L'empereur funeste

Dans les jardins de la peur, où la terreur est reine, l'insensible empereur contemple de sa hauteur les horreurs qu'il engendre.
D'un regard enflammé, il observe l'injure de ses enfants violés, roulés dans la souillure, se délectant de ce spectacle dont il est l'auteur et quand l'abjection, poussée au paroxysme, trahit tout les acteurs, l'empereur se lève, ignorant l'humilité, et les yeux emplis de sang, applaudit avec rage son oeuvre achevée.
Son coeur emballé résonne dans ses oreilles comme un tocsin, et c'est avec stupeur que soudain il s'éveille, un silence macabre envahissant son esprit.
Comprenant l'ampleur de sa haine, il descend de son trône, s'approchant de la scène. Tout ces corps meurtris, ces visages affolés, figés dans l'agonie; tout ces enfants étendus, inanimés,morts d'avoir trop aimé, sans que rien ne leur soit rendu que la crosse ou la peine...
Il appelle, espérant qu'un échos lui parvienne, mais il n'a pour réponse que le bourdonnement incessant des ces mouches avides, butinant, pondant, dans tout ces corps livides.
La désolation l'étouffe, il suffoque, tombe à genou, et ne pouvant retenir plus longtemps l'émotion trop souvent refoulé, il se met à pleurer.
Il se souvient d'un jour où il avait aimé, de ses rêves d'enfant, merveilleux, détruits par quelque empereur un peu plus sensible, souverain déchu, aujourd'hui oublié.
Il voudrait tant racheter ses méfaits, se faire pardonner, tout sacrifier, tout... Mais il n'a plus rien, ni âme à qui demander.
Seule la mort, impassible, silencieuse et sereine, toujours fidèle à elle-même et à ceux qu'elle côtoie, reste comme toujours son unique compagne, et à jamais la seule sur qui il puisse compter.

Bonjour. J'aime le sujet.

Quelque lourdeur selon moi.
Dans les jardins de la peur, où la terreur est reine, l'insensible empereur contemple de sa hauteur les horreurs qu'il engendre.
Quelque chose qui ne glisse pas très bien ici.

De belles images selon moi, j'aime celle de l'assassin qui ouvre les yeux quelque temps trop tard avant de sombrer. Dès lors il ne parvient à rebondir et s'enfonce dans la démence, accuse son destin d'homme qui dirigeait tout sauf lui même.

Bonsoir Sandrine,

J'ai bien aimé ce texte construit avec rigueur, qui décrit une situation réelle ou sortie d'un cauchemar, avec beaucoup d'acuité et de précision.
La mort comme ultime rêve ...
Un peu court peut-être ...

Quelques remarques :

- ligne 5 : ... trahit tousles acteurs ...
- ligne 7 : o et e collés
- ligne 8 : o et e collés
- ligne 12 : Tous ces corps meurtris ...
- ligne 13 : ... tous ces enfants étendus ...
- ligne 15 : ... qu'un écho ... sans "s"
- ligne 16 : ... de ces mouches ...
- ligne 17 : ... dans tous ces corps livides.
- ligne 19 : ... l'émotion trop souvent refoulée ...

Amicalement,
midnightrambler

- ligne 5 : trahit tous les acteurs ... désolé, la mise en "gras" n'est vraiment pas chose aisée avec ce logiciel ...

ce texte laisse de sombres et belles images dans nos esprits ( dans le mien, tout du moins...),
j'imagine cet empereur imposant, qui répend le malheur autour de lui et qui seulement quelques courts instants, se rend compte des ignominies qu'il commet.

petit reproche, mais ce n'est peut-être qu'une question de gout :

D'un regard enflammé, il observe l'injure de ses enfants violés, roulés dans la souillure, se délectant de ce spectacle dont il est l'auteur et quand l'abjection, poussée au paroxysme, trahit tout les acteurs, l'empereur se lève, ignorant l'humilité, et les yeux emplis de sang, applaudit avec rage son oeuvre achevée.

je trouve qu'il y a enormement de virgule, ca saccade enormement le texte.
Peut-etre qu'en mettant un point et en coupant vraiment la phrase, ca permettrai de redonner du souffle ?

ca pourrait donner, mais ce n'est qu'une proposition :
"D'un regard enflammé, il observe l'injure de ses enfants violés, roulés dans la souillure, se délectant de ce spectacle dont il est l'auteur.
Quand l'abjection, poussée au paroxysme, trahit tout les acteurs, l'empereur se lève, ignorant l'humilité et les yeux emplis de sang applaudit avec rage son oeuvre achevée. "

Sinon, pour ce qui est des fautes d'orthographe,
on m'a fait la meme remarque lorsque je suis arrivée sur ce forum,
remarque judicieuse,
passer tous mes textes au correcteur orthographique de mon traitement de texte (word par ex).
ca n'élimine certes pas tout, mais ca limite un peu.

Tiens, moi je l'aurais bien vu dans la rubrique poésie ce texte, ne serait-ce que pour les jeux sur les sonorités qu'il renferme.
Ceci dit, à propos de ces sonorités, il y aurait sans doute moyen de pousser l'exercice encore plus loin, histoire par exemple que les répétitions en eur ne passent pas pour lourdeurs. Peu de changements à mon avis mais de ci de là quelques terminaisons à modifier qui pourraient améliorer cette musicalité.

Sinon, j'ai aimé la noirceur du propos, cet aspect désabusé qui se décline tout au long du texte, sans donner dans la morale à deux francs. La lucidité de l'empereur est à la fois touchante et effrayante.