le bouquet d'Alice
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le bouquet d'Alice
Le Bouquet d'Alice
Martin a onze ans.
Lundi, mardi, samedi, janvier, avril, juin, juillet…
Les sacs s'amoncellent dans le petit vestibule d'un appartement coquet, Paris XVIIIème, c'est l'été, les vacances.
Les bagages savamment rangés dans le coffre, Madeleine démarre. Le périph., Orléans, Poitiers, Royan… Et déjà ce parfum iodé qui accompagne le vol des mouettes chasseresses attentives au moindre bout de pain. Le bac, le phare de Cordouan, un repère, un gardien à l'entrée de ces passes tant redoutées. Soulac et la mer, enfin, qui roule et se déroule en façonnant la plage.
Le petit chalet, aux volets bleus, attend bien sagement dans son giron de pins maritimes, poussés là sans hasard. Madeleine ouvre la porte, bleue elle aussi, décharge la voiture et respire profondément ce parfum de vacances. Elle savoure le chuintement discret de l'océan; ce soir, avec son fils, ils iront manger une pizza.
Martin s'évade sur la grève, le soleil descend tout doucement. Il guette le rayon vert et joue avec l'écume. Un galet attire son regard, image sublimée d'une sirène inespérée. Martin se penche, admire et enfouit le caillou dans sa poche.
Il est heureux, le soleil vient de tomber dans la mer; il est temps de rejoindre Madeleine.
Sur la plage, une petite fille s'égaille elle aussi, elle ramasse consciencieusement un bouquet de plumes, cadeaux des mouettes, des goélands, des fous de bassan et des sternes qui vivent et pêchent sur nos côtes. Tous ces oiseaux grands et petits sont les habitants réguliers de nos plages; ils nichent dans les dunes et ne sont plus dérangés par la frénésie des week-ends ensoleillés. L'affluence estivale les déloge pourtant mais ils ne partent jamais très loin. Ils guettent patiemment les heures de septembre.
Martin a onze ans.
Lundi, mardi, samedi, janvier, avril, juin, juillet…
Les sacs s'amoncellent dans le petit vestibule d'un appartement coquet, Paris XVIIIème, c'est l'été, les vacances.
Les bagages savamment rangés dans le coffre, Madeleine démarre. Le périph., Orléans, Poitiers, Royan… Et déjà ce parfum iodé qui accompagne le vol des mouettes chasseresses attentives au moindre bout de pain. Le bac, le phare de Cordouan, un repère, un gardien à l'entrée de ces passes tant redoutées. Soulac et la mer, enfin, qui roule et se déroule en façonnant la plage.
Le petit chalet, aux volets bleus, attend bien sagement dans son giron de pins maritimes, poussés là sans hasard. Madeleine ouvre la porte, bleue elle aussi, décharge la voiture et respire profondément ce parfum de vacances. Elle savoure le chuintement discret de l'océan; ce soir, avec son fils, ils iront manger une pizza.
Martin s'évade sur la grève, le soleil descend tout doucement. Il guette le rayon vert et joue avec l'écume. Un galet attire son regard, image sublimée d'une sirène inespérée. Martin se penche, admire et enfouit le caillou dans sa poche.
Il est heureux, le soleil vient de tomber dans la mer; il est temps de rejoindre Madeleine.
Sur la plage, une petite fille s'égaille elle aussi, elle ramasse consciencieusement un bouquet de plumes, cadeaux des mouettes, des goélands, des fous de bassan et des sternes qui vivent et pêchent sur nos côtes. Tous ces oiseaux grands et petits sont les habitants réguliers de nos plages; ils nichent dans les dunes et ne sont plus dérangés par la frénésie des week-ends ensoleillés. L'affluence estivale les déloge pourtant mais ils ne partent jamais très loin. Ils guettent patiemment les heures de septembre.
benedicte- Nombre de messages : 215
Age : 65
Localisation : sud du milieu du centre de la France
Date d'inscription : 17/01/2007
le bouquet d'Alice 2
Mardi matin, le soleil est brûlant; Madeleine se dore et s'endort nonchalamment. Martin regroupe sa collection de coquillages; son galet magique a trouvé sa place: figure de proue dans ses doigts d'enfant.
Martin colle, assemble, façonne et pour finir, installe sa pierre, visage si beau, luisant et séduisant avec ses deux yeux si doux, si malicieux dans leur éclat
Martin est fier, son œuvre est achevée.
Madeleine s'éveille, s'étire, reconnaissante à son fils pour ces heures de calme et de magie. Elle entrouvre la porte du chalet et s'exclame:
<< Quelle belle poupée de coquillages, elle aura sa place dans la vitrine du salon! >>
Martin, flatté, engagé dans sa création, dépose solennellement la poupée sur une étagère, le temps du séchage. Il se promet de la vernir.
L'été s'étire, Madeleine et son fils font de longues promenades dans les dunes où les oyats, les lilas de mer et les ajoncs essaient de subsister pour maintenir les sables, toujours présents, toujours mouvants, toujours gagnants.
Dans cette zone dunaire, l'ébauche de forêt les entraîne dans un monde merveilleux de contes et de légendes. Les pins sont noueux; leurs troncs malmenés, torturés, subissant les embruns, se transforment en spectres intrigants, inquiétants, passionnants.
Martin connaît bien l'océan, il se baigne, sait éviter le piège des baïnes, il profite de la vague salvatrice pour rejoindre la plage.
Son corps a bu le soleil et s'est irisé d'ambre et de sel.
L'été livre toute sa magie. L'été se poursuit. Et l'été se termine.
Les sacs s'entassent, Flipper le dauphin s'est dégonflé: il a rejoint le bateau et le ballon bien à l'abri dans un coffre jusqu'à l'été prochain.
Martin colle, assemble, façonne et pour finir, installe sa pierre, visage si beau, luisant et séduisant avec ses deux yeux si doux, si malicieux dans leur éclat
Martin est fier, son œuvre est achevée.
Madeleine s'éveille, s'étire, reconnaissante à son fils pour ces heures de calme et de magie. Elle entrouvre la porte du chalet et s'exclame:
<< Quelle belle poupée de coquillages, elle aura sa place dans la vitrine du salon! >>
Martin, flatté, engagé dans sa création, dépose solennellement la poupée sur une étagère, le temps du séchage. Il se promet de la vernir.
L'été s'étire, Madeleine et son fils font de longues promenades dans les dunes où les oyats, les lilas de mer et les ajoncs essaient de subsister pour maintenir les sables, toujours présents, toujours mouvants, toujours gagnants.
Dans cette zone dunaire, l'ébauche de forêt les entraîne dans un monde merveilleux de contes et de légendes. Les pins sont noueux; leurs troncs malmenés, torturés, subissant les embruns, se transforment en spectres intrigants, inquiétants, passionnants.
Martin connaît bien l'océan, il se baigne, sait éviter le piège des baïnes, il profite de la vague salvatrice pour rejoindre la plage.
Son corps a bu le soleil et s'est irisé d'ambre et de sel.
L'été livre toute sa magie. L'été se poursuit. Et l'été se termine.
Les sacs s'entassent, Flipper le dauphin s'est dégonflé: il a rejoint le bateau et le ballon bien à l'abri dans un coffre jusqu'à l'été prochain.
benedicte- Nombre de messages : 215
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Date d'inscription : 17/01/2007
le bouquet d'Alice3
Madeleine range avec nostalgie son bain de soleil. Pour la dernière fois, elle disperse du pain et des gâteaux pour les écureuils et observe le grand pin qui semble ne plus grandir, le faîte au bord du ciel, qui l'attend.
Les petits volets bleus se referment et le chalet s'endort.
Seules les corneilles criardes et les pignes craquant sous l'effet de la chaleur égaieront sa solitude.
Madeleine ordonne méticuleusement les bagages dans le coffre. Martin, lui, est allé faire ses adieux à la mer, il a passé la dune, il respire profondément pour emporter avec lui toutes ces senteurs qu'il va quitter…
Sur la plage la petite fille est là. Martin s'avance et l'aborde:
- Comment t'appelles-tu? Que fais-tu?
- -Je m'appelle Alice, maman m'a dit que se sont des plumes d'océan, j'en fais un bouquet pour elle. Rien que pour elle!
Alice réalise qu'elle vient de livrer un secret, son grand secret. Elle est heureuse, elle sourit, ses yeux sont si doux, si malicieux dans leur éclat.
Martin voudrait rester, aider Alice dans sa quête, mais les vacances sont finies…
Sur la mer, les fous de bassan font une dernière pirouette sur la crête d'une vague, petit salut aux deux enfants.
Royan, puis Poitiers, puis Orléans, puis le périph…
Soudain Martin s'écrie:
-Maman, on a oublié ma poupée.
Madeleine le rassure:
- Ne t'inquiète pas, ta poupée va nous attendre jusqu'à l'été prochain, elle va garder le bungalow, tu pourras même lui faire une compagne et nous les ramènerons toutes les deux à Paris.
Les petits volets bleus se referment et le chalet s'endort.
Seules les corneilles criardes et les pignes craquant sous l'effet de la chaleur égaieront sa solitude.
Madeleine ordonne méticuleusement les bagages dans le coffre. Martin, lui, est allé faire ses adieux à la mer, il a passé la dune, il respire profondément pour emporter avec lui toutes ces senteurs qu'il va quitter…
Sur la plage la petite fille est là. Martin s'avance et l'aborde:
- Comment t'appelles-tu? Que fais-tu?
- -Je m'appelle Alice, maman m'a dit que se sont des plumes d'océan, j'en fais un bouquet pour elle. Rien que pour elle!
Alice réalise qu'elle vient de livrer un secret, son grand secret. Elle est heureuse, elle sourit, ses yeux sont si doux, si malicieux dans leur éclat.
Martin voudrait rester, aider Alice dans sa quête, mais les vacances sont finies…
Sur la mer, les fous de bassan font une dernière pirouette sur la crête d'une vague, petit salut aux deux enfants.
Royan, puis Poitiers, puis Orléans, puis le périph…
Soudain Martin s'écrie:
-Maman, on a oublié ma poupée.
Madeleine le rassure:
- Ne t'inquiète pas, ta poupée va nous attendre jusqu'à l'été prochain, elle va garder le bungalow, tu pourras même lui faire une compagne et nous les ramènerons toutes les deux à Paris.
benedicte- Nombre de messages : 215
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Date d'inscription : 17/01/2007
le bouquet d'Alice4
Lundi, mardi, samedi, janvier, avril, juin, juillet, le périph., Orléans, Poitiers, Royan, le bac, la mer…
Martin est impatient, cette année le voyage lui a semblé plus long. Il a quitté sans regrets son quartier et ses camarades de classe; il baisse sa vitre et l'océan lui apparaît plus beau, plus fort, plus majestueux.
Le cœur battant, il entrouvre la porte du chalet, la sirène n'a pas supporté l'humidité et le froid de l'hiver. Le galet magique a perdu son éclat, il a roulé au sol; ses yeux se sont éteints. Sur l'étagère, il ne reste plus qu'un petit tas de tellines, du jaune ocré au vert amande.
Cette année, Martin est trop grand pour refaire une poupée. Il ramasse délicatement les coquillages, traverse la dune et descend sur la plage. La marée est descendante, il livre sa sirène à la mer qui va l'emporter avec les souvenirs de Martin, de son enfance.
La mer saura garder dans son cœur et dans sa profondeur tous les rêves des enfants.
Martin s'éloigne, le sable est encore chaud, il s'asseoit sur la dune. Il est toujours impressionné par le turquoise de l'océan nuancé par des eaux rousses propices à la pêche.
Martin contemple et rêve. Inconsciemment il guette une silhouette, un petit visage malicieux et séduisant, Alice la petite fille aux plumes d'océan! Viendra-t-elle cet été?
Peut-être demain…
Martin est impatient, cette année le voyage lui a semblé plus long. Il a quitté sans regrets son quartier et ses camarades de classe; il baisse sa vitre et l'océan lui apparaît plus beau, plus fort, plus majestueux.
Le cœur battant, il entrouvre la porte du chalet, la sirène n'a pas supporté l'humidité et le froid de l'hiver. Le galet magique a perdu son éclat, il a roulé au sol; ses yeux se sont éteints. Sur l'étagère, il ne reste plus qu'un petit tas de tellines, du jaune ocré au vert amande.
Cette année, Martin est trop grand pour refaire une poupée. Il ramasse délicatement les coquillages, traverse la dune et descend sur la plage. La marée est descendante, il livre sa sirène à la mer qui va l'emporter avec les souvenirs de Martin, de son enfance.
La mer saura garder dans son cœur et dans sa profondeur tous les rêves des enfants.
Martin s'éloigne, le sable est encore chaud, il s'asseoit sur la dune. Il est toujours impressionné par le turquoise de l'océan nuancé par des eaux rousses propices à la pêche.
Martin contemple et rêve. Inconsciemment il guette une silhouette, un petit visage malicieux et séduisant, Alice la petite fille aux plumes d'océan! Viendra-t-elle cet été?
Peut-être demain…
benedicte- Nombre de messages : 215
Age : 65
Localisation : sud du milieu du centre de la France
Date d'inscription : 17/01/2007
encore une mauvaise manip scuse
je viens de piger mais trop tard c'est parti promis je mets les autres pages sous un même sujet
Corrigé par l'admin :-)
Corrigé par l'admin :-)
benedicte- Nombre de messages : 215
Age : 65
Localisation : sud du milieu du centre de la France
Date d'inscription : 17/01/2007
Re: le bouquet d'Alice
J'ai vraiment apprécié ce texte !
Ta nouvelle est assez loin de l'univers que j'aime en général, mais elle a beaucoup de qualité :
Il y avant tout beaucoup de poésie dans le texte, et un traitement assez subtil dans la nouvelle. Ce qui marche très bien, c'est que tu ne pars pas dans des explications psychologiques, mais que tu montres. Le titre est aussi très judicieux !
J'ai trouvé la lecture agréable, fluide, la langue reste globalement simple, le vocabulaire précis. J'aime la façon dont tu parles du voyage, et les descriptions qui sont faites dans l'action.
Bref, il y a un ton doux, proche de la nature, ce qui m'effraie toujours un peu, mais le traitement est très réussi à mon goût.
Ta nouvelle est assez loin de l'univers que j'aime en général, mais elle a beaucoup de qualité :
Il y avant tout beaucoup de poésie dans le texte, et un traitement assez subtil dans la nouvelle. Ce qui marche très bien, c'est que tu ne pars pas dans des explications psychologiques, mais que tu montres. Le titre est aussi très judicieux !
J'ai trouvé la lecture agréable, fluide, la langue reste globalement simple, le vocabulaire précis. J'aime la façon dont tu parles du voyage, et les descriptions qui sont faites dans l'action.
Bref, il y a un ton doux, proche de la nature, ce qui m'effraie toujours un peu, mais le traitement est très réussi à mon goût.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: le bouquet d'Alice
très touchée par ce commentaire, merci. C'est drole ce que tu dis sur le texte c'est en général ce qu'on dit de moi calme, douce, très proche de la nature.
benedicte- Nombre de messages : 215
Age : 65
Localisation : sud du milieu du centre de la France
Date d'inscription : 17/01/2007
Re: le bouquet d'Alice
J'imprime et je lis (du mal à lire un écran aujourd'hui because migraine)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: le bouquet d'Alice
Ce texte ressemble à un conte, à une courte nouvelle qui fleure bon la nature et les vacances. C'est frais et léger, tout en étant grave aussi.
Au niveau technique, je regrette par moments la profusion de détails, ça rend le texte un brin trop descriptif au détriment de l'ambiance.
J'ai aussi deux petites remarques:
- "ce soir avec son fils, ils iront manger une pizza": je comprends bien l'idée qui émerge de cette phrase, à savoir la complicité entre une mère et son fils, mais je ne sais pas pourquoi, le mot pizza me heurte un peu l'oreille au milieu de cette douceur
- "il est temps de rejoindre Madeleine": on parle de Martin. est-ce qu'il considère sa mère comme "Madeleine"? Pourquoi pas "Maman" à la place de Madeleine"? Bon, ceci est du détail...
Sinon, c'est un texte qui fait du bien et qui tient chaud, c'est simple, ça parce.
Au niveau technique, je regrette par moments la profusion de détails, ça rend le texte un brin trop descriptif au détriment de l'ambiance.
J'ai aussi deux petites remarques:
- "ce soir avec son fils, ils iront manger une pizza": je comprends bien l'idée qui émerge de cette phrase, à savoir la complicité entre une mère et son fils, mais je ne sais pas pourquoi, le mot pizza me heurte un peu l'oreille au milieu de cette douceur
- "il est temps de rejoindre Madeleine": on parle de Martin. est-ce qu'il considère sa mère comme "Madeleine"? Pourquoi pas "Maman" à la place de Madeleine"? Bon, ceci est du détail...
Sinon, c'est un texte qui fait du bien et qui tient chaud, c'est simple, ça parce.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: le bouquet d'Alice
c'est très beau, les images poétiques sont originales ! il y a de la nostalgie aussi à plein nez ! merci pour ce texte!
mya- Nombre de messages : 128
Age : 36
Localisation : (W)-est
Date d'inscription : 01/08/2006
Re: le bouquet d'Alice
Que c'est frais et agréable à lire ! Vraiment.
Et puis j'aime bien apprendre des mots. J'ai bien trouvé OYAT dans mon dico, mais BAïNE et TELLINE ?? Tu m'éclaires ? ;-)
Oui, très mignon, bien documenté, vivant, touchant.
Merci
Et puis j'aime bien apprendre des mots. J'ai bien trouvé OYAT dans mon dico, mais BAïNE et TELLINE ?? Tu m'éclaires ? ;-)
Oui, très mignon, bien documenté, vivant, touchant.
Merci
Re: le bouquet d'Alice
je t'explique baïne c'est un trou d'eau en bord de plage ou l'eau reste quand l'océan se retire à marée basse (super agréable car l'eau chauffe au soleil et ça devient vite des baignoires) très dangereuses à marée haute car ça crée un courant qui entraine au large et ne te renvoie sur la plage que 2 ou 3 km plus loin
les tellines sont des coquillages que l'on ramasse sur la côte atlantique à marée basse sous quelques centimètres de sable leur couleur varie du jaune ocre au vert amande
les tellines sont des coquillages que l'on ramasse sur la côte atlantique à marée basse sous quelques centimètres de sable leur couleur varie du jaune ocre au vert amande
benedicte- Nombre de messages : 215
Age : 65
Localisation : sud du milieu du centre de la France
Date d'inscription : 17/01/2007
Re: le bouquet d'Alice
J’aime ce texte par la nonchalance qu’il dégage. Tu parviens à instaurer une certaine langueur qui rend ces lignes douces et nostalgiques. La construction du récit est habile, la gestion du temps et de la chronologie également, les ellipses qui ponctuent le texte amènent le lecteur en douceur d’une année à l’autre (Lundi, mardi, samedi, janvier, avril, juin, juillet, le périph., Orléans, Poitiers, Royan, le bac, la mer… )
Par contre, la dimension naturaliste ne m’a pas emballée plus que ça, je conçois qu’elle participe à la langueur que je soulignais plus haut mais on frôle parfois le « cucu-champêtre » (pardon !) : La mer saura garder dans son cœur et dans sa profondeur tous les rêves des enfants.
D’un point de vue purement formel, le découpage du texte ne facilite pas la lecture, mieux vaut poster dans un seul fil, éventuellement en séparant tes paragraphes par des astérisques.
Espérant lire à nouveau ta prose sur ce site...
Par contre, la dimension naturaliste ne m’a pas emballée plus que ça, je conçois qu’elle participe à la langueur que je soulignais plus haut mais on frôle parfois le « cucu-champêtre » (pardon !) : La mer saura garder dans son cœur et dans sa profondeur tous les rêves des enfants.
D’un point de vue purement formel, le découpage du texte ne facilite pas la lecture, mieux vaut poster dans un seul fil, éventuellement en séparant tes paragraphes par des astérisques.
Espérant lire à nouveau ta prose sur ce site...
Re: le bouquet d'Alice
ce soir, avec son fils, ils iront manger une pizza.
C'est vrai que, de nos jours, on a tellement l'habitude de parler "pizza" dans une langue de barbare comme peut l'être parfois la nôtre :
_Hé, hé ! Tu t'amènes manger une pizza c't aprèm ?!
_Wai, cool ! Ça l'fait !
...que, du coup, inconsciemment, on a plutôt tendance à le lire de la même manière... ;-)
Les autres ont tout dit ! Que c'est frais et plein de poésie, ce texte ! J'ai vraiment beaucoup aimé !
Juste un détail : personnellement, j'aurais aimé que tu conclues deux lignes plus tôt, à : "inconsciemment, il guette une silhouette.", histoire de suggérer même le fait qu'il pense à elle.
En tout cas, bravo !
Bob- Nombre de messages : 195
Age : 35
Date d'inscription : 19/08/2006
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