La piste de Tam

Souviens-toi mon ami de l’étape d'Ein Salah
Où gerboises françaises viles et redoutables
Aux gorges d'In Ekker ont vitrifié le sable
L’oued charrie l’atome du dernier massara

Voici enfin Tam sans palmier dans son air
Chemin de l'Assekrem au pain de sucre du reg
D’une poignée de sable lave ta sueur
Bois le thé vert offert par le fier touareg

A l'eau de la guelta au rose basalte
Elle pétille fraîche fais une douce halte
Nature où le temps te semble minéral
La rose de l’erg a toujours ses pétales

Souviens-toi mon ami du marché de Tahoua
Une bergère Peul dansait dans le désert
Le fech-fech levait des volutes légères
Le temps s’est arrêté elle est toujours en moi

Merci pour ce texte qui m'a plu dès la première lecture, je viens de visionner l'ennemi intime et ce texte vient gommer la noirceur de ce film


ainsi toi aussi ton écriture ici est teintée de regrets.

Un exotisme que je trouve pour le coup complètement dépaysant, au point paradoxal de ne pas pouvoir m'y perdre. Je verrais bien ce poème comme partie d'un recueil sur le thème. Très belle dernière strophe dans sa nostalgie à fleur de mémoire.

pas compris tous les termes mais ça sonne si bien, du temps minéral aux fleurs de l'erg !

Un esprit poétique fort agréable à entendre. On se laisse envoûter par tous ces noms inconnus qui viennent du désert où l'hospitalité n'est pas un vain mot.