A Cyrano de Bergerac
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A Cyrano de Bergerac
Quel seigneurial habit ce grand manteau de lys!
Méprisant les médailles et les cousures d'or,
Toisant le fier ruban, pavoisant artifice;
Ce tissu vaniteux du poitrail qu'il honore!
Certains, de toute leur vie, ne daignent s'en vêtir;
Esclaves misérables du profit, de la gloire,
Tenus entre des chaînes forgées par le désir
De fortune ridicule, qui les couvre de noir.
Mais quelques uns pourtant, aujourd'hui fort bien rares,
Habillent encore leur âme de l'honneur inutile
Qui élève l'élégance au rang du plus noble art
Dont l'Homme peut se targuer orner sa vie futile.
Ce manteau de gala brodé d'honnêtes paroles,
De sentiments sincères que seule la Mort arrache,
De gestes magnifiques qui, de pureté s'envolent;
Cette vaine dignité se nomme le panache.
Méprisant les médailles et les cousures d'or,
Toisant le fier ruban, pavoisant artifice;
Ce tissu vaniteux du poitrail qu'il honore!
Certains, de toute leur vie, ne daignent s'en vêtir;
Esclaves misérables du profit, de la gloire,
Tenus entre des chaînes forgées par le désir
De fortune ridicule, qui les couvre de noir.
Mais quelques uns pourtant, aujourd'hui fort bien rares,
Habillent encore leur âme de l'honneur inutile
Qui élève l'élégance au rang du plus noble art
Dont l'Homme peut se targuer orner sa vie futile.
Ce manteau de gala brodé d'honnêtes paroles,
De sentiments sincères que seule la Mort arrache,
De gestes magnifiques qui, de pureté s'envolent;
Cette vaine dignité se nomme le panache.
Edgar-Allan- Nombre de messages : 53
Age : 32
Date d'inscription : 05/01/2011
Re: A Cyrano de Bergerac
Le non-respect de la prosodie dans ce poème de facture très classique me tient à l'écart de ce texte, vraiment boîteux, dont je ne perçois finalement que le manque de maîtrise (le problème doit venir de l'élision des -e, à mon avis). Je regrette aussi l'excès de grandiloquence général (certains vers ne me semblent pas vouloir dire grand chose, du coup !) et te conseille... d'alléger un peu le tout, de faire plus simple.
Quelques précisions sur les problèmes métriques, donc :
- Méprisant les médailles et les cousures d'or, -> 13 syllabes (Mé-pri-sant-les-mé-dai-lles-et-les-cou-su-res-d'or)
- Certains, de toute leur vie, ne daignent s'en vêtir; -> 13 syllabes (Cer-tains-de-tou-te-leur-vie-ne-dai-gnent-s'en-vê-tir)
- Esclaves misérables du profit, de la gloire, -> 13 syllabes (Es-cla-ves-mi-sé-ra-bles-du-pro-fit-de-la-gloire)
- Tenus entre des chaînes forgées par le désir -> 13 syllabes (Te-nus-en-tre-des-chaî-nes-for-gées-par-le-dé-sir)
- De fortune ridicule, qui les couvre de noir. -> 14 syllabes, monstros ! (De-for-tu-ne-ri-di-cu-le-qui-les-cou-vre-de-noir)
- Habillent encore leur âme de l'honneur inutile -> 14 syllabes ! (Ha-bi-llenten- co-re-leur-â-me-de-l'ho-nneur-i-nu-tile)
- Qui élève l'élégance au rang du plus noble art -> 13 syllabes (Qui-é-lè-ve-l'é-lé-gan-ceau-rang-du-plus-no-bleart).
- Dont l'Homme peut se targuer orner sa vie futile. -> 13 syllabes (Dont-l'ho-mme-peut-se-tar-guer-or-ner-sa-vie-fu-tile)
- Ce manteau de gala brodé d'honnêtes paroles, -> 13 syllabes (Ce-man-teau-de-ga-la-bro-dé-d'ho-nnê-tes-pa-roles)
- De sentiments sincères que seule la Mort arrache -> 14 syllabes ! (De-sen-ti-ments-sin-cè-res-que-seu-le-la-Mort-a-rrache)
- De gestes magnifiques qui, de pureté s'envolent -> 14 syllabes ! (De-ge-stes-ma-gni-fi-ques-qui-de-pu-re-té-s'en-volent)
- Cette vaine dignité se nomme le panache. -> 13 syllabes (Ce-tte-vai-ne-di-gni-té-se-no-mme-le-pa-nache).
Quelques précisions sur les problèmes métriques, donc :
- Méprisant les médailles et les cousures d'or, -> 13 syllabes (Mé-pri-sant-les-mé-dai-lles-et-les-cou-su-res-d'or)
- Certains, de toute leur vie, ne daignent s'en vêtir; -> 13 syllabes (Cer-tains-de-tou-te-leur-vie-ne-dai-gnent-s'en-vê-tir)
- Esclaves misérables du profit, de la gloire, -> 13 syllabes (Es-cla-ves-mi-sé-ra-bles-du-pro-fit-de-la-gloire)
- Tenus entre des chaînes forgées par le désir -> 13 syllabes (Te-nus-en-tre-des-chaî-nes-for-gées-par-le-dé-sir)
- De fortune ridicule, qui les couvre de noir. -> 14 syllabes, monstros ! (De-for-tu-ne-ri-di-cu-le-qui-les-cou-vre-de-noir)
- Habillent encore leur âme de l'honneur inutile -> 14 syllabes ! (Ha-bi-llenten- co-re-leur-â-me-de-l'ho-nneur-i-nu-tile)
- Qui élève l'élégance au rang du plus noble art -> 13 syllabes (Qui-é-lè-ve-l'é-lé-gan-ceau-rang-du-plus-no-bleart).
- Dont l'Homme peut se targuer orner sa vie futile. -> 13 syllabes (Dont-l'ho-mme-peut-se-tar-guer-or-ner-sa-vie-fu-tile)
- Ce manteau de gala brodé d'honnêtes paroles, -> 13 syllabes (Ce-man-teau-de-ga-la-bro-dé-d'ho-nnê-tes-pa-roles)
- De sentiments sincères que seule la Mort arrache -> 14 syllabes ! (De-sen-ti-ments-sin-cè-res-que-seu-le-la-Mort-a-rrache)
- De gestes magnifiques qui, de pureté s'envolent -> 14 syllabes ! (De-ge-stes-ma-gni-fi-ques-qui-de-pu-re-té-s'en-volent)
- Cette vaine dignité se nomme le panache. -> 13 syllabes (Ce-tte-vai-ne-di-gni-té-se-no-mme-le-pa-nache).
Invité- Invité
Re: A Cyrano de Bergerac
J'ai trouvé ça pompeux, avec peu d´idées et une prosodie très hésitante. Désolé, peut-être une autre fois ?
Invité- Invité
Re: A Cyrano de Bergerac
Pourquoi sur l'essai tirer comme à boulet ?
Je vois pour ma part un lendemain et j'entends
Un rythme, un son, la plume encore débutant.
Maladresse dans une ascension de sommet.
Quoi ! vous voudriez que pour un petit ruban
De ces mots courants après le grand Cyrano
Osant à peine s’oser et montrer panache
De grands cris d’émoi au coup d’essai nous arrache ?
Marvejols
PS : « se targuer de » il me semble (à vérifier)
Je vois pour ma part un lendemain et j'entends
Un rythme, un son, la plume encore débutant.
Maladresse dans une ascension de sommet.
Quoi ! vous voudriez que pour un petit ruban
De ces mots courants après le grand Cyrano
Osant à peine s’oser et montrer panache
De grands cris d’émoi au coup d’essai nous arrache ?
Marvejols
PS : « se targuer de » il me semble (à vérifier)
Re: A Cyrano de Bergerac
Bon, Marjevols, d'une chose l'une : on ne répond pas aux commentaires faits sur les textes, et si je veux "tirer comme à boulet", je le fais. Ce n'est pas, en l'occurrence, ce que je fais ici. Je cherche à donner mon impression de lecteur à l'auteur (sans ambages, c'est vrai) et à lui montrer ce que j'estime être des faiblesses dans son texte afin qu'il propose une seconde mouture qui, je l'espère, sera plus efficace.
Invité- Invité
le doux de la cuiller
Alex, vous vous êtes certes donné la peine d'expliciter les défauts de versification et c'est à votre honneur (bien que cela pourrait, si d'autres traits venaient à s'y associer, passer pour un peu de vantardise). Mais quand même, relisez-vous, vous n'y allez pas toujours avec le doux de la cuiller :
Pour ma part je pense que indulgence n'est pas forcément faiblesse et qu'on doit essayer d'éviter de blesser ou d'être fort avec les faibles (en âge par exemple: je mets votre petite dureté au compte de vos 18 ans ex-aequo avec ceux de EdgarAllan) et faible avec les forts (risquez-vous à critiquer Héllian par exemple...). Excusez-moi mais j'ai du mal lorsque je vois faucher les jeunes prairies. N'est-il pas préférable de laisser voir venir et d'arroser ou sarcler aux endroits qui nous paraissent intéressants ?
without malice Marvejols
alex a écrit:Le non-respect
ce texte, vraiment boîteux
manque de maîtrise
grandiloquence général "
Pour ma part je pense que indulgence n'est pas forcément faiblesse et qu'on doit essayer d'éviter de blesser ou d'être fort avec les faibles (en âge par exemple: je mets votre petite dureté au compte de vos 18 ans ex-aequo avec ceux de EdgarAllan) et faible avec les forts (risquez-vous à critiquer Héllian par exemple...). Excusez-moi mais j'ai du mal lorsque je vois faucher les jeunes prairies. N'est-il pas préférable de laisser voir venir et d'arroser ou sarcler aux endroits qui nous paraissent intéressants ?
without malice Marvejols
Re: A Cyrano de Bergerac
Désolé si j'interviens de nouveau... Mon commentaire peut paraître lapidaire, mais il se trouve, cher "Edgar-Allan" que je viens de commenter un autre texte de vous que j'ai beaucoup plus apprécié. Donc j'espère que mon commentaire, même dur, sera constructif.
Invité- Invité
Re: A Cyrano de Bergerac
Marvejols, premièrement, on ne commente pas les commentaires. Ensuite, chaque commentateur a le choix d'exprimer sa propre opinion, quelle qu'elle soit - et donc même divergente de la vôtre -, dans la mesure où elle se cantonne au texte et ne s'adresse pas à son auteur.
Modération- Nombre de messages : 1362
Age : 18
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: A Cyrano de Bergerac
Monsieur Marvejols, j'apprécie fort votre bienveillance et vous en remercie...
Quant aux critiques que je viens de lire, elles me semblent toutes respectables mais je tenais tout de même à préciser qu'à pareille époque poétique, où le vers et l'alexandrin ont disparus, laissant leur place à l'incontestable génie des "Le lampadaire bleu... Savon, Ô Savon! Disparu dans l'épiderme de la chauve souris astrale! Pourpre des temps fanés..." et autres imposteurs de l'art, qu'ils me pardonnent, je tient à préciser donc que toute tentative de poésie véritable, si j'ose employer ce mot, est sans doute plus louable que n'importe quel haikus ou je ne sais quoi. Pour cela j'implore le pardon des amateurs de poème désarticulés de 4 mots et je demande l'indulgence des poètes classiques et amoureux de la rime.
Quant aux critiques que je viens de lire, elles me semblent toutes respectables mais je tenais tout de même à préciser qu'à pareille époque poétique, où le vers et l'alexandrin ont disparus, laissant leur place à l'incontestable génie des "Le lampadaire bleu... Savon, Ô Savon! Disparu dans l'épiderme de la chauve souris astrale! Pourpre des temps fanés..." et autres imposteurs de l'art, qu'ils me pardonnent, je tient à préciser donc que toute tentative de poésie véritable, si j'ose employer ce mot, est sans doute plus louable que n'importe quel haikus ou je ne sais quoi. Pour cela j'implore le pardon des amateurs de poème désarticulés de 4 mots et je demande l'indulgence des poètes classiques et amoureux de la rime.
Edgar-Allan- Nombre de messages : 53
Age : 32
Date d'inscription : 05/01/2011
Re: A Cyrano de Bergerac
Marvejols a écrit: (risquez-vous à critiquer Héllian par exemple...).
Mais il l'a déjà fait, ce sale gosse !
Chenapan ! Ganaillou, zigomar !...Non mais.
Cela dit, je crois qu'il faut prendre le texte d'Edgar comme un exercice ," à la manière de " et de ce point de vue, je trouve cela plutôt marant
et sympa. Apres tout c'est ainsi que l'on taille sa plume et il a raison le jeune Poe; je lui prédit un grand tavenir
Moi, j'aime bien les conflits de génération, chère modération . On va quand même pas s'laisser faire par les moutards...Non mais !
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: A Cyrano de Bergerac
Monsieur Modération,
Puis je savoir pourquoi mon poème "Songes" a t'il été verrouillé alors qu'il n' a pas été posté pendant la même semaine que le précedent?
Cordialement
Confusion des textes Prose et Poésie par la modération qui présente ses excuses à l'auteur.
Puis je savoir pourquoi mon poème "Songes" a t'il été verrouillé alors qu'il n' a pas été posté pendant la même semaine que le précedent?
Cordialement
Confusion des textes Prose et Poésie par la modération qui présente ses excuses à l'auteur.
Edgar-Allan- Nombre de messages : 53
Age : 32
Date d'inscription : 05/01/2011
Re: A Cyrano de Bergerac
Edgar-Allan a écrit:Monsieur Modération,
Puis je savoir pourquoi mon poème "Songes" a t'il été verrouillé alors qu'il n' a pas été posté pendant la même semaine que le précedent?
Cordialement
C'est pas "semaine" dans le sens "du lundi au dimanche", mais période de temps à attendre entre deux envois dans une même rubrique, en l'occurrence pas d'autre texte avant le dimanche 30 janvier à 18h40 (39 si exclusif) dans la rubrique poésies te concernant, ce serait bien trop facile sinon ! :-)))
Au sujet de ton poème, pas encore eu le temps de le lire mais je reviendrai sûrement ces prochains jours.
Jean- Nombre de messages : 162
Age : 35
Localisation : dans un pays qu'On ne gouverne pas.
Date d'inscription : 08/05/2010
Re: A Cyrano de Bergerac
Au niveau formel, ça me semble assez approximatif. Tes vers tendent à être des alexandrins sans parvenir à maîtriser leur rythme. Je n'arrive pas à me décider si c'est un pastiche des poèmes d'époque ou non. A mon avis, soit tu devrais te libérer davantage des règles classiques, soit être plus consciencieux à ce niveau-là pour ne pas donner lieu à une construction bancale.
Pour le fond, le poème est de nature ma foi très classique. Il est correct, mais ne contient pas d'éclat particulier, de perles, un ton ou un mouvement qui le rendraient remarquable. Je l'ai lu, mais n'en ai pas retiré grand-chose finalement. Mais c'est peut-être moi aussi qui ne connais assez l'œuvre de C. d B. pour remarquer les possibles nuances que contiendraient ton poème.
Pour le fond, le poème est de nature ma foi très classique. Il est correct, mais ne contient pas d'éclat particulier, de perles, un ton ou un mouvement qui le rendraient remarquable. Je l'ai lu, mais n'en ai pas retiré grand-chose finalement. Mais c'est peut-être moi aussi qui ne connais assez l'œuvre de C. d B. pour remarquer les possibles nuances que contiendraient ton poème.
Jean- Nombre de messages : 162
Age : 35
Localisation : dans un pays qu'On ne gouverne pas.
Date d'inscription : 08/05/2010
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