Plagiat : La petite fille mal foutue

Bonjour à tous,

J'ai lu un texte de M-arjolaine ICI ...

... De travers !

Après une hésitation, ne sachant trop si ce sont des "choses qui se font" je me décide à vous montrer cette mauvaise lecture que j'avais.
Donc je plagie, je recopie, je pompe : j'avoue ! Pire sans doute je tords, je trahis, je détourne : j'avoue !

N'hésitez pas à me dénoncer, me couper, me bannir à mon tour si le geste vous semble par trop insultant.

En m'excusant encore une fois par avance et avec toutes mes félicitations à M-arjolaine pour notamment "Le très bon père"



Il était une fois, une petite fille qui avait des coudes à la place des genoux, et des genoux à la place des coudes. Ce n'était pas une situation très aisée: si les êtres humains normalement constitués avaient les coudes en haut et les genoux en bas, c'était bien qu'il y avait une raison! De fait, la petite était incapable de rester bien longtemps d'aplomb: ses jambes tremblaient de supporter un poids qui n'était pourtant pas si lourd sur de si fragiles articulations. En règle générale, elle se contentait de ramper d'un endroit à un autre, ses parents n'ayant pas les moyens de lui payer à la fois de quoi la nourrir, l'habiller, et un fauteuil roulant moderne, comme celui qu'avait le petit Paul quatre rues plus loin, qui s'amusait à lui rouler sur les doigts quand elle ne le voyait pas arriver. Elle finissait par s'y accoutumer: le problème lui paraissait en fait être d'une dimension plus esthétique que pratique: exit les jolies robes qui ne couvraient qu'à peine les épaules, et tout juste les cuisses. Elle cachait ses gros genoux dans des pulls d'hiver, et ne portait que de larges pantalons qui ne pouvaient laisser voir ses petits coudes ridicules que l'on eut pu briser en les serrant un peu trop fort. Par voie de conséquence, la période estivale était pour elle un véritable calvaire: elle restait allongée dans une chambre climatisée, évitant tout mouvement car elle se mettait aussitôt à transpirer des litres et des litres. Elle bénissait celui qui avait décidé de placer les grandes vacances pendant l'été. Au moins, elle pouvait profiter de la classe à peu près normalement, en dépit des difficultés qu'imposait le trajet.

Elle avait l'habitude de partir très tôt de chez elle. Ses parents ne l'emmenaient jamais, non pas qu'ils n'eussent pas de voiture ( le dilemme s'était posé de choisir entre la voiture et le fauteuil roulant, mais bien heureusement, la question fut vite réglée par la démonstration du père qu'une voiture avait quatre roues, un fauteuil deux seulement, et qu'il fallait toujours privilégier ce qui était le plus performant ), mais ils avaient autre chose à faire à sept heures du matin que de conduire leur petite estropiée à l'école, ce qui était tout à fait compréhensible considérant que les enfants handicapés demandent déjà suffisamment de temps à leurs géniteurs pour qu'ils leur laissent au moins leurs douze heures de sommeil, nécessaires à la récupération, évidemment. Elle se retrouvait donc à ramper sur trois petits kilomètres de rien du tout, que la plupart des autres traversaient en même pas cinq minutes. Mais son mode de déplacement étant sans doute un peu trop lent, elle prenait la précaution de quitter la maison au lever du soleil. Ensuite, tout dépendait de la circulation. Lorsqu'il n'y avait pas trop de trafic, elle parvenait à entrer en classe à la même heure que ses petits camarades, lorsqu'il y en avait beaucoup, elle arrivait pour repartir, et se faisait gronder au retour d'avoir manqué toute une journée d'école. Les réprimandes n'étaient jamais trop fortes: ses parents étaient des gens absolument délicieux.

Délicieux ? Il étaient même, aux dires murmurés par le voisinage, d’une bien trop grande tolérance, d’une complaisance coupable. Car enfin, s’ils offraient généreusement à leur petite fille le gîte et le couvert, tous les jours rendez-vous compte, s’ils avaient procréés une petite malbâtie, bien malgré eux, ils ne cessaient pour autant pas de souffrir de leur déshonneur. Et la petite fille de pousser toujours plus loin l’insolence : Si ses genoux et ses coudes étaient invraisemblablement situés, ses mains également étaient déformées. Hideusement allongées, les doigts écourtés, on aurait pour ainsi dire cru des pieds. Chaque jour et sans honte, cette laide engeance ramenait son corps tordu jusque dans la maisonnée. Que dire encore de ses pieds pourvus d’un pouce préhensible ? Comment pouvait-elle ne pas voir, ne pas comprendre la douleur qu’elle imposait à ses bienfaiteurs en imposant à leur vue ce corps singesque ? Ces relents bestiaux étaient chaque fois reçus par les parents comme une gifle, comme une insulte. Ils savaient encaisser stoïquement l’injure d’abriter sous leur toit cette petite chose immonde. Exagérant la tolérance jusqu’aux portes de l’abnégation, la souillure de leur cocon n’était que trop rarement punie par quelques coups de bottes, timides. Ces frappes minimalistes tendant à laver l’affront visaient généralement le dos plutôt que le postérieur de la petite. Celle-ci ayant aggravé le vice jusqu’à s’accrocher la tête si bas qu’elle empiétait tout bonnement sur ce qui tient lieu aux honnêtes gens d’orifices excrémentiels.

Cette vilaine gamine était parvenue, on ne sait par quel moyen, à s’attirer une amitié. Peu de gens dans le quartier avaient noté que le grand frère du petit Paul passait des moments perdus en sa compagnie. Chaque jour d’avantage et toujours rien qu’à deux. Ce qu’ils pouvaient bien trouver à se raconter n’intéressait personne même si certains crurent apercevoir qu’ils ne faisaient pas que se parler tous les deux.

Ceci dura des années et des années.

En fin de compte, un jour d'hiver, la petite fille qui avait des coudes à la place des genoux et des genoux à la place des coudes se fit renverser en allant à l'école, non pas par une voiture parce qu'elle y faisait bien attention, mais par le grand frère du petit Paul, quatre rues plus loin, qui commençait à trouver que de ne lui rouler que la langue devenait une occupation un petit peu trop frustrante. Emporté par sa fougue de tout jeune homme, son embrassade la chavira tant et si bien qu’il la mit tête en bas. Elle posa ses gants par terre, ses chaussures battant de façon absurde dans les airs.

Que se passa-t-il alors dans cette étrange petite tête ? Toujours est-il que depuis ce moment, la petite fille décida qu’elle irait à l’envers. Ce fut l’avanie de trop. Les voisins se révoltèrent de la conduite licencieuse rapportée de la bouche de leurs propres enfants. Ils demandèrent des comptes aux parents qui, las, durent abandonner leur lâcheté coutumière. D’intenses pourparlers commencèrent. Tous s’y mirent. On tentait de convaincre la petite fille que le Baron de Calvino n’était qu’un livre, qu’on ne pouvait comme ça décider de renverser les choses. On lui montrait tous les efforts consentis depuis sa naissance. Rien n’y fit. Pire, saisie de coquetterie elle prétendit bientôt s’enfiler des chaussures aux mains.

Bientôt l’inévitable arrivait, acculés devant une déraison sans borne les parents durent se résoudre, malheureux comme la pierre, à bannir leur fille. La chassant, ils virent s’éloigner gauchement les petites mains dénaturées perchées sur des talons, exhibant sans honte ses pieds de chimpanzé.

Je suis complètement incapable de commenter ce texte sur son contenu : mais puisqu'on se sert du mien, je me sens un peu forcée de dire quelque chose.
Tout d'abord, je ne suis pas du tout dérangée par le fait que l'on utilise un de mes textes pour le retravailler, vraiment pas. Mais je ne peux pas en juger : si j'ai publié cet écrit, c'est que j'aimais bien ce que j'en avais fait. Il me semble complet tel qu'il est de façon originale, et je n'ai pas à revenir dessus. Aussi, je préfère ma version à celle ci (même si elle me paraît plutôt bien écrite et avec des choses qui m'ont beaucoup plues. Par contre je préférais ma fin, mais là encore, je pense que c'est normal).
Je note que c'est votre premier message : il est souvent plus facile de commencer par s'aider d'un texte déjà existant (mes premiers écrits sont à ma grande honte des plagiats de Sabrina l'apprentie sorcière, hé oui...). Néanmoins je ne peux pas vous découvrir dans un texte qui porte ma patte à un point tel.
Bonne continuation, je souhaite de lire un texte qui vous soit entièrement propre.
Amicalement, M-arjolaine.

Salut
bizarre quand même comme démarche. Personnellement j'avoue que ça ne m'aurait pas beaucoup plu, surtout de la part de quelqu'un que je ne connais pas du tout. Bravo M-arjolaine d'avoir réagi aussi ZEN.

Enfin, si jamais j'avais eu cette idée saugrenue, j'aurais posté le texte en bas de l'original, pas en faisant un topic nouveau.

sinon, je n'ai pas lu le texte, mais si je dois le faire, je lirai l'original bien sûr

Personnellement je trouve le procédé moyen mais puisque l'auteur plagiée n'y voit pas à redire c'est l'essentiel.
Quant au commentaire il sera simple : je préfère l'original.
Le développement n'est pas mauvais et reste dans le ton mais cette fin gâche le côté percutant du texte selon moi (et sans mauvais jeu de mot !).

Drôle de procédé de la part de quelqu'un qui n'a encore rien proposé de personnel ici je trouve...
ou alors un pseudo créé pour l'occasion ?

Etrange idée et étrange objet... prouvant que n'est pas M-arjolaine qui veut !

Plagier, détourner, pomper, pourquoi pas, à condition que cela soit fait ouvertement, avec l'accord préalable de l'auteur du texte concerné. Comme un jeu.
Cela pourrait être l'objet d'un EXO intéressant à mon avis. Prendre un texte sur le site (proposition et choix collectifs) et chacun en fait "autre chose". On aurait des surprises...
Dans le cas présent, je regrette que le plagiat soit trop recopié, des paragraphes entiers, ça n'est plus du détournement, et que l'écriture soit d'un niveau nettement inférieur à celle de l'auteur initial. Remarque: j'aurais mis simiesque comme adjectif relatif au singe.

Hé bien hé bien !

Je suis visiblement entré de bon pied avec le mauvais dans les choses qui ne se font pas. L'escadron accoure et me tire l'oreille d'importance. Je vous en prie cessez, le vilain garnement que je suis a compris et son oreille ne peut s'empourprer d'avantage.
Cessez elle risquerait de vous rester dans la main !

Pour ma défense vous conviendrez que l'outrage n'est pas des plus sévères ni injurieux, que n'ayant pas particulièrement cherché à cacher ma forfaiture, l'intéressée avait tout loisir de manifester rapidement son déplaisir que j'aurais sur le champ commué en une suppression pure et simple de ce fil : Fuitt ! Et voilà tout !
A ma charge j'aurais certainement dû avoir l'obligeance élémentaire de solliciter l'aval de M-arjolaine au préalable j'en conviens bien volontiers et m'en excuse platement ... auprès de M-arjolaine et d'elle uniquement.

Au fond maintenant de ma démarche qui a été bien mal comprise. Mon introduction aura été débordée sans doute par ma maladresse pourtant elle m'avait semblé, à moi, engoncé dans mon égocentrisme obséquieux, elle m'avait semblé claire.
J'ai réellement eu une mauvaise lecture du texte original. Jusque zy compris la fin que j'avais - je vous jure croyez moi ! - décryptée de prime abord comme j'ai essayé ensuite de la peindre avec mon élégance pachydermique.
En relisant mieux je m'ai rendu compte d'une de ma bévue et de deux de la quasi comptabilité avec le texte existant.

De fait j'ai trouvé amusant - proprement amusant, étonnant, rien de plus ! - de pouvoir ainsi casser le bras à un texte en en conservant quasiment l'intégralité. D'où l'intérêt et la quasi nécessité de laisser les deux premiers paragraphes dans leur intégralité.

C'était mon but, ma petite idée que j'ai voulu - quel ballot j'ai fait - partager avec vous.

J'espère vous avoir convaincu n'avoir pas une seconde cherché à améliorer le texte original, je ne "veux pas être M-arjolaine" comme j'ai pu le lire, je ne cherche même pas la comparaison - que je trouve pour tout dire déplacée et tellement réductrice. C'était un petit exercice, je suis joueur que voulez-vous. Du reste il ne vous aura pas échappé que ce petit rajout, ce petit virage forcé à l'histoire pondu en une portion d'heure souffre de carences et reste bouffi d'imperfections.

Le plagiat auto proclamé était pour moi d'avantage une révérence en forme d'excuse qu'un aveu. Mais je ne peux vous tenir rigueur de ne pas me suivre dans mes délires et complications méandriques (j'espère que ça plaira à embellie). Je ne peux, qu'une fois de plus et comme chaque fois, que m'en vouloir à moi, torturé au point de n'être pas dicible.

Bien à vous

NB : Qui a noté que j'ai poussé le sacrilège jusqu'à décrépir le titre ?
NNB : Je m'engage par la solennelle présente sentence à déposer ici un jour prochain quelque chose de moi. Bien de moi et que de moi, encore tout chaud et palpitant sorti de mon ventre qu'il sera. Je ne me défilerai pas et vous présenterai alors, fier comme un i, ma seconde oreille.

L'outrage n'est en effet pas des plus sévères ni des plus injurieux, et vous noterez que je l'ai bien compris sitôt que j'ai vu ce texte ;-) ! Au risque de me répéter, je me contrefiche que l'on se serve de mes textes tant que l'on m'en informe, et que l'on ne s'accapare pas l'idée, ce que vous n'avez pas fait. Je vous en remercie : d'autant plus que vous m'avez fait une sacrée publicité !
J'avais également bien compris que vous ayiez fait de mon histoire une mauvaise première lecture. Ne vous inquiétez pas, vous êtes tout à fait clair ! A mon sens, et je suis à mon avis la première concernée, vous n'avez rien à vous reprocher, votre démarche était étrange, curieuse, mais pas dérangeante pour moi.
J'attends votre prochain écrit ;-) !

L'idée de pomper un texte alors qu'on vient de débarquer dans un forum est plutôt mal polie je trouve. Le principal est que l'auteure ne soit pas gênée et que la nouvelle version reste raisonnable. En réalité ce n'est pas une modification mais une suite qui a été greffée sur l'écrit initial. J'ai trouvé le premier texte bon pour l'humour mais manquant de sens dans son ensemble, la suite est aussi trop différente, le résultat est hétérogène, on distingue deux styles différents qui ne s'équilibrent pas tellement. La nouvelle version est meilleure juste parce qu'elle en dit plus et que j'ai trouvé la première inachevée.