Mourir
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Mourir
Mourir dans une nuit glacée de solitude
Dans les couloirs boiteux de ce triste hôpital
Pousser un hurlement sous un ciel de métal
Sombrer dans la folie parmi la foultitude
Mourir au garde à vous d’un passé qui nous brûle
Sous un ciel assoiffé d’écarlate et de feu
Cracher des souvenirs dans un miroir lépreux
Puis avaler le Temps et ses vieilles pendules
Mourir à tous ces cris qui nous rongent de vers
S’éloigner pas à pas du gouffre de la vie
Mourir à ce chagrin asphyxiant l’envie
A ce silence honni qui fleurit mes déserts.
Mourir les bras en croix , le nez dans la poussière
Dans l’âtre de ton ventre au plus profond de toi
Et m’écorcher de toi tout en pourpre de soi
Puis m’étouffer de toi le genou sur la pierre
Mourir pour mieux rêver dans un ciel étoilé
Dans le creux de tes bras qui écartent les heures
Aux murmures de toi, aux lèvres qui effleurent
Comme un écho de toi sur mon corps constellé.
Je voudrais tant renaître au sein de ta matrice
Embraser les cyprès veloutés d’avenir
Mordre la joue du ciel pour le faire jouir
Etreindre ces fous rires au frisson qui te plisse.
Mais la lumière tremble et la lune chancelle
Dans mon regard voilé au bleu de l’infini
Ma bouche est verrouillée et le missel jauni
Mon âme est morcelée et l’angoisse crécelle.
Dans les couloirs boiteux de ce triste hôpital
Pousser un hurlement sous un ciel de métal
Sombrer dans la folie parmi la foultitude
Mourir au garde à vous d’un passé qui nous brûle
Sous un ciel assoiffé d’écarlate et de feu
Cracher des souvenirs dans un miroir lépreux
Puis avaler le Temps et ses vieilles pendules
Mourir à tous ces cris qui nous rongent de vers
S’éloigner pas à pas du gouffre de la vie
Mourir à ce chagrin asphyxiant l’envie
A ce silence honni qui fleurit mes déserts.
Mourir les bras en croix , le nez dans la poussière
Dans l’âtre de ton ventre au plus profond de toi
Et m’écorcher de toi tout en pourpre de soi
Puis m’étouffer de toi le genou sur la pierre
Mourir pour mieux rêver dans un ciel étoilé
Dans le creux de tes bras qui écartent les heures
Aux murmures de toi, aux lèvres qui effleurent
Comme un écho de toi sur mon corps constellé.
Je voudrais tant renaître au sein de ta matrice
Embraser les cyprès veloutés d’avenir
Mordre la joue du ciel pour le faire jouir
Etreindre ces fous rires au frisson qui te plisse.
Mais la lumière tremble et la lune chancelle
Dans mon regard voilé au bleu de l’infini
Ma bouche est verrouillée et le missel jauni
Mon âme est morcelée et l’angoisse crécelle.
valérie catty- Nombre de messages : 145
Age : 55
Date d'inscription : 20/02/2010
Re: Mourir
Je n'aime pas trop le procédé qui consiste à commencer chaque quatrain d la même manière ("Mourir"... quoique ! Justement, je l'ai utilisé dans mon dernier texte en vers) ; sinon, j'ai aimé certains vers :
"Sombrer dans la folie parmi la foultitude"
"Cracher des souvenirs dans un miroir lépreux",
"Ma bouche est verrouillée et le missel jauni"
trouvé d'autres maniérés, mièvres, ce qui est un comble vu le sujet :
"Sous un ciel assoiffé d’écarlate et de feu"
"Mourir à tous ces cris qui nous rongent de vers"
"Dans l’âtre de ton ventre au plus profond de toi"
Au total, je n'y trouve pas mon compte : les vers qui me déplaisent m'empêchent de me laisser emporter par le poème.
E-trein-dre-ces-fous-ri-res-au-fri-sson-qui-te-plisse : 13 syllabes
"Sombrer dans la folie parmi la foultitude"
"Cracher des souvenirs dans un miroir lépreux",
"Ma bouche est verrouillée et le missel jauni"
trouvé d'autres maniérés, mièvres, ce qui est un comble vu le sujet :
"Sous un ciel assoiffé d’écarlate et de feu"
"Mourir à tous ces cris qui nous rongent de vers"
"Dans l’âtre de ton ventre au plus profond de toi"
Au total, je n'y trouve pas mon compte : les vers qui me déplaisent m'empêchent de me laisser emporter par le poème.
E-trein-dre-ces-fous-ri-res-au-fri-sson-qui-te-plisse : 13 syllabes
Invité- Invité
Re: Mourir
Le verbe à l'infinitif, leit-motiv du poème donne son poids au texte, accentué par tous les autres (infinitifs)
Les deux quatrains
"""
Mourir les bras en croix , le nez dans la poussière
Dans l’âtre de ton ventre au plus profond de toi
Et m’écorcher de toi tout en pourpre de soi
Puis m’étouffer de toi le genou sur la pierre
Mourir pour mieux rêver dans un ciel étoilé
Dans le creux de tes bras qui écartent les heures
Aux murmures de toi, aux lèvres qui effleurent
Comme un écho de toi sur mon corps constellé.
"""
m'ont moins convaincue, la répétition de "toi" pèse alors peut-être un peu trop.
J'ai beaucoup apprécié le fond de ce poème, vraiment.
Les deux quatrains
"""
Mourir les bras en croix , le nez dans la poussière
Dans l’âtre de ton ventre au plus profond de toi
Et m’écorcher de toi tout en pourpre de soi
Puis m’étouffer de toi le genou sur la pierre
Mourir pour mieux rêver dans un ciel étoilé
Dans le creux de tes bras qui écartent les heures
Aux murmures de toi, aux lèvres qui effleurent
Comme un écho de toi sur mon corps constellé.
"""
m'ont moins convaincue, la répétition de "toi" pèse alors peut-être un peu trop.
J'ai beaucoup apprécié le fond de ce poème, vraiment.
Invité- Invité
Re: Mourir
Moi, j'ai trouvé que cela avait beaucoup d'allure, valérie.
Certes, on a deci delà quelques lieux communs (les trois vers que socque a relevés par exemple), mais ce petit bémol ne suffit pas pour ne pas m'emporter pleinement.
J'ai aimé.
Certes, on a deci delà quelques lieux communs (les trois vers que socque a relevés par exemple), mais ce petit bémol ne suffit pas pour ne pas m'emporter pleinement.
J'ai aimé.
Invité- Invité
Re: Mourir
je trouve à ce poème un vrai potentiel de force et d'émotion, Mais je crois que vous devriez le considdèrer copmme un premier canevas sur lequel retravailler.
Il y a là comme un torrent d'images où il vous faut trier pour en accroître la profondeur.
Il y a là comme un torrent d'images où il vous faut trier pour en accroître la profondeur.
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Mourir
ça commence très fort avec la première strophe, après j'ai eu du mal à retrouver la même intensité, à me sentir touchée d'aussi près. Jusqu'au dernier vers, et en particulier les deux derniers mots, d'une grande puissance, au détournement syntaxique pertinent et émouvant :
Mon âme est morcelée et l’angoisse crécelle.
Entre les deux, des images assez inégales c'est vrai, mais quand même un poème qui ne laisse pas indifférent.
Mon âme est morcelée et l’angoisse crécelle.
Entre les deux, des images assez inégales c'est vrai, mais quand même un poème qui ne laisse pas indifférent.
Invité- Invité
Re: Mourir
Ça a de la gueule malgré quelques maladresses !
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Mourir
J'aime bien ce mourir à répétition, parce que ça ouvre la porte à diverses interprétations puis ça structure le rythme du poème de manière efficace. Les trois premières strophes rencontrent mes préférences parce qu'elles me paraissent plus brutes et ne s'adressent pas à un tu/toi qui devient réceptacle d'un cri au risque de l'affaiblir.
J'aime particulièrement:
Mourir au garde à vous d’un passé qui nous brûle
Mourir à tous ces cris qui nous rongent de vers
A ce silence honni qui fleurit mes déserts.
J'aime particulièrement:
Mourir au garde à vous d’un passé qui nous brûle
Mourir à tous ces cris qui nous rongent de vers
A ce silence honni qui fleurit mes déserts.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Mourir
Merci à tous de vos remarques et commentaires et surtout merci d'avoir lu ce texte. Vos commentaires m'incitent à revoir ce poème, j'y reviendrai très certainement.
valérie catty- Nombre de messages : 145
Age : 55
Date d'inscription : 20/02/2010
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