Départs

Départs

Enfant, sur la jetée, j’admirais les couchers
De soleil. J’écoutais le refrain argentin
De la mer qui déplie ses flots sur les rochers.
Les mâts mélodieux se miraient dans son tain.

Je rêvais de diamants et de pépites d’or,
De l’Eldorado vaste et de l’Afrique noire,
A l’heure où, au foyer apaisé qui s’endort,
L’homme ferme la lampe et exige le soir.

Qu’un équipage hissât ses bannières hautes
Pavoisant, au sortir des immobiles côtes,
J'étais devant ses feux comme devant un ange ;

Et je m'imaginais, — c’est ma nature, certes—
Qu’il avait sûrement choisi comme dessertes
Ces pays lointains dont on chante les louanges…


Juin 2010

J'aime bien ces rêves qui se déploient et ces mots qui voguent et les évoquent .

Un sonnet de belle facture, mais comme on en lit beaucoup, je trouve... Il manque un peu de relief à mon goût.

Un rythme agréable à l'oreille et des images qui emportent au loin avec douceur, un brin de regrets me semble-t-il aussi. Je me demande si une pointe d'emphase n'aurait pas été la bienvenue pour donner plus de corps à l'ensemble et en faire ressortir les qualités de rythme.