Racine carrée

Une fois.
On tire les racines vers le bas,
Et la tige vers le haut.
Ça pousse plus vite. Bien ou non, vite fait.
Deux fois.
On racine carrée le cœur en deux.
Ça fait quatre, vous suivez ?
Puis, une fois.
Une fleur du tapis et son abeille.
Se brûlait par les racines, on se mange par.
La foi
Simplement, sans se poser de question.
On s’enracine dans ce qui est là.
Ce qui reste de ça.
Nos racines.
Maman ?
Papa chêne ?

Pousse vers le ciel.
Pousse.
Plus vite.
Fort.
Pouces vers le ciel.

Pas pigé, pas compris, pas saisi, pas.

Deuxième tentative, je ne sais si c'est plus clair. J'attends vos impressions !

Tout commencera par un vide qu’on remplira.
Composte et
Terre à eau
Lumière jusqu’au soleil et
Jusqu’à la lune, on
Terre et enterrera les
Racines

Puis, dans un deuxième jour, tu apparaitras
Petite racine
Petit sourire et,
Éclats premiers
On te
Regardera grandir
On te tirera par les
Racines puis,
Les tiges-oreilles au contraire.

Maman Pommier t’apprendras le goût.
Chêne, modèle paternel.

Puis, on te poussera Madame abeille.
Amour et tulipes et
Ritournelles sous les ombrelles.

Et les enfants ?
Et les jardins ?
Et les mariages ?

Et si ?
Mangés par les racines.
Racine carrée du cœur à fleur ?

De toute façon, on te poussera.
Sans choix, tu tomberas !

Moi j'aime bien, sorte de petit bréviaire : )
Je préfère le premier par contre, c'est clair mais en même temps on doit chercher un peu, il est plus affirmé

Une fin qui remet en question la légèreté, voire l'inconséquence de certaines des images qui précèdent. Je crois que je préfère la deuxième version, parce que elle se prête pour moi mieux à l'interprétation, tout simplement. Sans doute aussi parce qu'elle est plus travaillée.

C'est difficile de te commenter ; du coup après avoir lu le second je préfère le premier ! Cependant si j'aime le côté sens caché, là, ça frise presque la devinette, pour moi au détriment de la poésie. Mais c'est personnel...