Photographie 3
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Re: Photographie 3
Il me semble sentir une certaine maladresse, hésitation, ou raideur dans l'expression. Je ne retrouve pas la fluidité, la puissance des textes précédents. Tout cela me semble un peu plat, désincarné, une narration peu impliquée. Certains détails me paraissent artificiels, forcés ou trop travaillés peut-être. Bref, j'ai une impression de quelque chose de moins enlevé que d'habitude.
Certaines phrases sont difficiles à comprendre, comme inachevées :
"je ne lui répondis rien mais c'est-à-dire que Jésus fut crucifié avec des clous sur une grande croix de bois et quand j'eus porté ce jour Camille sur mes épaules les nuages dessinaient des croix dans l'air" je ne comprends pas la signification de "mais c'est-à -dire", ou plutôt son rapport avec ce qui précède
"avec leur peinture bleue tout émiettée, transie de pluie et calcinée de rêves. M. Bertrand m'expliqua que cette maison était très vieille, qu'elle datait même des premières maisons. Camille y vécut trois ans. je préfèrerais "écaillée" plutôt que "émiettée" ; et j'ai l'impression que grammaticalement "Camille y avait vécu trois ans" serait attendu.
"je crus que le nouveau-né ne serait qu'à l'origine un être mort comme ces landes dépeuplées où je courais toute la journée autrefois avec," je ne comprends pas du tout ce passage, il est de toute façon incorrect en français de rejeter une préposition en fin de phrase.
Certaines phrases sont difficiles à comprendre, comme inachevées :
"je ne lui répondis rien mais c'est-à-dire que Jésus fut crucifié avec des clous sur une grande croix de bois et quand j'eus porté ce jour Camille sur mes épaules les nuages dessinaient des croix dans l'air" je ne comprends pas la signification de "mais c'est-à -dire", ou plutôt son rapport avec ce qui précède
"avec leur peinture bleue tout émiettée, transie de pluie et calcinée de rêves. M. Bertrand m'expliqua que cette maison était très vieille, qu'elle datait même des premières maisons. Camille y vécut trois ans. je préfèrerais "écaillée" plutôt que "émiettée" ; et j'ai l'impression que grammaticalement "Camille y avait vécu trois ans" serait attendu.
"je crus que le nouveau-né ne serait qu'à l'origine un être mort comme ces landes dépeuplées où je courais toute la journée autrefois avec," je ne comprends pas du tout ce passage, il est de toute façon incorrect en français de rejeter une préposition en fin de phrase.
Invité- Invité
Re: Photographie 3
Je teste. Il faut ça. Merci Easter. Les erreurs de langue sont volontaires, évidemment, et ont un sens. Peut-être souhaites-tu que je te les explique ?
Invité- Invité
Re: Photographie 3
Oui, j'ai ressenti qu'elles avaient un sens, sauf le "avec" qui m'a paru trop visible. Je comprends aussi que tu testes et te trouve moins à l'aise dans ce style. Tu peux expliquer si tu veux, oui, ici ou ailleurs, il ne faut peut-être pas trop dévoiler pour les lecteurs suivants ?lu-k a écrit:Je teste. Il faut ça. Merci Easter. Les erreurs de langue sont volontaires, évidemment, et ont un sens. Peut-être souhaites-tu que je te les explique ?
Invité- Invité
Re: Photographie 3
Bien moins bon que l'épisode précédent. Je l'avais lu sans commenter mais l'avait apprécié.
Ici, l'impression laissée est comment dire ...?
Sur-écrit. Maniéré.
Dommage car les premières photos m'avaient brûlé la rétine.
Ici, l'impression laissée est comment dire ...?
Sur-écrit. Maniéré.
Dommage car les premières photos m'avaient brûlé la rétine.
Re: Photographie 3
Je suis conquise ! Glaçant, beaucoup de souffle... pas de déception, pour moi.
Procuste- Nombre de messages : 482
Age : 62
Localisation : œ Œ ç Ç à À é É è È æ Æ ù Ù â  ê Ê î Î ô Ô û Û ä Ä ë Ë ï Ï ö Ö ü Ü – —
Date d'inscription : 16/10/2010
Re: Photographie 3
Il y a toujours cette force, cette verve déjà typée. Mais je partie des lecteurs qui auraient besoin d'une explication sur les erreurs grammaticales volontaires... Cependant, je me régale à chacun de tes textes. Et ne m'ennuie jamais.
eva1609- Nombre de messages : 89
Age : 54
Date d'inscription : 23/10/2010
Re: Photographie 3
Nous arrivâmes à la maison bâtie sur le plus haut flanc de la colline et il me dit que ce fut un temps la maison de Jésus lui-même alors je pris peur, il le vit bien, me prit dans ses bras et me demanda pourquoi j'avais peur, je ne lui répondis rien mais c'est-à-dire que Jésus fut crucifié avec des clous sur une grande croix de bois et quand j'eus porté ce jour Camille sur mes épaules les nuages dessinaient des croix dans l'air et même de vieilles femmes se tenaient sur le bas-côté et supportaient de grandes croix en acier obscur et luisant.
Ourf.
J'aime bien, pourtant, les très longues phrases avec beaucoup de souffle dedans mais là des fois ça va pas parce que comme ici on ne comprend plus soudain pourquoi est-ce que tu n'utilises plus les haies des virgules pour courir tout droit comme un fou parce qu'il n'y a pas cet effet de progression et d'accélération dans le fond et la forme qui donneraient un sens à cette longue phrase morte. Le rythme ne convient pas, il tangue, ralentit et accélère, mais en fin de compte, stagne. Je peux dire, je crois, que je vois bien ce que tu voulais faire, mais c'est à demi manqué. Enfin, le reste est bien, il y a de bonne choses, comme toujours, mais. T'as mieux fait.
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 35
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: Photographie 3
Une atmosphère très étrange, morbide mais intrigante. Les erreurs grammaticales et le rythme tanguant donnent une certaine personnalité au texte. J'irai lire les précédents et t'encourage à continuer sur ta lancée, envie de savoir où tu comptes nous emmener.
Jean- Nombre de messages : 162
Age : 35
Localisation : dans un pays qu'On ne gouverne pas.
Date d'inscription : 08/05/2010
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