Un oiseau me caresse
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Un oiseau me caresse
Et simplement tu marches. Tes bras à demi nus, ton dos qui se dévoile : tu voyages d’horizons faiblards en zincs de seconde zone ; bref, tu pars. Puis un pinson caresse de ses yeux un mendiant.
Les corps qui se consument sont les enfants d’un prêtre fou. J’ai mis, dans mes mains, tes seins dodus et délicieux, mon désir absorbé. Et je vois des fossettes, dessinées par un ange, dans ton sourire solitaire.
Hier, nous avons passé ensemble un temps fou à rire ou à faire des enfants que nous n’aurons jamais (précaution oblige !). Je suis peu sûr et j’avance d’un pas lent dans ton chemin de braise. Et demain, nous partons au Brésil.
Dans un pays de fruits, je vais te déguster ou croquer ton regard, femme délicieuse parmi les délicieuses femmes. J’ahanerai entre tes reins frivoles en regardant le temps donner son dernier souffle, insufflant le premier.
Une soirée funeste, où je t’ai rencontrée, j’ai mis des mots dans ton silence, j’ai caressé tes cils et larvé mon envie. On se promène, on chante. Au fur et à mesure des chants, j’aborde le départ : tu ris encore et nous restons ensemble.
Deux amants qui discutent, quoi de plus banal ? Et l’un qui offre à l’autre une coupe de bulles… les poncifs se succèdent, je te prends dans mes bras.
Dans son carcan, Bruxelles dessine un paysage gris. Des sportifs alignés contemplent des distances. Dans les villes, la nuit meure quand les fêtards chantent. J’en..file les sentiments au chevet de mon doigt : j’en...file les sentiments au chevet et je bois (et je me moque de la simplicité !)… dans un asphalte faible des hommes nourrissent la Pacha Mama, et les cantonniers, en embuscade, font choir les policiers.
Un jour l’on marche et le lendemain la marche reprend : je t’aime !
Des boys scouts romantiques ont la langue qui pend, me disent leur remontrances, et moi dans mon adoration je te déteste tant je t’aime, je voue un culte à ton sommeil que j’admire : profond. Tu es belle quand tu ris, quand tu dors, quand tes bras se dévoilent, quand nous faisons des choses. Tu es belle si tu pleures l’amour de ton passé. Ensemble on se détache ; rétrograde, aviné, je te suis : je sais que tes soupirs disent autant que tes mots et je te griffe, fiévreusement.
J’en ai marre d’écrire. Je voudrais simplement que l’on se prenne dans les bras et que la vie se déroule. Cette enflure coquette (la vie!) veut que je me taise….. alors je me tais et j’écris… ou seulement je te dis que dans tes bras, je me sens un corps fort… ou plutôt, excuse moi, je vois dans tes yeux que je PEUX être ton homme fort… mais le temps de penser, ce temps se marque dans mes rides. « Je n’en ai pas ? » « Non »… « Arrêtes... mes rides sont sous ma peau, elles y sont, j’ai vérifié. » « Tais tes angoisses ! »
Des personnes se font face, rient, boivent, chantent : se font face : qui savait que cette nymphe traverserait ce chemin (justement, ce-chemin ci que tu as parcouru). (apeurée)
Je t’aime pour ton unicité, oiseau simplement beau… et je suis le chemin des taches de ta rousseur.
Les corps qui se consument sont les enfants d’un prêtre fou. J’ai mis, dans mes mains, tes seins dodus et délicieux, mon désir absorbé. Et je vois des fossettes, dessinées par un ange, dans ton sourire solitaire.
Hier, nous avons passé ensemble un temps fou à rire ou à faire des enfants que nous n’aurons jamais (précaution oblige !). Je suis peu sûr et j’avance d’un pas lent dans ton chemin de braise. Et demain, nous partons au Brésil.
Dans un pays de fruits, je vais te déguster ou croquer ton regard, femme délicieuse parmi les délicieuses femmes. J’ahanerai entre tes reins frivoles en regardant le temps donner son dernier souffle, insufflant le premier.
Une soirée funeste, où je t’ai rencontrée, j’ai mis des mots dans ton silence, j’ai caressé tes cils et larvé mon envie. On se promène, on chante. Au fur et à mesure des chants, j’aborde le départ : tu ris encore et nous restons ensemble.
Deux amants qui discutent, quoi de plus banal ? Et l’un qui offre à l’autre une coupe de bulles… les poncifs se succèdent, je te prends dans mes bras.
Dans son carcan, Bruxelles dessine un paysage gris. Des sportifs alignés contemplent des distances. Dans les villes, la nuit meure quand les fêtards chantent. J’en..file les sentiments au chevet de mon doigt : j’en...file les sentiments au chevet et je bois (et je me moque de la simplicité !)… dans un asphalte faible des hommes nourrissent la Pacha Mama, et les cantonniers, en embuscade, font choir les policiers.
Un jour l’on marche et le lendemain la marche reprend : je t’aime !
Des boys scouts romantiques ont la langue qui pend, me disent leur remontrances, et moi dans mon adoration je te déteste tant je t’aime, je voue un culte à ton sommeil que j’admire : profond. Tu es belle quand tu ris, quand tu dors, quand tes bras se dévoilent, quand nous faisons des choses. Tu es belle si tu pleures l’amour de ton passé. Ensemble on se détache ; rétrograde, aviné, je te suis : je sais que tes soupirs disent autant que tes mots et je te griffe, fiévreusement.
J’en ai marre d’écrire. Je voudrais simplement que l’on se prenne dans les bras et que la vie se déroule. Cette enflure coquette (la vie!) veut que je me taise….. alors je me tais et j’écris… ou seulement je te dis que dans tes bras, je me sens un corps fort… ou plutôt, excuse moi, je vois dans tes yeux que je PEUX être ton homme fort… mais le temps de penser, ce temps se marque dans mes rides. « Je n’en ai pas ? » « Non »… « Arrêtes... mes rides sont sous ma peau, elles y sont, j’ai vérifié. » « Tais tes angoisses ! »
Des personnes se font face, rient, boivent, chantent : se font face : qui savait que cette nymphe traverserait ce chemin (justement, ce-chemin ci que tu as parcouru). (apeurée)
Je t’aime pour ton unicité, oiseau simplement beau… et je suis le chemin des taches de ta rousseur.
levaran82- Nombre de messages : 145
Age : 42
Localisation : belgique
Date d'inscription : 26/01/2010
Re: Un oiseau me caresse
M'ennuie de ne pas être objective lorsque je lis un de tes textes, car je sais, par avance, que je vais aimer. Soit l'ensemble, soit des bribes, et ça rend les choses plus difficiles. Mais comme en ces temps troublés et incertains j'ai tendance à ne plus aimer rien, je vais me laisser aller au petit jeu des citations et morceler ( mes excuses ! ) et éparpiller sur ce commentaire des petits bouts d'"Un oiseau me caresse".
Commençons par la fin, puis on verra bien :
"des taches de ta rousseur", "Et simplement tu marches." Ou comment j'accroche d'entrée de jeu. Il suffit de peu.
Bien aimé, également, le "sourire solitaire".
"Hier, nous avons passé ensemble un temps fou à rire ou à faire des enfants que nous n’aurons jamais (précaution oblige !)."
"j’ai mis des mots dans ton silence", et on va peut-être s'arrêter là.
Je vais juste mettre un bémol, malgré les "taches de ta rousseur" sur les deux, trois paragraphes de la fin, un peu plus décousu que le reste.
Et je m'en vais attendre le prochain de tes textes.
Commençons par la fin, puis on verra bien :
"des taches de ta rousseur", "Et simplement tu marches." Ou comment j'accroche d'entrée de jeu. Il suffit de peu.
Bien aimé, également, le "sourire solitaire".
"Hier, nous avons passé ensemble un temps fou à rire ou à faire des enfants que nous n’aurons jamais (précaution oblige !)."
"j’ai mis des mots dans ton silence", et on va peut-être s'arrêter là.
Je vais juste mettre un bémol, malgré les "taches de ta rousseur" sur les deux, trois paragraphes de la fin, un peu plus décousu que le reste.
Et je m'en vais attendre le prochain de tes textes.
Lucy- Nombre de messages : 3411
Age : 47
Date d'inscription : 31/03/2008
Re: Un oiseau me caresse
J'aime tout de cette espèce de constat autant que rêverie gentiment érotique. Tu fais ça très légèrement dans l'ensemble (sauf le " "précaution oblige !", un tue-l'amour infaillible !!!) et en même temps on ressent la fièvre qui anime le narrateur. Allez, je vais même aller jusqu'à dire que j'ai adoré. Et que j'en redemande de ce nectar subtil et enivrant.
Ceci m'a réjouie : "Des boys scouts romantiques ont la langue qui pend,"
Ceci m'a réjouie : "Des boys scouts romantiques ont la langue qui pend,"
Invité- Invité
Re: Un oiseau me caresse
"j’ai mis des mots dans ton silence"
Dégoulinant, démonstratif, exalté. De la poésie de supermarché. Rayon surgelés.
Dégoulinant, démonstratif, exalté. De la poésie de supermarché. Rayon surgelés.
Re: Un oiseau me caresse
Du commentaire Borniol!lemon a a écrit:"j’ai mis des mots dans ton silence"
Dégoulinant, démonstratif, exalté. De la poésie de supermarché. Rayon surgelés.
Invité- Invité
Re: Un oiseau me caresse
J'aurais jamais cru qu'on me convertirait au "surgelé" !
J'en veux bien tous les jours du comme ça, moi !
J'en veux bien tous les jours du comme ça, moi !
Invité- Invité
Re: Un oiseau me caresse
J'aime beaucoup la musicalité de ce texte tout en finesses
Yellow_Submarine- Nombre de messages : 278
Age : 53
Localisation : Fougères
Date d'inscription : 08/01/2010
Re: Un oiseau me caresse
Coline, je suis tout comme toi converti ! Je n'avais jamais encore lu, et un titre qui parle d'oiseaux et de caresses, ça fleurait bon la légèreté, qui ne pèse pas sur nos humbles consciences de lecteurs, tout en nous promettant de nous emmener en vol, à nous tenir éveillé en nous berçant, et c'est réussi. Moi aussi je l'aime, cette fille.
Chako Noir- Nombre de messages : 5442
Age : 34
Localisation : Neverland
Date d'inscription : 08/04/2008
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