Promenade
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Promenade
Promenade
Au milieu des baobabs encrés, il est facile de suivre, guidés par nos caboches cathodiques les chemins balisés. On s'attarde sur des fleurs quotidiennes qui parsèment les pavés et on en admire les couleurs vivaces qui accrochent le regard. Certains les hument, d'autres les effeuillent presque sans même ralentir le pas, ce sont de petites douceurs, faciles à appréhender mais éphémères. On les oublie aussitôt. Elles se fanent dans l'indifférence pour être remplacées par de nouvelles.
Le baobab, on ne peut l'arracher, ancré dans le sol il parcoure les siècles avec assurance, aligné parmi ses congénères, il somnole attendant qu'on lui prête attention. Beaucoup s'arrêtent, le scrutent et en font le tour, et beaucoup se découragent face à l'écorce épaisse pour retourner aux gerbes terre à terre. Mais parfois il y en a un -certains le qualifieront de cabochard, d'autres de volontaire, mais tous sont d'accord pour dire qu'il a le ciboulot un peu moins moulé que les autres- qui va se mettre en tête de gratter la croute sombre de l'arbre. C'est alors qu'il se retrouve happé dans un ailleurs. Un ailleurs où l'on se sent perdu, encastré au plus profond du cœur des ténèbres faisant face à une éclatante clarté. Parsemée de sombres veines horizontales, elle offre un spectacle fascinant car sous son contraste se cache un monde. Là-bas, le temps n'a plus cours, les aiguilles s'affolent et les semaines s'égrainent au rythme des minutes. La notion de lieu n'est plus qu'un concept abstrait dans lequel on s'étiole. Des figures brouillonnes croisent notre route sous la lueur des astres. Et lorsque l'on semble perdre pied, noyé par toute la nouveauté, tout s'ordonne et se révèle cohérent car le baobab répond aux lois de la nature et se soumet aux mêmes schémas. L'intrépide à parcouru les âges et répand son histoire à qui se donne la peine de plonger en son sein.
Le promeneur se doit de devenir voyageur. Il se doit de gratter l'écorce des arbres aux formes réalistes, de fouiner dans les buissons romantiques, de pénétrer au plus profond des grottes antiques. Sans cela, la route restera rectiligne et imposée par nos paires. Une route illuminée par les artifices des plaisirs superficiels où l'homme tel un âne suivant sa carotte poursuivra les fleurs maléfiques qui balisent nos esprits.
Le baobab, on ne peut l'arracher, ancré dans le sol il parcoure les siècles avec assurance, aligné parmi ses congénères, il somnole attendant qu'on lui prête attention. Beaucoup s'arrêtent, le scrutent et en font le tour, et beaucoup se découragent face à l'écorce épaisse pour retourner aux gerbes terre à terre. Mais parfois il y en a un -certains le qualifieront de cabochard, d'autres de volontaire, mais tous sont d'accord pour dire qu'il a le ciboulot un peu moins moulé que les autres- qui va se mettre en tête de gratter la croute sombre de l'arbre. C'est alors qu'il se retrouve happé dans un ailleurs. Un ailleurs où l'on se sent perdu, encastré au plus profond du cœur des ténèbres faisant face à une éclatante clarté. Parsemée de sombres veines horizontales, elle offre un spectacle fascinant car sous son contraste se cache un monde. Là-bas, le temps n'a plus cours, les aiguilles s'affolent et les semaines s'égrainent au rythme des minutes. La notion de lieu n'est plus qu'un concept abstrait dans lequel on s'étiole. Des figures brouillonnes croisent notre route sous la lueur des astres. Et lorsque l'on semble perdre pied, noyé par toute la nouveauté, tout s'ordonne et se révèle cohérent car le baobab répond aux lois de la nature et se soumet aux mêmes schémas. L'intrépide à parcouru les âges et répand son histoire à qui se donne la peine de plonger en son sein.
Le promeneur se doit de devenir voyageur. Il se doit de gratter l'écorce des arbres aux formes réalistes, de fouiner dans les buissons romantiques, de pénétrer au plus profond des grottes antiques. Sans cela, la route restera rectiligne et imposée par nos paires. Une route illuminée par les artifices des plaisirs superficiels où l'homme tel un âne suivant sa carotte poursuivra les fleurs maléfiques qui balisent nos esprits.
Menestroll- Nombre de messages : 26
Age : 34
Date d'inscription : 24/02/2009
Promenade
"Le promeneur se doit de devenir voyageur"
Je me suis bien promenée dans ce merveilleux décor, écrit d'une façon que j'ai trouvé très posée.
Belles images de la nature.
Je me suis bien promenée dans ce merveilleux décor, écrit d'une façon que j'ai trouvé très posée.
Belles images de la nature.
RICHARD2- Nombre de messages : 160
Age : 64
Date d'inscription : 27/08/2010
Re: Promenade
Une écriture claire et précise mais je n'aime pas du tout le ton que prend le texte vers la fin avec ces injonctions : Le promeneur se doit de devenir voyageur. Il se doit de gratter l'écorce des arbres et une prise de position facile autant que moralisatrice (mais l'un ne va pas sans l'autre, il me semble). Typiquement le genre de phrase et d'attitude qui me font ruer dans les brancards.
Pourtant, j'aime les baobabs aussi !
L'intrépideà a parcouru
Sans cela, la route restera rectiligne et imposée par nos paires. ("un pair" et pas "une paire" dans ce contexte).
Pourtant, j'aime les baobabs aussi !
L'intrépide
Sans cela, la route restera rectiligne et imposée par nos pair
Invité- Invité
Re: Promenade
Sans le dernier paragraphe ce serait un joli texte, fin, poétique, mais ce dernier paragraphe gâche tout pour moi, enlève toute la force d’évocation de ce qui précède.
elea- Nombre de messages : 4894
Age : 51
Localisation : Au bout de mes doigts
Date d'inscription : 09/04/2010
Promenade
"Sans cela, la route restera rectiligne et imposée par nos paires. Une route illuminée par les artifices des plaisirs superficiels où l'homme tel un âne suivant sa carotte poursuivra les fleurs maléfiques qui balisent nos esprits."
oui, je suis d'accord avec vous, sans les lignes citées, le texte aurait encore plus de charme.
oui, je suis d'accord avec vous, sans les lignes citées, le texte aurait encore plus de charme.
RICHARD2- Nombre de messages : 160
Age : 64
Date d'inscription : 27/08/2010
BB.
Bonsoir,
Le baobab comme invitation à quitter les sentiers battus ... pour retrouver un univers bien conventionnel ... mmoouuiii, mais personnellement je ne suis pas plus rentré dans le baobab que dans l'histoire ...
Quelques remarques supplémentaires :
- les baobabs peuvent-ils être encrés (maculés d'encre) et ancrés dans le sol (enracinés) ?
- les couleurs sont plutôt vives que vivaces.
- il parcourt.
- gratter la croûte (accent circonflexe).
- les semaines s'égrènent.
Amicalement,
Midnightrambler
Le baobab comme invitation à quitter les sentiers battus ... pour retrouver un univers bien conventionnel ... mmoouuiii, mais personnellement je ne suis pas plus rentré dans le baobab que dans l'histoire ...
Quelques remarques supplémentaires :
- les baobabs peuvent-ils être encrés (maculés d'encre) et ancrés dans le sol (enracinés) ?
- les couleurs sont plutôt vives que vivaces.
- il parcourt.
- gratter la croûte (accent circonflexe).
- les semaines s'égrènent.
Amicalement,
Midnightrambler
midnightrambler- Nombre de messages : 2606
Age : 71
Localisation : Alpes de Haute-Provence laclefdeschamps66@hotmail.fr
Date d'inscription : 10/01/2010
Re: Promenade
encré ou ancré ? :-)
J'aime bien les baobabs, ces géants qu'on regarde depuis tout en bas. Un arbre qui parle de lui-même sans qu'il soit forcément besoin que le narrateur dise au lecteur ce qu'il doit faire. Et encore, le mot dire me paraît trop faible car il serait presque ici question d'ordonner quelque chose et ça, ça me dérange un peu, d'autant plus que devant le baobab, vaut mieux pas la ramener et simplement regarder.
Du coup, je trouve l'intention de ce texte louable mais le résultat est un brin trop bavard à mes yeux.
J'aime bien les baobabs, ces géants qu'on regarde depuis tout en bas. Un arbre qui parle de lui-même sans qu'il soit forcément besoin que le narrateur dise au lecteur ce qu'il doit faire. Et encore, le mot dire me paraît trop faible car il serait presque ici question d'ordonner quelque chose et ça, ça me dérange un peu, d'autant plus que devant le baobab, vaut mieux pas la ramener et simplement regarder.
Du coup, je trouve l'intention de ce texte louable mais le résultat est un brin trop bavard à mes yeux.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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