La mort

La mort


Hier du néant, sage est venu un étant
Côtoie la vie comme un pantin pestant
Pour prendre gageure d’une acception forcée
Et s’exhiber maladif sur ce chemin inexistant
¤
A cette saine aubade rapportée de fait
Qui suis-je ? Où suis-je ? Mon esprit défait
Tu te repais des silences de l’incongru
Qui me dit narquois : « toute vie se refait »
¤
Né du néant, je postule ancré au néant
Et seul comptera ce pur retour délassant
À la source vive d’un état vers l’éternel
Comblant ce vœu cher d’opter l’inopérant
¤
Il n’est nul Dieu rempart inné qui en sa main
Peut ouïr et donner un choix au damné mutin
A cette évidence : Aucun formel refus de dédain
Dans leur prérogative, d’être roi pour certains
¤
Celle que je cherche, dernière maîtresse
M’aspire, pour m’extirper de ma paresse
De venir seul au trou noir dans l’ivresse
Prés à voir les images de leurs tristesses
¤
Le ballet antique au retour, de ce que je fus
De ce que je serai à jamais à l’éternel tenu
Néant dans le néant où chaque fausse réalité
Retrouve la place caduque qui lui était due.
¤
De cette constante circonstance d’un réel
Nul ne pourra contracter un différent label
Que celui de son indispensable présence
Tous nous repartirons à notre néant éternel.
¤¤¤

Je sais pas... ça se veut profond, sans doute, ça doit l'être, je suppose, pour toi qui l'écris, mais je trouve que l'emploi des mots est d'une "lourdeur" terrible. Tu disais pour d'autres textes que tu choisissais tes mots avec grand soin, que la signification de chacun était bien pesée. ici ça donne un effet grandiloquent inutile. Et la lecture à haute voix, je te dis pas. Plein la bouche. J'ai l'impression que si je lisais ça à quelqu'un qui n'y est pas préparé, je me prendrais un éclat de rire dans la figure, c'est dommage sans doute !
Bon, je crois que je vais arrêter de commenter la poésie moi, et puis quoi, justement je ne trouve pas ça "poétique" du moins dans le sens que je donne moi à la poésie.
Que ça ne t'empêche surtout pas d'en envoyer d'autres ! ;-)

J'ai l'impression que si je lisais ça à quelqu'un qui n'y est pas préparé, je me prendrais un éclat de rire dans la figure, c'est dommage sans doute !


Je voulais juste rebondir sur ce point. Je trouve l'argument douteux, l'art ne se donne pas sans éducation (l'ethnologie l'a montré sur la musique, par ex.). Il est toujours facile d'appeler au "bon sens populaire"- ce que faisait déjà Aristophane contre Socrate, dans ses pièces.
Ceci posé, je me méfie des "oeuvres" qui ont besoin, pour exister, peut-être, de longues explications préalables.
Par ailleurs, je partage ta réaction face à ce qui pèse trop, et, oui, en rire n'est pas toujours la plus mauvaise réaction.

J'ai, pour ma part, un problème avec le rythme, ou l'absence de rythme, de ton texte.
Je ne comprends pas ce que tu recherches, peut-être pourrais-tu me l'expliquer ?

. Cher ami merci de relancer notre échange sur cet écrit
Celui-ci est constitué de vers libres structurés en quatrain
Type de vers qui ne suppose aucun rythme pour ma part et certains auteurs,
Chaque vers est lié par une rime de type dit embrasée soit AABA ‘
Embrasement du troisième vers entre le deux et le quatre
Étant (A)
Pestant (A)
Forcée (B)
Inexistant (A)
Réflexion sur le rythme

Rythmos en grec : désigne la forme dans l’instant, qu’elle est assumée par ce qui est mouvant, mobile, la forme de ce qui n’a pas consistance organique. C’est la forme improvisée, momentanée, modifiable. . On peut donc comprendre que le terme de modifiable engendre et a engendré bien des polémiques sur la façon de définir et de démontrer la pertinence du rythme
Pour ma part je m’attache à prendre pour adage la définition de Claudel que l’on peut définir par ‘’loi des nombres’’ qui ne peut s’appliquer en aucun cas au vers libres puisque discontinu en valeur métrique

La rythme sous entend donc un nombre répétitif et égal de pieds dans un groupement de vers
Le rythme à l’hémistiche (hémi = demi)dans les vers de plus de huit syllabes
Par exemple dans ce vers
Décasyllabes (5/5) Le bruit j’ai tendu, au calme tout ému

Le rythme à la césure qui marque la fin du premier hémistiche, le deuxième composant la fin du vers,

Alexandrin) (6/6): Impressionné de voir// ce que fut son devoir
Décasyllabes (4/6): mouvement clé// ce rapt du plein été

Les vers de moins de huit syllabes n’ont pas de césure
J’ai tenté de vous exprimer ici quelques bribes de ma pensée sur le rythme mais chacun selon son intuition, sa sensibilité peut l’interpréter d’une façon différente
En ce qui concerne mon écrit en lui même
Si je devais faire une synthèse de celui-ci voilà ce qui pourrait le décrire

Venue de nulle part, je ne suis rien et comme tous les humains, je repartirai vers nulle part

Il reste bien entendu que le sujet du rythme étant si vaste, deux lignes de réflexions ne peuvent à elles seul, faire la meilleure approche

Amitiés poétiques

Féra

J'ai l'impression que tu as voulu faire une belle poésie avec des mots et des tournures de phrases compliquées, total j'ai eu l'impression de lire quelque chose où tu cherchais les mots avant de trouver un sens. La forme prime sur le fond, et au final, cela donne quelque chose de difficilement compréhensible...

Celle que je cherche, dernière maîtresse
M’aspire, pour m’extirper de ma paresse
De venir seul au trou noir dans l’ivresse
Prés à voir les images de leurs tristesses


Je n'ai rien compris à ce passage.
Quels prés?

Tout cela à une intention, une forme classique travaillée avec passion et rigueur.Mais l'abscon l'emporte au final. Dommage, j'étais vraiment disposé à apprécier ton travail.

Cher ami je cous donne quelques explications sur ce quatrain
Avant n’oubliez pas que cet écrit est consacré à la mort

‘’Celle que je cherche dernière maitresse
M’attire pour m’extirper de ma paresse
Pour venir seul au trou noir de mon ivresse
Prêt à voir les images de leur tristesse’

Avant toute chose vous remarquerez la faute que j’ai corrigé au 4éme vers sur le mot prêt il s’agit effectivement de l’adjectif prêt et non de la préposition près

Premier vers :
Métaphore sur la maitresse ‘je t’aime et tu m’aimes, situation de la personne suicidaire je te veux, je te désire, je serai bien avec toi, dernière, oui la mort est le dernier phénomène terrien, et pour tout le monde il en est de même, vous ne penserez plus, on ne communiquera plus avec vous
2éme vers
Métaphore e la lutte
La mort vous attire mais votre raison vous en empêche, image donc de la raison paresseuse qui n’est pas presser d’aller au rendez-vous
3éme vers :
Métaphore sur l’ivresse, ce besoin fou de vouloir se suicider, alors dans cette situation on se retrouve comme l’homme ivre qui ne comprend ce qu’il entreprend quand la mort le prend plus personne ne peut plus rien faire pour lui quand il bascule vers le néant, dans ce temps infini décimal où il se retrouve seul devant le phénomène

4éme vers :
Quand vous pensez être mal compris, mal estimé, inconsciemment vous vous dites : je suis plus fort qu’eux et lorsque je serai parti, ceux qui ne m’ont pas compris pleureront et regratterons de ne pas avoir eu, plus d’attention pour moi et c’est très certainement les dernières images, ’bien que virtuelles) que l’on peut emporter avec soi dans la mort

Voilà tout ce que je viens d’expliquer tient en 4 vers, env. 40 syllabes avec une rime identique pour les quatre vers.
J’avoue que mes écrits en général ont du mal à être compris en première lecture, mais je pense qu’avec un peu de réflexion on peut rejoindre ma pensée.
J’aurai bien du mal à faire autrement, il s’agit là d’un style personnel et je tiens à le garder et je souhaite que ceux qui aime les mots pour les mots les apprécient.
J’écris par ailleurs sans prétention aucune si ce n’est qu’offrir les pensées de ma vie sur le monde d’aujourd’hui

Amitiés poétiques

Féra a écrit:J’avoue que mes écrits en général ont du mal à être compris en première lecture, mais je pense qu’avec un peu de réflexion on peut rejoindre ma pensée.

ou en créer d'autres, bien différentes...
La poésie doit-elle s'expliquer à ce point, vaste question!