Morceau de chair

Points de fuites : l’horizon est ce téton turgescent. Lampe vieille, éclaire et baigne
De ta lumière verte, les poudres qui s’amoncellent
Sur la ligne creuse d’un autre sein.
Au fond de moi : draps, froissés ; jambes, claires
Les peaux sont salés et les sueurs offertes. Soleil ;
Sur tes veines violacées, coule ton rythme ternaire,
Marche aveugle, les orbites calcinés, vertèbres martelés,
Pour la douleur et la musique et la beauté.

Le trait de ta ligne fixe fait mousser les odeurs
Qui s’évanouissent ;
Fane, corbeau ou épervier, les ailes
Délicate de douleur à tes traces sur le cendrier
Délicatement apposé sur ta chair comme le sel.
En bas, moi. Je fais jouer les tréfonds ;
Je souffle la terre, la mer, le ciel ; une flamme de passion
assemble des tresses de nuages et de feu, où toi si belle et moi si vieux
nous mêlons ensemble dans le même rêve pieux. Lentement. Doucement.
Un cœur qui crépite ; a ta lippe pendante. Les folies et les présages à une table dégustent les étoiles sous le firmament.
Ni dans mes veines, ni dans mes muscles : les rates et les viscère, la poussière a ta peau,
Ma croupe et ma poitrine ondulant sous le flot
Des draps ; surchargés de femmes en deuil, des images violemment imprimés dans mon cerveau éclairent ta lumière fixe qui brule, craque, enflamme, mais reste sur le seuil.

Viens soleil, viens amour, viens baiser,
Viens paitre et renverser ton corps au étoiles ;
Viens maligne, viens main, caresser
Mon sexe chaud qui crépite a la moelle ;
Viens, cœur,
Lèvre
Sur la
Chair
Se déposer.
Fixe mes vertiges, mes embruns, appose sur mon palier
Tes humeurs et tes courbes, tes rires d’airains,
Souffle, caresse, larme, pluie,
Perdues dans les arbres des arbres et aux fond de la suie,
Dans les mailles et les vers, que les strophes, chaque strophe
Annonce le plaisir qui grandit sous l’étoffe,
Déchire les draps. Brule une passion. Craque
Comme une allumette doit craquer, et enflamme, poudroie,
Offre moi cette mer que je veux fendre ;
Sous les braises roussies, un grand lit de cendre.
Tu es la morsure feu, le point de fuite de ma cigarette
Sous le firmament, où une fesse est l’horizon ;
Je veux jouir a mourir pour a la fin ne plus qu’être
Un signe infini, entre les constellations.

Ce poème, à mon goût, "fait" beaucoup trop écriture automatique, des choses jetées en vrac, parfois fort belles ("l’horizon est ce téton turgescent", par exemple), parfois tournant en rond. En l'occurrence, je trouce que ce premier jet (si j'ose dire, vu le sujet), gagnerait à être relu, resserré, bref retravaillé, même si je crois me souvenir que c'est pas trop votre truc.

Sinon, mes remarques de langue :
« les orbites calcinées, vertèbres martelé[ b]e[/b]s »
« Un cœur qui crépite ; a (à ?) ta lippe pendante »
« les rates et les viscères »
« des images violemment imprimées dans mon cerveau »
« renverser ton corps aux étoiles »
« Mon sexe chaud qui crépite à la moelle »
« tes rires d’airain (et non « d’airains », je pense que l’airain, ici, n’est pas dénombrable) »
« les arbres des arbres et au (et non « aux ») fond de la suie »
« Offre-moi (trait d’union) cette mer que je veux fendre »
« Je veux jouir à mourir pour à la fin ne plus qu’être »

ben lui il avait bien fume avant d'ecrire et on lui dit rien...
La loi est la meme pour tous ici.
Pas de drogue ni d'alcool avant d'ecrire sur vosecrits.com !

game: il manque deux voyelles qui se ressemblent -> MNJOE

Mais c'est très intéressant ton commentaire Mini Joe. Voilà une intervention audacieuse et pertinente. Que serions-nous sans ton verbe ?

Oui, Monsieur Louis, je sais a quel point mes commentaires eclaires permettent aux ecrivains debutants de se remettre en question. Mon experience et mon regard audacieux leur permettent de trouver l'inspiration qui manquait jusque la a l'affirmation de leur talent.
Et en plus, je fais rien payer.

MINIJOE la petite muse de vosecrits.com

Et bien pour une fois, j'ai eu du mal à m'imprégner d'un de tes textes. Certes, je trouve qu'il y a de l'allure, de la beauté ici, une recherche dont l'effort est à louer mais rien à faire, je reste plongée dans cette impression d'effets parfois superficiels, de volonter de vouloir créer une toile sans forcément lui donner de réelle force conductrice. Quelque chose ne passe pas chez moi cette fois, en raison notamment du sentiment d'un procédé déjà vu, torturé sans réussir pour autant à lui arracher quelque chose de nouveau.

Désolée, c'est un peu dur; sans doute avais-je envie d'être autrement surprise, parce que je sais que le potentiel et la qualité sont là.