La petite princesse
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La petite princesse
D'aussi loin que remontent mes souvenirs, il me semble bien qu'on m'appelât « Princesse » depuis toujours. Petite fille, il me parut évident que ce surnom avait une raison d'être : j'étais la riche héritière du trône d'un pays dont j'ignorais lequel il pouvait être. Les livres, les dessins-animés me convainquirent de ce que j'étais bel et bien souveraine : car ce qui fait la princesse est sa joliesse et sa pureté or, lorsque je me regardais dans le miroir, je me trouvais très belle. N'était-ce pas là la preuve de ma majesté ? J'adoptai rapidement les comportements des plus nobles altesses : marchant d'un pas lent à travers la maison, vêtue de mes plus beaux atours, souriant à tous, et le pas léger comme celui d'un oiseau, je saluais mes sujets d'un signe de la tête en chantant à tue-tête des mélodies que j'appelais intérieurement « des chansons de princesse ».
A l'école, et même si je ne pouvais pas m'habiller en de longues étoffes soyeuses, je restais princière dans mon attitude et dans ma façon d'être. Les petits garçons étaient amoureux de moi, et les petites filles voulaient être mes copines. Je régnais sur mon empire avec délectation. Mais si j'étais princesse, il y avait tout de même plus haut que moi dans la hiérarchie suprême : la reine ! La maîtresse avait tous les droits, elle me dirigeait, m'obligeait à apprendre à lire, et à faire des additions, et cette domination sur ma personne m'embêtait au plus haut point. Les apprentissages scolaires à la rigueur, étaient parfois intéressants, et je les acceptais quelquefois. Mais la reine m'envoyait souvent à la torture, et la subir était au dessus de mes forces.
Toutes les deux heures, petit troupeau de moutons, nous la suivions en bêlant jusqu'aux commodités, où tous en chœur, nous devions libérer notre vessie d'un répugnant liquide. Chacun entendait le clapotis léger de son voisin, le petit pet qui sortait tout honteux du derrière d'un gamin qui n'avait pas pu le retenir, et tous nous pouvions humer le parfum délicat qui se dégageait de chacun des petits bâtiments. « Une princesse ne va pas faire pipi ! » décrétai-je, et je me tins à cette ferme résolution de ne jamais, jamais, jamais me rendre aux toilettes avec les autres, pour ne pas prendre le risque de laisser croire aux autres enfants que je n'étais pas une VRAIE majesté. On ne me posa aucun problème : les maîtresses ignoraient que je ne faisais rien lorsqu'elles m'installaient sur le trône, et les élèves, qui quoi qu'on en disent se surveillaient mutuellement, m'honoraient de n'avoir rien à faire sortir de bruyant ni de puant hors de son corps. On m'adora plus encore : j'en étais enchantée.
Presque toutes les petites filles ont une période princesse : si la mienne dura longtemps, je finis tout de même par comprendre que je n'en étais pas vraiment une. Cela ne m'empêcha pas de vouloir continuer à entretenir mon image de pure perfection. Ainsi, au collège, au lycée, jamais personne ne m'entendit ni ne me vit me rendre aux cabinets, et cela alors même que j'étais interne. J'appris à me retenir pendant une semaine entière, et lorsque je rentrais à la maison, je m'assurais que mes parents étaient loin pour me libérer honteusement. J'avais souvent mal au ventre, mais contrainte et forcée par mes principes, je finis par m'habituer à ces douleurs, jusqu'à ne plus les ressentir du tout.
J'étais toujours une princesse aux yeux des autres, toujours l'image parfaite de la beauté virginale des fées des contes. Je collectionnai les amants lorsque je fus collégienne, me posai plus sérieusement en arrivant au lycée, jusqu'à jeter mon dévolu sur un seul homme, et à ne plus le quitter de six ans. Tout naturellement, il finit par me proposer d'emménager chez lui, et puis peut être, plus tard, pourquoi pas de nous marier. J'acceptai parce que j'étais amoureuse. Mais ce n'était plus d'une semaine que je devais me retenir, mais de toute une vie. « Peut être en serai-je capable », espérai-je naïvement en enfilant l'alliance.
Mais au bout d'un mois, je fus forcée de rendre les armes car risquais de me faire éclater le ventre, et profitant de ce que l'amoureux soit à la cuisine, j'allai discrètement jusqu'au lieu d'aisance, et vidai tout à la fois, vessie comme intestin. Je tirai la chasse, rien ne partit : affolée, je recommençai plusieurs fois. Flottants à la surface de l'eau, mes excréments semblaient me narguer : je dus me résoudre à appeler mon conjoint. « Ça pue ici ! » s'exclama-t-il en poussant la porte des commodités, puis voyant les tristes preuves de ma déchéance, il me regarda avec fureur, et me lança un coup de poing dans la tempe, qui me fit tomber sur le carrelage, un bras trempant à moitié dans le mélange nauséabond. « Je t'avais fait confiance ! Plus jamais je ne pourrai te regarder de la même façon ! » cria-t-il avant de me cracher dessus. Puis, il me quitta.
« J'vais en avoir pour d'la monnaie ça c'est sûr !», l'entendis-je murmurer en partant, « Tu m'étonnes qu'y ait tant de divorces ces derniers temps! C'était sûrement pas comme ça au Moyen Age ! Les nanas bouchaient pas les chiottes de leurs copains, ça m'étonnerait beaucoup. Et puis, à l'époque j'en suis sûr, les plombiers prenaient pas si cher ! ».
A l'école, et même si je ne pouvais pas m'habiller en de longues étoffes soyeuses, je restais princière dans mon attitude et dans ma façon d'être. Les petits garçons étaient amoureux de moi, et les petites filles voulaient être mes copines. Je régnais sur mon empire avec délectation. Mais si j'étais princesse, il y avait tout de même plus haut que moi dans la hiérarchie suprême : la reine ! La maîtresse avait tous les droits, elle me dirigeait, m'obligeait à apprendre à lire, et à faire des additions, et cette domination sur ma personne m'embêtait au plus haut point. Les apprentissages scolaires à la rigueur, étaient parfois intéressants, et je les acceptais quelquefois. Mais la reine m'envoyait souvent à la torture, et la subir était au dessus de mes forces.
Toutes les deux heures, petit troupeau de moutons, nous la suivions en bêlant jusqu'aux commodités, où tous en chœur, nous devions libérer notre vessie d'un répugnant liquide. Chacun entendait le clapotis léger de son voisin, le petit pet qui sortait tout honteux du derrière d'un gamin qui n'avait pas pu le retenir, et tous nous pouvions humer le parfum délicat qui se dégageait de chacun des petits bâtiments. « Une princesse ne va pas faire pipi ! » décrétai-je, et je me tins à cette ferme résolution de ne jamais, jamais, jamais me rendre aux toilettes avec les autres, pour ne pas prendre le risque de laisser croire aux autres enfants que je n'étais pas une VRAIE majesté. On ne me posa aucun problème : les maîtresses ignoraient que je ne faisais rien lorsqu'elles m'installaient sur le trône, et les élèves, qui quoi qu'on en disent se surveillaient mutuellement, m'honoraient de n'avoir rien à faire sortir de bruyant ni de puant hors de son corps. On m'adora plus encore : j'en étais enchantée.
Presque toutes les petites filles ont une période princesse : si la mienne dura longtemps, je finis tout de même par comprendre que je n'en étais pas vraiment une. Cela ne m'empêcha pas de vouloir continuer à entretenir mon image de pure perfection. Ainsi, au collège, au lycée, jamais personne ne m'entendit ni ne me vit me rendre aux cabinets, et cela alors même que j'étais interne. J'appris à me retenir pendant une semaine entière, et lorsque je rentrais à la maison, je m'assurais que mes parents étaient loin pour me libérer honteusement. J'avais souvent mal au ventre, mais contrainte et forcée par mes principes, je finis par m'habituer à ces douleurs, jusqu'à ne plus les ressentir du tout.
J'étais toujours une princesse aux yeux des autres, toujours l'image parfaite de la beauté virginale des fées des contes. Je collectionnai les amants lorsque je fus collégienne, me posai plus sérieusement en arrivant au lycée, jusqu'à jeter mon dévolu sur un seul homme, et à ne plus le quitter de six ans. Tout naturellement, il finit par me proposer d'emménager chez lui, et puis peut être, plus tard, pourquoi pas de nous marier. J'acceptai parce que j'étais amoureuse. Mais ce n'était plus d'une semaine que je devais me retenir, mais de toute une vie. « Peut être en serai-je capable », espérai-je naïvement en enfilant l'alliance.
Mais au bout d'un mois, je fus forcée de rendre les armes car risquais de me faire éclater le ventre, et profitant de ce que l'amoureux soit à la cuisine, j'allai discrètement jusqu'au lieu d'aisance, et vidai tout à la fois, vessie comme intestin. Je tirai la chasse, rien ne partit : affolée, je recommençai plusieurs fois. Flottants à la surface de l'eau, mes excréments semblaient me narguer : je dus me résoudre à appeler mon conjoint. « Ça pue ici ! » s'exclama-t-il en poussant la porte des commodités, puis voyant les tristes preuves de ma déchéance, il me regarda avec fureur, et me lança un coup de poing dans la tempe, qui me fit tomber sur le carrelage, un bras trempant à moitié dans le mélange nauséabond. « Je t'avais fait confiance ! Plus jamais je ne pourrai te regarder de la même façon ! » cria-t-il avant de me cracher dessus. Puis, il me quitta.
« J'vais en avoir pour d'la monnaie ça c'est sûr !», l'entendis-je murmurer en partant, « Tu m'étonnes qu'y ait tant de divorces ces derniers temps! C'était sûrement pas comme ça au Moyen Age ! Les nanas bouchaient pas les chiottes de leurs copains, ça m'étonnerait beaucoup. Et puis, à l'époque j'en suis sûr, les plombiers prenaient pas si cher ! ».
Re: La petite princesse
Ah, on est en plein Belle du Seigneur ! La rupture de la fin, l'irruption du vocabulaire trivial, est trop brutale à mon goût, trop marquée. Il suffirait, me semble-t-il, que le conjoint s'exprime dans un langage parlé de niveau moyen pour qu'on note la différence...
Sinon, oui, un texte sympa je trouve, fort bien mené.
Une remarque :
« il me semble bien qu'on m'appelait (l’indicatif s’impose ici, non le subjonctif) « Princesse » depuis toujours »
Sinon, oui, un texte sympa je trouve, fort bien mené.
Une remarque :
« il me semble bien qu'on m'appelait (l’indicatif s’impose ici, non le subjonctif) « Princesse » depuis toujours »
Invité- Invité
Re: La petite princesse
Je n'oserai quand même pas dire que c'est savoureux. Mais distrayant, au minimum.
Tu vois, ce que j'aimerais M-arjolaine, c'est voir un jour ton écriture se déconstiper, se relâcher quoi. Parce que je dois dire qu'à force ça coince chez quelqu'un d'aussi jeune et inventif que toi, ici plus que jamais.
Tu vois, ce que j'aimerais M-arjolaine, c'est voir un jour ton écriture se déconstiper, se relâcher quoi. Parce que je dois dire qu'à force ça coince chez quelqu'un d'aussi jeune et inventif que toi, ici plus que jamais.
Invité- Invité
Re: La petite princesse
Les articulations sont rondes, silencieuses, le texte coule...et pour être odieux, la fluidité est interrompue par le personnage masculin, je pense qu'il lui manque un soupçon d'âme, infinitésimal, rapport à la brusquerie dont il fait preuve, sauf si la princesse, au fondement, est livrée avec le package mari moisi (à préciser sur l'emballage)...cela n'enlève rien à la morale, il faut toujours tout garder pour soi
Jérémie- Nombre de messages : 412
Age : 47
Localisation : Sixfeetunder
Date d'inscription : 27/03/2010
Re: La petite princesse
Merci à tous mes commentateurs :-)
Je n'avais pas noté la brusquerie du changement de ton, alors je tente une réécriture du dernier paragraphe :
« Et dire que maintenant, il va falloir que j'y mette de ma poche !», l'entendis-je murmurer en partant, « Tu m'étonnes qu'y ait tant de divorces ces derniers temps! C'était sûrement pas comme ça au Moyen Age ! Les princesses n'en étaient quand même pas à boucher les toilettes des chevaliers, ça m'étonnerait beaucoup. Et puis à l'époque j'en suis sûr, les plombiers ne prenaient pas si cher ! ».
Easter(Island), j'ai du mal à saisir ce que tu entends par une écriture "relâchée". Un relâchement dans quoi ? Dans la langue ? Dans la tournure des phrases ? Aurais-tu un exemple de texte dans lequel l'écriture est "déconstipée" ? Est ce que j'en ai déjà écrit un qui corresponde à ce que tu attends (l'insensible ?) ? Ce que tu dis me semble intéressant, mais je ne sais pas le décoder :-/ !
Je n'avais pas noté la brusquerie du changement de ton, alors je tente une réécriture du dernier paragraphe :
« Et dire que maintenant, il va falloir que j'y mette de ma poche !», l'entendis-je murmurer en partant, « Tu m'étonnes qu'y ait tant de divorces ces derniers temps! C'était sûrement pas comme ça au Moyen Age ! Les princesses n'en étaient quand même pas à boucher les toilettes des chevaliers, ça m'étonnerait beaucoup. Et puis à l'époque j'en suis sûr, les plombiers ne prenaient pas si cher ! ».
Easter(Island), j'ai du mal à saisir ce que tu entends par une écriture "relâchée". Un relâchement dans quoi ? Dans la langue ? Dans la tournure des phrases ? Aurais-tu un exemple de texte dans lequel l'écriture est "déconstipée" ? Est ce que j'en ai déjà écrit un qui corresponde à ce que tu attends (l'insensible ?) ? Ce que tu dis me semble intéressant, mais je ne sais pas le décoder :-/ !
Re: La petite princesse
Mauvais jeu de mots M-arjolaine, désolée. Pour dire que je trouve ton écriture quand même pas mal guindée et que si c'est tout à ton honneur de "bien" écrire avec emploi de subjonctifs imparfaits et tutti quanti, j'aimerais te voir te démarquer un peu de tout ceci et t'essayer à du plus confortable, plus oral presque, sans aller jusqu'à parler de familiarité. Une écriture où on ne sente pas l'effort, moins scolaire, moins appliquée, moins teintée de classicisme peut-être. Dans le genre Pili, Coline D, Grieg, Yali... tu vois ? La barre est haute, et le goût tout personnel, j'en conviens mais voilà ce que à quoi je pensais, en gros. D'un autre côté, il y a fort à parier que cette espèce de raideur dans l'expression correspond à un "style", "ton" style.
Invité- Invité
Re: La petite princesse
Si je peux me permettre de commenter un commentaire je dirai que oui le style de M-arjolaine est précisément là : le contraste saisissant entre le classicisme de l'expression et l'iconoclastie du propos.
Souvent elle nous propose des histoires plus ou moins monstrueuses ou insensées et son style rigoureux, efficace, rajoute je trouve au plaisir que l'on prend.
C'est une voix originale , et une voie dont je ne suis pas sure qu'il faille la détourner.
Moi ça me fait penser à ce flegme tout british et cette rectitude dans la vêture et l'apparence dont font preuve certains anglais et qui cache une "folie" profonde et le goût du non-sense
Tiens oui il y aurait du John Steed et du Monthy python quelque part chez elle.
Oui la deuxième fin est mieux ...mais elle est encore un peu décevante par rapport au reste du texte...L'apparition du thème de l'argent en toute fin de course (de commission devrai-je dire?) vient parasiter je trouve le sujet.
Souvent elle nous propose des histoires plus ou moins monstrueuses ou insensées et son style rigoureux, efficace, rajoute je trouve au plaisir que l'on prend.
C'est une voix originale , et une voie dont je ne suis pas sure qu'il faille la détourner.
Moi ça me fait penser à ce flegme tout british et cette rectitude dans la vêture et l'apparence dont font preuve certains anglais et qui cache une "folie" profonde et le goût du non-sense
Tiens oui il y aurait du John Steed et du Monthy python quelque part chez elle.
Oui la deuxième fin est mieux ...mais elle est encore un peu décevante par rapport au reste du texte...L'apparition du thème de l'argent en toute fin de course (de commission devrai-je dire?) vient parasiter je trouve le sujet.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: La petite princesse
Quelque chose ne cadre pas, et ne fonctionne pas bien. La princesse prout-prout a soit épousé un prince, auquel cas il peut fort bien changer de registre, mais je ne le trouve pas très convaincant, soit un rustaud, et pour le coup, ça manque de vigueur, et de verdeur.
Je trouve, à la différence d'Easter, qu'une écriture encore plus classicisante aurait renforcé l'allégorie, en pastichant le ton de certains contes.
Je trouve, à la différence d'Easter, qu'une écriture encore plus classicisante aurait renforcé l'allégorie, en pastichant le ton de certains contes.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: La petite princesse
Il me manque un ou plusieurs éléments pour comprendre la fin.
Je me retrouve comme deux ronds de flanc et obligée de relire en pensant que j'ai sauté un passage... mais non, j'ai tout bien lu.
Le mari a une attitude qui ne colle pas vraiment.
Alors je veux bien considérer qu'une femme vivant dans le fantasme princier puisse enjoliver son union et même son mec et de là, le choc du coup de poing -arrivant en même temps que le pipi-popo d'ailleurs- soit le seul moyen de la renvoyer à la réalité sauf que :
Je pense qu'en la laissant dans son "je-de-rôle-princesse", la fin choisie fonctionnerait.
Sinon, tout le reste est très bien construit et rafraîchissant à souhait.
Une très belle écriture, comme d'hab. ;-)
Merci M-arjolaine
Je me retrouve comme deux ronds de flanc et obligée de relire en pensant que j'ai sauté un passage... mais non, j'ai tout bien lu.
Le mari a une attitude qui ne colle pas vraiment.
Alors je veux bien considérer qu'une femme vivant dans le fantasme princier puisse enjoliver son union et même son mec et de là, le choc du coup de poing -arrivant en même temps que le pipi-popo d'ailleurs- soit le seul moyen de la renvoyer à la réalité sauf que :
Et même s'il y a ça qui suit :Presque toutes les petites filles ont une période princesse : si la mienne dura longtemps, je finis tout de même par comprendre que je n'en étais pas vraiment une.
Cela n'empêche pas l'incohérence.Cela ne m'empêcha pas de vouloir continuer à entretenir mon image de pure perfection.
Je pense qu'en la laissant dans son "je-de-rôle-princesse", la fin choisie fonctionnerait.
Sinon, tout le reste est très bien construit et rafraîchissant à souhait.
Une très belle écriture, comme d'hab. ;-)
Merci M-arjolaine
Mure- Nombre de messages : 1478
Age : 47
Localisation : Dans vos pensées burlesques.
Date d'inscription : 12/06/2009
Re: La petite princesse
Pour les petits chipoteries "techniques":
- et à ne plus le quitter de six ans: cette tournure est-elle correcte ?
- dommage la répétition peu heureuse de mais dans Mais ce n'était plus d'une semaine que je devais me retenir, mais de toute une vie
Moins convaincue cette fois, alors que tout avait pourtant très bien commencé. Idée originale, début plaisant et écriture soignée comme à l'accoutumée. Mais vers la fin, tout se gête, ça va trop vite, ça ne semble plus très cohérent et j'ai le sentiment que ça se termine un peu en queue-de-poisson avec beaucoup de facilités. Pas vraiment pour moi cette fois, désolée.
- et à ne plus le quitter de six ans: cette tournure est-elle correcte ?
- dommage la répétition peu heureuse de mais dans Mais ce n'était plus d'une semaine que je devais me retenir, mais de toute une vie
Moins convaincue cette fois, alors que tout avait pourtant très bien commencé. Idée originale, début plaisant et écriture soignée comme à l'accoutumée. Mais vers la fin, tout se gête, ça va trop vite, ça ne semble plus très cohérent et j'ai le sentiment que ça se termine un peu en queue-de-poisson avec beaucoup de facilités. Pas vraiment pour moi cette fois, désolée.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: La petite princesse
La fin ne me plait pas trop non plus, je trouve qu'on est plus du tout dans la même tonalité. C'est dommage, parce que tout le reste fonctionne bien, ça se lit bien, et cette princesse qui plie son corps à l'étiquette qu'elle s'invente, c'est bien vu et intrigant.
Princière contradiction
Au demeurant, la Palatine, dans une lettre à Sophie de Hanovre, s'inscrit totalement en faux contre une telle thèse :
"Voyez passer une jolie personne, bien mignonne, bien propre; vous vous récriez : «Ah! que cela serait joli si cela ne chiait pas!»
JE LE PARDONNE à des crocheteurs, à des soldats aux gardes, à des porteurs de chaise et à des gens de ce calibre-là. Mais les empereurs chient, les impératrices chient, les rois chient, les reines chient, le pape chie, les cardinaux chient, les princes chient, les archevêques et les évêques chient, les généraux d'ordre chient, les curés et les vicaires chient. Avouez donc que le monde est rempli de vilaines gens! Car enfin, on chie en l'air, on chie sur la terre, on chie dans la mer. Tout l'univers est rempli de chieurs, et les rues de Fontainebleau de merde, principalement de la merde de Suisse, car ils font des étrons gros comme vous, Madame. "
La Palatine étant tout de même la propre belle-sœur du Roi-Soleil, et la mère du futur Régent, il me semble que son avis peut avoir quelque intérêt...
"Voyez passer une jolie personne, bien mignonne, bien propre; vous vous récriez : «Ah! que cela serait joli si cela ne chiait pas!»
JE LE PARDONNE à des crocheteurs, à des soldats aux gardes, à des porteurs de chaise et à des gens de ce calibre-là. Mais les empereurs chient, les impératrices chient, les rois chient, les reines chient, le pape chie, les cardinaux chient, les princes chient, les archevêques et les évêques chient, les généraux d'ordre chient, les curés et les vicaires chient. Avouez donc que le monde est rempli de vilaines gens! Car enfin, on chie en l'air, on chie sur la terre, on chie dans la mer. Tout l'univers est rempli de chieurs, et les rues de Fontainebleau de merde, principalement de la merde de Suisse, car ils font des étrons gros comme vous, Madame. "
La Palatine étant tout de même la propre belle-sœur du Roi-Soleil, et la mère du futur Régent, il me semble que son avis peut avoir quelque intérêt...
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 67
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: La petite princesse
Ah ? Je n'avais pas commenté ?
Eh bien... un texte plutôt réussi, bien torché, mais dont je n'aime pas la fin, qui me paraît attendue.
Sinon, je dois admettre que j'aimerais te retrouver dans d'autres registres parce que vraiment, là, je ne veux pas dire que je m'en lasse, mais presque. Je pense que tu dois te renouveler pour (me !) surprendre à nouveau, comme à tes débuts. Mais ce n'est pas mauvais du tout, loin de là !
Eh bien... un texte plutôt réussi, bien torché, mais dont je n'aime pas la fin, qui me paraît attendue.
Sinon, je dois admettre que j'aimerais te retrouver dans d'autres registres parce que vraiment, là, je ne veux pas dire que je m'en lasse, mais presque. Je pense que tu dois te renouveler pour (me !) surprendre à nouveau, comme à tes débuts. Mais ce n'est pas mauvais du tout, loin de là !
Invité- Invité
Re: La petite princesse
Je suis toujours autant accaparé par tes textes, celui-ci compris. J'attends quelque chose, probablement pas un changement de registre, mais au minimum une sorte de "chef d'œuvre" qui ramasse tout tes écrits précédent au passage et les expose d'un coup, dans le mille.
Invité- Invité
Re: La petite princesse
Les imbéciles froncent le nez, les psy froncent le sourcil, je ne fronce rien, je déguste ton talent singulier en me demandant seulement si ce qui le nourrit est une énergie renouvelable... et en l'espérant !
Invité- Invité
Re: La petite princesse
Oups ! En remontant les commentaires, je m'aperçois que celui d'Alex est un peu mitigé. je tiens donc à signaler que "les imbéciles froncent le nez" était en référence à l'odeur évoquée par M-arjolaine et non au commentaire d'Alex ( t'es l'avant-dernier que je traiterais d'imbécile, Alex !)
Invité- Invité
Re: La petite princesse
Oh, merci coline !
Bon, je ne l'aurais jamais pris comme une attaque personnelle sinon.
Bon, je ne l'aurais jamais pris comme une attaque personnelle sinon.
Invité- Invité
Re: La petite princesse
C'est le premier texte que je lis de vous, je vois d'après les coms que j'ai la même réaction que certains pour la fin qui ne cadre pas avec le reste, trop violente et incompréhensible, pourquoi une telle fureur pour un WC bouché ?
Pour le style, j'aime assez
amicalement
Pour le style, j'aime assez
amicalement
misschocolat- Nombre de messages : 60
Age : 69
Localisation : en pays féerique
Date d'inscription : 03/08/2010
Re: La petite princesse
J’aime beaucoup, l’écriture et le thème, original. Ça se lit avec plaisir. J’aurais bien aimé l’écrire
Dommage pour la fin, ça gâche tout (d’après moi) : trop brutal, trop exagéré (surtout le coup de poing et la façon de parler du bonhomme, et puis aussi le fait qu’elle appelle le type, ça ne ressemble pas au caractère de la demoiselle qui fait tant attention à son image et qu’on s’imagine plutôt crever que de montrer ça à quelqu’un, vaudrait mieux qu’elle se fasse honteusement prendre en flagrant délit). Ce serait vraiment chouette avec une autre fin …
Dommage pour la fin, ça gâche tout (d’après moi) : trop brutal, trop exagéré (surtout le coup de poing et la façon de parler du bonhomme, et puis aussi le fait qu’elle appelle le type, ça ne ressemble pas au caractère de la demoiselle qui fait tant attention à son image et qu’on s’imagine plutôt crever que de montrer ça à quelqu’un, vaudrait mieux qu’elle se fasse honteusement prendre en flagrant délit). Ce serait vraiment chouette avec une autre fin …
Titia_____- Nombre de messages : 140
Age : 45
Date d'inscription : 08/10/2009
la petite princesse
(il me regarda avec fureur, et me lança un coup de poing dans la tempe, qui me fit tomber sur le carrelage, un bras trempant à moitié dans le mélange nauséabond. « Je t'avais fait confiance ! Plus jamais je ne pourrai te regarder de la même façon ! )
C'est un peu dur pour "la petite princesse" ! un coup de poing ! Ce n'est pas un peu fort ?
Sinon, j'ai bien aimé votre écriture.
C'est un peu dur pour "la petite princesse" ! un coup de poing ! Ce n'est pas un peu fort ?
Sinon, j'ai bien aimé votre écriture.
RICHARD2- Nombre de messages : 160
Age : 64
Date d'inscription : 27/08/2010
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