Il était 9h30. Il se leva, s’habilla dans sa chambre. Il ouvrit la porte, et regarda le canapé. Les cousins étaient à leur place, comme si la jeune fille qui avait dormi dans son salon n’avait été qu’un rêve. Hier soir, il avait eu le pressentiment qu’elle partirait comme cela. Il n’était pas vraiment étonné. Shénoa paraissait très sauvage. Il y avait un petit mot sur la table de la cuisine, rédigé d’une écriture rapide et nerveuse : « Merci infiniment de m’avoir si généreusement recueillie cette nuit. Je m’excuse de partir sans vous dire au revoir, mais je ne voudrais pas abuser de votre temps et de votre sympathie. Encore merci. Shénoa »
C'est le premier texte que je publie sur ce forum, je ne veux pas d'indulgence :-). Simplement des critiques, de façon à ce que je m'améliore.
Il y avait donc cette longue file-indienne de mannequins devant la porte transparente de l’atelier. Elles étaient une vingtaine. La séance devait durer une heure, elle dura une heure et demie. La directrice marketing finit par choisir une dizaine de mannequins. Olivier regarda le défilé d’un œil absent, encore troublé par le conflit qu’il avait eu le week-end dernier avec sa petite amie, et qui avait débouché sur leur séparation. Il n’avait jamais été très doué pour la vie à deux, il n’était pas fait pour cela. Il avait besoin de solitude et de liberté. Il était tombé amoureux plusieurs fois dans sa vie, mais ces deux besoins étaient plus forts que tout l’amour qu’il pouvait ressentir.
La séance fine, il rentra chez lui, seul, exténué par la journée qu’il avait eue, la directrice marketing ayant des exigences qu’il devait remplir, et qui le faisaient courir à travers toute la ville. Il mangea un plat de pâtes, et s’endormit seul dans son grand lit. Demain serait une autre dure journée.
Au même endroit que la journée précédente, Olivier regardait le photographe installer son appareil. Les mannequins se préparaient dans les vestiaires. Il était décidé à rester concentré, car il devrait faire un rapport à sa supérieure pour le lendemain sur la séance de photographies. Les filles posaient cinq par cinq. La première séance photo dura environ trois quart d’heures. Ensuite, le deuxième groupe de filles prit place sur le grand sofa couleur crème. Dans le groupe, une des mannequins détonait aux yeux d’Olivier. En effet, contrairement aux autres filles allongées lascivement sur le sofa, elle dégageait une aura infiniment sauvage. Ses yeux verts en amandes, sa peau très mate, ses sourcils recourbés naturellement vers son front, tout en elle contribuait à l'image du félin sauvage et défiant.
Quand la séance de photo fut entièrement finie, il était 20h30. Olivier fut le dernier à partir. Il récupéra la veste et l’écharpe qu’il avait déposées sur une chaise en arrivant. Il ferma l’atelier, et descendit l’étroit escalier de service qui menait à la rue. Il n’habitait pas très loin, il commença donc à marcher d’un pas énergique vers son appartement. Une rue plus tard, il aperçut une forme recroquevillée sur un banc. C’était une jeune femme avec de grandes bottes à talons, une écharpe rouge enroulée autour de son cou. Son visage était dans ses mains. En s’approchant, Olivier vit que son corps était secoué de sanglots douloureux. A chaque sanglot, cette fille se renfermait un peu plus sur elle-même. Olivier, qui avait toujours été très empathique, se rapprocha et posa une main sur son épaule. Elle leva son visage sillonné de larmes, et soudain la lumière des lampadaires combinée à la lumière de la lune l’éclaira. C’était cette jeune femme qui dégageait une grâce féline si impressionnante, ce mannequin qui posait vingt minutes plus tôt à demi dénudée devant lui. Il lui demanda d’une voix douce si ça allait -il voyait bien que ça n’allait pas, mais c’est un reflexe conditionné chez l’humain que de poser des questions auxquelles il connaît les réponses. La jeune femme replongea le visage dans ses mains en faisant non de la tête. Il s’assit près d’elle sur le banc, plaça son visage face au sien. Il lui demanda son prénom. Elle s’appelait Shénoa. Entre plusieurs sanglots, elle lui expliqua que son groupe n’avait pas été choisi pour la publicité de la marque, que signer un contrat ce soir avait été son dernier espoir de ne pas dormir dehors cette nuit. Elle n’avait plus assez d’argent pour passer la nuit à l’hôtel. Nous étions au milieu du mois de novembre, il faisait très froid la nuit dans les rues. Elle ne savait pas quoi faire. Olivier éprouva tant de compassion pour cette jeune femme que sa décision ne fut pas longue à prendre. Il se retrouvait tout seul dans un appartement pour deux, il pouvait bien inviter Shénoa cette nuit, si elle l’acceptait. Il lui fit la proposition.
Shénoa savait bien qu’il ne fallait pas se fier à des inconnus. Mais elle savait aussi qu’elle pouvait se fier à son instinct. Et son instinct lui criait de suivre cet inconnu dont elle ne savait même pas le prénom. Il ne regardait pas les mannequins qui posaient d’un regard torve, et il lui parlait avec gentillesse et compassion. Et quand il avait posé la main sur son épaule, elle avait senti son désespoir refluer. Elle accepta la proposition de cet homme avec soulagement.
Olivier tenait à laisser son lit à Shénoa, mais elle refusa catégoriquement. Il prépara un repas frugal pour deux. Après avoir mangé, Olivier offrit à Shénoa de prendre une douche. Elle accepta. Elle ne possédait qu’une petite valise et un sac de couchage. Elle dormirait sur le canapé dans le salon. Pendant qu’elle prenait sa douche, le jeune homme commença son rapport sur la séance de photos ayant eu lieu aujourd’hui. Quand elle eu fini de se laver, elle alla se coucher, en remerciant mille fois son hôte de l’accueillir. Olivier fit ses ablutions, fini son rapport, l’envoya puis alla se coucher. Demain il ne travaillait pas, ainsi qu’après demain, c’était le week-end. Il aurait l’occasion de faire plus ample connaissance avec Shénoa.
Shénoa et Olivier eurent du mal à s’endormir, l'un pensant à son invitée, l'autre à son avenir.
Olivier ouvrit les yeux, jeta un coup d’œil à son réveil. Il était 9h30. Il se leva, s’habilla dans sa chambre. Il ouvrit la porte, et regarda le canapé. Les cousins étaient à leur place, comme si la jeune fille qui avait dormi dans son salon n’avait été qu’un rêve. Hier soir, il avait eu le pressentiment qu’elle partirait comme cela. Il n’était pas vraiment étonné. Shénoa paraissait très sauvage. Il y avait un petit mot sur la table de la cuisine, rédigé d’une écriture rapide et nerveuse : « Merci infiniment de m’avoir si généreusement recueillie cette nuit. Je m’excuse de partir sans vous dire au revoir, mais je ne voudrais pas abuser de votre temps et de votre sympathie. Encore merci. Shénoa »
C'est le premier texte que je publie sur ce forum, je ne veux pas d'indulgence :-). Simplement des critiques, de façon à ce que je m'améliore.
Mammouth-Féroce- Nombre de messages : 28
Age : 31
Localisation : Ici... Et là-bas.
Date d'inscription : 03/02/2010
Un bon départ.
Salut, et bienvenue.
Ce texte sonne vrai, il est est sobre et juste, il ne donne dans aucune exagération, évite soigneusement la plupart des clichés. C'est assez finement observé. Quelques maladresses, mais qui ne résisteront pas à une relecture attentive et rigoureuse. Un ou deux exemples :
Donc, des répétitions auxquelles on peut facilement remédier, des effets de redondance ( et moi quand c'est comme ça, en dernier ressort je trouve qu'après avoir hésité, la meilleure solution c'est la touche "efface" ), des explications pas toujours utiles car on comprend quand même... Rien de grave et à la base, un texte bien senti, qui sonne juste, qui évite le sensationnel et ça, c'est un très bon début. J'ai adoré le "d'un oeil absent". Là, j'ai cru lire une de mes propres phrases.
Courage. Cent fois sur le métier...
Ubik.
Ce texte sonne vrai, il est est sobre et juste, il ne donne dans aucune exagération, évite soigneusement la plupart des clichés. C'est assez finement observé. Quelques maladresses, mais qui ne résisteront pas à une relecture attentive et rigoureuse. Un ou deux exemples :
A mon avis, la phrase en gras est inutile. On le comprend en lisant la suite.Mammouth-Féroce a écrit: Olivier vit arriver l'interminable série de mannequins. Elles étaient évidemment toutes plus maigres et plus jeunes les unes que les autres. Olivier était l’aide de la directrice marketing d’une marque de prêt-à-porter très renommée. Il n’était pas du tout comme ces assistants que l’on peut apercevoir dans les films, à la féminité exacerbée. Bien que cela fasse bientôt un an qu'il travaillait à ce poste, il n’avait jamais vraiment été intéressé par la mode. C’était juste pour lui un moyen comme un autre d’assurer son avenir.
C'est très bien à mon avis de "casser" le fantasme de séduction, de le faire ainsi tourner court. C'est beaucoup plus proche de ce qui se passe dans la réalité. Il n'y a que dans les productions hollywoodiennes que dès que la nana apparaît, on peut parier cent sacs qu'avant la fin du film elle va tomber amoureuse du héros. Je me suis amusé à faire ça dans un de mes romans : mon personnage est secrètement épris d'une femme, à qui il n'a jamais parlé. La seule fois où il est en sa présence, il vient de trouver une macchabée chez lui, il est paniqué, en fuite, et vient de se pisser dessus. J'ai adoré la jouer comme ça...Mammouth-Féroce a écrit: Il y avait donc cette longue file-indienne de mannequins devant la porte transparente de l’atelier. Elles étaient une vingtaine. La séance devait durer une heure, elle dura une heure et demie. La directrice marketing finit par choisir une dizaine de mannequins.
Au même endroit que la journée précédente, Olivier regardait le photographe installer son appareil. Les mannequins se préparaient dans les vestiaires. Il était décidé à rester concentré, car il devrait faire un rapport à sa supérieure pour le lendemain sur la séance de photographies. Les filles posaient cinq par cinq. La première séance photo dura environ trois quart d’heures. Ensuite, le deuxième groupe de filles prit place sur le grand sofa couleur crème. Dans le groupe, une des mannequins détonait aux yeux d’Olivier. En effet, contrairement aux autres filles allongées lascivement sur le sofa, elle dégageait une aura infiniment sauvage. Ses yeux verts en amandes, sa peau très mate, ses sourcils recourbés naturellement vers son front, tout en elle contribuait à l'image du félin sauvage et défiant.
La jeune femme replongea le visage dans ses mains en faisant non de la tête. Il s’assit près d’elle sur le banc, plaça son visage face au sien.
Shénoa savait bien qu’il ne fallait pas se fier à des inconnus. Mais elle savait aussi qu’elle pouvait se fier à son instinct. Et son instinct lui criait de suivre cet inconnu dont elle ne savait même pas le prénom.
Donc, des répétitions auxquelles on peut facilement remédier, des effets de redondance ( et moi quand c'est comme ça, en dernier ressort je trouve qu'après avoir hésité, la meilleure solution c'est la touche "efface" ), des explications pas toujours utiles car on comprend quand même... Rien de grave et à la base, un texte bien senti, qui sonne juste, qui évite le sensationnel et ça, c'est un très bon début. J'ai adoré le "d'un oeil absent". Là, j'ai cru lire une de mes propres phrases.
Courage. Cent fois sur le métier...
Ubik.
Re: Rencontre éphémère
Je voulais dire UN macchabée.ubikmagic a écrit:mon personnage est secrètement épris d'une femme, à qui il n'a jamais parlé. La seule fois où il est en sa présence, il vient de trouver une macchabée chez lui, il est paniqué, en fuite, et vient de se pisser dessus. J'ai adoré la jouer comme ça...
Enfin, déjà pas mal qu'il n'y en ait pas toute une tapée.
Ubik.
Re: Rencontre éphémère
Bonjour et bienvenue sur VE. Vous postez un texte, ce qui est en quelque sorte un coming out. A la lecture, il est manifeste que vous aimez la langue, et parvenez à rendre des atmosphères et des ressentis.
Mais l'histoire ne me raconte rien. A la fin, je m'interroge : so what ? je ne veux pas dire en cela qu'il faille des situations rocambolesques à tout prix. Mais là, je n'ai pas vu le but.
Comprenez bien que notre position est difficile et ambigüe : si je me prosterne devant votre écrit, outre que vous ne me croirez pas, j'espère, je perds toute crédibilité. On ne sort qu'à de rares exceptions tout armé, comme l'illustre déesse : Ubik le dit clairement, l'établi, et la lime, et la tenaille.
D'autres textes donc, qui manifestent votre singularité et l'originalité de votre regard de manière plus manifeste, s'il vous plaît. Merci.
Mais l'histoire ne me raconte rien. A la fin, je m'interroge : so what ? je ne veux pas dire en cela qu'il faille des situations rocambolesques à tout prix. Mais là, je n'ai pas vu le but.
Comprenez bien que notre position est difficile et ambigüe : si je me prosterne devant votre écrit, outre que vous ne me croirez pas, j'espère, je perds toute crédibilité. On ne sort qu'à de rares exceptions tout armé, comme l'illustre déesse : Ubik le dit clairement, l'établi, et la lime, et la tenaille.
D'autres textes donc, qui manifestent votre singularité et l'originalité de votre regard de manière plus manifeste, s'il vous plaît. Merci.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Rencontre éphémère
Un peu comme Silène : et alors ?
il en faudrait plus pour que le texte laisse une trace dans la mémoire du lectorat. Ambiance, oui bons sentiments aussi, trop peut-être. J'aurais aimé un élément qui vienne faire diversion, dévier de cette voie bien tracée, de A à Z, un écueil pour rompre avec le ton gentillet.
Quelques maladresses, quelques clichés ressassés, notamment celui-ci :
"Ses yeux verts en amandes, sa peau très mate, ses sourcils recourbés naturellement vers son front, tout en elle contribuait à l'image du félin sauvage et défiant."
et celui-là
"Elle leva son visage sillonné de larmes, et soudain la lumière des lampadaires combinée à la lumière de la lune l’éclaira."
Dans le détail :
Il y avait donc cette longue file-indienne (sans tiret, ce n'est pas un nom composé)
La première séance photo dura environ trois quart d’heure (sous-entendu : trois quarts d'une heure).
Olivier fit ses ablutions, finit son rapport,
Demain il ne travaillait pas, ainsi qu’après demain, (si l'on est très correct, parce que l'on a une phrase négative, on devrait dire : "non plus qu'après-demain"ou "après-demain non plus")
il en faudrait plus pour que le texte laisse une trace dans la mémoire du lectorat. Ambiance, oui bons sentiments aussi, trop peut-être. J'aurais aimé un élément qui vienne faire diversion, dévier de cette voie bien tracée, de A à Z, un écueil pour rompre avec le ton gentillet.
Quelques maladresses, quelques clichés ressassés, notamment celui-ci :
"Ses yeux verts en amandes, sa peau très mate, ses sourcils recourbés naturellement vers son front, tout en elle contribuait à l'image du félin sauvage et défiant."
et celui-là
"Elle leva son visage sillonné de larmes, et soudain la lumière des lampadaires combinée à la lumière de la lune l’éclaira."
Dans le détail :
Il y avait donc cette longue file-indienne (sans tiret, ce n'est pas un nom composé)
La première séance photo dura environ trois quart d’heure (sous-entendu : trois quarts d'une heure).
Olivier fit ses ablutions, finit son rapport,
Demain il ne travaillait pas, ainsi qu’après demain, (si l'on est très correct, parce que l'on a une phrase négative, on devrait dire : "non plus qu'après-demain"ou "après-demain non plus")
Invité- Invité
Re: Rencontre éphémère
S'il s'agit d'un début, je veux bien, encore que l'écriture ( correcte) me semble un peu pâle : il lui manque des petits détails accrocheurs, quelques réflexions originales, un point de vue...
Mais si c'est un texte qui doit s'arrêter là, ces défauts deviennent rédhibitoires ! Quelque chose comme un centre , un plat de résistance, manque.
Et :
Mais si c'est un texte qui doit s'arrêter là, ces défauts deviennent rédhibitoires ! Quelque chose comme un centre , un plat de résistance, manque.
Et :
Dont il connait m'aurait semblé plus correct.mais c’est un réflexe conditionné chez l’humain que de poser des questions auxquelles il connaît les réponses.
Invité- Invité
Re: Rencontre éphémère
Le problème c'est que c'est juste une histoire qui commence.
Donc le lecteur est frustré.
Sinon pas mal écrit donc vu ton âge, une grande marge de progression envisageable.
Donc le lecteur est frustré.
Sinon pas mal écrit donc vu ton âge, une grande marge de progression envisageable.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Rencontre éphémère
T'es pas encore au lit ? Je croyais que tu bossais demain..
L'âge, l'âge...on dit ce qu'on veut, kestukroi. Si je parle si savamment de la laideur kitsch des années post soixantehuitardes, c'est que j'ai de la doc. Kestukroi.
L'âge, l'âge...on dit ce qu'on veut, kestukroi. Si je parle si savamment de la laideur kitsch des années post soixantehuitardes, c'est que j'ai de la doc. Kestukroi.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Rencontre éphémère
et des couvertures vertes fluo et orange acrylique en héritage....? :-)))
Je plaisante...
Moi mes parents en 68 tenaient une boutique hippie Boulevard Saint Michel
kitschissime dans le genre aussi....
euh pardon de polluer ton fil mammouth fée rosse
c'est la fote à silex il fait que m'interpeller kelke part au niveau de mon vécu
Je plaisante...
Moi mes parents en 68 tenaient une boutique hippie Boulevard Saint Michel
kitschissime dans le genre aussi....
euh pardon de polluer ton fil mammouth fée rosse
c'est la fote à silex il fait que m'interpeller kelke part au niveau de mon vécu
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Rencontre éphémère
Bonsoir Mammouth-Féroce,
Sur la forme, quelques remarques en complément de celles d'Easter(Island) et d'Ubikmagic :
- ligne 12 : La séance finie ...
- ligne 22 : Quand la séance de photos...
- ligne 22 : ... il était vingt heures trente. Dans un texte de qualité, la seule tolérance pour l'emploi de chiffres romains concerne les années.
- lignes 24-25 : Une rue plus loin ... l'adjectif "tard" qui recèle une notion de temps me paraît un peu incongru en relation avec le mot "rue" qui évoque un lieu.
- ligne 25 : ... bottes à talon ... sans "s" à talon
- ligne 26 : ... autour du cou ... au lieu de "autour de son cou" ...
- ligne 31 : ... si ça allait. Il voyait bien que ça n'allait pas, ... un point et une majuscule plutôt qu'un tiret.
- ligne 31 : ... réflexe ...
- ligne 51 : Il était neuf heures trente.
- ligne 52 : Les coussins ... !
Sur le fond :
J'ai beaucoup aimé ce texte dans sa fonction descriptive, très bien remplie, d'un milieu que l'on a plutôt l'habitude de nous dépeindre comme une antichambre de l'eldorado ...
L'intrigue n'est pas si pauvre : une rencontre - la sempiternelle obsession de chacun d'entre nous - suivie d'une séparation qui nous laisse un peu déçus - eh non, il ne l'a pas baisée ... c'est original - mais contient les ressorts de tous les rebondissements possibles.
Je situe ce texte dans une continuité et me plais à imaginer qu'il aura une suite. Il ne peut dès lors être considéré comme un tout se suffisant à lui-même, original et surprenant comme peut l'être le court texte de M-arjolaine "Tous les vices à la mode passent pour vertus" que nous avons tous encensé ...
Caresses et bise à l'oeil,
midnightrambler
Sur la forme, quelques remarques en complément de celles d'Easter(Island) et d'Ubikmagic :
- ligne 12 : La séance finie ...
- ligne 22 : Quand la séance de photos...
- ligne 22 : ... il était vingt heures trente. Dans un texte de qualité, la seule tolérance pour l'emploi de chiffres romains concerne les années.
- lignes 24-25 : Une rue plus loin ... l'adjectif "tard" qui recèle une notion de temps me paraît un peu incongru en relation avec le mot "rue" qui évoque un lieu.
- ligne 25 : ... bottes à talon ... sans "s" à talon
- ligne 26 : ... autour du cou ... au lieu de "autour de son cou" ...
- ligne 31 : ... si ça allait. Il voyait bien que ça n'allait pas, ... un point et une majuscule plutôt qu'un tiret.
- ligne 31 : ... réflexe ...
- ligne 51 : Il était neuf heures trente.
- ligne 52 : Les coussins ... !
Sur le fond :
J'ai beaucoup aimé ce texte dans sa fonction descriptive, très bien remplie, d'un milieu que l'on a plutôt l'habitude de nous dépeindre comme une antichambre de l'eldorado ...
L'intrigue n'est pas si pauvre : une rencontre - la sempiternelle obsession de chacun d'entre nous - suivie d'une séparation qui nous laisse un peu déçus - eh non, il ne l'a pas baisée ... c'est original - mais contient les ressorts de tous les rebondissements possibles.
Je situe ce texte dans une continuité et me plais à imaginer qu'il aura une suite. Il ne peut dès lors être considéré comme un tout se suffisant à lui-même, original et surprenant comme peut l'être le court texte de M-arjolaine "Tous les vices à la mode passent pour vertus" que nous avons tous encensé ...
Caresses et bise à l'oeil,
midnightrambler
midnightrambler- Nombre de messages : 2606
Age : 71
Localisation : Alpes de Haute-Provence laclefdeschamps66@hotmail.fr
Date d'inscription : 10/01/2010
Re: Rencontre éphémère
très bien écrit, tant dans la description de l'environnement que du ressenti du personnage,
peut-être un peu trop d'ailleur, puisque ce n'est qu'à l'apparition de la jeune femme sauvage au studio photo, que je me suis vraiment prise d'interêt pour l'histoire.
Il s'agit bien d'un début, n'est-ce pas ?
Si oui, la curiosité est titillée ...
peut-être un peu trop d'ailleur, puisque ce n'est qu'à l'apparition de la jeune femme sauvage au studio photo, que je me suis vraiment prise d'interêt pour l'histoire.
Il s'agit bien d'un début, n'est-ce pas ?
Si oui, la curiosité est titillée ...
Iryane- Nombre de messages : 314
Age : 44
Localisation : là où je dois être ...enfin, sans certitude.
Date d'inscription : 26/01/2010
Re: Rencontre éphémère
J'ai l'impression que tu te racontes une histoire qui te fait plaisir, dans laquelle il y a un mannequin et un gentil garçon - toi - dont elle va tomber amoureuse, je parie.
Jusqu'ici ça n'est pas très intéressant mais si c'est un début de quelque chose pourquoi pas. Et c'est plutôt bien écrit, c'est déjà pas mal.
Jusqu'ici ça n'est pas très intéressant mais si c'est un début de quelque chose pourquoi pas. Et c'est plutôt bien écrit, c'est déjà pas mal.
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 82
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Rencontre éphémère
Mammouth féroce est-elle Olivier ?
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
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