Il me fallait t’avoir… Paroles... Les murmures Amoureux, pièce en 3 actes

Avant toi, ma vie, c’était les vins les plus aigres,
Mes désirs vains cédaient à des réponses maigres,
Le lait et le miel mourraient comme les mirages :
Ma vie avait l’éclat des violents orages.

Je croyais être un roi mais je n’étais qu’un fou,
Je croyais voir, mais ma vision était floue ;
Je croyais savoir, mais ignorais que l’amour
Comme une coupe emplie de la chaleur du jour,

Pût être si proche, quand on le crût lointain,
Quand le bonheur est à la portée de la main.
Or, n’ayant pas compris le simple fait de vivre,

Il fallut que je goûte à ce vin qui enivre ;
Au vin d’or et sucré qui emperle tes lèvres,
Il brouille la réalité à tous mes rêves.

***
Je te ferai voir le soleil se coucher dans les dunes, mieux, je l’incarnerai dans tes cheveux. Je soumettrai le sable à la tonalité de ta peau. Tes grains de beauté nommons-les oasis, entourons ton image de mille palmiers d’or et de cuivre. Dans tes yeux se juxtaposent les cinq continents et le mutisme du ciel ; magnétiques, ils charrient dans leurs globes des richesses exprimant la beauté.
***
Avec toi, je n’ai pas d’autre pain que l’Incandescent, c’est-à-dire le soleil, tel que les poètes arabes le métaphorisent, et je n’ai plus de chimères ni de rêves de métamorphoses, tant je suis transporté !
***
Je compare tes attributs aux choses de la nature et aux principes de la création, -m’écoutes-tu, mon amour ?... Et la lune à du miel sur une terre de vinaigre.
***
Je puise enfin l’eau fraîche dans le puits de tes yeux.
–Amour, cette eau fraîche, je l’ai longtemps cherché… Parfois j’ai même cru la tenir dans mes mains- mais ce n’était qu’un reflet éclatant qui s’évanouissait subitement quand je l’amenais à ma bouche.
***
Aujourd’hui je peux réellement dire que le songe se change en étang, que le désert est un narcisse en fleur, au vu de ces sentiments qui forment en moi une végétation d’un genre nouveau.

***


J’ai rêvé, — ô cela est étrange vraiment—,
D’avoir en vis-à-vis ton visage charmant.
J’ai rêvé de ta main blanche serrant mon bras,
Je t’ai rêvé si fort : maintenant te voilà.

Tu te tiens dans mes bras. — Est-ce un effet d’optique ? —
Suis-je encore endormi sous l’ombre d’un portique ?
Un sentiment nouveau a pris en moi naissance,
Je suis resté troublé depuis son existence.

Réél ou irréel ?... —Ma vue va se troublant... —
Les cauchemards d’hier font place aux rêves blancs !
Ton corps contre le mien, ta voix, et ses accents,

Est-ce bien toi, amour*** , ce souffle que je sens ?
Moi qui disais toujours être en terre d’exil,
Aujourd’hui j’ai trouvé une terre d’asile.


Juillet 2009


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Je suis hyper mauvais public pour ce genre, désolée... les histoires et autres déclarations d'amour m'ennuient prodigieusement et j'ai tendance à trouver toujours ça très mièvre. Ce qui m'empêche d'apprécier les qualités d'un texte, certes, donc j'espère que vous aurez d'autres lectures que la mienne !

Bonjour !
Alors pour commencer ton poème ne m'a pas profondément touché mais comme c'est tout à fait subjectif je vais essayer d'aller plus loin.

Tout d'abord, j'aime bien l'idée d'écrire une "poème entrois actes" qui mêle les vers et la prose ^^ ça permet de ne pas s'installer dans une monotonie.
Autrement, quelques belles images mais aussi certaines un peu trop vues et surtout, des rimes un peu "bateau" (à mon goût toujours).
par exemple, "Moi qui disais toujours être en terre d’exil,
Aujourd’hui j’ai trouvé une terre d’asile." > à la fin du premier vers on a déjà compris quelle allait être la fin...

Et franchement, cette phrase est inutile ("Je compare tes attributs aux choses de la nature et aux principes de la création,") : ton lecteur n'est pas un imbécile et a bien compris ^^

Voilà ! mais au final, ton texte n'est pas mal (je fais ma difficile, je pense que c'est plus constructif).
A la revoyure !

Je ne ferais que reprendre ce qu'à dit Sahkti ici ...
Je n'ai vue qu'une déclaration ornée et un peu pompeuse

L'idée d'un tryptique qui alterne les formes poétiques est honorable, oui. Mais l'ensemble souffre d'images clichées et rebattues : le miel, les désirs, les orages, les yeux, le sable, les dunes, le soleil, la vue qui se trouble, le souffle qui se coupe, la terre d'asile et j'en passe...
La rime est beaucoup trop visible et étouffe le lecteur. Elle me paraît assez forcée aussi bien dans le premier sonnet que dans le dernier.

Je ne peux que t'encourager à continuer à écrire cependant, car ton désir de produire quelque chose de bien est manifeste, ça se sent. Tout cela mérite d'être retravaillé, afin de faire la peau aux lieux communs. Tu dois trouver des images neuves pour surprendre ton lecteur, faute de quoi tu tomberas dans la plus plate banalité.

Remarques orthographiques :
- c’était les vins : c'étaient les vins.
- Le lait et le miel mourraient : mouraient (mourraient, c'est au conditionnel présent !)
- -m’écoutes-tu : pour introduire une incise, il faut utiliser un tiret demi-cadratin (–) et non le quart de cadratin (le trait d'union, quoi.) Puis,
marquer un espace.
- –Amour, cette eau fraîche : même remarque.
- cette eau fraîche, je l’ai longtemps cherché : accord de l'auxiliaire "avoir" avec le COD antéposé au verbe : cherchée.
- mains- mais ce n’était : marquer un espace devant l'incise, même remarque qu'au-dessus.
- —Ma vue : espace avant le tiret cadratin.
- Les cauchemards d’hier : cauchemars.

Il est particulièrement délicat de dénigrer une envolée amoureuse pour ce qu'elle demeure votre, peut-être est-ce par pudeur, allez savoir, j'apprécie le courage, l'isolement en tant qu'être sensible mais le mec qui se raconte des histoires ne saurait trop vous conseiller de boire d'avantage de mousse de houblon, les bulles gardent mieux les secrets.