Scènes de vie
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Arielle
mitsouko
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Scènes de vie
« il tient à peine dans la main, mais il pénètre froid
Dans les chairs surprises
Et s’arrête à l’endroit où tremble enchevêtrée
La racine obscure des cris » (extrait Noces de sang F G Lorca)
La salle bruisse encore de nos dernières paroles.
L’écho imperceptible de nos voix comme en apesanteur.
Le rideau pourpre s’affaisse mollement comme un soufflet qui retombe.
La houle des applaudissements nous accompagne alors que nous regagnons nos loges.
Tanières de nos angoisses et de nos rires libérés.
Cette odeur presque écoeurante du tabac froid mêlé au parfum capiteux des fleurs.
Lorca nous submerge encore, et déjà,
le brouhaha léger des admirateurs qui piétinent dans les courants d’air.
Malgré l’excitation persistante, nos visages démaquillés et nos corps fatigués rejoignent peu à peu l’autre vie……
comme des plongeurs contraints de remonter à la surface, renonçant aux vertiges des profondeurs.
En matinée, j’aime te voir jouer,
cette élégance ingénue dans les rôles de jeunes premières,
cette irrévérence moqueuse des servantes de comédie
la beauté ténébreuse des tragédiennes
Je me souviens,
Mon Antigone rebelle au théâtre des Amandiers et cette plénitude dans l’instant magique.
Ma mystique Blanche de la Force, un soir parfumé,
à Avignon et ce public debout qui prie en silence.
Ma Juliette amoureuse au soleil de Mnouchkine.
Etrangement, la vie nous éloigne l’un de l’autre, alors que la scène nous rapproche.
Il est vrai que nos personnages ont des exigences de rôle que nous négligeons dans le quotidien.
Ton destin…amoureux, comme une évidence cruelle.
Cette conversation surprise, ces appels mystérieux
et tes yeux qui rêvent ailleurs.
Demain, relâche.
Nous flânerons sur les bords de la Seine qui s’étire comme un chat langoureux
Nous perdre aux jardins fleuris, enivrés de printemps
Le soir, écouter Petrucciani au Caveau de la Huchette.
Je t’observerai, marchant devant moi
Aérienne et insouciante
Nos regards mentiront admirablement.
Les grandes actrices peuvent tout jouer
Même la vie.
Dans les chairs surprises
Et s’arrête à l’endroit où tremble enchevêtrée
La racine obscure des cris » (extrait Noces de sang F G Lorca)
La salle bruisse encore de nos dernières paroles.
L’écho imperceptible de nos voix comme en apesanteur.
Le rideau pourpre s’affaisse mollement comme un soufflet qui retombe.
La houle des applaudissements nous accompagne alors que nous regagnons nos loges.
Tanières de nos angoisses et de nos rires libérés.
Cette odeur presque écoeurante du tabac froid mêlé au parfum capiteux des fleurs.
Lorca nous submerge encore, et déjà,
le brouhaha léger des admirateurs qui piétinent dans les courants d’air.
Malgré l’excitation persistante, nos visages démaquillés et nos corps fatigués rejoignent peu à peu l’autre vie……
comme des plongeurs contraints de remonter à la surface, renonçant aux vertiges des profondeurs.
En matinée, j’aime te voir jouer,
cette élégance ingénue dans les rôles de jeunes premières,
cette irrévérence moqueuse des servantes de comédie
la beauté ténébreuse des tragédiennes
Je me souviens,
Mon Antigone rebelle au théâtre des Amandiers et cette plénitude dans l’instant magique.
Ma mystique Blanche de la Force, un soir parfumé,
à Avignon et ce public debout qui prie en silence.
Ma Juliette amoureuse au soleil de Mnouchkine.
Etrangement, la vie nous éloigne l’un de l’autre, alors que la scène nous rapproche.
Il est vrai que nos personnages ont des exigences de rôle que nous négligeons dans le quotidien.
Ton destin…amoureux, comme une évidence cruelle.
Cette conversation surprise, ces appels mystérieux
et tes yeux qui rêvent ailleurs.
Demain, relâche.
Nous flânerons sur les bords de la Seine qui s’étire comme un chat langoureux
Nous perdre aux jardins fleuris, enivrés de printemps
Le soir, écouter Petrucciani au Caveau de la Huchette.
Je t’observerai, marchant devant moi
Aérienne et insouciante
Nos regards mentiront admirablement.
Les grandes actrices peuvent tout jouer
Même la vie.
mitsouko- Nombre de messages : 560
Age : 64
Localisation : Paris
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Scènes de vie
Eh bien ! Je suis étonnée : j'ai l'impression que vous avez voulu rassembler dans un unique texte, histoire d'en être débarrassé une bonne fois, toutes les expressions cliché et tarte à la crème que vous connaissez. L'argument, pourquoi pas, mais je le trouve décliné avec une lourdeur et une banalité décourageantes. Vous l'aurez compris, je ne suis pas convaincue cette fois, surtout après les textes puissants que j'ai pu lire de vous.
« Le rideau pourpre s’affaisse mollement comme un soufflet qui retombe. » : je trouve la phrase trop chargée ; expressive pour ce qu’elle dit, d’accord, mais elle a vraiment arrêté ma lecture
« Il est vrai que nos personnages ont des exigences de rôle que nous négligeons dans le quotidien » : pour moi, quelle lourdeur, quelle langue de bois !
Clichés :
« La houle des applaudissements »
« odeur presque écœurante du tabac froid mêlé au parfum capiteux des fleurs » (putain, le parfum capiteux, on n'ose plus depuis le dix-neuvième siècle)
« brouhaha léger des admirateurs »
« l’excitation persistante »
« cette élégance ingénue »
« cette irrévérence moqueuse »
« la beauté ténébreuse »
« cette plénitude dans l’instant magique »
« ce public debout qui prie en silence »
« la vie nous éloigne l’un de l’autre, alors que la scène nous rapproche »
« la Seine qui s’étire comme un chat langoureux »
« enivrés de printemps »
« Le rideau pourpre s’affaisse mollement comme un soufflet qui retombe. » : je trouve la phrase trop chargée ; expressive pour ce qu’elle dit, d’accord, mais elle a vraiment arrêté ma lecture
« Il est vrai que nos personnages ont des exigences de rôle que nous négligeons dans le quotidien » : pour moi, quelle lourdeur, quelle langue de bois !
Clichés :
« La houle des applaudissements »
« odeur presque écœurante du tabac froid mêlé au parfum capiteux des fleurs » (putain, le parfum capiteux, on n'ose plus depuis le dix-neuvième siècle)
« brouhaha léger des admirateurs »
« l’excitation persistante »
« cette élégance ingénue »
« cette irrévérence moqueuse »
« la beauté ténébreuse »
« cette plénitude dans l’instant magique »
« ce public debout qui prie en silence »
« la vie nous éloigne l’un de l’autre, alors que la scène nous rapproche »
« la Seine qui s’étire comme un chat langoureux »
« enivrés de printemps »
Invité- Invité
Re: Scènes de vie
Le rideau pourpre s’affaisse mollement comme un soufflet qui retombe
Ce ne serait pas plutôt un soufflé ?
Un peu l'impression générale que me laisse ce texte.
Je l'aurais mieux vu, un peu plus étoffé, en prose comme une mini-nouvelle à condition de le débarrasser de ses lieux communs les plus élimés.
Ce ne serait pas plutôt un soufflé ?
Un peu l'impression générale que me laisse ce texte.
Je l'aurais mieux vu, un peu plus étoffé, en prose comme une mini-nouvelle à condition de le débarrasser de ses lieux communs les plus élimés.
Re: Scènes de vie
Moins convaincue cette fois, l'ensemble me paraît trop convenu, trop lisse avec une histoire qui pourrait être intéressante, voire touchante, si elle ne flirtait d'aussi près avec un ton guimauve un peu trop pathétique.
Désolée, pas pour moi cette fois.
Désolée, pas pour moi cette fois.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Scènes de vie
Je trouve le thème attrayant, avec possibilité de dépeindre pas mal de choses, mais, moi aussi, je suis passée un peu à côté ici, du fait des lieux communs.
Re: Scènes de vie
J'ai du mal au niveau sonore..Peut être devrais tu essayer de remanier les vers, ou de reprendre carrément l'ensemble en prose.
Je trouve l'ensemble plutôt esthétique, mais à rythmer et à alléger.
Je trouve l'ensemble plutôt esthétique, mais à rythmer et à alléger.
Garbage- Nombre de messages : 4
Age : 112
Date d'inscription : 26/07/2010
Re: Scènes de vie
Merci mitsouko !
Quelques scènes de vie... Et vos mots soufflés, respirent le théâtre de nos existences ...
Quelques scènes de vie... Et vos mots soufflés, respirent le théâtre de nos existences ...
la fille du pays du nord- Nombre de messages : 65
Age : 59
Date d'inscription : 27/01/2011
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