Exercice d'écriture mardi 3 avril à 21 heures

Krystelle a écrit:

Loupbleu a écrit:Du coup on fait quoi, c'est qui le MC ?

Sais pas, moi j'ai plus que deux neurones et demi en fonction ce soir...

Prétentieuse ! ;-)

Donc pour ZOu :

premier texte : fourchette (comme tout le monde)
segond texte : canapé
troisième texte : Pompidou

ok ça marche ! c'est parti mon kiki ....

Est-ce que c'est clair pour tout le monde ?

Sinon, je n'ai pas dit, mais je conseille de chercher un souvenir datant de l'époque où on avait dix ans, mais c'est pas obligatoire !

Ça marche!

Je n'ai pas dit non plus :

De préférence, cherchez un souvenir "collectif", c'est à dire un souvenir que quasi tout le monde pourrait avoir...

Je prends la fourchette et j'attends pour les 2 autres ! ;-)

Oki ! ça roule .

S'il y a d'autres retardataires :

- Premier texte : fourchette

- second texte :
Je vous propose de choisir (de préférence dans votre ordre d'arrivée
bibelot
soleil
serpent

- troisième texte :
(idem)
Caliméro
Charlemagne
Poutine

Mes trois mots: fourchette - moustique - Balasko

Je me souviens que mon premier concert, j'avais douze ans et c'était Bruce Springsteen à La Courneuve et que j'étais vachement fière d'être là au milieu de tous ces grands qui avaient des vestes en jeans et des clopes plein les poches. Même qu'il y en a un qui a demandé à ma mère si elle fumait et elle a éclaté de rire. Ben oui, ma mère était avec moi... et quand on a eu faim (on était arrivées des heures à l'avance), elle a sorti un Tupperware de son sac (j'ai même pas eu honte à l'époque) mais elle n'avait pris qu'une seule fourchette qu'on s'est partagées et ça a été le meilleur pique-nique que j'ai jamais fait avec ma maman et encore aujourd'hui, j'y repense souvent en soupirant.


Je me souviens que quand j'étais jeunette, Vanessa Paradis avait sorti une bête chanson qui s'appelait Mosquito et qui disait que le mosquito était un méchant hélicoptère qui piquait même les oiseaux. J'ai jamais vu de moustique piquer un oiseau. Par contre, se faire bouffer par l'oiseau oui. Alors j'ai trouvé ça con. Et en plus, elle chantait vraiment mal. Mais bon, maintenant, Vanessa Paradis, c'est elle qui vit avec Johnny Depp... pas moi.


Je me souviens que quand j'avais dix ans, je suis allée voir "Signes extérieurs de richesse" au ciné avec ma cousine, qui était folle de Claude Brasseur. J'ai pas aimé le film, j'ai trouvé Balasko méchante et Brasseur un peu efféminé. J'ai pas compris pourquoi Laurence avait le beguin pour ce type et j'ai classé ce film dans ma liste des navets suprêmes pour l'éternité. Jamais pu accrocher à Balasko depuis lors. Tant pis pour elle. Ou pour moi.

Je me souviens d’une fourchette ou plutôt je me souviens que tu n’avais pas de fourchette. Je me souviens que tu râlais à chaque repas pour que les infirmiers te rendent ta fourchette, que tu n’étais pas un nourrisson, qu’il avait intérêt à te la rendre, que tu allais m’appeler pour que je les sermonne, qu’ils allaient voir ce que tu allais leur faire avec dès que tu l’aurais récupéré. Je me souviens t’avoir vu pleurer parce que tu avais oublié mon prénom et rire un instant après en me demandant ce que je faisais là, que tu croyais qu’Oswald m’avait tué et que je ferais bien de demander à Martin Luther King ce qu’il avait fait de ta fourchette. Je me souviens de tes derniers jours et tu me manques.



Je me souviens de ces premiers jours d’octobre. Après dix sept ans chez papa et maman, petit village, jolie maison, je me retrouvais seul dans cette ville moyenne mais trop grande pour moi. Les rues grises, les murs sales, le bruit, les autres, partout les autres, toujours les autres. Seul, encore seul, en permanence. Fuir plutôt que marcher, fuir vers la quiétude d’un appartement aux fenêtres et porte close. S’enfermer, s’isoler jusqu’à ne plus avoir envie de sortir. Je me souviens des cigarettes, des livres et du café dans la chambre juste éclairé des lumières de la rue. Je me souviens de ce jeune homme qui dormait …


Je me souviens avoir pleuré. Bien sûr maintenant je me rends compte de l’absurdité de la chose mais à l’époque, j’en avais gros sur le cœur. Je revois l’image de ce joueur s’approchant de la tribune remplie de supporters et je revois son bras tendu lançant ce dernier maillot noir et blanc. Je me souviens qu’il avait les larmes aux yeux au moment d’arrêter sa carrière, je me souviens d’un joueur de génie, je me souviens de Platini.


PS : j'ai zappé le coup des souvenirs à 10 ans et collectifs, z'étais dézà parti écrire ... :-$

Fourchette :
Je me souviens d’un truc en commun avec Nath. Mais d’abord du mal de chien que j’ai eu à la convaincre. La convaincre de participer. De participer à un exo. Un exo en live sur VE. Une des rares occasions pour elle de se coltiner la pression, et puis, après, le jugement des autres. Dur. En plus il fallait pondre un truc zarbi à contraintes débiles : placer le mot POUSSIF et le mot FOURCHETTE !
Fourchette… franchement… Ben je me souviens qu’on s’en était super bien sortis. Et que Nath avait adoré. En revanche, ce soir, pas moyen de vous l’amener… La prochaine fois ?


Nouille :
Je me souviens d’un truc quand j’étais petit. Quel âge ? Disons 6 ans. Un plat de pâtes, des spaghetti. Une première pour moi. Et il fallait que je les mange… Mais que je les mange comme on doit les manger : juste avec une fourchette. Rien d’autre. Ben ouais, LA fourchette. La même que celle du premier texte là au-dessus. Et je vous dis pas, à 6 ans, pour enrouler ça, sans éclabousser la chemise blanche du dimanche. Ca n’en finissait pas. Avec ce truc, on sait jamais quand il faut s’arrêter de tourner. Y a toujours un ou deux bouts qui veut absolument continuer à s’enrouler, ou qui se déroule, ou alors qui pendouille, bien plus long que les autres. Et enfin, quand on a pu arrêter, faut engouffrer le tout proprement, sans faire de bruit avec la bouche, sans faire retomber la moitié une fois qu’on a coupé avec les dents… IN-FER-NAL. La leçon n’a pas été probante. J’ai été grondé. Les fois suivantes ayant été tout aussi infructueuses, on m’a permis de couper au couteau sans m’obliger à enrouler. Encore aujourd’hui je fais comme ça. Même pas honte. Et finalement j’ai de l’avance : c’est comme ça qu’ils font les petits vieux… J’aurai pas de mal, plus tard…


Caliméro :
Je me souviens d’un gamin du Centre. Un pauvre gosse retiré à se parents pour cause d’alcool et de violence à la maison. Les autres l’ont tout de suite appelé Caliméro. La tête de Turc idéale. Quels trésors d’imagination et de pédagogie pour le protéger sans l’instituer « chouchou de l’éduc » ! Quelle patience et que de longues discussions pour le persuader qu’il était « capable de ». Deux ans avec nous, puis cinq ans en liberté. Il est revenu nous voir. Costume-cravate-attaché case. Vendeur en matériel d’horticulture. Epanoui, sûr de lui. Une de nos plus jolies satisfactions. Je me sers toujours du sécateur qu’il m’a offert…

Euh pour moi c'était
FOURCHETTE
VILLE
PLATINI

Fourchette :
Je me souviens avoir appris qu'aux échecs, on pouvait faire une fourchette grace à un cavalier. C'était la ruse absolue pour gagner, à laquelle j'attribuais mes premières défaites. A table, on ne pouvait pas faire échec et mat, mais de temps en temps, on mangeait du steak de cheval, ce qui était moins tactique, mais pas moins inquiétant.

Bague :
Je me souviens que lorsque j'ai appris qu'on mettait une bague aux oiseaux pour les reconnaître, j'ai touvé idiot la réflexion de celui qui disait que c'était pas possible, vu qu'ils n'avaient pas de doigts. Cependant je me suis longtemps demandé - je me demande encore - de quelle façon on identifiait les volatiles, par une puce électronique, par un code, ou simplement en donnant un prénom à chacun, "titi" par exemple.

Freud :
Je me souviens que la première fois que ma mère m'a parlé de Freud, elle m'a expliqué que ne pas croire en la psychanalyse était la preuve d'un complexe, et que depuis je n'arrive plus tout à fait à la prendre au sérieux.

Contraintes : Fourchette, carreau et d’Artagnan

Je me souviens d’une virée chez Emmaüs et des heures qu’on a passées pour trouver quatre fourchettes qui se ressemblent ou à peu près. Je me souviens qu’on n’avait pas un rond, qu’on savait même pas si on pourrait se les payer les fourchettes Emmaüs.
— Dis, tu crois qu’on a assez ?
— Sais pas.
— Et la louche, là, tu crois qu’on peut la prendre ?
— Sais pas non plus.
— Dis, tu m’aimes ?
— Ça oui, je le sais !
Finalement, on a pu se les payer les fourchettes Emmaüs et même la louche. On a décrété que c’était les plus beaux couverts du monde et on s’est embrassé.
Quelques mois après, on dressait la liste ce qui était à lui, à moi.
J’ai pris les fourchettes et lui la louche.

Je me souviens du jour où l’ophtalmo a mis du scotch sur mes lunettes. Les carreaux étaient tellement énormes qu’on aurait pu y dérouler un ruban entier d’adhésif. Il en a mis un bout sur chaque verre, histoire que j’arrête de regarder de travers. Moi je m’en fichais de loucher, j’avais l’habitude. Je m’en fichais même que ce soit moche, le scotch, mais le jour où on en a collé sur mes lunettes, j’ai eu envie de mourir. C’était la première fois que je voyais plus mon nez et j’ai cru qu’on me l’avait enlevé.

Je me souviens de mon voisin et de son costume de papier mâché. Il était D’Artagnan et moi Milady. Il nous manquait Athos, Porthos et Aramis alors on a été chercher Ken, Winnie et G.I. Joe. Et puis, on a découpé un trois petits bouts de mousseline pour leur couvrir la tête et les protéger des insectes.
Pour de vrai, y en avait pas des insectes, mais nous, on croyait qu’Athos, Porthos et Aramis, c’étaient les trois moustiquaires.

Sahkti :
Fourchette - émouvant, je l'ai vu cette petite, ce pique nique. très évocateur.
Moustique - c'est vrai qu'elle était con cette chanson :-) enfin moi Johnny Depp ...
Balasko - Vrai qu'il était nul aussi ce film, je me souviens vaguement d'une scène avec Brasseur en caleçon avec un homard ... Berk ... par contre, me souvenais pas de Balasko là dedans !


Mentor :
Fourchette - Ben alors Nath, elle est pas là :-)
Nouille - Héhé, je te rassure, t'es pas le seul à manger salement les nouilles ... T'aurais vu Loup tout à l'heure :-))
Calimero - mon préféré des 3 car ça sonne vrai, ça sent le vécu !

Dégradé de souvenirs


Je me souviens…enfin j’essaye de me souvenir d’une fourchette qui aurait croisé mes dix ans.
Attendez quelque chose me revient « Couteau, cuillère, fourchette. Couteau, cuillère, fourchette....»


Je me souviens qu’elle était blonde, mousseuse et désespérée aussi.
Elle chantait « I wanna be loved by you…Pooh pooh bee doo. »


Je me souviens…
Ou plutôt mon canapé se souvient
De rêves mussipontains.
C’est plutôt récent et pas si loin.
Mais c’est qu’à dix ans, de canapé à moi, je n’avais point.

Zou a écrit:De rêves mussipontains.
C’est plutôt récent et pas si loin.
Mais c’est qu’à dix ans, de canapé à moi, je n’avais point.

"mussipontains" ??

Loup :
Fourchette - J'aime bien le côté légèrement absurde et suréaliste du cheval d'échec qui finit dans l'assiette après avoir perdu sa partie d'échec d'un joli coup de fourchette :-))
Bague - moins savoureux mais joli tout de même
Freud - à prendre au sérieux ta mère ou la psychologie ?

Krystelle :
Fourchette - doux amer, la vie quoi. Ceci dit les fourchettes, bon choix !
Carreau - non, il faisait vraiment ça les ophtalmos ??
D'artagnan - très drôle. Ma femme me voit rire tout seul devant mon écran et doit me croire cinglé ...

mentor a écrit:

Zou a écrit:De rêves mussipontains.
C’est plutôt récent et pas si loin.
Mais c’est qu’à dix ans, de canapé à moi, je n’avais point.

"mussipontains" ??

pas facile à placer au scrabble ! sais pas non plus quesako ?

well, les amis, pour une fois je vous commente pas dans la foulée, je reviendrai demain, là j'ai encore plein de trucs à faire !
Bisous et belle soirée ;-)

et merci à Loup pour ce "je me souviens", je me souviens qu'on en avait déjà fait un dans le genre. ;-)

Merci au magicien qui a mis mes mots clés en gras ;-)

mentor a écrit:et merci à Loup pour ce "je me souviens", je me souviens qu'on en avait déjà fait un dans le genre. ;-)

J'espère que ça vous a plu !
On avait déjà fait ça, mais on n'était pas trop nombreux (si je me souviens bien !)

mussipontain : Pont à Mousson, non? ou rien à voir?

CHARLES:
- Ton premier texte est émouvant et magnifique de sincérité
- Le second sonne aussi très vrai, en toute simplicité
- Le troisième me rappelle que j'ai pleuré comme une madeleine quand Senna est mort. Et je crois que je recommencerais si ça arrivait maintenant.

MENTOR:
- Je me souviens des premiers pas de Nath sur VE, ça a été quelque chose pour tout le monde! Et elle nous manque.
- Je mange les pâtes comme toi :-) Et ton texte sonne très vrai!
- Plien de richesses et de promesses dans ce petit texte Mentor, c'est touchant

LOUPBLEU:
- Hé hé, j'aime bien le côté décalé de ton premier texte. Le steak de cheval... jamais osé! :-(
- L'instinct du pigeon voyageur qui revient toujours à la maison, voilà ce qui m'épate
- Pauvre Freud, on l'accable de tous les maux :-) Elle croit toujours ça ta maman?

KRYSTELLE:
- Simple, beau et digne, avec tout ce qui est dit et pas dit.
- Tu devais être jolie sans ton nez! Mais est-ce qu'au moins tu portais un appareil dentaire?!
- :-)

ZOU:
- Hahaha! comme la fourchette à poisson ou celle à salade, comment savoir...
- Marrant, j'ai souvent cette chanson qui me trotte dans la tête, faut croire qu'elle a marqué plein de gens
- Première fois que j'entends que Pont-à-Mousson fait rêver, mais ça avait l'air d'être de jolis rêves

Tchao Mentor, prends quelques rayons de soleil pour nous et peut être aussi un bain de mer et puis une carib bien fraiche ... et pis zut alors, qu'est ce qu'on fait là ;-)

Sahkti a écrit:mussipontain : Pont à Mousson, non? ou rien à voir?

Oui c'est ça :-) La ville des plaques d'égouts

Belle aprem Mentor.
Mussipontain, se dit de ce qui vient de Pont-à-Mousson.

Bisous et belle soirée Mentor!

Loup, super cet exo, j'aime beaucoup ça, ça change et ça fait du bien!

Loupbleu a écrit:

mentor a écrit:et merci à Loup pour ce "je me souviens", je me souviens qu'on en avait déjà fait un dans le genre. ;-)

J'espère que ça vous a plu !
On avait déjà fait ça, mais on n'était pas trop nombreux (si je me souviens bien !)

J'en étais aussi mais c'est toujours un sujet qui m'inspire les souvenirs ...

Merci Loup

Charles a écrit:
Carreau - non, il faisait vraiment ça les ophtalmos ??

La preuve sur l'image...
Mouise, mais c'est que je suis toute nue !!

Euh, je précise que ma maman ne m'a jamais parlé de Freud :-), c'est tout à fait inventé !

Loupbleu a écrit:

Sahkti a écrit:mussipontain : Pont à Mousson, non? ou rien à voir?

Oui c'est ça :-) La ville des plaques d'égouts

;-))))))))

Krystelle a écrit:

Charles a écrit:
Carreau - non, il faisait vraiment ça les ophtalmos ??

La preuve sur l'image...
Mouise, mais c'est que je suis toute nue !!

De là à ce que Mentos nous fasse aussi un stip-tease !

Krys, de bleu, t'es sexy comme ça :-)))

Merci Loup ! C'était vraiment très chouette et pas prise de tête du tout. Super ! ;-)

Zou a écrit:De là à ce que Mentos nous fasse aussi un stip-tease !

ben ça va pas lui donner envie de porter des lunettes ;-)

Sahkti a écrit:Krys, de bleu, t'es sexy comme ça :-)))

N'est-ce pas ? :-)
Bon, tout le monde a vu ? Hop j'enlève, j'ai un peu honte quand même !!!

Merci pour l'exo Loup, c'était super!
Belle fin de soirée et belle nuit à tous, m'en vais faire vivre les telecoms :-)