Tes fragments

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Tes fragments sont des livres où s’inscrit ton histoire,
Où chaque page tournée éparpille tes espoirs.
Non, ce n’est pas ta faute si tu t’es foudroyé,
C’est aux racines de l’arbre qu’il faudrait demander.

Tes fragments t’ont brisé et t’ont recomposé,
T'ont perdu dans les astres à la lumière divisée,
Puis t’ont promis l'éclat de rivières azurées,
Comme un cosmos lointain plein de sérénité.

Sont-ils des masques qui ne vivent qu’une journée,
Dans lesquels tu viens boire tes visages fabriqués ?
Où des bouts de toi-même qui se sont libérés,
Comme des franges errantes aux mirages éclatés ?

Quel nom porte ce drame où vacille ta mémoire
- Clair-obscur de tes sens aux ronces étouffantes -
Sablier de l’immense qui ruisselle de moire,
Et dresse des forteresses aux fenêtres absentes ?

Tes fragments sont des ombres à l’envol renversé
Des muguets frissonnants sous la feuille humide,
Des grappes de vigne aux reflets perfectibles
Tout au fond de tes yeux où s’enflamme le vide.

Parfois ils me déchirent sous leurs angles brisés,
Qui aiguisent les steppes comme des cieux barbelés...
Parfois ils me chavirent quand ta barque dérive,
Que me vient une peur en pensant à des êtres
Qui pourraient te faire mal et fausser tes souvenirs…

L’important c’est que passe l’étincelle errante
Sous l’obscure frondaison bousculant tes saisons,
Qui sans cesse me dit « oui » près du vaste horizon
Où je sens ta présence comme une étoile filante...

L’important c’est que s’ouvrent les galaxies fertiles,
Où bourgeonnent tes larmes habitées de splendeur,
Que s'enlacent les feux de ton être mobile,
T’es si Grand pour ton âme et tu n’as qu’un seul cœur...



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Je n'ai pas compris pourquoi il y a une strophe en 5 vers.

"T’es si Grand pour ton âme et tu n’as qu’un seul cœur..."
Dommage pour ce début de vers de fin, ça gâche un peu

Sinon, je ne comprends pas non plus pourquoi les schémas de rimes changent.
Dernière petite chose, ce sont des alexandrins parlés ?

Bon à part ça, au titre, je m'attendais à une certaine forme, mais je dirais que ton texte a de belles images pleines de lumière.

Voilà, sans plus pour moi, mais il y a quelque chose qui a du m'échapper

Je suis absolument ému..

L’important c’est que s’ouvrent les galaxies fertiles,
Où bourgeonnent tes larmes habitées de splendeur,
Que s'enlacent les feux de ton être mobile,
T’es si Grand pour ton âme et tu n’as qu’un seul cœur...

Des images magnifiques, et si vraies...

Je pense que d'avoir pris quelques libertés en versification en proposant un rythme mobile d'alexandrins oraux n'a pas nui au poème. Cela lui sert même au regard du dernier vers, tout à fait remarquable. Bravo !

Gare à la rime en é, elle a tendance à prendre parfois beaucoup de place et se faire bien trop visible, surtout lorsque la régularité du rythme poétique est aussi mécanique. Sur ce point, j'ai quelques réserves.

Sinon, il y a quelques belles images, des sentiments qui frappent à la porte mais tout cela aurait peut-être besoin de respirer un peu, de s'épanouir autrement que dans une récitation émotionnelle. J'entends par là qu'ici, tout est énoncé et qu'il y a finalement peu de place pour le lecteur, le suggestif ou le non-dit.