Je est un autre (intro)
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Je est un autre (intro)
La veille au soir des foudres était tombée jusqu’au matin. Ou c’était des avions peut-être. Mais toujours est-il que cette nuit-là, les habitants du village ont perdu leur bonne humeur habituelle pour quelques jours au moins. Ce phénomène était fréquent, si bien qu’ils n’avaient plus l’air de s’en apercevoir. Je le dis parce que, c’est quand je suis arrivé avec « ma bonne humeur au milieu de ces humeurs mauvaises », que tout à commencer. Car, quand j’ai vu traîner par terre leur gueule livide, je me suis senti potentiellement déjà contaminé, et très en danger. En effet, m’a dit la voix de mon inconscient (qui ne me parle pas souvent mais alors quand elle le fait c’est que c’est important), comment que je pourrais savoir si j’ai conservé ma bonne humeur au milieu de toutes ces humeurs mauvaises, puisque, l’étant toutes en même temps, à cause du même événement de la nuit dernière (ce qui n’arrive normalement jamais, sinon, me dis-je en le disant), elles ne s’en rendent plus compte, ou plutôt ne peuvent plus s’en ren-dre compte. Après que je me sois avoué que c’était là un vrai problème, et que la partie paresseuse de mon crâne ai bien voulu me laisser s’investir à le résoudre, j’ai dû affronter la partie lâche, qui m’a dit qu’il faut partir. Je me connaissais bien et je savais que, quand elle me dit ça, d’abord ça devait être aussi important, mais en plus ça voulait dire que j’aurais le choix entre trois pos-sibilités, plus que deux. Faire, ne pas faire, ou partir. Mais malheur que je me disais, la dualité faire ou ne pas faire s’était effondrée là aussi, alors qu’elle sert de motivation absolue pour choisir d’agir - dans bien des cas. Malheur malheur, car dès lors je devrais aussi me justifier chaque fois que je voudrais partir. C’est à dire chaque fois que je n’aurais pas choisi, ou plutôt pas pu choisir, c’est à dire pas pu me justifier, de faire ou de ne pas faire. Et par défaut je devrais toujours rester, car par défaut je n’ai pas le droit de partir. Telle est la loi qui gouvernait mon esprit à ce moment-là. Mais en soi elle ne changera pas tellement. Même en la connaissant fort bien, cette loi, je savais ne pas pouvoir m’en départir, car je la connaissais en fait comme un ravisseur qui nous détient depuis trop longtemps, syndrome de Stockholm on appelle ça je crois. On se connaissait mutuellement en fait. Du même coup, comme c’est elle qui me détient, c’est elle qui contrôle les commandes vitales, et elle me faisait bien sentir que j’avais plutôt intérêt à lui obéir, sinon c’était l’extinction, et que pour les négociations on verra plus tard, et pour les réclamations, elle m’écrira. Notons que si j’étais politique, je serais dictateur. Mais vous vous demandez peut-être, et peut-être pas, mais je vous le dirais quand même, com-ment j’arrive, avec tout ça, à rester généralement de bonne hu-meur. Oh, mais ça n’a rien d’exceptionnel, je vous préviens déjà. C’est juste que moi et mon ravisseur nous avons passé un pacte. Oui oui. Et ce pacte comprend deux aspects dont l’un consiste à entretenir l’autre et inversement. On appelle ça en biologie une relation symbiotique. Non pas saprophyte, car nous avons tout deux étés tout à fait consentent à la signature, j’insiste. Moi aus-si. Toi tais-toi. Concrètement, le premier aspect correspond au système nerveux central et le second au système périphérique. En gros on a dû en arriver là parce qu’à une époque où on se disputait beaucoup on s’était dit : puisque c’est comme ça, alors « chacun son affaire »...« chacun chez soi et les loups seront bien gardé... »... ou encore... puisqu’on ne s’entend pas, qu’on ne peut plus coexister à l’intérieur du même être (mais qu’on voulait quand même tous les deux régner dedans) alors en deux mots on s’était dit... divisons-nous. Bref, c’est ainsi que d’un grand empire malheureux nous avons fait deux royaumes plus petits, mais heureux. Maintenant, nous ne saurions savoir ce qu’il en est au sein de ces deux royaumes, mais peut-être se sont-ils encore subdivisés ? Je n’en ai pas le sentiment, bien que cela puisse expliquer beaucoup de choses. Reste qu’il en est ainsi. Et que me voilà arrivé dans ce village sur le chemin de mon errance, dont je ne pourrais pas partir sinon par les voies les plus sinueuses, les plus abstraites, les plus absurdes, et vous savez maintenant pour-quoi.
michel- Nombre de messages : 124
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Localisation : Nowhere
Date d'inscription : 22/07/2009
Re: Je est un autre (intro)
J'aime bien l'idée, je crois, mais j'en trouve le traitement trop confus, à peine esquissé... "vous savez maintenant pourquoi"... ben non.
Mes remarques :
« des foudres étaient tombées jusqu’au matin »
« que tout a commencé »
« mais alors quand elle le fait c’est que c’est important » : ce bout de phrase me paraît symptomatique de l’écriture comme relâchée de ce texte, avec sursaturation de verbe être, un manque d’attention… dommage. Je vois en lisant que c’est fait exprès, mais je trouve que vous en faites trop
« ne peuvent plus s’en rendre (et non « ren-dre ») compte »
« Après que je me suis (« après que » est suivi de l’indicatif et non du subjonctif) avoué que c’était là un vrai problème, et que la partie paresseuse de mon crâne a (et non « ai », qui d’ailleurs ne correspond pas non plus à un subjonctif, mais à l’indicatof de la première personne du singulier)) bien voulu me laisser m’investir à le résoudre »
« qui m’a dit qu’il fallait (pour la concordance des temps, l’imparfait s’impose) partir »
« le choix entre trois possibilités (et non pos-sibilités) »
« pour choisir d’agir - dans bien des cas » : typographie, le trait d’union « – » ne suffit pas à introduire une incise, il faut prévoir le tiret demi cadratin « – » ou le format au-dessus, « — »
« Mais vous vous demandez peut-être, et peut-être pas, mais je vous le dirai (et non « dirais », le futur s’impose ici et non le conditionnel) quand même, comment (et non « com-ment ») j’arrive »
« rester généralement de bonne hu-meur (et non « hu-meur ») »
« nous avons tout deux été (et non « étés ») tout à fait consentants »
« Moi aussi (et non « aus-si ») »
« chacun son affaire »...« chacun chez soi et les loups seront bien gardés : typographie, une espace après les points de suspension
« vous savez maintenant pourquoi (et non « pour-quoi ») »
Mes remarques :
« des foudres étaient tombées jusqu’au matin »
« que tout a commencé »
« mais alors quand elle le fait c’est que c’est important » : ce bout de phrase me paraît symptomatique de l’écriture comme relâchée de ce texte, avec sursaturation de verbe être, un manque d’attention… dommage. Je vois en lisant que c’est fait exprès, mais je trouve que vous en faites trop
« ne peuvent plus s’en rendre (et non « ren-dre ») compte »
« Après que je me suis (« après que » est suivi de l’indicatif et non du subjonctif) avoué que c’était là un vrai problème, et que la partie paresseuse de mon crâne a (et non « ai », qui d’ailleurs ne correspond pas non plus à un subjonctif, mais à l’indicatof de la première personne du singulier)) bien voulu me laisser m’investir à le résoudre »
« qui m’a dit qu’il fallait (pour la concordance des temps, l’imparfait s’impose) partir »
« le choix entre trois possibilités (et non pos-sibilités) »
« pour choisir d’agir - dans bien des cas » : typographie, le trait d’union « – » ne suffit pas à introduire une incise, il faut prévoir le tiret demi cadratin « – » ou le format au-dessus, « — »
« Mais vous vous demandez peut-être, et peut-être pas, mais je vous le dirai (et non « dirais », le futur s’impose ici et non le conditionnel) quand même, comment (et non « com-ment ») j’arrive »
« rester généralement de bonne hu-meur (et non « hu-meur ») »
« nous avons tout deux été (et non « étés ») tout à fait consentants »
« Moi aussi (et non « aus-si ») »
« chacun son affaire »...« chacun chez soi et les loups seront bien gardés : typographie, une espace après les points de suspension
« vous savez maintenant pourquoi (et non « pour-quoi ») »
Invité- Invité
Re: Je est un autre (intro)
Bon, le titre annonce la couleur : c'est une intro. J'espère donc que la suite sera plus compréhensible pour mes pauvres neurones parce que là j'ai pas pigé grand-chose ! Et je dois avouer que l'aspect touffu ne m'a pas incité à chercher à comprendre mieux.
Je relirais peut-être un autre jour, à tête reposée.
Je relirais peut-être un autre jour, à tête reposée.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Je est un autre (intro)
Le premier paragraphe ci-dessous correspond à la version corrigée de l'introduction. Les deux autres sont ajouté. Les trois constituent l'intégralité de l'introduction.
La veille au soir des foudres étaient tombées jusqu’au matin. Ou c’était des avions peut-être. Mais toujours est-il que cette nuit-là, les habitants du village ont perdu leur bonne humeur habituelle pour quelques jours au moins. Ce phénomène était fréquent, si bien qu’ils n’avaient plus l’air de s’en apercevoir. Je le dis parce que, c’est quand je suis arrivé avec « ma bonne humeur au milieu de ces humeurs mauvaises », que tout a commencé. Car, quand j’ai vu traîner par terre leur gueule livide, je me suis senti potentiellement déjà contaminé, et très en danger. En effet, m’a dit la voix de mon inconscient (qui ne me parle pas souvent mais alors quand elle le fait c’est que c’est important), comment que je pourrais savoir si j’ai conservé ma bonne humeur au milieu de toutes ces humeurs mauvaises, puisque, l’étant toutes en même temps, à cause du même événement de la nuit dernière (ce qui n’arrive normalement jamais, sinon, me dis-je en le disant), elles n’ont pas l’air de s’en rendre compte, ou plutôt ne peuvent plus s’en rendre compte. Après que je me suis avoué que c’était là un vrai problème, et que la partie paresseuse de mon crâne a bien voulu me laisser l’investir à le résoudre, j’ai dû affronter la partie lâche, qui m’a dit qu’il fallait partir. Je me connaissais bien et je savais que, quand elle me dit ça j’aurais alors le choix entre trois possibilités, plus que deux. Faire, ne pas faire, ou partir. Malheur que je me suis dit, la dualité faire ou ne pas faire s’était effondrée là aussi, et je devrais donc me justifier chaque fois que je voudrais partir, c’est à dire chaque fois que je n’ai pas choisi, ou plutôt pas pu choisir, c’est à dire pas pu me justifier, de faire ou de ne pas faire. Malheur malheur, parce que par défaut je devrais rester, par défaut je n’ai pas le droit de partir. Telle est la loi qui gouvernait mon esprit à ce moment. Mais au fond elle ne changera pas tellement. Même en la connaissant fort bien, je savais ne pas pouvoir m’en départir, car je la connaissais comme un ravisseur qui détient son otage depuis trop longtemps, syndrome de Stockholm on appelle ça je crois. On se connaissait mutuellement en fait. Mais vous vous demandez peut-être, et peut-être pas, mais je vous le dirai quand même, comment, avec tout ça, j’arrive à rester généralement de bonne humeur. C’est qu’elle et moi avons passé un pacte. Oh, rien d’exceptionnel, je vous préviens déjà. Ce pacte formalise juste la relation symbiotique que nous avons toujours eu. Non pas saprophyte, car nous avons tout deux été tout à fait consentant à la signature, j’insiste. Moi aussi. Toi tais-toi. Concrètement, ce pacte comprend deux parties dont l’une consiste à entretenir l’autre. Ainsi sommes-nous devenus indestructibles. La première partie correspond au système nerveux central et la seconde au système périphérique. Nous avons dû nous séparer parce qu’à une époque on se disputait beaucoup. Alors on s’est dit qu’on allait faire deux royaumes heureux plutôt que de garder un grand empire malheureux. Car on voulait quand même tous les deux régner à l’intérieur du même être, mais comme on ne s’entendait plus, qu’on ne pouvait plus coexister, en deux mots on s’était dit : divisons-nous. Maintenant, nous ne saurions savoir ce qu’il en est au sein de ces deux royaumes, mais peut-être se sont-ils subdivisés ? Je n’en ai pas le sentiment, bien que cela puisse expliquer beaucoup de choses. Peut-être, mais peut importe, cela n’est plus de notre ressort, ce n’est plus notre affaire. En outre, nous faisons entièrement confiance au sous-dirigeant qui ont pris place, pris en charge les commandes des masses cellulaires dans les différentes régions qui nous compose. Reste que me voilà arrivé dans ce village sur le chemin de mon errance, dont je ne pourrais sortir que par les voies les plus sinueuses, les plus abstraites, les plus absurdes, et vous vous doutez maintenant pourquoi.
Il fallait donc que je sois vigilant histoire de ne pas perdre ma bonne humeur comme il semble qu’on la perde ici pendant la nuit. J’avais peur qu’on me fasse du mal dans le dos, c'est-à-dire sans que je puisse me défendre, puisque je n’aurais pas senti l’attaque venir. Or je savais comment ce mal viendrait, mais est-ce que cela suffisait à me protéger ? Pas sur... pas sur.... Soudain je fus surpris par une voix qui me dit à peu près ceci : il faut te mettre sous surveillance. Sur-veillance ? Je ne savais pas d’où venait cette voix mais elle était sans doute justement en train de me surveiller. Angoisse. Calme-toi m’écria-je à l’intérieur de moi. Et pose les possibilités que tu vois. Alors d’emblée je déduis que ça ne pouvait pas être moi, car personne ne souhaite se mettre sous surveillance. J’étais déjà rassuré de ne pas être fou. Mais cette voix ne pouvait pas non plus venir de très loin car son volume était audible. Et elle a dû m’entendre, et j’ai dû parler. J’avais l’impression de tourner en rond dans ma tête. Mais en fait j’étais en train de tourner sur moi-même avec mon corps. Et c’est alors que par chance, je n’aperçus rien ni personne à l’horizon. Et j’en déduis cette fois que cette voix devait venir du haut. En effet il y avait un homme perché sur la branche de l’arbre sous lequel je m’étais assis pour penser à tout ça, mon arbre. Il était perché comme le chat, ou le corbeau, je ne sais pas. Mais en tout cas je l’ai trouvé très moralisateur pour un peureux (il était recroquevillé et sanglotant, et il était venu là pour se cacher). Je lui ai quand même demandé comment il s’est retrouvé là-haut, pour savoir la vérité. Il m’a dit qu’il voulait précisément surveiller. Mais qu’il en avait fini avec moi. Surveiller quoi lui ai-je demandé ? (sur un ton intriguer car je pensais...) ...surveiller qu’on ne me fasse pas d’enfant dans le dos dit-il en interrompant ma pensée. Ou plutôt en la prolongeant car c’était justement à ça que je pensais. Nous avions toutes les chances de devenir très ami, car nous avions en quelque sorte la même peur, le même ennemi, la même haine. Mais le fait est que nous étions ennemis quand même, des rivaux en quelque sorte. On s’était presque pas parlé qu’on a failli se taper dessus. On a seulement failli car j’ai pu désamorcer cette tentation en me disant exactement ceci : nous allons nous battre mais c’est d’abord contre moi-même que je dois me battre. Ne te trompe pas d’ennemi, dit une voix qui fit retentir cela dans mon crâne sur un ton solennel. C’est vrai, surtout ne pas porter de séquelle physique, pas de guerre, même si c’est pour dans un combat pour la bonne humeur. J’avais bien appris à oublier, à effacer les mauvais événements qui nuisent à sa constance. Mais je savais déjà qu’il y avait aussi une mémoire du corps, qu’on ne peut pas effacer, sur laquelle on n’a pas d’emprise, ou plutôt, on ne peut pas en avoir. Tant mieux ! Je suis donc parti de là plutôt satisfait de moi. D’autant plus que j’avais trouvé ce qu’il fallait que je trouve pour partir du village : une raison analogue. J’étais content car j’avais supprimé beaucoup de problèmes à la fois en trouvant le modèle de la raison, ce qu’il fallait que je trouve. Tellement content que je l’ai noté sur un bout de papier, que j’ai trouvé dans ma poche, et puis que j’ai remis dedans. Je vous dis approximativement quelles étaient les phrases : « la raison qui sera suffisante pour pouvoir justifier mon départ ne sera donc pas un combat physique avec les autres, mais au contraire la détermination d’une sorte de combat moral avec moi-même. Quelle est cette sorte, je ne le sais pas encore au juste. Mais au juste je sais déjà tout ce qu’elle n’est pas ». Et c’est alors que je suis entré dans le village en pleine sérénité, et que j’ai commencé à parler sur la place comme Socrate.
Il fait beau et les gens ont retrouvé leur bonne humeur. Je vais devoir attendre une intempérie. Mais en même temps je n’ai plus de mission, pourquoi je ne pars pas ? Il faut rester parce que ce n’est pas la météo qui décidera de mon départ. Mais je n’ai pas de logement, je vais retourner sous l’arbre et venir voir chaque jour comment est leur humeur. Ça a fini par m’exaspérer, et j’ai fini par devenir moi même de mauvaise humeur. En fait mon humeur s’est dégradée de jour en jour, mais si insensiblement que je ne pouvais pas m’en apercevoir. Je croyais en fait que c’était eux qui se trouvaient de moins en moins mal au moment des intempéries. Et j’ai fini par renoncer à vouloir les rendre meilleurs parce que je suis devenu moi-même mauvais. C’est ainsi que je compris, mais trop tard, pourquoi des gens habitaient dans ce village. C’est à l’époque où j’étais raisonnable qu’il aurait fallu le comprendre. Car alors je ne m’en serais pas pris à eux, je n’aurais pas voulu aller me mettre parmi eux, j’aurais plutôt été étudier leur situation géographique par exemple, pour comprendre quelle est cette météo si particulière qui peut atteindre l’humeur des gens. Mais je n’aurais peut-être rien fait du tout, parce que j’aurais compris qu’ils ne doivent pas être bien malheureux s’ils ne s’aperçoivent pas de leur malheur. Et contre la météo je ne peux rien. J’aurais compris que ce problème n’était pas humain. Mais je serais peut-être quand même resté, parce que j’aurais pu leur enseigner la culture du hasard. Mais non, non, ils ne sont pas malheureux, que je les laisse tranquilles ! Mais quand même, n’y-a-t-il rien au-delà du simple « bien-être », de la simple dualité bonheur/malheur ? Justement, est-ce que par hasard, ils ne seraient pas injustement empêchés d’atteindre à niveau de bonheur plus grand, étant donné qu’ils sont comme né dans un désert ? Ne peut-on absolument pas dire... que l’humanité tout entière... ne pâtit absolument pas... d’une partie... dont chaque homme pâtit... lui-même ? Il ne faudrait pas, mais ça serait bien. En fait si, il faudrait, mais je ne sais pas si ça serait bien. Mais qu’est-ce qu’il faut déjà ? Qui a dit qu’il fallait quelque chose, qu’il faut quoi que ce soit ? Au fond, que suis-je en train de faire ? Ne suis-je pas en train de pâtir moi-même d’une partie dont ils pâtissent eux-mêmes ? Assurément que je suis en train de pâtir. Mais cet affolement de question... n’est-ce pas plutôt le signe... d’une grande activité ? En fait, je ne sais même pas ce que je suis en train de faire, alors je ne peux pas dire ce que j’aurais fait.
Seulm...
à suivre.
Il fallait donc que je sois vigilant histoire de ne pas perdre ma bonne humeur comme il semble qu’on la perde ici pendant la nuit. J’avais peur qu’on me fasse du mal dans le dos, c'est-à-dire sans que je puisse me défendre, puisque je n’aurais pas senti l’attaque venir. Or je savais comment ce mal viendrait, mais est-ce que cela suffisait à me protéger ? Pas sur... pas sur.... Soudain je fus surpris par une voix qui me dit à peu près ceci : il faut te mettre sous surveillance. Sur-veillance ? Je ne savais pas d’où venait cette voix mais elle était sans doute justement en train de me surveiller. Angoisse. Calme-toi m’écria-je à l’intérieur de moi. Et pose les possibilités que tu vois. Alors d’emblée je déduis que ça ne pouvait pas être moi, car personne ne souhaite se mettre sous surveillance. J’étais déjà rassuré de ne pas être fou. Mais cette voix ne pouvait pas non plus venir de très loin car son volume était audible. Et elle a dû m’entendre, et j’ai dû parler. J’avais l’impression de tourner en rond dans ma tête. Mais en fait j’étais en train de tourner sur moi-même avec mon corps. Et c’est alors que par chance, je n’aperçus rien ni personne à l’horizon. Et j’en déduis cette fois que cette voix devait venir du haut. En effet il y avait un homme perché sur la branche de l’arbre sous lequel je m’étais assis pour penser à tout ça, mon arbre. Il était perché comme le chat, ou le corbeau, je ne sais pas. Mais en tout cas je l’ai trouvé très moralisateur pour un peureux (il était recroquevillé et sanglotant, et il était venu là pour se cacher). Je lui ai quand même demandé comment il s’est retrouvé là-haut, pour savoir la vérité. Il m’a dit qu’il voulait précisément surveiller. Mais qu’il en avait fini avec moi. Surveiller quoi lui ai-je demandé ? (sur un ton intriguer car je pensais...) ...surveiller qu’on ne me fasse pas d’enfant dans le dos dit-il en interrompant ma pensée. Ou plutôt en la prolongeant car c’était justement à ça que je pensais. Nous avions toutes les chances de devenir très ami, car nous avions en quelque sorte la même peur, le même ennemi, la même haine. Mais le fait est que nous étions ennemis quand même, des rivaux en quelque sorte. On s’était presque pas parlé qu’on a failli se taper dessus. On a seulement failli car j’ai pu désamorcer cette tentation en me disant exactement ceci : nous allons nous battre mais c’est d’abord contre moi-même que je dois me battre. Ne te trompe pas d’ennemi, dit une voix qui fit retentir cela dans mon crâne sur un ton solennel. C’est vrai, surtout ne pas porter de séquelle physique, pas de guerre, même si c’est pour dans un combat pour la bonne humeur. J’avais bien appris à oublier, à effacer les mauvais événements qui nuisent à sa constance. Mais je savais déjà qu’il y avait aussi une mémoire du corps, qu’on ne peut pas effacer, sur laquelle on n’a pas d’emprise, ou plutôt, on ne peut pas en avoir. Tant mieux ! Je suis donc parti de là plutôt satisfait de moi. D’autant plus que j’avais trouvé ce qu’il fallait que je trouve pour partir du village : une raison analogue. J’étais content car j’avais supprimé beaucoup de problèmes à la fois en trouvant le modèle de la raison, ce qu’il fallait que je trouve. Tellement content que je l’ai noté sur un bout de papier, que j’ai trouvé dans ma poche, et puis que j’ai remis dedans. Je vous dis approximativement quelles étaient les phrases : « la raison qui sera suffisante pour pouvoir justifier mon départ ne sera donc pas un combat physique avec les autres, mais au contraire la détermination d’une sorte de combat moral avec moi-même. Quelle est cette sorte, je ne le sais pas encore au juste. Mais au juste je sais déjà tout ce qu’elle n’est pas ». Et c’est alors que je suis entré dans le village en pleine sérénité, et que j’ai commencé à parler sur la place comme Socrate.
Il fait beau et les gens ont retrouvé leur bonne humeur. Je vais devoir attendre une intempérie. Mais en même temps je n’ai plus de mission, pourquoi je ne pars pas ? Il faut rester parce que ce n’est pas la météo qui décidera de mon départ. Mais je n’ai pas de logement, je vais retourner sous l’arbre et venir voir chaque jour comment est leur humeur. Ça a fini par m’exaspérer, et j’ai fini par devenir moi même de mauvaise humeur. En fait mon humeur s’est dégradée de jour en jour, mais si insensiblement que je ne pouvais pas m’en apercevoir. Je croyais en fait que c’était eux qui se trouvaient de moins en moins mal au moment des intempéries. Et j’ai fini par renoncer à vouloir les rendre meilleurs parce que je suis devenu moi-même mauvais. C’est ainsi que je compris, mais trop tard, pourquoi des gens habitaient dans ce village. C’est à l’époque où j’étais raisonnable qu’il aurait fallu le comprendre. Car alors je ne m’en serais pas pris à eux, je n’aurais pas voulu aller me mettre parmi eux, j’aurais plutôt été étudier leur situation géographique par exemple, pour comprendre quelle est cette météo si particulière qui peut atteindre l’humeur des gens. Mais je n’aurais peut-être rien fait du tout, parce que j’aurais compris qu’ils ne doivent pas être bien malheureux s’ils ne s’aperçoivent pas de leur malheur. Et contre la météo je ne peux rien. J’aurais compris que ce problème n’était pas humain. Mais je serais peut-être quand même resté, parce que j’aurais pu leur enseigner la culture du hasard. Mais non, non, ils ne sont pas malheureux, que je les laisse tranquilles ! Mais quand même, n’y-a-t-il rien au-delà du simple « bien-être », de la simple dualité bonheur/malheur ? Justement, est-ce que par hasard, ils ne seraient pas injustement empêchés d’atteindre à niveau de bonheur plus grand, étant donné qu’ils sont comme né dans un désert ? Ne peut-on absolument pas dire... que l’humanité tout entière... ne pâtit absolument pas... d’une partie... dont chaque homme pâtit... lui-même ? Il ne faudrait pas, mais ça serait bien. En fait si, il faudrait, mais je ne sais pas si ça serait bien. Mais qu’est-ce qu’il faut déjà ? Qui a dit qu’il fallait quelque chose, qu’il faut quoi que ce soit ? Au fond, que suis-je en train de faire ? Ne suis-je pas en train de pâtir moi-même d’une partie dont ils pâtissent eux-mêmes ? Assurément que je suis en train de pâtir. Mais cet affolement de question... n’est-ce pas plutôt le signe... d’une grande activité ? En fait, je ne sais même pas ce que je suis en train de faire, alors je ne peux pas dire ce que j’aurais fait.
Seulm...
à suivre.
michel- Nombre de messages : 124
Age : 33
Localisation : Nowhere
Date d'inscription : 22/07/2009
Re: Je est un autre (intro)
C'est vraiment trop confus à mon goût... dommage, avec une expression moins lourdaude (parce que le texte patine, je trouve), je crois qu'il y aurait de bonnes idées.
Mes remarques :
« Pas sûr... pas sûr.... »
« Calme-toi m’écriai-je à l’intérieur de moi » (je trouve cette idée de s’écrier à l’intérieur de soi maladroite, à la limite du burlesque ; je pense à « crier dans son dedans », en caricaturant)
« Alors d’emblée je déduisis (au passé simple, « déduis » est un présent) que ça ne pouvait pas être moi »
« j’étais en train de tourner sur moi-même avec mon corps » : sinon, quelle autre méthode existe pour tourner sur soi-même ?
« Et j’en déduisis (cf. plus haut) cette fois que cette voix devait venir du haut »
« Je lui ai quand même demandé comment il s’était (concordance des temps pour le style indirect) retrouvé là-haut »
« sur un ton intrigué car je pensais »
« ...surveiller qu’on ne me fasse pas d’enfant » : typographie, une espace après les points de suspension
« Nous avions toutes les chances de devenir très amis (nous) »
« même si c’est pour dans un combat pour la bonne humeur »
quelles étaient les phrases : « La raison
« n’y a-t-il (et non « n’y-a-t-il ») rien au-delà »
« étant donné qu’ils sont comme nés dans un désert »
Mes remarques :
« Pas sûr... pas sûr.... »
« Calme-toi m’écriai-je à l’intérieur de moi » (je trouve cette idée de s’écrier à l’intérieur de soi maladroite, à la limite du burlesque ; je pense à « crier dans son dedans », en caricaturant)
« Alors d’emblée je déduisis (au passé simple, « déduis » est un présent) que ça ne pouvait pas être moi »
« j’étais en train de tourner sur moi-même avec mon corps » : sinon, quelle autre méthode existe pour tourner sur soi-même ?
« Et j’en déduisis (cf. plus haut) cette fois que cette voix devait venir du haut »
« Je lui ai quand même demandé comment il s’était (concordance des temps pour le style indirect) retrouvé là-haut »
« sur un ton intrigué car je pensais »
« ...surveiller qu’on ne me fasse pas d’enfant » : typographie, une espace après les points de suspension
« Nous avions toutes les chances de devenir très amis (nous) »
« même si c’est pour dans un combat pour la bonne humeur »
quelles étaient les phrases : « La raison
« n’y a-t-il (et non « n’y-a-t-il ») rien au-delà »
« étant donné qu’ils sont comme nés dans un désert »
Invité- Invité
Re: Je est un autre (intro)
quand je suis arrivée là, j'étais déjà bien fatiguée, je n'ai pas été plus loin.comment que je pourrais savoir
Invité- Invité
Re: Je est un autre (intro)
Désolée, j'ai eu trop de mal à m'accrocher au texte. Je crains de ne pas avoir tout compris. Je ne sais si c'est en raison d'une quelconque confusion, dans l'écriture ou dans mon cerveau, mais je trouve que cela est très embrouillé et manque cruellement d'un fil conducteur qui m'aiderait.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
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Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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