Sur les genoux de papa
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Sur les genoux de papa
« Alma ? Il est l’heure mon amour, maman doit partir travailler. Tu sais que maman n’aime pas s’inquiéter. Va vite sur les genoux de papa… Va vite mon bébé, maman va revenir très vite »
Les roues dérapent sur l’asphalte mouillé qui luit sous la lueur blafarde d’un réverbère isolé. Du pied, elle pousse la porte du bar. Alma s’installe à une table retirée au fond de la salle et attend que le barman se déplace. Les regards masculins convergent vers elle, s’attardent quelques instants sur sa chevelure rousse et plongent ensuite dans son décolleté vertigineux. En la voyant rivée à ce fauteuil, ils se détournent honteusement, désorientés. Les deux seules femmes présentes sont assises à chaque extrémité du comptoir et ne lui accordent aucune attention, ne redoutant rien d’elle. Une blonde peroxydée outrageusement maquillée, jupe courte et bas noirs, semble se languir de client et rit niaisement aux éclats ; l’autre, une dame plus distinguée en manteau élégant et escarpins vernis est perdue dans le verre posé devant elle. Alma discerne leurs silhouettes dans le miroir qui reflète les bouteilles d’alcools forts.
Elle boit son verre impassiblement, le regard dissimulé derrière des lunettes teintées ; aucun sourire n’éclaire son visage immobile puis elle repart comme elle est venue, sinuant entre les tables avec agilité.
Il est fort probable que demain ou après demain, les habitués de ce pub se souviendront d’elle en lisant les journaux ou en regardant les infos. Ils témoigneront être les derniers à l’avoir vue.
La bruine a cessé mais le sol est encore dégoulinant. Les gants la protègent. Elle s’éloigne sensiblement des néons de la façade pour se confondre dans l’obscurité tamisée et laisse choir délibérément son trousseau de clés sur le sol, juste derrière la roue et attend. Elle l’a vue demander l’addition et sait qu’elle ne va pas tarder. Le cliquetis chaloupé des talons résonne dans son dos. Les pas se rapprochent. Elle va lui parler, elle en est certaine.
- «Bonsoir, vous avez un souci ? Je peux vous aider? »
- « Oh oui merci, avec plaisir. répond Alma. C’est gentil de votre part. L’idiote que je suis a fait tomber ses clefs et ne les voit pas. »
- « Attendez, je regarde dit l’inconnue en se baissant. Ah, les voici ! Effectivement vous ne pouviez pas les trouver et encore moins les attraper ! Vous êtes garée loin? Le sol est trempé et les ornières sont remplies d’eau crasseuse, vous voulez que je vous conduise ? »
- « C’est très aimable de votre part, je vous remercie. Ma voiture est garée là-bas, le break noir, vous voyez ? »
- « On va dire que ce sera ma bonne action de la journée dit l’inconnue dans un éclat de rire… Vous ne m’en voudrez pas si j’ai des écarts de conduite, je crois que j’ai un peu forcé sur le gin ce soir. J’ai pris deux verres ; c’est peu, mais l’après midi a été rude et j’ai eu besoin de me changer les idées avant de rentrer à la maison. Excusez moi je vous ennuie... Voila, nous sommes arrivées ; attendez, je vais vous ouvrir la portière… »
La bienfaitrice au manteau de fourrure, vient de prononcer ses dernières paroles. Un coup sourd s’abat sur sa nuque. Des bras puissants la soulèvent et la jettent sans ménagement dans le coffre. Alma l’attache et la bâillonne, puis enfourne le fauteuil roulant dans l’espace aménagé du véhicule.
D’un bond souple, elle s’assied sur le siège conducteur et démarre. Elle avait pris soin de se garer dans un des coins les plus sombres du parking.
C’est la sixième, et peut être n’est-ce pas la dernière…Il a dit qu’il fallait la trouver et Alma la trouvera, c’est son but, sa mission. Du plus profond de sa mémoire, cette phrase martèle et scande ces mots : « Tu la trouveras, un jour tu la trouveras... »
Tout est orchestré, calculé ; rien n’est laissé au hasard. Alma lit les journaux, la police piétine dans ses enquêtes et Alma sait qu’elle va patauger encore longtemps. Des années de réflexion et de préparations ont été nécessaires.
Le plus difficile a été peut être de se procurer ces maudits fauteuils. Elle en a dérobé dans des hôpitaux, des maisons de retraite, des centres de rééducation. Son emploi d’ambulancière lui permet d’accéder aisément à tous ces endroits. Quant aux perruques, achetées chaque année à l’occasion de diverses fêtes costumées depuis plus de dix ans, elles s’entassent dans un carton au fond de la cave au milieu d’une quinzaine de fauteuils.
Pour l’instant, il y a cette autre dans le coffre et cette autre, c’est peut être son salut. Celle qui va la libérer de la spirale macabre qui l’a engloutie dans le ressac du « trouve-la ! Elimine-la ! Tue-la ! »
Elle se gare devant le hangar désaffecté, descend de la voiture, ouvre le coffre et dépose sa proie dans le fauteuil déplié. Elle prend soin de la ligoter avec du chatterton renforcé. Pieds et poignets liés aux montants et aux accoudoirs, elle ne peut plus bouger. Elle peut juste osciller de la tête en un léger mouvement latéral et donner de la voix. Elle va hurler comme les autres ont beuglé, se répandre en supplications lorsqu’elle distinguera la lourde barre à mine s’approcher de ses jambes emprisonnées ; mais ici personne ne l’entendra. Puis, elle la coiffe de la perruque rousse, prenant soin de bien discipliner les cheveux. C’est elle, sans doute c’est elle. Elle revoit celle de la coupure du journal jaunie par tant d’années, nul doute c’est bien elle !
Alma va lui faire comprendre. Elle va l’empêcher de recommencer, à jamais… elle doit payer, il est venu le temps de rendre des comptes.
Elle sort son polaroid et mitraille le visage tordu de douleur et pétrifié de terreur.
Demain la rousse sera retrouvée sans vie sur une petite route de campagne, jambes et bras fracassés, arrimée à ce fauteuil et accoutrée d’une perruque rouge synthétique. Elle en aura fini de cacher sa couleur naturelle derrière ce châtain qui ne trompe pas Alma. Elle va savoir ce que cela fait de rester à souffrir clouée sur ce fichu fauteuil.
Peut être qu’Alma se trompe à nouveau ; peut être n’est-ce pas celle qu’elle cherche désespérément, mais tant pis, au moins, elle ne nuira jamais à qui que ce soit.
Elle se doute aussi qu’elle va tenter de s’échapper et qu’elle n’y arrivera pas, que ses bras fluets et mutilés sont incapables de faire avancer les roues dans ce bourbier, et paradoxalement, Alma n’y prend pas de plaisir.
Il n’y aura pas d’issue pour cette femme comme il n’y en a d’ailleurs pas eu pour les autres. Mais avant de l’achever, Alma va lui raconter.
Elle va lui révéler le pourquoi de ses propres bras musclés et de cette vengeance viscérale qui l’habite, ce ressentiment insensible à toutes érosions.
Elle va dévoiler toutes ces années passées dans cette saloperie de fauteuil à attendre. L’autre l’écoutera les yeux effarés et brouillés de larmes, l’implorera comme les précédentes l’ont conjurée, mais elle, Alma, continuera de parler et oubliera sa présence pendant qu’elle se perdra dans son passé. Et Alma lui parlera de sa mère morte trois ans plus tôt, de tristesse et de fatigue d’avoir trimé si dur. Elle évoquera cet avenir brillant de sportif prometteur, fauché un soir de bruine par une conductrice éméchée. Juste deux verres s’était-elle défendue elle aussi. Mais ces deux verres avaient suffit à ficher en l’air leur vie de famille. Et, cette autre, cette rousse défendue par un avocat renommé n’avait écopé que d’ une année de prison avec sursis, assortie d’une amende pitoyable.
Alma lui dira que l’on ne traîne pas les bars quand on est une femme respectable ; que la morale réprime ces comportements. Qu’une femme doit savoir rester à sa place, à la maison.
Alma aura réponse à tout. Elle a tout bien appris…
Et Alma se souvient de tout ...
Elle vit encore ces interminables soirées d’attente devant la fenêtre, quand sa mère s’en allait travailler et que faute de nourrice pour la garder, elle l’attachait sur ce maudit fauteuil et la sanglait bien fort pour qu’elle ne puisse pas tomber.
Elle sent encore le torse de son père contre son dos, sa respiration sifflante dans son cou, ses profonds soupirs transperçant son petit corps.
Elle entend les sanglots de cet homme dont il ne reste rien d’autre que la voix qui berçait son endormissement de cette phrase : «« Tu la trouveras, un jour tu la trouveras, tu feras ça pour moi ».
Alma a grandit en apprenant à déplacer le fauteuil dans la maison et à répondre au moindre désir de son père tétraplégique. Les muscles de la fillette ont forci en même tant que son père a accru en elle cette haine destructrice, lui pilonnant l’esprit de « Tu me vengeras Alma … Tu me vengeras, tu seras mon arme, tu seras mes jambes et mes bras ».
Alma a vingt et un ans maintenant, Alma n’a pas d’émotions, juste le besoin de plaire à son papa.
Quand elle en aura terminé ce soir avec cette femme qui la supplie, elle rentrera et le retrouvera là où elle l’a laissé en partant, assis devant la fenêtre avec juste le téléviseur en fond sonore pour lui tenir compagnie ; il la guettera comme il en a l’habitude. Elle lui montrera les clichés espérant que cette fois ci sera la bonne, qu’il reconnaîtra enfin la criminelle, la fouteuse de vie en l’air, mais au fond d’elle-même elle redoute, que cette fois encore, il ne dodeline négativement de la tête, seul mouvement qu’il puisse encore faire et prononcera une nouvelle fois le « Non » fatidique.
Elle s’assiéra alors sur ses genoux comme quand elle était petite et que sa mère l’appelait :
-« Alma ? Il est l’heure mon amour, maman doit partir travailler… Tu sais que maman n’aime pas s’inquiéter… Va vite sur les genoux de papa… Va vite mon bébé, maman va revenir très vite »
Et il reprendra sa sempiternelle litanie : « Tu la trouveras Alma, tu la trouveras… Alma, tu me vengeras, tu as toute ta vie pour ça… ».
Ce qu’il ne lui avouera jamais, c’est que la coupable, la vraie, s’est tuée dans un accident de voiture quelques temps après le jugement…Alma n’avait alors que trois ans mais déjà ses cheveux étaient bien trop flamboyants…
luna troizel ©
Les roues dérapent sur l’asphalte mouillé qui luit sous la lueur blafarde d’un réverbère isolé. Du pied, elle pousse la porte du bar. Alma s’installe à une table retirée au fond de la salle et attend que le barman se déplace. Les regards masculins convergent vers elle, s’attardent quelques instants sur sa chevelure rousse et plongent ensuite dans son décolleté vertigineux. En la voyant rivée à ce fauteuil, ils se détournent honteusement, désorientés. Les deux seules femmes présentes sont assises à chaque extrémité du comptoir et ne lui accordent aucune attention, ne redoutant rien d’elle. Une blonde peroxydée outrageusement maquillée, jupe courte et bas noirs, semble se languir de client et rit niaisement aux éclats ; l’autre, une dame plus distinguée en manteau élégant et escarpins vernis est perdue dans le verre posé devant elle. Alma discerne leurs silhouettes dans le miroir qui reflète les bouteilles d’alcools forts.
Elle boit son verre impassiblement, le regard dissimulé derrière des lunettes teintées ; aucun sourire n’éclaire son visage immobile puis elle repart comme elle est venue, sinuant entre les tables avec agilité.
Il est fort probable que demain ou après demain, les habitués de ce pub se souviendront d’elle en lisant les journaux ou en regardant les infos. Ils témoigneront être les derniers à l’avoir vue.
La bruine a cessé mais le sol est encore dégoulinant. Les gants la protègent. Elle s’éloigne sensiblement des néons de la façade pour se confondre dans l’obscurité tamisée et laisse choir délibérément son trousseau de clés sur le sol, juste derrière la roue et attend. Elle l’a vue demander l’addition et sait qu’elle ne va pas tarder. Le cliquetis chaloupé des talons résonne dans son dos. Les pas se rapprochent. Elle va lui parler, elle en est certaine.
- «Bonsoir, vous avez un souci ? Je peux vous aider? »
- « Oh oui merci, avec plaisir. répond Alma. C’est gentil de votre part. L’idiote que je suis a fait tomber ses clefs et ne les voit pas. »
- « Attendez, je regarde dit l’inconnue en se baissant. Ah, les voici ! Effectivement vous ne pouviez pas les trouver et encore moins les attraper ! Vous êtes garée loin? Le sol est trempé et les ornières sont remplies d’eau crasseuse, vous voulez que je vous conduise ? »
- « C’est très aimable de votre part, je vous remercie. Ma voiture est garée là-bas, le break noir, vous voyez ? »
- « On va dire que ce sera ma bonne action de la journée dit l’inconnue dans un éclat de rire… Vous ne m’en voudrez pas si j’ai des écarts de conduite, je crois que j’ai un peu forcé sur le gin ce soir. J’ai pris deux verres ; c’est peu, mais l’après midi a été rude et j’ai eu besoin de me changer les idées avant de rentrer à la maison. Excusez moi je vous ennuie... Voila, nous sommes arrivées ; attendez, je vais vous ouvrir la portière… »
La bienfaitrice au manteau de fourrure, vient de prononcer ses dernières paroles. Un coup sourd s’abat sur sa nuque. Des bras puissants la soulèvent et la jettent sans ménagement dans le coffre. Alma l’attache et la bâillonne, puis enfourne le fauteuil roulant dans l’espace aménagé du véhicule.
D’un bond souple, elle s’assied sur le siège conducteur et démarre. Elle avait pris soin de se garer dans un des coins les plus sombres du parking.
C’est la sixième, et peut être n’est-ce pas la dernière…Il a dit qu’il fallait la trouver et Alma la trouvera, c’est son but, sa mission. Du plus profond de sa mémoire, cette phrase martèle et scande ces mots : « Tu la trouveras, un jour tu la trouveras... »
Tout est orchestré, calculé ; rien n’est laissé au hasard. Alma lit les journaux, la police piétine dans ses enquêtes et Alma sait qu’elle va patauger encore longtemps. Des années de réflexion et de préparations ont été nécessaires.
Le plus difficile a été peut être de se procurer ces maudits fauteuils. Elle en a dérobé dans des hôpitaux, des maisons de retraite, des centres de rééducation. Son emploi d’ambulancière lui permet d’accéder aisément à tous ces endroits. Quant aux perruques, achetées chaque année à l’occasion de diverses fêtes costumées depuis plus de dix ans, elles s’entassent dans un carton au fond de la cave au milieu d’une quinzaine de fauteuils.
Pour l’instant, il y a cette autre dans le coffre et cette autre, c’est peut être son salut. Celle qui va la libérer de la spirale macabre qui l’a engloutie dans le ressac du « trouve-la ! Elimine-la ! Tue-la ! »
Elle se gare devant le hangar désaffecté, descend de la voiture, ouvre le coffre et dépose sa proie dans le fauteuil déplié. Elle prend soin de la ligoter avec du chatterton renforcé. Pieds et poignets liés aux montants et aux accoudoirs, elle ne peut plus bouger. Elle peut juste osciller de la tête en un léger mouvement latéral et donner de la voix. Elle va hurler comme les autres ont beuglé, se répandre en supplications lorsqu’elle distinguera la lourde barre à mine s’approcher de ses jambes emprisonnées ; mais ici personne ne l’entendra. Puis, elle la coiffe de la perruque rousse, prenant soin de bien discipliner les cheveux. C’est elle, sans doute c’est elle. Elle revoit celle de la coupure du journal jaunie par tant d’années, nul doute c’est bien elle !
Alma va lui faire comprendre. Elle va l’empêcher de recommencer, à jamais… elle doit payer, il est venu le temps de rendre des comptes.
Elle sort son polaroid et mitraille le visage tordu de douleur et pétrifié de terreur.
Demain la rousse sera retrouvée sans vie sur une petite route de campagne, jambes et bras fracassés, arrimée à ce fauteuil et accoutrée d’une perruque rouge synthétique. Elle en aura fini de cacher sa couleur naturelle derrière ce châtain qui ne trompe pas Alma. Elle va savoir ce que cela fait de rester à souffrir clouée sur ce fichu fauteuil.
Peut être qu’Alma se trompe à nouveau ; peut être n’est-ce pas celle qu’elle cherche désespérément, mais tant pis, au moins, elle ne nuira jamais à qui que ce soit.
Elle se doute aussi qu’elle va tenter de s’échapper et qu’elle n’y arrivera pas, que ses bras fluets et mutilés sont incapables de faire avancer les roues dans ce bourbier, et paradoxalement, Alma n’y prend pas de plaisir.
Il n’y aura pas d’issue pour cette femme comme il n’y en a d’ailleurs pas eu pour les autres. Mais avant de l’achever, Alma va lui raconter.
Elle va lui révéler le pourquoi de ses propres bras musclés et de cette vengeance viscérale qui l’habite, ce ressentiment insensible à toutes érosions.
Elle va dévoiler toutes ces années passées dans cette saloperie de fauteuil à attendre. L’autre l’écoutera les yeux effarés et brouillés de larmes, l’implorera comme les précédentes l’ont conjurée, mais elle, Alma, continuera de parler et oubliera sa présence pendant qu’elle se perdra dans son passé. Et Alma lui parlera de sa mère morte trois ans plus tôt, de tristesse et de fatigue d’avoir trimé si dur. Elle évoquera cet avenir brillant de sportif prometteur, fauché un soir de bruine par une conductrice éméchée. Juste deux verres s’était-elle défendue elle aussi. Mais ces deux verres avaient suffit à ficher en l’air leur vie de famille. Et, cette autre, cette rousse défendue par un avocat renommé n’avait écopé que d’ une année de prison avec sursis, assortie d’une amende pitoyable.
Alma lui dira que l’on ne traîne pas les bars quand on est une femme respectable ; que la morale réprime ces comportements. Qu’une femme doit savoir rester à sa place, à la maison.
Alma aura réponse à tout. Elle a tout bien appris…
Et Alma se souvient de tout ...
Elle vit encore ces interminables soirées d’attente devant la fenêtre, quand sa mère s’en allait travailler et que faute de nourrice pour la garder, elle l’attachait sur ce maudit fauteuil et la sanglait bien fort pour qu’elle ne puisse pas tomber.
Elle sent encore le torse de son père contre son dos, sa respiration sifflante dans son cou, ses profonds soupirs transperçant son petit corps.
Elle entend les sanglots de cet homme dont il ne reste rien d’autre que la voix qui berçait son endormissement de cette phrase : «« Tu la trouveras, un jour tu la trouveras, tu feras ça pour moi ».
Alma a grandit en apprenant à déplacer le fauteuil dans la maison et à répondre au moindre désir de son père tétraplégique. Les muscles de la fillette ont forci en même tant que son père a accru en elle cette haine destructrice, lui pilonnant l’esprit de « Tu me vengeras Alma … Tu me vengeras, tu seras mon arme, tu seras mes jambes et mes bras ».
Alma a vingt et un ans maintenant, Alma n’a pas d’émotions, juste le besoin de plaire à son papa.
Quand elle en aura terminé ce soir avec cette femme qui la supplie, elle rentrera et le retrouvera là où elle l’a laissé en partant, assis devant la fenêtre avec juste le téléviseur en fond sonore pour lui tenir compagnie ; il la guettera comme il en a l’habitude. Elle lui montrera les clichés espérant que cette fois ci sera la bonne, qu’il reconnaîtra enfin la criminelle, la fouteuse de vie en l’air, mais au fond d’elle-même elle redoute, que cette fois encore, il ne dodeline négativement de la tête, seul mouvement qu’il puisse encore faire et prononcera une nouvelle fois le « Non » fatidique.
Elle s’assiéra alors sur ses genoux comme quand elle était petite et que sa mère l’appelait :
-« Alma ? Il est l’heure mon amour, maman doit partir travailler… Tu sais que maman n’aime pas s’inquiéter… Va vite sur les genoux de papa… Va vite mon bébé, maman va revenir très vite »
Et il reprendra sa sempiternelle litanie : « Tu la trouveras Alma, tu la trouveras… Alma, tu me vengeras, tu as toute ta vie pour ça… ».
Ce qu’il ne lui avouera jamais, c’est que la coupable, la vraie, s’est tuée dans un accident de voiture quelques temps après le jugement…Alma n’avait alors que trois ans mais déjà ses cheveux étaient bien trop flamboyants…
luna troizel ©
luna troizel- Nombre de messages : 3
Age : 65
Date d'inscription : 27/09/2010
Re: Sur les genoux de papa
Une bonne histoire ! Je trouve toutefois que, dans votre désir d'en amener un à un tous les éléments, vous la racontez parfois de manière embrouillée. Mais une bonne histoire, je trouve.
Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !
Mes remarques, surtout de forme :
maman va revenir très vite »
maman va revenir très vite » : manque le signe de ponctuation en fin de phrase
« probable que demain ou après-demain (trait d’union) »
« Elle s’éloigne sensiblement des néons de la façade pour se confondre dans l’obscurité tamisée et laisse choir délibérément son trousseau de clés sur le sol, juste derrière la roue et attend » : je trouve cette phrase mal balancée, à cause des deux gros adverbes en « ment » et aussi des « et »
- «Bonsoir : il n’est pas de coutume d’introduire une réplique de dialogue par un tiret et des guillemets, cela fait double emploi ; par ailleurs, le trait d’union « - » ne suffit pas, il faut prévoir le tiret demi cadratin « – » ou le format au-dessus, « — » ; enfin, les conventions typographiques françaises veulent une espace après les guillemets français ouvrants
« Je peux vous aider? »
« Vous êtes garée loin? » : les conventions typographiques françaises veulent une espace avant le point d’interrogation
- « Oh oui merci
- « Attendez, je regarde (manque une virgule ici, je pense) dit l’inconnue
- « C’est très aimable
- « On va dire que ce sera ma bonne action de la journée (manque une virgule ici, je pense) dit l’inconnue
-« Alma ? : cf. ci-dessus, on n’introduit pas une réplique de dialogue avec guillemets + tiret, et le trait d’union ne peut tenir lieu de tiret (conventions typographiques françaises)
« mais l’après-midi (trait d’union) a été rude »
« La bienfaitrice au manteau de fourrure, (pourquoi une virgule ici ?) vient de prononcer ses dernières paroles »
« peut être n’est-ce pas la dernière…Il a dit qu’il fallait la trouver » : les conventions typographiques françaises veulent une espace après les points de suspension
« Le plus difficile a été peut-être (trait d’union) »
« c’est peut-être son salut (trait d’union) »
« Celle qui va la libérer de la spirale macabre qui l’a engloutie dans le ressac du « trouve-la (ici, je mettrais une majuscule, mais ça se discute) » : je trouve la phrase lourde avec ses deux relatives imbriquées introduites par « qui »
« Elle prend soin de la ligoter avec du chatterton renforcé. Pieds et poignets liés aux montants et aux accoudoirs, elle ne peut plus bouger » : le fait que, dans les deux phrases consécutives, le pronom « elle » se rapporte à deus personnes différentes est à mon avis un peu embrouillant, même si le contexte est sans équivoque
« Mais ces deux verres avaient suffi (et non « suffit ») à ficher en l’air »
« n’avait écopé que d’une (et non « d’ une ») année de prison »
« Et Alma se souvient de tout ... »
« Tu me vengeras Alma … » : les conventions rtpographiques françaises ne veulent pas d’espace avant les points de suspension
«« Tu la trouveras
« Alma a grandi (et non « grandit ») en apprenant à déplacer »
« Les muscles de la fillette ont forci en même temps que son père »
« Alma a vingt et un (j’écris « vingt-et-un », mais je ne suis pas ûre que cette graphie soit encore obligatoire… à vérifier, éventuellement) ans maintenant »
« espérant que cette fois-ci (trait d’union) sera la bonne »
« mais au fond d’elle-même elle redoute, (pourquoi une virgule ici ?) que cette fois encore, il ne dodeline négativement de la tête, seul mouvement qu’il puisse encore faire et ne prononce (et non « prononcera », le verbe doit se conjuguer comme celui auquel il est coordonné) une nouvelle fois »
« s’est tuée dans un accident de voiture quelque (et non « quelques », le temps n’étant pas ici une quantité dénombrable) temps après le jugement »
Bienvenue sur Vos Écrits, à vous lire bientôt !
Mes remarques, surtout de forme :
maman va revenir très vite »
maman va revenir très vite » : manque le signe de ponctuation en fin de phrase
« probable que demain ou après-demain (trait d’union) »
« Elle s’éloigne sensiblement des néons de la façade pour se confondre dans l’obscurité tamisée et laisse choir délibérément son trousseau de clés sur le sol, juste derrière la roue et attend » : je trouve cette phrase mal balancée, à cause des deux gros adverbes en « ment » et aussi des « et »
- «Bonsoir : il n’est pas de coutume d’introduire une réplique de dialogue par un tiret et des guillemets, cela fait double emploi ; par ailleurs, le trait d’union « - » ne suffit pas, il faut prévoir le tiret demi cadratin « – » ou le format au-dessus, « — » ; enfin, les conventions typographiques françaises veulent une espace après les guillemets français ouvrants
« Je peux vous aider? »
« Vous êtes garée loin? » : les conventions typographiques françaises veulent une espace avant le point d’interrogation
- « Oh oui merci
- « Attendez, je regarde (manque une virgule ici, je pense) dit l’inconnue
- « C’est très aimable
- « On va dire que ce sera ma bonne action de la journée (manque une virgule ici, je pense) dit l’inconnue
-« Alma ? : cf. ci-dessus, on n’introduit pas une réplique de dialogue avec guillemets + tiret, et le trait d’union ne peut tenir lieu de tiret (conventions typographiques françaises)
« mais l’après-midi (trait d’union) a été rude »
« La bienfaitrice au manteau de fourrure, (pourquoi une virgule ici ?) vient de prononcer ses dernières paroles »
« peut être n’est-ce pas la dernière…Il a dit qu’il fallait la trouver » : les conventions typographiques françaises veulent une espace après les points de suspension
« Le plus difficile a été peut-être (trait d’union) »
« c’est peut-être son salut (trait d’union) »
« Celle qui va la libérer de la spirale macabre qui l’a engloutie dans le ressac du « trouve-la (ici, je mettrais une majuscule, mais ça se discute) » : je trouve la phrase lourde avec ses deux relatives imbriquées introduites par « qui »
« Elle prend soin de la ligoter avec du chatterton renforcé. Pieds et poignets liés aux montants et aux accoudoirs, elle ne peut plus bouger » : le fait que, dans les deux phrases consécutives, le pronom « elle » se rapporte à deus personnes différentes est à mon avis un peu embrouillant, même si le contexte est sans équivoque
« Mais ces deux verres avaient suffi (et non « suffit ») à ficher en l’air »
« n’avait écopé que d’une (et non « d’ une ») année de prison »
« Et Alma se souvient de tout ... »
« Tu me vengeras Alma … » : les conventions rtpographiques françaises ne veulent pas d’espace avant les points de suspension
«« Tu la trouveras
« Alma a grandi (et non « grandit ») en apprenant à déplacer »
« Les muscles de la fillette ont forci en même temps que son père »
« Alma a vingt et un (j’écris « vingt-et-un », mais je ne suis pas ûre que cette graphie soit encore obligatoire… à vérifier, éventuellement) ans maintenant »
« espérant que cette fois-ci (trait d’union) sera la bonne »
« mais au fond d’elle-même elle redoute, (pourquoi une virgule ici ?) que cette fois encore, il ne dodeline négativement de la tête, seul mouvement qu’il puisse encore faire et ne prononce (et non « prononcera », le verbe doit se conjuguer comme celui auquel il est coordonné) une nouvelle fois »
« s’est tuée dans un accident de voiture quelque (et non « quelques », le temps n’étant pas ici une quantité dénombrable) temps après le jugement »
Invité- Invité
Re: Sur les genoux de papa
La base de l'histoire est bien ; un peu classique mais bien, je trouve.
La vraie originalité, c'est la sérial killeuse.
Ça c'est un bon personnage, assise sur les genoux de son Papa Raplégique.
De grosses ambiances de nuit.
Voici pour le bon.
Autrement,je me suis pris les jambes dans les fauteuils, ne sachant pas toujours si la sérial killeuse était elle même paraplégique…
Les chevelures rousses sont elles aussi problématiques : Alma a les cheveux flamboyants ? Serait-elle la fille de celle qu'elle cherche ?
La conductrice bourrée était-elle la maîtresse de son père ? Plein de questions sans réponses…
Je vais relire pour voir si c'est écrit entre les lignes.
Le style : au début, deux actions se passent dans deux époques différentes et sont toutes deux au présent de narration ; ce qui oblige à relire deux fois pour comprendre : que tu as fais une erreur de concordance de temps…ce dont je me contrefous royalement ; la seule chose qui m'emmerde c'est d'être obligé de relire deux fois un passage pour le comprendre.
Du coup les étages dans le temps (passé ancien sur les genoux de Papa, présent avec la fille dans le coffre, passé entre-temps à tuer d'autres filles, passé encore plus ancien où le Papa devient Raplégique, etc.), se mélangent un peu dans mon esprit.
Voilà pour le moins bon
Mais la sérial killeuse qui veut venger son Papa de la vilaine rousse qui traîne dans les bars, je la sens bien.
La vraie originalité, c'est la sérial killeuse.
Ça c'est un bon personnage, assise sur les genoux de son Papa Raplégique.
De grosses ambiances de nuit.
Voici pour le bon.
Autrement,je me suis pris les jambes dans les fauteuils, ne sachant pas toujours si la sérial killeuse était elle même paraplégique…
Les chevelures rousses sont elles aussi problématiques : Alma a les cheveux flamboyants ? Serait-elle la fille de celle qu'elle cherche ?
La conductrice bourrée était-elle la maîtresse de son père ? Plein de questions sans réponses…
Je vais relire pour voir si c'est écrit entre les lignes.
Le style : au début, deux actions se passent dans deux époques différentes et sont toutes deux au présent de narration ; ce qui oblige à relire deux fois pour comprendre : que tu as fais une erreur de concordance de temps…ce dont je me contrefous royalement ; la seule chose qui m'emmerde c'est d'être obligé de relire deux fois un passage pour le comprendre.
Du coup les étages dans le temps (passé ancien sur les genoux de Papa, présent avec la fille dans le coffre, passé entre-temps à tuer d'autres filles, passé encore plus ancien où le Papa devient Raplégique, etc.), se mélangent un peu dans mon esprit.
Voilà pour le moins bon
Mais la sérial killeuse qui veut venger son Papa de la vilaine rousse qui traîne dans les bars, je la sens bien.
Invité- Invité
Re: Sur les genoux de papa
Idée originale, traitement un peu désordonné. J’ai eu du mal à suivre, à comprendre, j’ai dû faire quelque retours en arrière.
C’est dommage parce que ça enlève de la force à l’histoire, une narration fluide et mieux structurée soulignerait mieux la cruauté je crois.
Bienvenue.
C’est dommage parce que ça enlève de la force à l’histoire, une narration fluide et mieux structurée soulignerait mieux la cruauté je crois.
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elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Sur les genoux de papa
Je partage totalement le commentaire d'Elea. Il m'est arrivé de me perdre, et ça, c'est dommage.
Sinon, on sent qu'il y a une vraie volonté de structurer le récit, le rendre vivant. Un très bon personnage principal et une très bonne chute.
Par contre, je trouve que le rythme peut-être amélioré. Il y a aussi beaucoup de phrases un peu torturées, au niveau morpho-syntaxique, et ça ne se justifie pas. En simplifiant tout ça tu gagneras en efficacité.
exemples de tournures qui m'ont un peu choqué:
elle doit payer, il est venu le temps de rendre des comptes.
Ils témoigneront être les derniers à l’avoir vue.
Elle va savoir ce que cela fait de rester à souffrir clouée sur ce fichu fauteuil. -> tu peux résoudre cette phrase de manière beaucoup simple et digeste.
redondance inutile:
le visage tordu de douleur et pétrifié de terreur.
Bon sinon, heureux que tu sois là, quand même !
Sinon, on sent qu'il y a une vraie volonté de structurer le récit, le rendre vivant. Un très bon personnage principal et une très bonne chute.
Par contre, je trouve que le rythme peut-être amélioré. Il y a aussi beaucoup de phrases un peu torturées, au niveau morpho-syntaxique, et ça ne se justifie pas. En simplifiant tout ça tu gagneras en efficacité.
exemples de tournures qui m'ont un peu choqué:
elle doit payer, il est venu le temps de rendre des comptes.
Ils témoigneront être les derniers à l’avoir vue.
Elle va savoir ce que cela fait de rester à souffrir clouée sur ce fichu fauteuil. -> tu peux résoudre cette phrase de manière beaucoup simple et digeste.
redondance inutile:
le visage tordu de douleur et pétrifié de terreur.
Bon sinon, heureux que tu sois là, quand même !
Invité- Invité
Re: Sur les genoux de papa
Lu hier soir et pas commenté d'emblée. Suis restée avec une impression (en vrac) d'expression brouillonne, fils emmêlés, de densité du texte, et de bonne chute réduite à une phrase qui laisse la porte ouverte à de possibles explications.
Invité- Invité
Re: Sur les genoux de papa
Je vous remercie pour vos critiques et votre accueil!
Très constructif!
< Attention, Vincent M ne vous a sans doute pas parlé de ceci : on évite de faire remonter soi-même ses textes en haut de page en répondant systématiquement aux commentaires ou simplement pour dire "merci". Car cela fait automatiquement redescendre tous les autres textes.
Merci de votre compréhension.
La Modération >
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Très constructif!
< Attention, Vincent M ne vous a sans doute pas parlé de ceci : on évite de faire remonter soi-même ses textes en haut de page en répondant systématiquement aux commentaires ou simplement pour dire "merci". Car cela fait automatiquement redescendre tous les autres textes.
Merci de votre compréhension.
La Modération >
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luna troizel- Nombre de messages : 3
Age : 65
Date d'inscription : 27/09/2010
Re: Sur les genoux de papa
Cela m'a évoqué le film "Memento". Cependant, le fait que le nom de la coupable ne peut être inconnu de la vengeresse, puisqu'elle a été jugée, pose un problème de cohérence. Pourquoi cherche-t-elle partout celle qu'elle peut trouver dans le botin ? S'il ne fait pas de doute que le personnage principal a pété les boulons, je pense qu'on ne peut malgré tout faire l'économie d'une mise en lumière de cet élément.
Re: Sur les genoux de papa
Pardon d'intervenir encore à ce sujet, Modération, mais je voudrais faire remarquer que, si j'en juge par les date et heure (aujourd'hui, 10 heures 46) du commentaire précédant la réponse de luna troizel sur son texte, celui-ci se trouvait à la quatrième place quand elle a remercié ses commentateurs. Je ne pense donc pas qu'on puisse parler de remontée abusive en l'occurrence. Je comprends bien, cela dit, qu'il est important de sensibiliser les nouveaux arrivés à cet aspect des choses.
Si on tient absolument à ce que les gens ne répondent pas sur leur texte, peut-être pourrait-on envisager de réhabiliter le fil de "Réponses aux commentaires ?" Après tout, il avait ses partisans, et permettait de délirer à l'occasion, ce qui est désormais impossible...
Si on tient absolument à ce que les gens ne répondent pas sur leur texte, peut-être pourrait-on envisager de réhabiliter le fil de "Réponses aux commentaires ?" Après tout, il avait ses partisans, et permettait de délirer à l'occasion, ce qui est désormais impossible...
Invité- Invité
Re: Sur les genoux de papa
Un texte bien écrit, un peu confus parfois (j’ai confondu Alma et celle qui se fait tuer au moment où « elle » sort du bar), mais l’histoire est très forte (le moment où l’on comprend que c’est le père qui est en fauteuil roulant et que l’enfant est sanglée sur ses genoux…) Je me demande si la fin ne serait pas plus efficace sans la dernière phrase, même si elle apporte un éclairage nouveau sur la personnalité du père. Un très bon texte en tout cas. Le titre est très bien trouvé.
Noir glacé.
Bravo. Un bon morceau de littérature noire bien sentie. Cela fait du bien, réveille un peu, comme de sauter dans l'eau glacée du fleuve. Merci.
Ubik.
Ubik.
Re: Sur les genoux de papa
c'est tout à fait exact pour ce coup-ci, il n'y avait pas abus, mais il s'agissait en effet juste de profiter que Luna est nouvelle pour la sensibiliser aussitôt que possible, voilà tout...socque a écrit:Pardon d'intervenir encore à ce sujet, Modération, mais je voudrais faire remarquer que, si j'en juge par les date et heure (aujourd'hui, 10 heures 46) du commentaire précédant la réponse de luna troizel sur son texte, celui-ci se trouvait à la quatrième place quand elle a remercié ses commentateurs. Je ne pense donc pas qu'on puisse parler de remontée abusive en l'occurrence. Je comprends bien, cela dit, qu'il est important de sensibiliser les nouveaux arrivés à cet aspect des choses.
cela dit, le fait de débattre de ceci ou cela à la suite de son texte le fait également remonter, parlons-en donc ailleurs, merci
Re: Sur les genoux de papa
J'ai bien aimé, la petite nouvelle reprend un certain nombre de mécanismes propres au thriller d'épouvante, genre silence des agneaux, attention aux clichés genre : "ici personne ne vous entend crier" sorti droit des ateliers holywoodiens. Le dernier paragraphe est de trop pour moi, ma curiosité est satisfaite vers : Et Alma se souvient de tout ....
Bienvenue sur Vos écrits, à vous lire bientôt.
Bienvenue sur Vos écrits, à vous lire bientôt.
Invité- Invité
Re: Sur les genoux de papa
Je suis vraiment très partagée. L'idée pourrait être intéressante si traitée autrement. Ici, le tout est abordé avec une certaine confusion, une pléthore d'adjectifs et de détails inutiles, ainsi qu'une narration one ne peut plus linéaire qui finit par complètement atténuer la tension naissante. C'est dommage.
De plus, dans les dialogues par exemple, rien ne me paraît naturel, c'est artificiel, téléguidé pour que le lecteur comprenne tout et moi, à force de me donner à manger à la petite cuillère, ben... je n'ai plus faim !
Une autre fois peut-être.
De plus, dans les dialogues par exemple, rien ne me paraît naturel, c'est artificiel, téléguidé pour que le lecteur comprenne tout et moi, à force de me donner à manger à la petite cuillère, ben... je n'ai plus faim !
Une autre fois peut-être.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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