Pour qui sonne le "bip-bip" ou défaite au Mont Sénile
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Pour qui sonne le "bip-bip" ou défaite au Mont Sénile
Afin de d'inaugurer mon inscription sur le forum voilà le premier écrit que je vous propose. Succombant à la grande mode du "je vous narre mon quotidien alors que tout le monde s'en tape histoire de me sentir valoriser et de divertir les autres", encore appelé plus succinctement le "syndrome VDM", je me suis amusé à coucher par écrit une petite anecdote qui m'est arrivé au travail. Je précise que cet écrit n'a pas d'autre vocation que elle d'être lu, vous décrocher éventuellement un sourire, recevoir vos impressions, corrections, suggestion... et d'être rapidement oublié.
Pour qui sonne le "bip-bip" ou défaite au Mont Sénile:
Avec une agilité qu'on pourrait qualifier de féline, l'homme bondit de son piédestal, s'élance. La détermination peut se lire sur son visage alors qu'un sourire fier orne sa trogne. Il ne connait pas le doute, ce geste là il le fait des centaines de fois par jour. Preste comme le cobra, c'est avec vivacité que sa main se pose sur l'objet convoité, le saisit, resserre son emprise. La chose est à présent tractée, prise au piège. Elle aura beau se débattre l'homme les connait bien elle et ses congénères, il sait toutes les facéties dont elles sont capables. D'un œil méprisant il lorgne le trottoir, ultime obstacle avant la consécration. Les roues heurtent le bitume. Son sourire s'élargit, quand son bras pivote entrainant dans son sillage l'impuissante victime. C'est avec sadisme non feint qu'il propulse alors la chose contre la chaise*. Et le mécanisme s'actionne, la poubelle est malmenée, élevée, vidée, secouée avant d'être reposée. Une fois de plus l'homme l'emporte brutalement et la traîne jusqu'à sa place initiale.
C'est là maussade, vidée de tout, qu'elle attendra patiemment qu'on vienne la rentrer, pour la remplir à nouveau, la vider, la remplir, la vider... Morosité routinière à laquelle elle s'est doute habituée. Parfois –quand l'homme débute– elle peut rompre avec cette monotonie, choir au milieu de la route sous les jurons de son oppresseur, lui casser un poignet au passage, lui souffler son haleine putride en pleine face, vider ses ordures sur la voie publique, et alors sa journée est égayée. Mais celui là est loin d'être un débutant, déjà il vient de reprendre place sur son piédestal, les yeux rivés sur sa prochaine proie.
Ainsi se déroule la journée de l'homme, qui comme la poubelle se complait dans le sadisme pour noyée l'aigreur d'un travail bien trop routinier. Voilà pourquoi il laisse son esprit vagabonder au rythme de ses désirs malsains. Faute de pouvoir asservir les siens, dans son imaginaire de détraquée, il fait des poubelles rencontrées les tristes martyrs de ses pulsions perverses. Et le voilà qui s'autoproclame roi du Mont Ordure quand d'autre règne sur le Mont Biniou**. Il se voit alors défiant ses propres démons comme d'autre lance au poing défie des dragons.
Cependant –comme d'habitude– cette journée si semblable aux autres cache à l'homme son lot d'imprévus. En général l'homme exècre les surprises, ces petits riens auxquels il ne s'attendait pas et qui l'amène à mettre de côté ses désirs tortionnaires pour reprendre pied dans la réalité. Mais ce jour là l'obstacle est de taille et dépasse de loin les petits évènements inopinés auxquels il fait d'ordinaire face. Une marche-arrière en courbe dans une impasse pour tout décor ; l'homme avance lentement à quelques pas derrière le camion-benne. Son regard avisé se pose alors sur Elle. L'imprévu revêt ce jour là l'apparence d'une septuagénaire maigrichonne, tenant rudement la main d'un pisse-trois-gouttes d'une petite dizaine d'années. La démarche assurée, l'air pincée, élégamment vêtue, la rombière s'avance quittant le trottoir, entrainant le morveux dans son sillage. Elle s'apprête alors à traverser la route d'un pas assurée, faisant fie du camion, tandis que celui ci marche-arrière enclenchée est sur le point de sonner –dans un bip-bip tonitruant***– l'heure de leur mort.
« Pour qui sonne le bip-bip? »
« Pour personne! »
Le crie résonne au plus profond des entrailles de l'homme, réveil son instinct héroïque alors qu'il se fait cette promesse: aujourd'hui il sauvera deux vies. « Mais r'culez, sinon z'aller finir écrasez, l'chauffeur peut pas vous voir! », beugle t-il expressément à l'attention de l'inconsciente. Sans un regard, la fripée et le chiard continuent leur avancée, l'homme n'a plus le choix. Bondissant sur son piédestal il entraine in-extrémiste l'arrêt du camion****. Courroucé, le regard mauvais, il se tourne alors vers la responsable septuagénaire quand vient l'heure de la morale.
- « Mais vous êtes complètement inconsciente Madame. Avec la courbure de la route le chauffeur n'aurait pas pu vous voir! Et même si c'était le cas on ne traverse pas juste derrière un camion qui fait une marche-arrière, c'est une question de logique et aussi de sécurité... »
Lentement le regard dédaigneux de la vieille croise le regard indigné de l'homme. Elle prend alors alors la parole, le ton est sec, n'admet aucune réplique. « Mais vous ne comprenez rien, monsieur! », s'exclame t-elle avant de tourner le dos et de reprendre sa route –moutard en main– sous le regard à présent médusé de l'homme qui se sent passablement con... « Comment ça? », hasarde t-il hésitant. « C'est évident! », enchaine t-elle sans prendre de se retourner. Les secondes passent,. L'homme sait que s'il reprend la parole avant que la vieille ne se soit expliqué il aura perdu. Et pourtant, pourtant il ne peut pas la laisser partir comme ça, pas sans avoir le fin mot de l'histoire. L'orgueil est donc ravalé: « comment ça? », répète t-il stupidement l'œil hagard. Et la vieille de s'arrêter et de se retourner. Dans un soupir de lassitude ses pupilles dédaigneuses croisent celles de l'homme lui insufflant tout son mépris. L'explication est donnée, la froideur toujours présente. « Eh bien je ne vais pas mourir aujourd'hui, voyons! ». La langue claque contre le palet ponctuant la fin de sa prise de parole. Il n'en saura pas plus et c'est avec fougue qu'elle lui tourne une énième fois le dos pour s'en aller vers d'autre lieu. Mais au moins l'homme aura retenu deux choses. Tout d'abord l'emmerdeur suprême doit soit risqué sa vie en permanence ou alors se persuader qu'il ne risque rien, ainsi pourra t-il réellement faire chier son monde –en prenant les autres pour des cons– sans s'imposer aucune limite. Et deuxièmement ça reste dans les vieilles peaux qu'on fait les meilleures emmerdeuses.
Pour finir, si l'homme peut toujours s'autoproclamer roi du Mont Ordure, au Mont Sénile il se sera pris une belle raclée, et c'est le sourire aux lèvres et non sans respect ni fair-play qu'il regarde la petite dame s'en aller, mouflet au flanc sans flancher ni fléchir. Une fois de plus il reportera sa frustration sur ses poubelles, mais pourra se flatter d'avoir fait une rencontre fort inhabituelle. Alors peut être prendra t-il le temps de rédiger ensuite cette instant unique pour faire partager à d'autres cette sympathique anecdote.
* On appelle la chaise la partie du camion-benne sur laquelle on pose les poubelles et qui permet de les lever pour les vider ensuite.
** Petite référence à un ami qui tient un blog BD que je vous encourage à aller lire si l'envie vous prend: http://sepiablog.free.fr/vanoxymore/index.php
*** Comme tout les véhicules de plus de 3,5t une alarme se déclenche quand les camions-bennes font marche-arrière.
**** Pour des raisons de sécurité, là où je bosse les camions-bennes ne peuvent pas reculer s'il y a quelqu'un sur le marche-pied. Monter sur le marche-pied –ici surnommé "piédestal"– reste donc le moyen le plus efficace et le plus rapide que j'ai trouvé pour stopper un de nos camions quand il recule, puisqu'il cale aussitôt.
Pour qui sonne le "bip-bip" ou défaite au Mont Sénile:
Avec une agilité qu'on pourrait qualifier de féline, l'homme bondit de son piédestal, s'élance. La détermination peut se lire sur son visage alors qu'un sourire fier orne sa trogne. Il ne connait pas le doute, ce geste là il le fait des centaines de fois par jour. Preste comme le cobra, c'est avec vivacité que sa main se pose sur l'objet convoité, le saisit, resserre son emprise. La chose est à présent tractée, prise au piège. Elle aura beau se débattre l'homme les connait bien elle et ses congénères, il sait toutes les facéties dont elles sont capables. D'un œil méprisant il lorgne le trottoir, ultime obstacle avant la consécration. Les roues heurtent le bitume. Son sourire s'élargit, quand son bras pivote entrainant dans son sillage l'impuissante victime. C'est avec sadisme non feint qu'il propulse alors la chose contre la chaise*. Et le mécanisme s'actionne, la poubelle est malmenée, élevée, vidée, secouée avant d'être reposée. Une fois de plus l'homme l'emporte brutalement et la traîne jusqu'à sa place initiale.
C'est là maussade, vidée de tout, qu'elle attendra patiemment qu'on vienne la rentrer, pour la remplir à nouveau, la vider, la remplir, la vider... Morosité routinière à laquelle elle s'est doute habituée. Parfois –quand l'homme débute– elle peut rompre avec cette monotonie, choir au milieu de la route sous les jurons de son oppresseur, lui casser un poignet au passage, lui souffler son haleine putride en pleine face, vider ses ordures sur la voie publique, et alors sa journée est égayée. Mais celui là est loin d'être un débutant, déjà il vient de reprendre place sur son piédestal, les yeux rivés sur sa prochaine proie.
Ainsi se déroule la journée de l'homme, qui comme la poubelle se complait dans le sadisme pour noyée l'aigreur d'un travail bien trop routinier. Voilà pourquoi il laisse son esprit vagabonder au rythme de ses désirs malsains. Faute de pouvoir asservir les siens, dans son imaginaire de détraquée, il fait des poubelles rencontrées les tristes martyrs de ses pulsions perverses. Et le voilà qui s'autoproclame roi du Mont Ordure quand d'autre règne sur le Mont Biniou**. Il se voit alors défiant ses propres démons comme d'autre lance au poing défie des dragons.
Cependant –comme d'habitude– cette journée si semblable aux autres cache à l'homme son lot d'imprévus. En général l'homme exècre les surprises, ces petits riens auxquels il ne s'attendait pas et qui l'amène à mettre de côté ses désirs tortionnaires pour reprendre pied dans la réalité. Mais ce jour là l'obstacle est de taille et dépasse de loin les petits évènements inopinés auxquels il fait d'ordinaire face. Une marche-arrière en courbe dans une impasse pour tout décor ; l'homme avance lentement à quelques pas derrière le camion-benne. Son regard avisé se pose alors sur Elle. L'imprévu revêt ce jour là l'apparence d'une septuagénaire maigrichonne, tenant rudement la main d'un pisse-trois-gouttes d'une petite dizaine d'années. La démarche assurée, l'air pincée, élégamment vêtue, la rombière s'avance quittant le trottoir, entrainant le morveux dans son sillage. Elle s'apprête alors à traverser la route d'un pas assurée, faisant fie du camion, tandis que celui ci marche-arrière enclenchée est sur le point de sonner –dans un bip-bip tonitruant***– l'heure de leur mort.
« Pour qui sonne le bip-bip? »
« Pour personne! »
Le crie résonne au plus profond des entrailles de l'homme, réveil son instinct héroïque alors qu'il se fait cette promesse: aujourd'hui il sauvera deux vies. « Mais r'culez, sinon z'aller finir écrasez, l'chauffeur peut pas vous voir! », beugle t-il expressément à l'attention de l'inconsciente. Sans un regard, la fripée et le chiard continuent leur avancée, l'homme n'a plus le choix. Bondissant sur son piédestal il entraine in-extrémiste l'arrêt du camion****. Courroucé, le regard mauvais, il se tourne alors vers la responsable septuagénaire quand vient l'heure de la morale.
- « Mais vous êtes complètement inconsciente Madame. Avec la courbure de la route le chauffeur n'aurait pas pu vous voir! Et même si c'était le cas on ne traverse pas juste derrière un camion qui fait une marche-arrière, c'est une question de logique et aussi de sécurité... »
Lentement le regard dédaigneux de la vieille croise le regard indigné de l'homme. Elle prend alors alors la parole, le ton est sec, n'admet aucune réplique. « Mais vous ne comprenez rien, monsieur! », s'exclame t-elle avant de tourner le dos et de reprendre sa route –moutard en main– sous le regard à présent médusé de l'homme qui se sent passablement con... « Comment ça? », hasarde t-il hésitant. « C'est évident! », enchaine t-elle sans prendre de se retourner. Les secondes passent,. L'homme sait que s'il reprend la parole avant que la vieille ne se soit expliqué il aura perdu. Et pourtant, pourtant il ne peut pas la laisser partir comme ça, pas sans avoir le fin mot de l'histoire. L'orgueil est donc ravalé: « comment ça? », répète t-il stupidement l'œil hagard. Et la vieille de s'arrêter et de se retourner. Dans un soupir de lassitude ses pupilles dédaigneuses croisent celles de l'homme lui insufflant tout son mépris. L'explication est donnée, la froideur toujours présente. « Eh bien je ne vais pas mourir aujourd'hui, voyons! ». La langue claque contre le palet ponctuant la fin de sa prise de parole. Il n'en saura pas plus et c'est avec fougue qu'elle lui tourne une énième fois le dos pour s'en aller vers d'autre lieu. Mais au moins l'homme aura retenu deux choses. Tout d'abord l'emmerdeur suprême doit soit risqué sa vie en permanence ou alors se persuader qu'il ne risque rien, ainsi pourra t-il réellement faire chier son monde –en prenant les autres pour des cons– sans s'imposer aucune limite. Et deuxièmement ça reste dans les vieilles peaux qu'on fait les meilleures emmerdeuses.
Pour finir, si l'homme peut toujours s'autoproclamer roi du Mont Ordure, au Mont Sénile il se sera pris une belle raclée, et c'est le sourire aux lèvres et non sans respect ni fair-play qu'il regarde la petite dame s'en aller, mouflet au flanc sans flancher ni fléchir. Une fois de plus il reportera sa frustration sur ses poubelles, mais pourra se flatter d'avoir fait une rencontre fort inhabituelle. Alors peut être prendra t-il le temps de rédiger ensuite cette instant unique pour faire partager à d'autres cette sympathique anecdote.
* On appelle la chaise la partie du camion-benne sur laquelle on pose les poubelles et qui permet de les lever pour les vider ensuite.
** Petite référence à un ami qui tient un blog BD que je vous encourage à aller lire si l'envie vous prend: http://sepiablog.free.fr/vanoxymore/index.php
*** Comme tout les véhicules de plus de 3,5t une alarme se déclenche quand les camions-bennes font marche-arrière.
**** Pour des raisons de sécurité, là où je bosse les camions-bennes ne peuvent pas reculer s'il y a quelqu'un sur le marche-pied. Monter sur le marche-pied –ici surnommé "piédestal"– reste donc le moyen le plus efficace et le plus rapide que j'ai trouvé pour stopper un de nos camions quand il recule, puisqu'il cale aussitôt.
L'homme- Nombre de messages : 10
Age : 37
Localisation : Rennes
Date d'inscription : 28/08/2010
Re: Pour qui sonne le "bip-bip" ou défaite au Mont Sénile
En principe, les "épopées du quotidien" me laissent froide, mais là, vraiment, j'ai apprécié ce texte alerte et son auto-dérision...
Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !
Mes remarques de forme et de langue :
« ce geste-là (trait d’union) il le fait des centaines de fois »
« C'est avec (un) sadisme non feint qu'il propulse alors la chose »
« Morosité routinière à laquelle elle s'est (sans) doute habituée »
« Mais celui-là (trait d’union) est loin d'être un débutant »
« qui comme la poubelle se complait dans le sadisme pour noyer l'aigreur d'un travail
« dans son imaginaire de détraqué (et non détraquée, on parle d’un mec), il fait des poubelles rencontrées »
« roi du Mont Ordure quand d'autres règnent »
« défiant ses propres démons comme d'autres lance au poing défient des dragons »
« ces petits riens auxquels il ne s'attendait pas et qui l'amènent (les petits riens) à mettre de côté ses désirs tortionnaires »
« Mais ce jour-là (trait d’union) l'obstacle est de taille »
« traverser la route d'un pas assuré (et non assurée, c’est le pas qui est assuré), faisant fi (et non fie) du camion »
« Pour qui sonne le bip-bip? »
« Comment ça? » : les conventions typographiques françaises veulent une espace avant le point d’interrogation
« Pour personne! »
« l'chauffeur peut pas vous voir! »
« le chauffeur n'aurait pas pu vous voir! »
« vous ne comprenez rien, monsieur! »
« C'est évident! »
« je ne vais pas mourir aujourd'hui, voyons! » : les conventions typographiques françaises veulent une espace avant le point d’exclamation
« Le cri (et non crie) résonne au plus profond des entrailles de l'homme, réveille son instinct héroïque alors qu'il se fait cette promesse: »
« L'orgueil est donc ravalé: « Comment ça? », répète-t-il (premier trait d’union) stupidement » : les conventions typographiques françaises veulent une espace avant les deux points
« sinon z'allez finir écrasés »
« beugle-t-il (premier trait d’union) expressément »
« il entraine in extremis (et non « in-extrémiste ») »
« s'exclame-t-elle (premier trait d’union) avant de tourner le dos »
« hasarde-t-il (premier trait d’union) hésitant »
« enchaine-t-elle (premier trait d’union) sans prendre (le temps – la peine) de se retourner »
« Les secondes passent,. »
« s'il reprend la parole avant que la vieille ne se soit expliquée (la vieille) »
« La langue claque contre le palais »
« pour s'en aller vers d'autres lieux »
« l'emmerdeur suprême doit soit risquer sa vie en permanence »
« ainsi pourra-t-il (premier trait d’union) réellement faire chier son monde »
« Alors peut-être (trait d’union) prendra-t-il (premier trait d’union) le temps de rédiger ensuite cet (et non « cette ») instant unique »
Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !
Mes remarques de forme et de langue :
« ce geste-là (trait d’union) il le fait des centaines de fois »
« C'est avec (un) sadisme non feint qu'il propulse alors la chose »
« Morosité routinière à laquelle elle s'est (sans) doute habituée »
« Mais celui-là (trait d’union) est loin d'être un débutant »
« qui comme la poubelle se complait dans le sadisme pour noyer l'aigreur d'un travail
« dans son imaginaire de détraqué (et non détraquée, on parle d’un mec), il fait des poubelles rencontrées »
« roi du Mont Ordure quand d'autres règnent »
« défiant ses propres démons comme d'autres lance au poing défient des dragons »
« ces petits riens auxquels il ne s'attendait pas et qui l'amènent (les petits riens) à mettre de côté ses désirs tortionnaires »
« Mais ce jour-là (trait d’union) l'obstacle est de taille »
« traverser la route d'un pas assuré (et non assurée, c’est le pas qui est assuré), faisant fi (et non fie) du camion »
« Pour qui sonne le bip-bip? »
« Comment ça? » : les conventions typographiques françaises veulent une espace avant le point d’interrogation
« Pour personne! »
« l'chauffeur peut pas vous voir! »
« le chauffeur n'aurait pas pu vous voir! »
« vous ne comprenez rien, monsieur! »
« C'est évident! »
« je ne vais pas mourir aujourd'hui, voyons! » : les conventions typographiques françaises veulent une espace avant le point d’exclamation
« Le cri (et non crie) résonne au plus profond des entrailles de l'homme, réveille son instinct héroïque alors qu'il se fait cette promesse: »
« L'orgueil est donc ravalé: « Comment ça? », répète-t-il (premier trait d’union) stupidement » : les conventions typographiques françaises veulent une espace avant les deux points
« sinon z'allez finir écrasés »
« beugle-t-il (premier trait d’union) expressément »
« il entraine in extremis (et non « in-extrémiste ») »
« s'exclame-t-elle (premier trait d’union) avant de tourner le dos »
« hasarde-t-il (premier trait d’union) hésitant »
« enchaine-t-elle (premier trait d’union) sans prendre (le temps – la peine) de se retourner »
« Les secondes passent,. »
« s'il reprend la parole avant que la vieille ne se soit expliquée (la vieille) »
« La langue claque contre le palais »
« pour s'en aller vers d'autres lieux »
« l'emmerdeur suprême doit soit risquer sa vie en permanence »
« ainsi pourra-t-il (premier trait d’union) réellement faire chier son monde »
« Alors peut-être (trait d’union) prendra-t-il (premier trait d’union) le temps de rédiger ensuite cet (et non « cette ») instant unique »
Invité- Invité
Re: Pour qui sonne le "bip-bip" ou défaite au Mont Sénile
Désolé pour cette réponse un peu tardive mais merci beaucoup pour les corrections. Ravi que vous ayez apprécié en tout cas, j'essaierai de vous préparer quelque chose de bien différent pour Samedi prochain.
L'homme- Nombre de messages : 10
Age : 37
Localisation : Rennes
Date d'inscription : 28/08/2010
Re: Pour qui sonne le "bip-bip" ou défaite au Mont Sénile
Vif et rigolo même si anecdotique.
Rebecca- Nombre de messages : 12502
Age : 65
Date d'inscription : 30/08/2009
Re: Pour qui sonne le "bip-bip" ou défaite au Mont Sénile
J'attends la prochaine, avant d'oublier ( selon ton souhait) celle-ci.
Elle n'est pas mal écrite, mais je n'ai pas accroché au ton, un peu ironique sans l'être vraiment, qui m'a semblé n'être là que pour essayer de donner un peu d'intérêt au texte.
Mais je ne suis pas toujours aussi sévère, peut-être la fatigue ...
Et bienvenue sur VE.
Elle n'est pas mal écrite, mais je n'ai pas accroché au ton, un peu ironique sans l'être vraiment, qui m'a semblé n'être là que pour essayer de donner un peu d'intérêt au texte.
Mais je ne suis pas toujours aussi sévère, peut-être la fatigue ...
Et bienvenue sur VE.
Invité- Invité
Re: Pour qui sonne le "bip-bip" ou défaite au Mont Sénile
J’ai bien aimé le style et le ton pour finalement une anecdote bien fine mais laissant le sourire. Certaines tournures ou inventions m’ont bien plu, le pisse-trois-gouttes par exemple.
La dernière phrase est de trop pour moi, elle fait un peu "coulisses explicatives".
Bienvenue!
La dernière phrase est de trop pour moi, elle fait un peu "coulisses explicatives".
Bienvenue!
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
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