Mon kangourou

MON KANGOUROU



Tout seul chez toi c’est dans la poche,
tu fais des bonds de kangourou,
c’est la joie version marsupial,
c’est le panard façon australe ;


Dans ton miroir le loup-garou,
tu dis c’est pas moi, c’est trop moche,
tu dis que toi tu ne mors pas,
que non chez toi y’a rien qui cloche ;


Quant à l’amour pas de problème,
sur ton miroir t’écris je t’aime,
et, vu que tu te sers toi-même,
des mieux servis que toi y’a pas :


La bonne pioche que tu mérites,
tu te la fais, c’est toi l’élu,
alors que demander de plus
pour ta partie de réussite ?


C’est comme tu veux et ça t’excite,
mais n’oublie pas que tu sors plus,
faut pas dépasser la limite,
dehors déconner ça va vite,


dehors on perd son quant à soi,
dans les yeux des autres on se voit
comme dans des miroirs convexes,
on se met la honte on se vexe,


l’un l’autre on se montre du doigt :
« C’est toi le monstre, c’est pas moi,
y’a pas de doute, ça se voit,
le malheur c’est ta faute à toi ! »


Y’en a que ce mauvais délire
ils le voient pas du tout venir,
y’en a qui sont pas comme toi,
eux ils se croient chez eux partout :

Ils font partout les kangourous,
ils sautent, ils sautent sans réfléchir,
mais un jour, c’est fini de rire,
un jour on les met chez les fous ;


T’as raison de bloquer chez toi,
vaut mieux pas mettre les pieds dehors,
à moins de les tenir devant,
à moins de savoir faire le mort,


à moins d’avoir appris avant
à t’écraser mon kangourou,
ou bien à moins, mais quand, mais où,
que la vie prenne les devants…

la vie n'est pas toujours rose et se planquer dans une poche n'arrange jamais rien!


Choco

Un peu trop long, peut-être, pour que la frénésie du rythme tienne la route jusqu'au bout mais j'aime le sens de la musicalité que tu insuffles à ce texte (comme dans d'autres de toi d'ailleurs).

C'est une bonne idée cette histoire de kangourou.
Palmes aux 4 premières strophes, après il me semble que le discours s'éclate.
Le début cependant me plaît beaucoup, je l'ai lu et relu.