En ce joli mois d'août, joli mois de ton c...

En ce joli mois d’août
le dos de la colline
grouillait de cent lézards bigarrés
les fleurs dardaient leur bleu
les parfums se mêlaient
dans une suave valse aux relents de ton cul.

J’ai souvent cajolé des yeux le seuil de cette porte, au sommet de ce mont, derrière cette colline grouillant de cent lézards en pensant à tes yeux que je ne verrais plus. Toujours, les mêmes odeurs se mêlent, un peu. Et parfois vers le soir je revois tes longs doigts qui glissent sur mon torse. D’autres fois encore, c’est ton cœur qui palpite qui se rappelle à moi, un peu. Mais à présent, souvent, quand je repense à toi c’est le vide que je vois.

En ce joli mois d’août
un champ dans le lointain
abondait de pivoines avides
les coquelicots dormaient
les blés étaient repus
et l’air était chargé des relents de ton cul.

Je promène ma nonchalance au bras du champ lointain et de ma nouvelle muse. Les coquelicots s’effritent pour ne laisser la place qu’à leur seul pistil, nu et laid. Trop nu, trop laid. Les pensées vagabondent lorsque le temps s’égraine au rythme du pollen de nos amours taries. Mais à mon bras ballant, j’emmène dans ce champ des taches de rousseur et de jolis yeux verts et l’audace d’aimer sans aucune limites ; ni même la crainte ancestrale d’être mièvre.

En ce joli mois d’août
le soleil est tardif
sur la ruine assoupie, là-haut, loin
la soirée qui s’achève
à un goût de champagne
et le sel assassin des relents de ton cul.

Ce mois assassine sous les traits d’une femme une idylle encensée par des yeux embrumés : il a de tous les mois le mérite d’être chaud, dilatant aisément les moments avinés ou je me croyais sage. Il a suffi d’un regard de fête nationale ; un regard amoureux d’une belle étrangère, des moments partagés et un Rhin parcouru et des reins chaloupés pour que je m’enamoure d’une noire manière en revêtant le crêpe de mes amours mortes.

C’est un joli mois d’août distillé de soleil
Ou dans l’air s’évapore très solennellement
Les souvenirs fugaces et les fausses merveilles
Dans un nouvel amour les relents de ton cul.

suis partagé, sur ce texte...

hum!! peut être manque de re...cul

Ah, j'adore ! Crade et touchant comme j'aime ; belle idée, les couplets en prose et refrains en vers...

Deux remarques :
« lorsque le temps s’égrène au rythme du pollen »
« les moments avinés où je me croyais sage »

J'efface radicalement "les relents de ton cul" ( petite phrase pour moi rédhibitoire) de ton texte, et le reste me plait beaucoup.
Elégant, bien écrit.
On voit trop l'intention de faire un contraste. Je n'aime pas ce procédé.

s'il n'y avait pas ce récurent et très moche "relents de ton cul", ça aurait pu être pas mal du tout
je ne comprends pas cette provoc
si... c'est de la provoc ! ok, donc dommage

et ce serait bien d'en profiter pour te présenter ICI maintenant que tu as montré ton savoir-faire
merci

La longueur du texte atténue la force de relents de ton cul et finit par le rendre répétitif, presque inintéressant. Dommage parce qu'il y a du bon dans tout ceci mais là, on sent que tu tires un peu dessus.