APPEL A TEXTES : 1500 - Refus

Presque parfait, pour moi, comme le crime, mis à part :
« Il y a une terreur apprivoisée sur son visage et qui se meut dans le froid » : je trouve le « et » de trop
« Le paysage paraît gémir une triste complainte » : ici, c’est le « triste » qui me chiffonne, ne me paraît pas utile
« carnage duquel naît la confrontation entre l'acte d'amour et la monstruosité » : lourd, pour moi

La fin redonde peut-être un poil trop.

Un joli fusain rapide et acide, économe et efficace. Je ne contredirai pas Princess Sounia, qui a l'œil bon d'ordinaire, mais la fin ne me gênait pas plus que ça, et finissait en tache de couleur - peut-être blanchâtre, je vous l'accorde -.
Tri zouli.

Très visuel. le retour sur la fin, figure rare autant que casse-pipe, mais là, parfaitement réussie.
On dirait du Tardi

le mouvement sans bruit du fardeau que l'on porte avec soi.

je trouve "sans bruit" peut-être de trop. ca casse trop le rythme!

C'est ton univers lu-k, parfaitement identifiable. J'ai eu l'impression d'avoir un pied dans Remords. Un plus pour ceci :

se souciant de ce qu'il ne veut pas regarder ; son sexe tend le tissu de son froc, [et l'espèce de figure paraît presque sensuelle.]

que, hors toute pensée grivoise, je trouve tellement vrai, simplement et parfaitement formulé.

Un bémol ici : carnage duquel naît la confrontation entre l'acte d'amour et la monstruosité.

pompeux à mon oreille ("mes oreilles" ? je ne sais plus si l'expression est au singulier ou au pluriel).

Fort bien écrit et très efficace dans l'effet de mise en miroir proposé au lecteur/voyeur

outretemps a écrit:On dirait du Tardi

Putain ! Tu me l'as enlevé !

je n'aime pas
lyrisme forcé, métaphores tirées par les cheveux, chaque phrase crie : "regardez-moi !".

less is more

PS: tu as déjà répondu (et bien répondu) à mes remarques sur ton "lyrisme", ton amour des images... De mon côté, je pense sincérement que le jour où tu sauras retenir ta verve, tes textes seront grands.
Ainsi, mes commentaires - ma bataille - se ressembleront et finiront par agacer... si tu préfères que je cesse, fais-moi un signe.

Mon avis rejoint entièrement celui de Grieg. Trop de termes (comme, par exemple, "coincés" entre les herbes) qui n'illustrent pas (pour moi, du moins) très clairement ce qui voudrait être dit.

En revanche, je retiens également la dernière phrase : son sexe tend le tissu de son froc, et l'espèce de figure paraît presque sensuelle. même si "espèce de figure" me gène un peu.

J'aime bien, cette écriture qui essaye toujours et souvent avec succès de réconcilier le lyrisme avec un contenu qui accroche. Ce petit texte me plait , que dire d'autre ? Rien.

c'est puissant, imagé, morbide, ce n'est pas l'univers que j'apprécie mais je reconnais la qualité et la force du propos

un texte qui fait froid dans le dos.
le champs de bataille, le lieu du massacre, quel qu'il soit, me fait penser au tableau de Delacroix.
refus
je ne comprend pas le titre par contre

Refus de mourir, d'entrer avec les autres dans la masse gluante désir de s'ériger encore une fois de toute la puissance de ses dernières forces ...
Je trouve que ton lyrisme s'épure Lu-k, qu'il devient moins etouffant de texte en texte et qu'ici tu parviens à me toucher sans effets inutiles.

J’apprécie ton talent sans vraiment goûter ton texte, lu-k. Je pense te l’avoir déjà dit, tu ne laisses au lecteur —du moins le lecteur que je suis— aucun moment où respirer.

C'est trop inégal pour moi. Le choix des mots me semble parfois hasardeux et parfois judicieux, de ce déséquilibre nait l'insatisfaction.

Le texte me semble bon et en même temps, tout ne me paraît pas totalement réussi ou abouti. Peut-être est-ce dû au court format qui fait ressortir des effets lyriques qui chargent le texte et qui passent mieux en poésie ou sur un plus long format... je ne sais pas mais ici, c'est un brin trop ramassé.
En même temps, j'aime le récit, l'histoire que tu nous racontes et ta façon de te l'approprier.

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